Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - juillet 2018.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
Lundi après-midi, la police débarquait dans un appartement du quartier Croix-Rouge. Le bracelet électronique du locataire venait d’être dégradé par ses soins, lançant un signal à l’administration chargée de le surveiller.
Sur place, les fonctionnaires interpellaient celui qui bénéficiait alors d’une alternative à l’incarcération.
Un juge d’application des peines devra décider si celle-ci sera maintenue.
![]() Quinze lycées supplémentaires en ex-Champagne-Ardenne abandonnent les manuels scolaires papier à la rentrée.
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La région Grand Est offre la sacoche de protection mais pas l’ordinateur qu’il faut mettre dedans. Quinze établissements champardennais supplémentaires intègrent à la rentrée le dispositif « lycée 4.0 » (quatre points zéro). Cela signifie que les manuels scolaires y sont remplacés par un ordinateur qu’il faut acheter. Certains parents n’y voient pas un progrès pour leur porte-monnaie. « Nous avions tous les livres gratuitement. Aujourd’hui on se retrouve à devoir payer un ordinateur » , râle une maman du sud des Ardennes. « Ils disent que l’élève peut utiliser le sien mais, nous parents, savons que si notre ado balade son ordinateur tous les jours, l’appareil ne tiendra pas un an. On se retrouve à devoir acheter celui de la Region. »
Une aide est prévue pour réduire le coût d’acquisition. Pour y prétendre, la famille doit gagner moins de 6 000 euros net par mois. L’aide progressive, plafonnée à 225 euros, ne couvre pas la dépense. Les deux ordinateurs proposés par le conseil régional coûtent 452 euros pour l’un et 1 055 euros pour le second. Dans le premier cas, il reste au minimum 227 euros à financer et 830 euros pour l’autre. « C’est inacceptable » , réagit Liliana Moyano, présidente de la FCPE. « On passe de la gratuité à un système où les personnes modestes doivent débourser une grosse somme et où les personnes aisées qui paient des impôts à la Région perdent l’un des seuls retours directs de leurs contributions. C’est un recul financier pour tous sauf pour la Région qui trouve, derrière ce projet, le moyen de faire des économies et se désengage de l’accompagnement des familles. Notre ancienne région est d’autant plus pénalisée qu’elle est la plus pauvre des trois et qu’elle avait un système plus généreux auparavant. »
Christine Guillemy, vice-présidente de la région Grand Est en charge du lycée, confirme que l’ex-Champagne-Ardenne était le seul territoire du Grand Est où la gratuité était la règle pour tous. « Il est impossible de faire la même chose avec les ordinateurs. Le coût serait trop important. Pour les familles qui ont des difficultés à payer, nous avons augmenté notre dotation aux lycées 4.0 pour qu’ils puissent apporter une aide au cas par cas » , souligne l’élue régionale, également maire de Chaumont. « J’ajoute qu’il est acheté pour un usage d’au moins trois ans. »
À condition de l’acheter à l’entrée au lycée. La fédération des parents d’élèves avait tenté d’obtenir que les lycées passent au numérique progressivement, c’est-à-dire en commençant par les secondes. « Ainsi les parents auraient pu se dire qu’ils achetaient l’ordinateur pour toute la scolarité en lycée » , souligne Liliana Moyano. Cela n’a pas été retenu. « On ne l’a pas fait car ce n’était pas le souhait du rectorat » , répond Christine Guillemy.
C.F.
Les quinze nouveaux lycées champardennais concernés à la rentrée par le programme 4.0 : Avize Viti Campus, lycée viticole de la Champagne, école professionnelle privée ouvrière agricole de Somme-Suippe, lycées Œhmichen et Jean-Talon à Châlons-en-Champagne, lycée Monge à Charleville, lycées Europe, Georges-Brière, Yser, Saint-Michel, Saint-Jean-Baptiste de la Salle de Reims, lycée Paul-Verlaine à Rethel, lycée Jean-Baptiste Clément à Sedan, lycées Jeanne-d’Arc et Thomas-Masaryk à Vouziers.
Les lycées qui étaient déjà dans le dispositif : lycée des métiers des technologies industrielles et de l’énergie de Charleville, lycée Vauban à Givet, Jean-Moulin à Revin, EPLEFPA de Rethel, lycée de Bazeille Tourisme à Sedan, Gustave-Eiffel et Joliot-Curie à Reims, François-I er à Vitry-le-François. Les lycées sont choisis sur la base du volontariat.
Aucun lycée n’est concerné dans l’Aisne car il n’existe pas de dispositif équivalent en région Hauts-de-France, où les budgets ont principalement été affectés à la sécurisation des établissements. « La numérisation est à l’état d’étude pour l’instant » , précise le porte-parole des Hauts-de-France.
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Photo prise dans le Sahara ? Non, à Croix-Rouge.
Le siège du Crous montre les limites des murs végétaux, que des architectes et des mairies veulent voir pousser partout.
Les façades vertes du bâtiment universitaire ont viré à la moquette brûlée.
Si quelqu’un a une idée pour arroser…
![]() Érika, la riveraine qui a lancé la pétition, face au lieu des rassemblements nocturnes. « C’est devenu insupportable ! » Édouard Lantenois
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Une centaine de signatures ont été réunies par des habitants du quartier Croix-du-Sud qui en ont assez des nuits sans sommeil.
Ne parlez pas de barbecue à Érika ! C’est un mot qui lui sort par les trous de nez si l’on peut se permettre l’expression, parce que désormais, elle l’associe à gros tapage et nuit sans sommeil. Elle ne les organise pas, mais en tant que riveraine (que nous protégeons sous ce prénom d’emprunt), elle les subit, et cela depuis plusieurs années. N’en pouvant plus, elle a lancé une pétition qui, en l’espace de trois semaines, a recueilli une centaine de signatures, preuve qu’Érika n’est pas la seule à souffrir des nuisances. Il y a quelques jours, notre plaignante a adressé copie du document au maire de Reims, au procureur de la République, et à la sous-préfecture.
Car les choses en question se passent à Reims, et plus précisément dans le quartier Croix-du-Sud. Là, dans un petit coin herbeux et arboré coincé entre avenue Léon-Blum et rue Joliot-Curie, ou sur les boulodromes voisins, des grillades parties largement nocturnes sont organisées régulièrement par des habitants du secteur, plus particulièrement « par une communauté habituée à vivre dehors », indique l’organisme logeur social Plurial Novilia. « Je dirais que ça se passe en moyenne cinq fois par semaine », estime Érika. « Cela peut rassembler de 50 à 300 personnes », confirme Plurial, équipées carrément de groupes électrogènes alimentant des sonos si l’on en croit les pétitionnaires, les festivités sous les étoiles pouvant durer parfois jusque vers les 3 ou 4 heures du matin. Dur quand il faut se lever tôt le lendemain pour aller à son travail, comme c’est le cas pour Érika !
La municipalité n’est pas restée inerte : « Nous avions détecté dès l’an dernier des nuisances provoquées par ces rassemblements, indique l’adjoint à la sécurité Xavier Albertini ; la Ville a donc pris pour cet été un arrêté anti-barbecue » , qui vaut depuis le 1 er juin jusqu’au 30 octobre. Mais qui n’a pas l’air de faire grand effet : entre mardi et mercredi derniers (24 et 25 juillet), Érika a encore passé une nuit horrible !
De son côté, l’organisme logeur a diffusé une cinquantaine d’affiches dans les immeubles, rappelant notamment cet arrêté. « Nous avons bien tenté aussi une médiation, ajoute Plurial, mais en face, nous ne trouvons pas d’interlocuteur identifié, donc ce n’est pas simple. » Les barbecues sont en effet organisés de façon largement spontanée.
« Et puis, si on ne peut plus faire de barbecue dehors, commente un des habitués de ces rassemblements, il faudrait alors qu’on nous donne une salle pour faire la fête ! » Peut-être bonne solution pour Érika, mais sûrement nouveau problème pour le maire.
Antoine Pardessus
Excédée par le bruit provoqué par des rassemblements nocturnes à répétition autour de barbecues, une habitante de Croix-du-Sud a lancé une pétition. Celle-ci a réuni en quelques semaines une centaine de signatures.
L’organisme logeur a tenté une médiation auprès des « fêtards », mais ne trouve pas d’interlocuteur attitré en face de lui.
Le maire de son côté a pris un arrêté interdisant les barbecues, notamment sur l’espace public. Il ne suffit manifestement pas à régler le problème.
Sujet délicat pour le politique que ces fêtes nocturnes permettant à toute une communauté de s’offrir quelques bons moments. Malheureusement, tout le monde ne vit pas à ce rythme décalé, et nombre d’oiseaux diurnes peuvent de leur côté aspirer légitimement au repos quand le soleil est couché. Tout est, comme bien souvent, une question d’équilibre à trouver, et ça, ce n’est jamais facile (surtout quand on ne sait pas trop à qui parler comme cela semble être le cas chez les noctambules). La simple interdiction des barbecues est-elle la parade adéquate ? Apparemment non. Et en plus surgit alors la demande d’une salle pour faire la fête quand même… Bon courage Monsieur le maire !
Sortie nature proposée par la Maison de quartier Croix-Rouge jeudi 2 août. Au programme, Cueillette de Muizon et équitation (balade à poney pour les petits et voltige pour les plus grand).
Infos diverses : tarif, 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 heures. Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants du quartier Croix-Rouge.
Renseignements : Alexandra, 3, allée Antoine Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.
![]() Matthieu Perès (18 ans), à gauche, a inscrit son nom au palmarès de l’Open marnais.N. Gassmann
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Chouilly La 34 e édition de l’Open chouillat a couronné deux nouvelles têtes. Les jeunes sont au pouvoir.
Désormais jugé et arbitré par Julien Foucher, l’Open du TC Chouilly a vécu une superbe 34 e édition. Ainsi, chez les messieurs, Matthieu Perès (1/6, L’Haÿ-les-Roses) a illuminé le tableau. Tout d’abord, il a sorti en quart le finaliste 2017 l’Aixois David Couronne (1/6) puis il a éliminé en demi le favori et tête de série nº 1 Idris Terrany. Le –2/6 de l’ES Massy) a, il est vrai, été contraint d’abandonner suite à une blessure à la cheville. Enfin, en finale, Perès a dominé (6-3, 6-2) en finale l’habitué des lieux Thierry Rajaobelina (0, Asnières).
Présent sur les courts chouillats depuis… 18 ans, le vétéran (46 ans) malgache n’a pas pu suivre le rythme du jeune Val-de-marnais, élève de Florian Remond vainqueur en 2017 ! « Rendez vous compte, j’étais -15 quand il est né » , s’amusait l’Asniérois. « Il a été plus fort, plus solide, plus physique. Il a surtout bien appliqué la tactique idéale pour me neutraliser et me faire déjouer. » « Malgré le vent, ce fut un beau combat. J’ai mieux servi que d’habitude et mes passing ont été efficaces car il possède une bonne volée. Je suis content d’avoir gagné ici car, à force d’accumuler les tournois, j’étais entamé physiquement mais j’ai su jouer libéré » , analysait le lauréat 2018.
En revanche, du côté des dames, il n’y a pas eu photo. Victime d’une sérieuse entorse à la cheville en demi, l’Australienne Siobhan Anderson (-4/6) a dû renoncer à disputer la finale. La Châlonnaise Ynola Martins (3/6) l’a remplacée mais, face à Claire Makhloufi (–4/6, Cormontreuil), le combat était déséquilibré (6-2, 6-1). « Ynola s’est bien battue d’autant que ce n’était pas facile avec le vent et le soleil » , expliquait l’Ardennaise du CTC avant de filer en Normandie pour disputer quatre tournois.
MESSIEURS. – Quarts de finale : Dupuis (2/6, La Macérienne) bat Lopes (2/6, TC Reims) 6-3, 6-2 ; Peres (1/6, L’Haÿ-les-Roses) bat Couronne (1/6, IBS Sports) 6-4, 6-1. Demi-finales : Rajaobelina (0, Asnières) bat Dupuis 6-0, 6-1 ; Peres bat Terrany (–2/6, Massy) 6-7, 3-1 abandon. Finale : Peres bat Rajaobelina 6-3, 6-2.
Plus de 35 ans, finale : Pusset (4/6, Cormontreuil) bat Guillochain (15/1, Chouilly), 6-4, 6-4.
DAMES. – Quarts de finale : Claire Duter (2/6, Lille) bat Maêva Spooner (4/6, Géo-André), 7-6, 7-6 ; Ynola Martins (3/6, ASPTT Châlons) bat Margot Cremont (2/6, Reims Europe), 7-5, 1-6, 6-2. Demi-finales : Claire Makhloufi (– 4/6, Cormontreuil) bat Claire Duter, 7-5, 6-4 ; Siobhan Anderson (– 4/6, TC Pont d’Ain) bat Ynola Martins, 6-0, 6-1. Finale : Claire Makhloufi bat Ynola Martins (repêchée), 6-2, 6-1. Plus de 35 ans, finale : Amélie Charpentier (15/2, Bétheny) bat Charlotte Becret (15/1, URT), 6-1, 7-6.
Malheureusement, l’opération Ciné plein air dans les quartiers touche à sa fin. Si vous souhaitez encore en profiter, deux séances sont programmées, si le temps le permet.
Rendez-vous mercredi 1 er août, place Simone-de-Beauvoir à Orgeval, pour admirer Les Virtuoses, chef-d’œuvre de Mark Herman, ou bien le vendredi 3 août au square des Épinettes, dans le quartier du même nom, pour regarder le dernier film du festival, qui sera le célèbre film de Franklin J. Schaffner, La planète des singes. Comme pour les autres séances, accueil du public dès 19 h 30, possibilité de pique-niquer, animations musicales et quiz seront au programme.
Pour ce qui est des ciné-goûters, il n’en reste plus qu’un au programme, qui se déroulera mardi 31 juillet à 14 h 30 dans la salle des fêtes François-Mauriac du quartier Croix-Rouge. Le ciné-goûter s’appelle Allô la terre, comment ça va ? , et les différentes animations tourneront autour du thème de l’environnement. Attention, pour être sûr que vos enfants puissent assister à cette dernière séance, n’hésitez pas à réserver, soit auprès de la maison de quartier de Croix-Rouge, soit auprès de la Pellicule ensorcelée, facilement joignables via leur page Facebook.
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Rahmat Eskandari, président des jardins, estime que le quartier est « assez maltraité ». G.L.
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Dans nos colonnes hier, Rahmat Eskandari, président de l’Association des jardins familiaux de Croix-du-Sud, reprochait à la Ville de « ne rien faire » pour eux. Il citait en particulier l’absence d’élus à leur assemblée générale et le non-remplacement des « douze cabanes de jardins brûlées depuis deux ans » . Des propos que conteste Laure Miller, élue qui suit ce dossier : « Je me permets de vous préciser que nous leur avons attribué une subvention de 3 500 euros cette année. Nous l’avons contacté mi juillet pour lui proposer de remplacer ces cabanons brûlés, mais nous savons aussi qu’il manque de main-d’œuvre pour les installer, nous lui en avons donc proposé sept pour commencer… Quant à la présence des élus lors des AG, je précise également que depuis que Monsieur Eskandari est président, je n’ai jamais été invitée aux AG. Difficile de répondre présente donc… »
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3 HEURES
Dans son appartement du quartier Croix-Rouge, Valérie sort du lit. Un petit café pour se réveiller, un coup de brosse dans les cheveux, et c’est parti. « Je me couche vers 20 heures-21 heures », confie la colportrice de presse. « En ce moment, c’est dur de dormir car il fait chaud, il fait nuit tard, et c’est bruyant dans le quartier. »
3 H 20
Valérie monte dans sa voiture personnelle, « son outil de travail ». « Je m’en sers tous les jours », par tous les temps. « Cet hiver, ça glissait bien du côté de Cernay, je me suis fait peur ! » Mais pas de quoi refroidir la porteuse, prête à braver les éléments pour satisfaire ses « clients », même à changer régulièrement le sens de sa tournée, pour les servir plus tôt, à tour de rôle…
3 h 35
Au dépôt de Perra Diffusion, à Saint-Brice-Courcelles, Valérie charge sa livraison, préparée sur la palette sous son nom, dans sa voiture. Ils sont une quarantaine, comme elle, à venir ici chaque matin récupérer les journaux fraîchement imprimés à distribuer. Elle prend connaissance de sa feuille de route du jour : y sont répertoriés les arrêts, les suspensions, les nouveaux abonnés…
3 H 50
Après avoir préparé ses paquets de journaux destinés aux deux maisons de retraite de sa tournée – elle inscrit le nom de chaque résident abonné sur chaque journal ! – Valérie recharge le badge qui lui permet d’entrer dans les immeubles. Certains ne sont malgré tout pas accessibles avant 4 h 15, voire 5 ou 6 heures. Valérie doit adapter sa tournée en fonction.
4 H 10
Arrivée dans le quartier Europe. Première boîte aux lettres de la nuit pour Valérie, qui sautera encore de sa voiture environ 200 fois pour distribuer, en moyenne, 300 journaux, sur une cinquantaine de kilomètres. Elle préfère toujours commencer par les axes boulevard Pommery et avenue de l’Europe, avant qu’ils ne soient trop fréquentés.
4 h 40
La radio branchée sur les Grosses têtes, Valérie profite du feu rouge pour préparer le petit paquet de journaux qu’elle distribuera dans la prochaine rue – elle connaît son circuit par cœur. Après Europe, direction Cernay-lès-Reims, jusqu’à 7 h 30, fin de sa tournée. Puis elle attaquera, à 8 heures, son second emploi, dans le service, jusqu’à midi, avant une petite sieste.
Si tous les matins, au petit déjeuner, vous pouvez dévorer votre quotidien préféré, c’est grâce aux colporteurs de presse. Nous avons suivi l’une d’eux, Valérie, dans sa tournée.
Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige… Elle est au volant de sa voiture, Valérie. Sa mission : livrer le journal au plus tôt dans les boîtes aux lettres pour permettre aux abonnés de L’union – mais aussi, en beaucoup plus faible quantité, du Monde, et des hebdos Télé 7 jours, Télé Loisirs, Elle, Paris Match ou encore Gala… – de lire des nouvelles fraîches dès potron-minet. Voilà deux ans qu’elle a décidé, après plusieurs remplacements, d’en faire l’un de ses deux métiers. Deux ans, qu’elle se lève tous les jours, même le dimanche, à 3 heures du matin, pour vous servir. Charge à elle de dénicher un remplaçant quand elle veut savourer une « vraie » nuit ou prendre un peu de vacances – en plus de la feuille de route du jour, le cahier de suivi de la tournée, avec noms des clients, type d’abonnement et circuit, actualisé quotidiennement, permet de passer le relais. « Il faut savoir se réveiller, être en pleine forme la nuit, et être endurant, car on ne fait que monter et descendre de la voiture ! » sourit Valérie, baskets au pied, quand on lui demande quelles sont les qualités du bon porteur. « Il faut aussi être ponctuel, rigoureux et sérieux : pas question de manquer une boîte aux lettres, sinon, le client n’est pas content… » Des « clients », elle en croise parfois le matin, et échange quelques mots avec eux. « On ne va pas boire le café, c’est sûr, car on n’a pas le temps, mais c’est sympa, ils nous demandent comment ça va… » Travailleur indépendant, la colportrice de presse est rémunérée au nombre de journaux distribués, une commission versée par le distributeur de presse. Un « complément » de salaire bienvenu pour celle qui enchaîne, à la fin de sa tournée, qu’elle organise à sa guise, avec son autre emploi. Avant, enfin, vers midi, de pouvoir se reposer un peu et de profiter de sa journée.
Son parcours
Valérie est née à Reims il y a 49 ans. Elle est mère de trois enfants – seul l’un d’eux vit encore avec elle – et heureuse grand-mère d’un petit-fils.
Il y a deux ans, elle décide de quitter la caisse d’un supermarché discount pour devenir colporteuse de presse. C’est grâce à sa mère, habituée des remplacements de porteurs, qu’elle a découvert le métier.
D’abord chargée de Muizon, Champigny et Auménancourt, elle a récupéré, en janvier, la tournée d’un collègue parti à la retraite, sur Europe et Cernay-lès-Reims.
Marion Dardard
L’été s’affiche à Croix-Rouge de 15 à 20 heures au complexe sportif Géo-André, rue François-Mauriac.
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Notre opération « L’union dans votre quartier » se poursuit la semaine prochaine. Après la publication cette semaine de la série consacrée à Croix-Rouge, à partir de lundi et jusqu’à vendredi prochain, ce sera cette fois le quartier du Chemin-Vert qui sera à l’honneur dans nos colonnes. Dès lundi, notre journaliste, Valérie Coulet, sera par ailleurs présente dans le quartier Saint-Remi, elle commencera ce jour-là par se poser à partir de 10 heures au parvis de la basilique Saint-Remi. Rappelons que les autres quartiers à venir sont Jaurès-Cernay-Jamin-Épinettes, mais aussi Wilson-Maison-Blanche ou Orgeval.
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Rahmat Eskandari aimerait étendre les jardins familiaux à une grande friche inutilisée juste à côté, pour satisfaire les nombreuses demandes de parcelles en souffrance.G.L
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Dernier volet de notre série dans le quartier, avec un zoom sur ses jardins familiaux, qui croulent sous les demandes. Mais où, là aussi, on se sent un peu oubliés.
À quelques centaines de mètres de chez eux, les 19 300 habitants de Croix-Rouge ne peuvent pas les rater : là-bas vers le sud poussent des champs, des vignes, et au milieu du paysage, les grues qui construisent le Bezannes de demain. C’est entre les tours de Croix-Rouge et les premières maisons bezannaises, que les 93 adhérents de l’Association des jardins familiaux de Croix-du-Sud font pousser leurs salades et leurs carottes. Près d’une centaine de parcelles, sur 17 000 m 2 . C’est à la fois beaucoup et peu. « J’ai des centaines de demandes non satisfaites, faute de place » , explique Rahmat Eskandari, président de l’association.
Ceux qui ont dégoté un lopin de terre y vivent heureux et y cultivent de quoi améliorer l’ordinaire. « Les jardiniers viennent à 99 % du quartier. Certains font ça pour le plaisir, mais la plupart c’est surtout pour pouvoir manger. » Ce qui poserait presque un problème… esthétique : « On aimerait bien aussi avoir de beaux jardins fleuris, mais certains nous disent : Les fleurs ça se mange pas ! » Pour satisfaire les demandes en souffrance, Rahmat Eskandari monte un « grand projet » . Au bout des jardins s’étend une friche inutilisée. On devine la suite : « Si on pouvait récupérer ce terrain, je pourrais faire beaucoup d’heureux. » Mais pour ça, il faut du soutien. « Quand on invite les élus à notre assemblée, ils ne viennent pas. Concrètement, la Ville ne fait rien pour nous. Est-ce parce que c’est Croix-Rouge ? » Rahmat Eskandari ne demande pas qu’elle compense les vols de patates et autres rapines, mais souhaiterait « des raccords électriques pour installer des caméras, et le remplacement des douze cabanes brûlées depuis deux ans, dont huit en janvier. Au Bois d’amour, elles ont brûlé récemment et la Ville les a déjà remplacées. »
Pour autant, entre les rangs de légumes et les rosiers bien taillés, le temps passe agréablement. « Malgré ce qu’on dit, Croix-Rouge est un quartier sympathique. Bien plus que les quartiers où j’ai grandi, à Nice. » Rahmat est arrivé ici en 2012 et il s’y plaît. Il travaille pour l’association Unis-Cité, qui attribue des services civiques à une quarantaine de jeunes par an, dont la moitié issue des quartiers prioritaires. « J’aime bien ce quartier. Je regrette seulement qu’il soit assez maltraité. »
Pas très loin des jardins, cette boutique détonne sur l’avenue Léon-Blum. Marref Yanna a ouvert le Jour J début 2017. Près des barbecues sauvages, pas toujours simple de vendre des robes de rêve à de futures mariées. « Je suis obligée de nettoyer tous les jours devant le magasin. Le pire c’est le week-end : il y a les rodéos à moto, les courses avec la police, et à partir de 16 heures, les motos et les quads toute l’après-midi sur les voies de tram. Je n’ai pas de problème avec eux, mais ça fait un peu peur aux clientes, ça fait fuir la clientèle. »
Des situations qu’on connaît bien à la mairie de quartier, située à Pays de France. Les agents qui y travaillent, et qui ne travailleraient « ailleurs pour rien au monde » tant ils aiment ce quartier, estiment pourtant que « les choses s’améliorent ». L’arrivée importante de nouveaux habitants, « les Parisiens » , venus de Seine-Saint-Denis quand Reims se dépeuplait, a créé des crispations. « Cela n’a pas été facile au début, l’intégration est lente et complexe, reconnaît un agent. Mais ça va mieux aujourd’hui. » Au Jour J, la vendeuse admet que « ça s’est un peu calmé » , mais constate que « ça reste compliqué le week-end » .
Guillaume Lévy
Sortie nature proposée par la maison de quartier Croix-Rouge jeudi 2 août.
Au programme Cueillette de Muizon et équitation (balade à poney pour les petits et voltige pour les plus grand).
Tarif : 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 heures. Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants du quartier Croix-Rouge. Renseignements : Alexandra, 3, allée Antoine-Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.
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![]() Bernard et Marie-José, Daniel, Nasser, tous ont un regard mitigé sur leur quartier, entre nostalgie, rejet et affection. Mais tous considèrent que Croix-Rouge ne s’améliore pas avec le temps.G.L
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Ils y vivent depuis 40 ans et jugent l’évolution « catastrophique ». Deux tours vont tomber dans cet ensemble rattrapé par la drogue. Certains y restent pourtant attachés.
Daniel Dupont, 73 ans, est arrivé de Bordeaux il y a un demi-siècle. « Pour le travail. » À l’époque, « il y en avait » . Il est aujourd’hui propriétaire d’un 73 m 2 , au 12 rue Paul-Cézanne. Près des tours Braque. Côté pile, il « aime ce quartier, car on a beaucoup de services : le tram, l’hôpital, les commerces. » Côté face, il se désespère d’avoir acheté son logement, « qui a perdu beaucoup de sa valeur » .
La délinquance ? « Ça donne pas une bonne image de nous, il y en a un peu, mais c’est pas trop méchant par rapport à Pays de France. » Ce qui l’embête vraiment, c’est que le marché du coin a disparu, et qu’un immeuble a poussé à la place, « juste devant chez nous » . À quelques mètres de sa façade. Les habitants des premiers étages ne voient plus le soleil.
Au pied des immeubles, on croise deux autres retraités, eux aussi propriétaires, eux aussi nostalgiques. Marie-José et Bernard Charpentier sont ici depuis 1978. Quand ils jettent un œil dans le rétro, ce n’est pas brillant. « L’évolution est catastrophique. Quand on a acheté ici, c’était bien. Les gens travaillaient. Aujourd’hui c’est beaucoup de brebis égarées. »
À 65 et 70 ans, ils vivent dans un 75 m 2 qui a « perdu au moins 40 % de sa valeur » , peste Bernard. « Ici tout le monde s’en va. Si on avait l’argent, on partirait. On serait même partis depuis longtemps » , reconnaît Marie-José. Outre l’argent, un autre facteur les retient ici : la proximité de l’hôpital, où ils doivent se rendre régulièrement.
Dans le hall du 10, il ne reste que sept noms sur les boîtes aux lettres. Signe que la tour vit ses derniers temps. Les portes de logements qui étaient squattés ont été soudées.
Entre les immeubles, des pelouses que certains appellent « le marché » . La drogue circule en plein jour, sous les arbres, qui rendent peut-être inefficace la caméra de surveillance, perchée sur le toit d’un immeuble. À la nuit tombée, rassemblements et deals reprennent. Les voisins âgés ne sortent plus trop à ce moment-là.
Nasser Bénadéla vit tout près, au 6 Georges-Braque, et connaît bien la situation. D’ailleurs il connaît à peu près tout sur le quartier, où il vit depuis 1983. Nasser a aujourd’hui 62 ans, dont une bonne partie au service des autres. Il préside Entraide rémoise, une association de défense des locataires, et soutient dans leurs démarches ceux qui parlent mal le français.
Il serait parfaitement heureux s’il n’était à la tête d’une « association SBF » , pour Sans bureau fixe. Du coup, il travaille « dehors ou au Quick » . Pourtant, Plurial Novilla lui a fait miroiter, il y a quelques années, un local vide en rez-de-chaussée, au 17 rue Léon-Blum. À part les chats qui viennent manger devant la porte, le local est désespérément vide.
Le rôle de médiateur tout terrain de Nasser, capable d’échanger avec toutes les communautés dans le respect et de « régler les problèmes » , est pourtant indispensable.
Guillaume Lévy
A côté du magasin Carrefour, qui tourne « très bien » , en face du tabac-presse, « plus calme » , il y a la boulangerie « Aux Fruits de la moisson ». L’enseigne a trois boutiques à Croix-Rouge. Laura travaille dans celle-ci depuis deux ans. « Je connais un peu tout le monde ici. » Venue d’Europe, elle a découvert Croix-du-Sud il y a deux ans. Et pour rien au monde elle ne voudrait en partir. « J’ai fait un passage au Leclerc de Champfleury, mais j’ai demandé à mon patron si je pouvais revenir ici. Je suis attachée à ce quartier. Une fois qu’on arrive à se faire respecter par les jeunes, on y vit bien, on s’y sent bien. »
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Mardi vers 17 h 30, un homme de 32 ans a été agressé en pleine rue à Croix-Rouge, avenue Bonaparte, le long de la ligne du tramway. Il a reçu un ou plusieurs coups portés à la tête avec un outil, genre marteau ou massette. La victime saignait du crâne, mais n’a pas perdu connaissance.
Évacuée au centre hospitalier, elle n’avait pas l’air très décidée à porter plainte. L’auteur est en fuite.
La police a ouvert une enquête pour tenter d’éclaircir cette agression
![]() Vingt-cinq jeunes et plusieurs acteurs de la propreté, du logement et du social ont participé à l’opération. Mais celle-ci ne passe pas toujours bien auprès de certains habitants, qui pensent que ce n’est pas aux enfants de nettoyer les rues.G.L
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En une matinée, ils ont ramassé 7 000 mégots et rempli quinze sacs de déchets. À Croix du Sud, les plus jeunes ont joué les « Monsieur Propre » pour le compte des adultes.
Loly, Julia, Ornella, Fadoua, Nathanël, Teje, Nassim, Sayf, Charlotte et les autres ne fument pas. Et pour cause, ils ont entre six et dix ans. Cette dizaine de petits, épaulés par des ados, a pourtant tenu entre les mains, il y a quelques jours, des mégots de cigarettes. Et pas qu’un peu : en une matinée, ils ont ramassé, au pied des immeubles de Croix du Sud, près de 7 000 mégots ! L’équivalent de 350 paquets de cigarettes. Munis de gants, de gilets et de pinces, ils ont aussi ramassé tous les déchets qu’ils ont trouvés : canettes, emballages répugnants, bidons de lessive…
Le projet fait débat. Il passe mal auprès de certains habitants, qui n’apprécient pas que cette tâche revienne aux enfants. Bernard Charpentier, qui vit près de la place Auguste-Rodin, préférerait « que la Ville recrute plutôt que faire travailler des petits » . Présente sur l’opération nettoyage (le 10 juillet), Réjane Perriot, animatrice Propreté de la Ville, pense le contraire. « Ce qui est intéressant, c’est que ce sont les enfants qui ramassent les déchets des adultes et réparent leurs incivilités. » Les enfants sont « motivés » , soutient Marine, de l’organisme logeur Plurial Novilia : « Sincèrement ils ont bien travaillé. Ils sont juste parfaits ! »
Et qu’en pensent les bambins ? « C’était trop bien , crie Adam. Après on fait la chasse aux crottes de chien ! » « C’était fatigant mais utile, car un seul mégot pollue 500 litres d’eau » , nous apprend Nathanaël.
Cette activité dure une journée et implique plusieurs acteurs. D’un côté, David Gameiro, responsable Jeunesse dans le quartier, est venu avec sept ados de Croix-Rouge et sept correspondants de Dieppe (Seine-Maritime) ; de l’autre l’association Étoile Croix du Sud, qui gère le centre social. Dans ses locaux récents, sous la salle des fêtes occupée chaque week-end, Élodie accueille autant les aînés venus faire une belote que les mamans cherchant une place au centre de loisirs. « Aujourd’hui, au lieu de la piscine, c’est nettoyage ! »
A partir de tous ces déchets, l’objectif consiste à créer une œuvre exposée à L’été s’affiche. David Gameiro propose une « fresque de mégots et un message accrocheur : Mon quartier n’est pas un cendrier ! » David Gameiro sait que le combat est loin d’être gagné. Mais une petite lueur d’espoir persiste. « C’est dégueulasse et pourtant c’est nettoyé deux fois par semaine. Mais j’ai l’impression que les jeunes sont moins sales qu’avant. » La preuve, ils font le ménage.
Sur la même place Auguste-Rodin (appelée aussi Léon-Blum), deux projets sont en cours. Ils pourraient, s’ils se concrétisent, apporter aux 19 000 habitants de Croix-Rouge des services qui manquent : un bistro et une salle de spectacle. Le café associatif La Marmite, fermé depuis deux ans, pourrait rouvrir dans les mois qui viennent. L’association voisine Unis-Cité, qui gère les services civiques, est chargée de coordonner les associations pour qu’elles animent le lieu. Rahmat Eskandari, d’Unis-Cité, espère une ouverture « rapide ». « Il faut mettre les associations en relation pour être le plus complet dans les activités proposées » . A côté, un local vide pourrait aussi connaître un bel avenir : un espace culturel doté d’une salle d’une centaine de places pourrait ouvrir, grâce à un collectif regroupant trois institutions (Comédie, Nova Villa et Césaré).
Guillaume Lévy
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Arrivés de Pologne, du Maghreb ou du Vietnam il y a des décennies, très intégrés, ils peinent à cohabiter avec les nouveaux arrivants, et critiquent la rénovation urbaine.
Ils n’ont pas le même âge, ni la même origine. Mais ils partagent la même affection pour Croix-Rouge, la même nostalgie du quartier qu’ils ont découvert il y a trente ou quarante ans, le même agacement de « voir ce que c’est devenu » . Et un autre point commun : par crainte de « représailles » , ils ne veulent ni donner leur nom, ni poser pour une photo. L’un des trois ne veut pas même qu’on écrive son prénom. Appelons-le Marc. Il a 54 ans et est d’origine polonaise. Il bat le pavé boulevard Bonaparte, « pas loin de là où vivait Saïd Kouachi » . L’affaire Kouachi, ce n’est pas vraiment ce qui l’embête au quotidien. « Sa femme est toujours là et on n’a aucun problème avec elle. » Ce qui lui met vraiment les nerfs en pelote, c’est de « vivre dans la merde » .
Derrière une façade rénovée, près de la Poste, il nous conduit près des poubelles de l’immeuble, dans la cour. Une odeur ignoble prend directement aux narines. On est lundi et des tas d’immondices ont cuit tout le week-end, par 35 degrés, au pied des balcons. « On paie 800 € pour ça. C’est dégueulasse. Il y en a partout, il y a aussi des rats, c’est une puanteur absolue, et nos gosses jouent à côté ! » Un agent du Foyer rémois passe. « C’est scandaleux » , reconnaît-il, alors que des agents du bailleur viennent laver à grande eau. Retour à l’intérieur. Dans l’ascenseur, des saletés. Dans l’escalier, un pilon de poulet. Marc enchaîne : « A un moment, faut que ça bouge ! Que font nos élus ? On demande pas l’Amérique, mais seulement de pouvoir vivre dans des conditions normales. »
C’était le Paradis
Ce qu’il demande, c’est « le respect et la propreté » . Selon pas mal d’anciens de Croix-Rouge, ces deux valeurs disparaîtraient peu à peu. « Je ne suis pas raciste, ce serait un comble, mais on a ramené ici des populations à problèmes ces dernières années. » Reprochés par beaucoup, des barbecues géants organisés près de l’église, avec les restes jetés par terre, des relations sexuelles en plein air ou des gens urinant contre l’église.
Paul, né il y a 62 ans au Vietnam, regrette « tous ces dégâts » . Pourtant, il a sa vie ici et de l’attachement pour Pays de France. « Je vis ici depuis 40 ans. Avant c’étaient les gens de l’hôpital et de la police qui vivaient là. Beaucoup de gens travaillaient. Aujourd’hui beaucoup de gens ne font rien. »
Paradoxalement, ce qui agace le retraité et d’autres, c’est aussi la rénovation urbaine. « C’est beau à l’extérieur, mais ça change rien à l’intérieur. Mon immeuble date de 70, il a été rénové il y a cinq ans. On n’a fait que le rendre plus joli, dedans c’est pas changé. » Le long des voies de tram, les immeubles présentent plutôt bien, mais ce serait surtout cosmétique selon Marc : « Tout a été fait à l’économie. »
Agent à la médiathèque, Miloud, 38 ans, a grandi à Pays de France et nuance : « La rénovation a du bon. Les immeubles sont plus beaux et les logements mieux isolés. Mais ce qui a disparu, c’est le tissu social. Il y a énormément de travail à faire pour recréer du lien, avec les nouvelles populations venues d’Afrique, d’Europe de l’Est et des DOM-TOM. »
Quand il était enfant, Croix-Rouge, « c’était le Paradis. Des aires de jeux, de la verdure et des terrains de foot partout. C’était génial ! » Il y a vingt ans, Miloud a travaillé au centre social Arc-en-Ciel.
« C’était comme un appartement, mais ouvert à tous. Il y avait un comptoir, un labo photos, une table de ping-pong, un studio de montage vidéo… C’était un super lieu pour les jeunes, et aussi un excellent rempart contre la délinquance. Il y avait des grands, qui pouvaient montrer la voie aux gamins, pour qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes et récupérés par les dealers. » Et puis… Arc-en-Ciel a été fermé, il y a quinze ans, « du jour au lendemain » .
Aujourd’hui ? « Il y a beaucoup moins d’animations et de loisirs. La CAF donne moins aussi. Pays de France a été délaissé. À Croix-Rouge, il ne se passe presque plus rien. Et quand je vois ce que c’est devenu, ce qui se passe près de l’église… Ma génération et celle d’avant, on est super attachés à notre quartier. Et pourtant, maintenant, j’ai envie de déménager, même si je suis convaincu qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. »
Guillaume Lévy
Le 10juillet, une fuite d’eau au 3e étage a provoqué une inondation… au rez-de-chaussée, dans le magasin Carrefour de Croix du Sud. Il a dû fermer ses portes une journée. « L’isolation et l’électricité, c’est n’importe quoi ici », peste un vendeur. « Quand il a vu ça, l’électricien a fait un coma ! », plaisante un autre. Des habitants rencontrés pensent que la rénovation urbaine a parfois été une rénovation de… façade. « Joli à l’extérieur, pourri à l’intérieur », a-t-on entendu plusieurs fois.
L’été s’affiche à Croix-Rouge.
À 16 h 30, spectacles petite enfance de la compagnie Acaly au complexe Géo-André.
Gratuit.
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Aidé par des conditions climatiques favorables, l’Open du Mesnil a vécu une superbe 64 e édition.
Réalisant une très belle saison, Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe Club) a brillé sur les courts mesnilois. Tout d’abord en demie où il a sorti logiquement le tenant du titre et tête de série N° 1 Bruno Gorayah (0, RC France) puis, en finale, où il est venu à bout d’un fidèle de l’épreuve Christophe Damiens (1/6, TC Plaisir). Vainqueur en… 1995 lorsqu’il était –15, ce dernier, à 50 ans, n’a pas pu suivre la distance face au Rémois. « Déjà à 2-0, j’étais cuit , sourit l’Yvelinois. Pourtant, je mène 4-0 dans le deuxième set mais je n’arrive pas à conclure malgré des balles de 5-3 et 5-4 ! La récupération a été trop dure face à un tel joueur. »
Du côté des dames, la hiérarchie a été respectée puisque la favorite Noémie Bellott (1/6, TC Strasbourg) a pris le meilleur sur la Sedanaise du TC Lille Claire Duter (2/6). Ancienne championne de Champagne en 1718 ans et 2 e série lorsqu’elle évoluait au TC Géo-André, la Nancéienne a bataillé. « Ce fut une belle finale face à une adversaire de qualité. J’ai pris sur moi pour ne pas trop m’énerver car elle a su me faire déjouer avec des balles coupées ou chopées. Au final, je suis contente d’avoir gagné ici. »
N. Gassmann
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![]() … Ayoub et Amerildo savourent les moments passés devant les écrans de la médiathèque Croix-Rouge. Sans pour autant délaisser complètement les jeux en extérieur.G.L
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Croix-Rouge Premier volet de notre série sur le plus vaste quartier de Reims, à la rencontre de ses habitants. L’aventure commence à la médiathèque, au milieu des films et jeux vidéos.
Je viens presque tous les jours, pour regarder un film d’action. Parfois deux. C’est moi qui les choisis ! » Rian Shala, 11 ans, est enfoncé dans un confortable fauteuil au rez-de-chaussée de la médiathèque Croix-Rouge. Avec son copain Ahmed Hamad, 13 ans, il regarde The Novembre man, film américain avec Pierce Brosnan. « C’est gratuit si on a une carte, et la carte est gratuite ! » , rigolent les jeunes, qui enquillent les films. Tous les deux, qui entreront bientôt en CM2 à Blanche-Cavarrot et en 4 e à Saint-Michel, vivent « pas loin » , et passer une partie des vacances devant l’écran leur convient plutôt bien.
La fermeture pour travaux de la médiathèque, une bonne partie de l’été, serait presque un drame, s’ils n’avaient la chance de partir en vacances. « Nous on va partir, mais pour les autres c’est dur. Si je serais pas parti en vacances, ce serait grave. Je m’ennuierais » , reconnaît Rian. Les deux copains savent pourtant qu’il y a un monde dehors. Rian fait du foot, Ahmed de la boxe. Ils vont à la piscine, à Château d’eau ou aux Thiolettes « car elle a un toboggan » . Ils aiment aussi L’été s’affiche, au complexe Géo-Trouvé.
À peine plus jeunes, Amerildo Madani, 12 ans, en 6 e à Joliot-Curie, et Ayoub Adda-Kalafate, 7 ans « et demi » , bientôt en CE 2 à l’école Provençaux, vont aussi devoir revoir leurs plans avec la fermeture des lieux. Au premier étage, casque aux oreilles, ils se gondolent devant Astérix et Obélix : au service de sa Majesté . Ayoub fait une pause devant ce film « trop drôle ». « En vacances, on va souvent à la médiathèque, pour les films et les dessins animés. » Mais pas seulement : « On vient pour jouer aux jeux vidéos, sur la Xbox ou l’ordinateur. » Accros aux écrans, comme les enfants de leur âge, ils savent aussi se défouler près de chez eux, « aux Bourguignons » , en tapant dans le ballon. « Si c’est fermé ici, on jouera dehors. Tant pis pour les jeux vidéos, le plus important c’est qu’on s’amuse ! » , philosophe le jeune Ayoub.
Une autre solution : profiter des activités de la médiathèque hors les murs. Le bâtiment, qui ne rouvrira que le 22 août, crée de nombreuses animations au complexe Géo-André, rue François-Mauriac. Entre une partie de beach soccer et un spectacle, les enfants peuvent profiter d’ateliers lecture ou découverte du livre. Ça change un peu. Avant de reprendre le chemin des consoles, à la rentrée, autour d’animations jeux vidéos, les mercredi et samedi (en alternance avec les jeux de société).
Pour Miloud, agent de la médiathèque, « les jeux en libre accès ont toujours du succès, auprès des jeunes mais pas seulement. Les parents viennent aussi. Dans les médiathèques aujourd’hui, on trouve bien plus que des livres. Et c’est vrai que le jeu vidéo a une très grosse importance ici. »
Guillaume Lévy
Drôle de voisinage… Mais la médiathèque et Quick ont finalement des points communs : outre leur proximité et les usagers ou clients qu’ils partagent, ils sont tous les deux en travaux cet été. Quick reste ouvert pendant le chantier. La médiathèque rouvrira ses portes le 22août. Le chantier consiste à refaire le hall d’entrée de ce beau bâtiment, qui date de 2003.
G.L
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Chaque été, la Ville profite des grandes vacances pour mener des travaux de réfection dans les écoles. A Reims, il y a toujours forcément fort à faire puisque l’on compte 104 écoles publiques dans la cité des sacres. Archive
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Reims Des chantiers sont menés pour rénover, moderniser les bâtiments, durant les grandes vacances. Cet été, ce sont 70 des 104 écoles publiques de la cité qui sont en travaux pour un coût de 4,2 M€.
Des travaux de maintenance, au changement de fenêtres, en passant par l’installation d’un nouveau système de chauffage, l’aménagement des cours de récré ou encore les chantiers d’accessibilité… Dans les écoles, on s’active afin que tout soit prêt d’ici la rentrée de septembre. Ce sont ainsi plus de 4,2 M€ consacrés à l’entretien des bâtiments scolaires durant ces chantiers de l’été. « Avec les travaux engagés le reste de l’année dans les écoles, ce sont au total 7 à 8 M€ que nous consacrons dont 1,7 M€ pour la mise en accessibilité des bâtiments, détaille Véronique Marchet, première adjointe en charge de l’éducation . Un budget sur lequel on ne négocie pas. Nous maintenons, chaque année, ce fort taux d’investissement car il est important de garder le patrimoine en bon état afin que les enfants et les enseignants aient de bonnes conditions de travail. » 1 Le dédoublement des classes
« Vingt et une école à Reims sont situées dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcés (Rep+) , expose Véronique Marchet. Ainsi, pour la rentrée 2017, nous avions dû prévoir le dédoublement des classes de CP pour ces écoles. Cette année, il s’agit de faire de même avec les classes de CE1. À chaque fois, il s’agit de reconfigurer les locaux, on récupère des salles de rangement, d’autres dédiées aux premiers soins, au pire des salles de bibliothèque. Au final, l’essentiel pour nous est atteint : on a réussi à ce que chaque enseignant ait sa classe alors que l’Éducation nationale ne nous l’imposait pas. »
Le dédoublement a ainsi entraîné deux gros chantiers : à l’école Charpentier pour 22 000 € et à l’école Joliot-Curie pour 11 000 €. Une école supplémentaire va bénéficier du dédoublement « alors qu’elle n’est pas rattachée à un collège Rep/Rep+. Il s’agit de l’école du Général Carré qui dépend du collège Schuman. À la Ville, nous avons estimé que les critères socio, éco, correspondaient parfaitement et l’Éducation nationale a accepté de mettre un enseignant supplémentaire : nous dédoublons donc le CP. »
2 Chauffage, changement de mobilier
Parmi les établissements qui vont subir de profondes modifications : « Le groupe scolaire du Docteur-Roux voit le remplacement de sa chaufferie, des réseaux et des radiateurs ainsi que des travaux de mise en accessibilité » , énumère Véronique Marchet.
L’école Joliot-Curie voit la réfection de tout le premier étage et l’installation de nouvelles cloisons au rez-de-chaussée. « À l’école du Docteur-Billard, ce sont les huisseries qui vont être changées » , continue l’élue. Par ailleurs, dans six écoles, l’ensemble du mobilier des restaurants scolaires sera remplacé par la Caisse des écoles, pour un coût de 70 000 €.
3 Des cours de récré modernisées
Enfin, 30 écoles sont concernées par des travaux menés par le service des Espaces verts pour une enveloppe de 210 000 €. Le chantier le plus important : « la réfection complète de la cour de la maternelle Pommery » ainsi que celle, partielle, de la maternelle Sully. Sans oublier la réalisation d’une soixantaine de tracés dans les cours : des marelles et des escargots vont ainsi égailler la rentrée.
Aurélie Beaussart
La 64 e édition de l’Open du Mesnil-sur-Oger a été remportée hier par Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe) et Noémie Bellott (1/6, TC Ill Strasbourg). L’ancienne championne de Champagne, sous les couleurs du TC Géo-André, a battu en finale l’Ardennaise Claire Duter (2/6, Lille), 7-5 et 6-4. Quant à Andruejol, il a battu l’Yvelinois Christophe Damiens (1/6, TC Plaisir), 6-2 et 6-4.
Sortie nature proposée par la maison de quartier Croix-Rouge jeudi 2 août. Au programme Cueillette de Muizon et équitation (balade à poney pour les petits et voltige pour les plus grand).
Infos diverses : tarif : 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 heures. Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants du quartier Croix-Rouge. Renseignements : Alexandra, 3, allée Antoine-Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.
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Véritable institution marnaise puisque sa première édition remonte à 1955, l’Open du Mesnil-sur-Oger a encore fait le plein avec 248 inscrits. Fuyant désormais les chasseurs de prime en proposant uniquement du breuvage local, le juge-arbitre Philippe Amillet, qui officie depuis 52 ans, a limité la 64 e édition à –2/6. La tête de série Nº 1 n’est autre que le tenant du titre Bruno Gorayah (0, RC France). Favori logique, ce dernier devra se méfier de son camarade de club Guillaume Lemaître (1/6, RC France) et de Christophe Damiens (1/6, Plaisir). À suivre également les régionaux Adrien Dupuis (2/6, La Macérienne), Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe Club) et Noa Lopes (2/6, TC Reims). Finale à 16 heures.
Dans le tableau féminin, l’ex-sociétaire de Géo-André Reims Noémie Bellott (1/6, Ill TC Strasbourg, photo) bénéficiera de la faveur des pronostics devant l’Ardennaise Claire Duter (2/6, TC Lille), Marion Brument (3/6, Le Touquet) et Ylona Martins (3/6, ASPTT Châlons). Finale à 14 heures.
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La semaine prochaine, le quartier Croix-Rouge sera à l’honneur dans nos colonnes.
Cet été, le journal L’union part à votre rencontre dans différents quartiers de la ville.
Nos journalistes sont déjà allés aux Châtillons, à Clairmarais, à Croix-Rouge et au Chemin-Vert. Et nous avons publié la semaine dernière une série d’articles sur les Châtillons et cette semaine sur Clairmarais. La semaine prochaine, l’heure sera à un plongeon dans le quartier Croix-Rouge, à lire dans nos colonnes.
Et nous continuons à venir vous voir à partir de lundi 23 juillet et jusqu’au vendredi 27, au niveau des quartiers Jaurès-Cernay-Jamin-Épinettes ainsi qu’à Wilson-Maison-Blanche. C’est ainsi que Marion Dardard vous attendra lundi, dès 9 h 45, au parc Hélène-Nautré, au Hameau de l’Est. Et Mathieu Livoreil sera installé à la maison de quartier Maison-Blanche, lundi à partir de 14 heures.
L’idée est que vous puissiez nous parler de votre quartier, de votre quotidien, que vous évoquiez les choses qui vont ou qui ne vont pas. L’occasion aussi d’échanger sur le journal et sur les attentes qui peuvent être les vôtres en la matière.
La série se poursuivra ensuite du côté du quartier Saint-Remi et Orgeval.
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![]() S’initier au ukulélé… et arriver à jouer « Beat It » de Michael Jackson au bout d’une leçon !
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![]() Beach soccer et autres jeux collectifs sur une plage de sable. Ne manque que la mer…
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Il y a du sable, des parasols, des transats, une buvette, des jeux, des spectacles… À Géo-André, Croix-Rouge joue les clubs de vacances.
Il y a un contrôle à l’entrée : aucun enfant de moins de 12 ans n’entre sans être accompagné d’un parent majeur. « Je viens retrouver mon cousin ! » : ça ne marche pas ! Les « gilets rouges » de l’opération L’été s’affiche à Croix-Rouge sont inflexibles avec raison.
Impossible de ne pas trouver une activité à son goût : jouer aux échecs, appendre le ukulélé, peindre, photographier, se relaxer, lire… pour les plus tranquilles. Pratiquer les jeux de plage sur du sable fin pour les sportifs. S’installer sur un transat et siroter une boisson pour les parents. « Cela se renouvelle d’année en année et il y a toujours plus de choses.
C’est parfait pour les enfants qui – malheureusement – ne partent pas en vacances et s’ennuient à la maison », confie Jennifer, qui vient profiter chaque année des installations avec Shakim, 5 ans.
« On est agréablement surpris : le public est plutôt respectueux de l’environnement » , explique Delphine Fournier, l’une des référentes de l’aire de jeux.
« Ma fille était déjà venue l’an dernier et elle comptait les jours pour y retourner ! C’est un point de rencontre convivial », commente la maman d’une mignonne Camélia de 5 ans.
Jusqu’au 26 juillet. Complexe sportif Géo-André, de 15 à 20 heures, du lundi au vendredi.
Sortie nature proposée par la maison de quartier Croix-Rouge jeudi 2 août.
Au programme, Cueillette de Muizon et équitation.
Tarif : 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 heures.
Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants du quartier Croix-Rouge.
Renseignements : Alexandra, 3, allée Antoine-Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.
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Valérie Hatsch est attendue à Bordeaux le 27 août : « J’ai appris plein de choses à Reims », dit-elle.
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Arrivée en février 2016, Valérie Hatsch, sous-préfète, a été nommée hier préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Nouvelle-Aquitaine.
La nomination est tombée hier en conseil des ministres. Valérie Hatsch, sous-préfète de Reims, est nommée directement préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Nouvelle-Aquitaine. Une belle promotion pour celle qui n’est entrée dans le corps préfectoral qu’il y a sept ans. Il est vrai qu’avant, elle a bénéficié d’une riche expérience en tant que commissaire de police (elle a été commissaire divisionnaire), dans l’ordre public et le renseignement. Elle a notamment été amenée à gérer les sommets internationaux.
« À Reims, j’ai beaucoup appris, comme cela avait aussi été le cas dans mon poste précédent dans les Hauts-de-Seine » , souligne-t-elle, ajoutant qu’elle avait été très bien accueillie, avec beaucoup de gentillesse. « Je succédais à Michel Bernard qui était très respecté, cela m’a finalement portée. Je crois que nous partageons les mêmes valeurs » , dit-elle. Valérie Hatsch a notamment eu le souci d’incarner une image plus moderne de l’État, en favorisant la transparence. « Je pense qu’il est important de montrer ce que l’on fait, d’expliquer aussi pourquoi parfois on ne le fait pas. » La sous-préfète s’est nourrie des rencontres avec les Rémois. « Reims est un poste magnifique pour un sous-préfet. C’est une ville très contrastée, dynamique, riche, mais avec aussi des problèmes d’emploi, des difficultés de quartiers. On est confronté à de gros dossiers, on travaille avec des élus de premier niveau. J’en sais désormais plus sur le champagne, la bio-économie… J’ai adoré parler aussi avec les manifestants qui demandaient audience. Je laisse des amis le cœur serré que j’espère revoir, je salue aussi celles et ceux avec qui j’ai travaillé, tout seul, on ne fait rien. »
Valérie Hatsch retient par exemple le dispositif Activ compétences qui permet d’aller aider des personnes totalement sorties des radars dans des quartiers comme Croix-Rouge. « Une démarche où nous avons été moteurs. Nous avons aussi accompagné des projets de développement économique. » Elle se souvient aussi évidemment de la construction du Grand Reims.
La sous-préfète a par ailleurs été confrontée aux problématiques de sécurité. Il y a eu un avant et un après attentat de Nice. « Je suis heureuse car on n’a annulé aucune manifestation. Aujourd’hui, tout le monde est mobilisé sur le sujet et on arrive par exemple à organiser de formidables rendez-vous comme la finale de la Coupe du monde au parc de Champagne en quelques jours. »
À 48 ans, Valérie Hatsch se dit très touchée, émue, par cette reconnaissance au travers sa nomination comme préfète. Elle est attendue à Bordeaux le 27 août. « La sécurité est une thématique importante », souligne-t-elle.
Yann Le Blévec
![]() Gilet jaune sur le dos, le Soissonnais a été vu par des milliers de personnes à la télévision devant la porte de l’avion. Privilégié, il a immortalisé ce moment.
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Reims Mehmet Akdemir, technicien à Roissy, a ouvert les portes de l’avion de l’équipe de France. Il est le premier visage que les champions du monde ont vu après l’atterrissage.
Mehmet Akdemir n’en a pas dormi de la nuit. « J’en ai encore des papillons dans le ventre » , confie-t-il, l’émotion dans la voix. Ce Soissonnais, technicien à mi-temps chez Air France, à l’aéroport de Roissy, mais aussi bien connu à Reims pour son restaurant My Fabulous au quartier Croix-Rouge, ne réalise pas encore tout à fait ce qui lui est arrivé ce lundi. Il est le premier français à avoir accueilli les champions du monde de football sur le sol français, en leur ouvrant la porte de l’avion.
« C’est quelque chose d’énorme… Après la naissance de mes enfants et mon mariage, c’est l’une des plus belles journées de ma vie » , estime-t-il. Ce chef d’entreprise travaille depuis 15 ans à l’aéroport. « Malgré mes autres activités, j’ai toujours été attaché à Air France. C’est un poste et une entreprise qui me tiennent à cœur », explique-t-il. Sur le tarmac, il s’occupe d’accueillir les avions, les tracter, les faire décoller et atterrir, les charger. Lundi, sa chef lui propose « la » mission : s’occuper de l’avion des bleus.
« Elle m’a dit : je t’ai mis sur le vol de l’équipe de France. C’est toi qui vas le faire, qui vas le tracter. J’espère que ça ne te dérange pas car il arrive après la fin de ton service. » Sans la moindre hésitation, Mehmet Akdemir saisit l’occasion : « Ça signifie beaucoup de choses. C’est un gage de confiance, une reconnaissance. Il y a 1000 personnes qui font le même travail. Quelle chance j’ai eue ! Je l’ai saisie. » Le trentenaire a beau être euphorique, il connaît ses responsabilités : « On a fait un briefing énorme. Il y avait un protocole à respecter. Je voulais être un gars sérieux, que tout se passe bien. Je ne voulais pas salir l’image. »
Quand l’escabeau – « c’est comme ça qu’on appelle l’escalier » – est enfin en place devant la porte de l’avion, Mehmet Akdemir et un collègue ouvrent la porte et sont rejoints par Laura Flessel, la ministre de sports. « Le premier que j’ai vu, c’est Hugo Lloris, le capitaine, puis Didier Deschamps » . En bas de l’escalier, il voit défiler le staff technique et les joueurs, les uns après les autres. Il touche le trophée, fait des selfies et des petites vidéos. Kylian Mbappé, Paul Pogba, Blaise Matuidi se prêtent volontiers au jeu. Le technicien d’Air France ne demande pas d’autographes pour ne pas déranger : « Ça a duré cinq minutes longues, intenses. C’était juste merveilleux. »
Pendant tout ce temps, celui qui possède un restaurant à Reims pense à ses enfants de 5 et 2 ans, à ses proches, mais aussi à partager cette joie, à la faire vivre par procuration : « J’ai mis des photos sur Facebook. C’était important pour moi de partager ce moment avec tout le monde. J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de réponses de gens heureux. J’ai eu la chance de vivre un tel moment, c’est normal de ne pas garder tout pour moi. »
Reconnu à la télévision, celui qui possède le restaurant My Faboulus à Reims a reçu de nombreux messages depuis lundi. Sur les réseaux sociaux, son histoire circule déjà. Ce qu’on ne sait pas forcément, c’est que My Fabulous est très impliqué dans un événement qui va se dérouler les 12 et 13 octobre dans la cité des sacres. « Nous allons assurer les repas à cette occasion », explique Mehmet Akdemir. Le teqball est un mélange entre le tennis de table et le football. Et à l’occasion de la Coupe du monde à Reims, d’anciens champions du monde de football en 1998 pourraient venir, comme Robert Pirès, Marcel Dessailly ou Emmanuel Petit. Le Rémois Robert Pirès était d’ailleurs présent sur le parvis de cathédrale en avril dernier, avec Florent Malouda et Frédéric Piquionne, pour une démonstration. Sans parler de la Coupe du monde féminine qui se tiendra notamment à Reims en 2019.
Lundi, un technicien d’Air France a été choisi à Roissy pour s’occuper du vol des bleus.
C’est lui qui a ouvert la porte de l’avion et accueilli l’équipe de France championne du monde de football.
Ce technicien habite Vauxbuin et est aussi chef d’entreprise à Soissons.
Il nous raconte cette expérience qu’il qualifie comme l’une des plus belles journées de sa vie.
Ludivine Bleuzé-Martin
L’été s’affiche à Croix-Rouge. De nombreuses animations sont proposées par les maisons de quartier Croix-Rouge, au complexe sportif Géo-André (rue François-Mauriac).
Tous les jours, de 15 à 20 heures.
Ils ne savaient pas quoi faire, alors ils ont incendié une poubelle, pour « s’amuser ».
Âgés de 13 ans, deux garnements ont sévi lundi dernier près de la piscine Croix-Rouge, allée Yvon-et-Claire-Morandat, vers 20 h 30. L’un a passé le briquet à l’autre.
Un troisième larron chargé de faire le guet les accompagnait. Son âge ? 12 ans !
L’enfant a été remis à sa famille tandis que les deux « grands » de 13 ans ont été mis en examen par le juge des enfants. Les parents devront rembourser le coût des dégradations (170 euros). Reims
De passage place Georges-Braque, samedi à 20 h 10, les policiers ont dérangé un homme de 28 ans qui s’est prestement débarrassé d’un objet : il s’agissait d’un morceau de résine de cannabis (1,15 gramme).
Le fumeur a dû être placé en cellule de dégrisement car il était saoul.
Il est convoqué en correctionnelle le 15 octobre.
Sortie nature par la maison de quartier Croix-Rouge le 2 août. Au programme Cueillette de Muizon et équitation (balade à poney pour les petits et voltige pour les plus grands).
Tarif : 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 h.
Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants de Croix-Rouge.
Renseignements : Alexandra, 3 allée Antoine-Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.
Avec des effectifs stables pour sa 18e édition, le tournoi d’Ay s’annonce passionnant.
Limité à 3/6 pour permettre au n°1 local d’y participer, le tableau masculin semble promis à Lucas Henry. Qui devra se méfier de Germain André (4/6, Chouilly) et des 5/6, Axel Maget (CRET), Léo Samyn (Géo-André) et Gauthier Henry (Ay).
Côté dames, le titre 2018 devrait se jouer à la limite des engagements (15/2) entre Amélie Charpentier (Betheny) et Mathilde Caron (Guignicourt).
Demain, finales à 14 heures.
![]() Le 28 avril, une quinzaine d’individus rameutés par un ami ont déboulé dans le quartier des Châtillons avec des intentions belliqueuses. Archives Remi Wafflart
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Furieux après l’agression d’un des leurs, une quinzaine de Tchétchènes ont attaqué deux passants, sans trop savoir s’il s’agissait des bonnes personnes. Quatre des auteurs ont été jugés.
On ne sait pas comment ça marche pour déposer plainte. Chez nous, ça n’existe pas. » « Chez nous » , c’est en Tchétchénie. Le 28 avril, plusieurs membres de la communauté ont donc décidé de se faire justice, sauf qu’ils résident en France où quelques lois existent.
Ce jour-là, vers 15 heures, les policiers sont informés d’une agression au couteau rue Dumont-d’Urville, au quartier des Châtillons. Ils découvrent la victime à terre, 19 ans. À peine ont-ils le temps d’apprendre qu’elle a été poignardée dans le dos qu’une deuxième agression leur est signalée quelques rues plus loin : une « quinzaine d’individus » encapuchonnés ont coursé et rattrapé un homme de 32 ans tabassé au sol à coups de pied, à coups de poing et avec « une barre de fer » .
La scène a été filmée par la vidéosurveillance. « Il y en a même un qui saute sur la victime à pieds joints » , s’exclame la présidente Jennyfer Picoury. Dix jours d’incapacité totale de travail, quatre jours pour l’autre.
La bande s’enfuit en voiture. Un véhicule est intercepté. À bord, cinq Tchétchènes, une barre de fer, un couteau à cran d’arrêt, une matraque télescopique, des gants, les capuches… La vidéo permet de les mettre en cause, sauf le conducteur n’a pas été vu lors du passage à tabac.
Remis en liberté sous contrôle judiciaire, les quatre hommes ont comparu mardi à la barre. Tous étaient inconnus de la police. Il y a Adlan Tazurkaev, 55 ans, et son fils Akhmed, 21 ans. Domiciliés aux Châtillons, ils sont à l’origine de l’histoire. S’exprimant en français, Akhmed explique que son père s’est fait voler son portable « par des jeunes du quartier » alors qu’il photographiait des dégradations sur sa voiture. Il a donc décidé de faire appel à des compatriotes pour « récupérer le téléphone » et « retrouver les agresseurs » . « Ils ont cassé la voiture de mon père, puis l’ont agressé pour voler son portable. Le lendemain, ça va être ma sœur ? Ma mère ? Quand on voit des trucs comme ça, on n’a pas envie d’appeler la police car elle ne fait rien. »
Via l’interprète, le père affirme avoir reconnu le premier passant comme étant l’un des jeunes qui l’a agressé, ce que l’enquête n’a pas permis d’établir. Le fiston lui a quand même porté le coup de couteau dans le dos après l’avoir saisi par la gorge.
La seconde victime, elle, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. L’homme qui l’a frappée avec une barre de fer s’appelle Ibrahim Dalakov, 20 ans, venu du quartier Croix-Rouge avec son compatriote Aslan Tchadkhanov, solide gaillard de 35 ans. C’est lui qui sautait à pieds joints. « Vous y êtes allé de bon cœur » , commente la présidente. « Sur les images, on vous voit sauter sur la personne, vous vous arrêtez pour la regarder, vous recommencez à lui sauter dessus alors que tous les autres sont déjà repartis. Pourquoi avoir fait ça ? »
Réponse via l’interprète : « On m’a demandé de le faire. »
Malgré les casiers judiciaires vierges, le tribunal condamne chacun des prévenus à 18 mois de prison, dont 10 mois ferme, ce qui est plutôt rare pour des primodélinquants. La présidente leur explique pourquoi : « On ne peut pas tolérer ces méthodes de voyous, en pleine rue, à la vue de tout le monde, sans aucun respect des lois » .
Seule faveur : ils pourront purger leur peine ferme sous un mode aménagé.
Fabrice Curlier
![]() Quand on rêve de devenir pâtissier, il n’y a pas de raison de continuer à être caissier ou policier.
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« Le Daeu est un diplôme de la seconde chance pour des personnes qui n’ont jamais eu le bac », explique Christophe Henrion, directeur pédagogique de la formation. Ici lors d’un entretien d’inscription.
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Avoir claqué la porte du collège à 14 ans n’oblige pas à vivre de petits jobs toute sa vie. Certains rouvrent le cahier, passent un équivalent bac et parviennent au plus haut niveau.
Il n’est jamais trop tard pour devenir un jeune diplômé plein d’avenir. Alexandra Thullier était fatiguée d’enchaîner les jobs dans la restauration et les emplois d’aide à la personne peu rémunérés. Sans le bac en poche, elle ne trouvait rien d’autre. À 37 ans, avec deux enfants qu’elle élève seule, Alexandra a décidé de reprendre des études. « J’ai découvert l’existence du Daeu (Diplôme d’accès aux études universitaires) , c’est-à-dire l’équivalent du baccalauréat. » Il y a un an, l’Ardennaise s’est inscrite à l’université pour préparer ce diplôme de la seconde chance. « Tous les soirs, de 17 à 20 heures, je suis allée en cours dans le centre Daeu de Charleville. L’ambiance était excellente, les professeurs très à l’écoute. Il faut dire qu’on était tous super-motivés. Tous les âges étaient représentés, 22 ans, 45 ans, 50 ans. On avait tous un job à côté, voire deux ou trois. Cela a été une année épuisante mais on a réussi. Une fille du groupe, qui n’avait même pas eu le brevet, a tellement bossé qu’elle a eu son diplôme. » Aujourd’hui, Alexandra hésite entre un BTS en économie sociale et le concours de policier municipal. « J’ai enfin des tas de possibilités. »
Directeur pédagogique du Daeu, le professeur d’université Christophe Henrion voit s’inscrire des candidats aux profils très différents : « Ce sont souvent des personnes qui voudraient passer des concours mais qui ne peuvent pas car elles n’ont pas eu le bac pour diverses raisons. Quelques rares le font dans l’unique but de se cultiver. J’ai en mémoire un jeune ouvrier viticole de la vallée de la Marne venu préparer le DAEU pour, disait-il, prouver à son père qu’il était capable de décrocher un diplôme. Il a réussi. »
Le diplôme est accessible quand on a quitté le système scolaire depuis au moins deux ans. Il y a deux matières obligatoires et deux autres en option. La série A conduit aux études littéraires. Le diplôme peut être préparé à Charleville, Reims ou Châlons-en-Champagne. Le Daeu série B propose une spécialité scientifique mais peut seulement être préparé au centre de Reims. À défaut de financements régionaux suffisants, il n’existe plus de formation à distance. Pour s’inscrire, il faut demander un rendez-vous aux adresses des différents centres indiqués sur le site de l’université. La formation coûte 768 euros (gratuite pour les demandeurs d’emploi). Il est possible de payer en plusieurs fois et de demander une aide financière à la Région.
« Les 48 professeurs sont issus des lycées ou des universités. Ils prennent beaucoup de plaisir à faire réussir ce public pour qui obtenir ce diplôme est précieux. » Le Daeu donne les mêmes droits que le bac.
Samy Moraux a choisi d’étudier l’économie après son Daeu. Aujourd’hui, il termine son master2 Contrôle, comptabilité, audit. Il vient d’être recruté par le réseau international de cabinets d’audit KPMG. Son année de 4 e à Georges-Braque à Reims n’est plus qu’un lointain mauvais souvenir. C’est l’année où il a décidé d’arrêter l’école car il ne voulait pas retourner au collège. Les moyens financiers de sa mère n’ont pas permis de l’inscrire dans le privé ou de financer des cours par correspondance. Elle a de quoi être fière aujourd’hui car il s’est bien rattrapé. « L’amusant est que nous sommes deux de la même promotion à intégrer KPMG et tous deux sommes passés par le Daeu. »
Catherine Frey
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15 heures : « L’été s’affiche à Croix-Rouge » vient de démarrer. Dans la partie ombragée, de multiples jeux pour les petits. Sous des tonnelles, des activités créatives parents-enfants varient chaque jour. Dans un des ateliers « bien-être », Jane Protain fait effectuer des massages par équipe de deux : « Cette année, une nouveauté : des boules de marbre froides et des pierres chaudes ! »
« Imaginez une gomme magique qui va venir gommer tous les soucis que vous avez dans la tête » : Cécile Waguette anime une séance de relaxation. Deux artistes encadrent « photographier et peindre à la Andy Warhol ». Sur un échiquier géant, des enfants déplacent des pions presque aussi grands qu’eux. Deux terrains de sport sont ouverts aux jeux collectifs. « On va poser l’index tout en bas, sur la 2 e case » : Manu Bouilleaux initie les débutants au ukulélé.
16 h 15 : « Une heure après l’ouverture, on vient déjà de dépasser 400 personnes », se félicite Slimane Hamdi, qui gère le projet depuis le début.
À noter : spectacles, mardi 17 juillet, Fantine et Capucine en goguette et mardi 24 juillet, La journée du Petit Poucet. Temps forts : ce mercredi 11, de 15 heures à 18 h 30, rallye développement durable. Mercredi 18, 20 heures, soirée musicale, barbecue. Jeudi 19, journée sport découverte.
Jusqu’au 26 juillet, du lundi au vendredi, de 15 à 20 heures. Samedi de 15 à 19 heures.
Gratuit. Buvette.
Complexe sportif Géo-André, rue François-Mauriac.
![]() Le coup d’envoi d’Arnaud Robinet vers le « trou n° 1 » : très observé et immortalisé !
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Le maire a offert son plus beau swing pour lancer les festivités dédiées au golf cet été place d’Erlon.
Ce parcours s’inscrit complètement dans la démarche que nous avons, d’implanter ce type de street golf, qui permet de faire connaître ce sport et d’amener les gens à venir dans les clubs », se félicite Cheick Sakho. Le président du Comité départemental Marne de la Ligue de golf Grand Est, partenaire de l’évènement « Golf in Reims », tient à souligner que la Ligue de Golf travaille beaucoup avec les scolaires, notamment avec l’école Provençaux, à Croix-Rouge.
Installer « Golf in the City » le temps d’une journée et un village Golfoo pour les enfants de 4 à 12 ans, jusqu’au 28 juillet, en plein milieu de la place d’Erlon, c’est le côté ludique d’un sport qui se démocratise : « Les enfants vont s’amuser et les passants être interpellés », ajoute Cheick Sakho.
Parmi les personnes invitées à faire le parcours, Jeanne Messin, en sport études à Metz, 17 e Française en catégorie minimes, plusieurs fois championne de France par équipe et en individuel, trouve cette compétition urbaine sur parcours de 9 trous, à travers la ville, « originale pour faire découvrir le golf ».
Arnaud Robinet a remercié les Vitrines de Reims « de donner l’envie aux jeunes et moins jeunes de pratiquer ce très beau sport », et les a félicitées d’avoir « réussi à innover », avant de donner un - beau - coup d’envoi sous forme d’un swing - avec balle en mousse légère - très regardé ! « Je ne suis pas golfeur. Il faut être extrêmement concentré et précis et comme dans tout sport, cela demande beaucoup de travail », a commenté le maire de Reims, qui a admis toutefois avoir déjà touché un club : on le devinait un peu vu l’aisance du geste inaugural.
À Bezannes, dans un tournoi 100 % masculin, le final a été exceptionnel avec un dernier carré à 3/6.
Tombeur de Julien Lacaille (TRC La Muire) en demi-finale, l’ancien Romillon Ronan Bonnefoi (Géo-André) n’a rien pu au dernier stade contre Benjamin Levêque (Saint-Memmie), vainqueur 6-0, 6-4.
En demi-finale, le Mengeot avait écarté le Rémois Issey Chaudré (URT).
Du 9 au 26 juillet, du lundi au samedi de 15 à 20 h.
Tous les jours des animations familiales ouvertes à tous : Animations sportives, aire de jeux parents-enfants, animations, structures gonflables, ateliers créatifs, ateliers bien-être et relaxation, ateliers lecture et découverte du livre.
Lieu : Complexe sportif Géo-André, rue François-Mauriac.
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On arrive en plein tournoi d’été, adultes et jeunes du tennis-club Géo-André. Créé en 1989, il va fêter ses 30 ans l’année prochaine.
Il compte 150 adhérents, âgés de 4 à 76 ans, dont près de 70 % prennent des cours à l’école de tennis. Le club loue les courts, qui font partie du complexe Géo-André.
La rénovation de ces derniers, en béton poreux, pris en charge en totalité par la Ville, vient de se terminer la semaine dernière.
« On a demandé de choisir la couleur et on a opté pour un beau bleu océan ! De loin, on se croirait à la plage… », sourit Nathalie Spooner, nouvelle -et dynamique- présidente du tennis club.
Ronan Bonnefoi, le professeur de tennis est heureux des nouvelles surfaces : « Les courts étaient très dégradés, voire un peu dangereux. Or, si les courts sont en trop mauvais état, on risque la disqualification par la FFT. »
Nathalie Spooner espère bien que les courts rénovés vont aider le club à élargir ses activités : « avec la semaine de quatre jours, on va proposer à nouveau des leçons et entraînements de tennis le mercredi matin : on envisage l’idée d’un nouvel entraîneur à la rentrée. On voudrait également mettre en place du « Baby tennis » : on a des demandes dans le quartier. On va aussi passer centre de formation, une nouvelle école de compétition. » On rencontre Jade De Baets, 13 ans, qui termine une partie, remportée 6/3 6/2. Elle a commencé par le mini-tennis il y a 7 ans. Elle aussi apprécie le confort des surfaces rénovées : « ils ont rebouché les trous : ça créait des faux rebonds ! Et puis, sur ce fond bleu, on voit mieux les balles ! »
Renseignement : Avenue François Mauriac. Tel. 03 26 04 29 46. mail : 07510078@fft.fr
![]() Ils vont devenir « agents de sécurité » avant de passer le concours de gardien de la paix
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Trente-trois nouveaux cadets de la République ont terminé la formation à l’école de police.
Ils sont au garde-à-vous dans la cour de l’Ecole de Police : 33 cadets de la République, dont 12 jeunes femmes, composent cette 13e promotion. Après une année de formation alternée, dont 12 semaines de cours au Lycée professionnel Joliot-Curie, 28 semaines à l’école de police, et 7 semaines de stage en service actif, ils vont être affectés en tant qu’adjoints de sécurité, avant de passer, en septembre, le concours interne de gardien de la paix.
« Les résultats obtenus sont conformes aux attentes que nous plaçons en vous. Des attentes qui sont immenses et sont d’abord le fruit du travail personnel de chacun d’entre vous », a déclaré le commissaire divisionnaire Jean-Yves Frère, directeur de l’école.
Le dispositif, en partenariat avec l’éducation nationale, a été mis en place en 2005 : « un plaisir renouvelé que de vivre cette aventure qui vise à faire de ces recrues les meilleurs professionnels qui soient. »
Léo Godereau, major de la promotion, a été invité à sortir des rangs pour être félicité par Valérie Hatsch. La sous-préfète de Reims a tenu à rappeler que ces jeunes cadets allaient « contribuer à amener la paix et l’ordre public, réprimer la délinquance et les incivilités. »
On s’entretient avec le jeune major de promo, titulaire d’un bac technologique : « je voulais déjà faire le métier de policier. J’aimerais intégrer plus tard une brigade canine », confie le jeune homme, originaire de Nancy, où il va être affecté.
Les familles étaient invitées. « Je suis très fière de son parcours », confie, très émue, la maman de Quentin Lupette, qui vient de l’Aisne.
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Dès le 9 juillet, et jusqu’au 26, du lundi au samedi, de 15 à 20 heures, des animations familiales et ouvertes à tous sont proposées par les Maisons de quartier Croix-Rouge, dans le cadre d’Un Été à Reims.
Animations sportives (beach soccer, sand-ball, beach-volley, jeux d’opposition), structures gonflables (chaque jour une nouvelle attraction), ateliers créatifs, bien-être et relaxation, lecture, avec des spectacles, des temps forts et des soirées, sont mis en place pour toutes les tranches d’âges.
De quoi passer un mois de juillet animé dans une ambiance estivale. Entrée gratuite. Complexe sportif Géo-André, rue François-Mauriac.
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On l’avait annoncé dans nos précédentes éditions. Nous partons tout l’été à votre rencontre dans les quartiers pour parler de votre quotidien.
Nos journalistes ont commencé cette semaine en se rendant à Clairmarais et aux Châtillons. Cela va donner lieu dès la semaine prochaine, du lundi au vendredi, à une série d’articles quotidiens sur les Châtillons.
La semaine suivante, ce sera au tour de Clairmarais.
Et la semaine prochaine, les journalistes se rendront au quartier Croix-Rouge à partir de lundi, tous les jours vers 10 heures.
Ils iront aussi à partir de mardi dans le quartier du Chemin-Vert, vers 10 heures également, au café Le Fontenoy.
N’hésitez pas à nous réserver le meilleur accueil et à venir nous voir pour qu’on parle de votre quartier, des choses qui vont ou qui ne vont pas.
Nous rapportions dans nos précédentes éditions une perte de contrôle par un pilote de quad dans le quartier Croix-Rouge, vendredi soir avenue Bonaparte.
L’intéressé avait tenté de prendre la fuite en voyant la police, alors qu’il était en règle, on l’apprendra plus tard.
Toujours est-il que le pilote a été interpellé pour refus d’obtempérer et qu’il se retrouve sous la menace d’une amende 150 euros et d’un retrait du permis de conduire pendant trois mois.
Il pourra dire néanmoins, le 3 décembre, devant le délégué du procureur de la République, s’il accepte cette sanction.
![]() Hier midi, au parc Saint-John-Perse, des bénévoles jouent avec des migrants. Remi Wafflart
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Voilà des mois que des migrants se succèdent dans ce parc, à deux pas du campus Croix-Rouge. Ceux qui les aident bénévolement dénoncent l’inaction des pouvoirs publics.
Ils sont 18, dont 9 enfants. Le plus jeune n’a pas encore 2 ans. Quatre familles, d’origines tchétchène, albanaise et arménienne, vivent sous des tentes, au parc Saint-John-Perse, à deux pas du campus Croix-Rouge. Ce sont les mêmes qui, le 20 juin, Journée mondiale des réfugiés selon l’ONU, avaient été expulsés de ce lieu par des policiers. Les fonctionnaires avaient jeté à la benne tentes, vêtements et nourriture.
Depuis, le collectif informel de bénévoles qui aident et accompagnent depuis des mois ces populations a pu récupérer de nouvelles tentes, couvertures et nourriture. « Pour ces gens-là, la situation est inhumaine. Les mois passent et c’est un éternel recommencement, les mêmes causes produisent les mêmes effets » , regrettait, hier, Fabien Tarrit, l’un des bénévoles impliqué de longue date.
Un jeune homme est venu pour traduire les propos de la famille tchétchène. Les femmes racontent que « les hommes ont été torturés » et ont eu « des problèmes politiques avec le pouvoir » Quitter le pays était la seule issue. Pourquoi la France ? « Ici, on respecte les droits de l’homme et les musulmans, justifie un homme au physique robuste. On est passés par la Pologne, en train, puis en voiture. En Allemagne, on a été arrêtés, on a demandé l’asile mais c’est resté inabouti. Mais la France était l’objectif. » Des membres de leur famille sont encore en Tchétchénie, « on a peur pour eux » . Attentifs à ce récit, Jacques et Robert sont bénévoles au Secours populaire. « Ces gens-là sont ici pour avoir vécu des situations dramatiques, ils ne sont pas venus par plaisir. Ici, ils ont le droit de vivre dans des conditions décentes, ce qui n’est pas du tout le cas ! » Son ami complète : « Ce qui est lamentable, c’est qu’ils ne peuvent compter que sur des bénévoles alors que les pouvoirs politiques se renvoient la patate chaude - c’est t’en prends 50, j’en prends 30 - alors qu’il y a une urgence humanitaire ! »
Au fil des mois, la réalité est devenue ubuesque : en décembre dernier, des migrants logés durant des semaines au parc Saint-John-Perse, rongés par le froid, avaient fini par être logés dans deux habitations mises à disposition par un promoteur soucieux de conserver l’anonymat. Aujourd’hui, « 30 à 40 personnes bien serrées » résident toujours dans l’une d’elles, à Tinqueux. Chaque jour, des bénévoles - qui ne bénéficient d’aucune subvention - soutiennent, aident et fournissent de quoi survivre. Et ils le font si bien que des acteurs sociaux, souvent au maximum de leurs capacités d’accueil, leur adressent des familles : « Le foyer Ozanam, par exemple, nous contacte parfois pour cela… » , confie Fabien Tarrit. Des propos qui font écho à d’autres, tenus en décembre dernier par d’autres bénévoles. « Ce qui se passe aujourd’hui était très prévisible mais rien n’a été fait… » , répétaient, hier, tous nos interlocuteurs. Autour d’eux, des enfants jouent avec l’insouciance de leur très jeune âge ; deux pas plus loin, une femme s’extrait d’une petite tente pour prier. Si ceux-là veulent prendre une douche, il leur faut se rendre au foyer Ozanam, à cinq kilomètres de là.
Mathieu Livoreil
![]() Nicolas Jonasz (à droite) a réalisé une jolie perf contre Bastien Villenet. Facebook TC Géo André
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Fort d’une participation en nette hausse avec 352 inscrits contre 280 l’an passé, tableaux jeunes compris, l’Open du TC Géo-André a connu un millésime 2018 favorable aux outsiders.
En effet, chez les messieurs, Nicolas Jonasz (3/6, Montmirail) a dominé le favori et tête de série n°1 Bastien Villenet (2/6, Taissy). Il faut dire que le Montmiraillais, ex-1/6, retrouve progressivement son niveau et, avec beaucoup de solidité et de régularité, il a fait déjouer son adversaire : 6-3, 6-3.
Même cas de figure du côté des dames où Jackie Lassaux (3/6, Côte des Blancs) a bousculé la hiérarchie en dominant Lisa-Marie Habert (2/6, TC Reims). Bien physiquement, l’Ardennaise du TCCB s’est montrée plus patiente pour s’imposer 7-5, 6-2.
MESSIEURS. – Demi-finales : Villenet (2/6, Taissy) bat Bonnefoi (3/6, Géo-André) 6-1, 6-1 ; Jonasz (3/6, Montmirail) bat Lopes (2/6, TC Reims) 6-2, 6-1. Finale : Jonasz bat Villenet 6-3, 6-3. Plus de 35 ans : Dermonsir (4/6, Romilly) bat Sébastien Choiselat (4/6, Reims Europe), 6-1, 6-2.
DAMES. – Demi-finales : Jackie Lassaux (3/6, Côte des Blancs) bat Kleiber (4/6, Géo-André) 3-6, 6-3, 6-1 ; Lisa-Marie Habert (2/6, TC Reims) bat Mathilde Jacquin (5/6, Cormontreuil) 7-5, 6-2. Finale : Jackie Lassaux bat Lisa-Marie Habert 7-5, 6-2.
Plus de 35 ans : Fabienne Girard (15/4, Bezannes) bat Pascaline Pinel (15/3, Bétheny), 6-4, 6-1.
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On se retrouve dans la même situation qu’avant le démantèlement du campement par la police.
On pouvait s’y attendre mais l’attente n’a pas été bien longue : des tentes occupées par des réfugiés sont réapparues dans le parc Saint-John-Perse, dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Samedi matin onen comptait sept.
Le campement sauvage avait pourtant été démantelé - une fois de plus, le manège s’étant déjà répété à plusieurs reprises ces derniers mois - par la police le 20 juin dernier, mais les familles tchétchènes ou albanaises qui le peuplaient sont revenues sur place presque aussitôt selon un des occupants, qui affirme qu’elles ont été aidées par des Français qui ont fourni de nouvelles tentes.
La police s’est rendue sur les lieux samedi matin pour effectuer un contrôle des identités ; elle a relevé la présence de neuf personnes en tout, dont 3 enfants (lors de notre passage, samedi, les “campeurs” annonçaient qu’ils étaient 16). Aucun problème de santé ne serait à signaler. Selon la police, la Croix-Rouge était elle aussi sur place au même moment.
Se pose donc une nouvelle fois la question : que faire de ces malheureux venus chercher une vie meilleure en France et qui ne peuvent être considérés comme réfugiés politiques vu leur pays de provenance ? Même si ce genre de dossiers ne relève pas directement de la compétence de la Ville, comme le rappelle l’adjoint chargé de la sécurité Xavier Albertini, « le maire est informé et une recherche de solutions est en cours, mais avec l’État comme chef de file puisque l’immigration relève de sa compétence. »
ANTOINE PARDESSUS
Ce pilote de quad est-il allergique aux policiers ? Alors qu’il était parfaitement en règle, comme on l’établira plus tard, ce jeune homme de 24 ans a préféré tenter de fuir au volant de son engin en voyant apparaître des uniformes de la police municipale.
Cela se passait vendredi soir vers 18 heures, sur l’avenue Bonaparte du quartier Croix-Rouge.
Malheureusement pour lui, dans sa précipitation, il a perdu le contrôle de son engin, s’est retrouvé à terre et a dû être conduit aux urgences.
Rien de grave à l’arrivée, mais quand il est sorti de l’hôpital, il a été placé en garde à vue pour refus d’obtempérer.
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Pendant que les élèves de 3e de François-Legros passent le brevet, leurs professeurs font grève. L.N.
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Les professeurs du collège François-Legros ont fait grève jeudi 28 et vendredi 29 juin, pendant le brevet des collèges 2018.
Ils manifestent contre le refus du rectorat d’ouvrir une nouvelle classe de 4 e . En tant que collège REP (Réseau d’éducation prioritaire), les classes ne doivent pas dépasser 25 élèves. Les prévisions pour l’an prochain vont au-delà de ce quota.
Des collégiens du secteur se voient refuser l’inscription. Cinq demandes n’ont pas encore été prises en compte.
Ils donnent l’exemple d’une élève patineuse qui habite dans le secteur de l’établissement et qui se voit dans l’incapacité de s’inscrire. Cela met « en péril sa scolarité et son avenir artistique et sportif ».
Pour protester, les enseignants ont mis en ligne une pétition sur change.org
Léna Ninitte
Hier à 18 heures, le pilote d’un quad en a perdu le contrôle alors qu’il circulait avenue Bonaparte à Croix-Rouge.
Les pompiers ont secouru une personne blessée au dos. On ignorait encore s’il s’agissait du conducteur ou d’un passager.
Les circonstances de l’accident restaient également indéterminées.
![]() Les candidats planchent dans leur propre collège (ici Georges-Braque à Reims). Ce qui n’empêche pas le stress au moment de découvrir les sujets. Christian Lantenois
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![]() Au collège Georges-Braque à Reims, les élèves ne prennent pas les épreuves à la légère. Le DNB, s’ils l’obtiennent, sera leur premier vrai diplôme.
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![]() Le collège Notre-Dame dans les Ardennes affiche 100% de réussite au brevet depuis trois ans.
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Les épreuves du brevet pour les 3 e ont débuté hier. Premier diplôme scolaire, il garde une importance symbolique.
Le brevet ne compte pas tout à fait pour du beurre. Réputé facile à obtenir, sans utilité pour passer en seconde, encore moins pour trouver un emploi, on pourrait croire que le diplôme national du brevet (DNB), dont les épreuves ont commencé hier, a peu de raisons d’être. « Si, quand même. Ce sera une fierté de l’avoir. C’est un moyen de dire qu’on est allé à l’école et qu’on a des compétences » , estime Eloique Félix devant le collège Georges-Braque à Reims, une trentaine de minutes avant la première épreuve écrite. « C’est une fierté mais ce n’est pas trop important. Quand je demande à des gens si j’en aurai besoin pour trouver un travail, ils me disent que non » , complète Adam Douis. Les deux copains seront au lycée Arago l’année prochaine, en seconde générale pour Adam et en bac professionnel bâtiment pour Eloique. Pour l’instant, il faut aller passer le français. Maciré Sissoko n’est pas du tout stressé : « Il faut savoir garder son sang-froid. J’ai autour de 6 de moyenne mais je pense réussir. Je trouve que c’est quand même important. Surtout que j’aurai 100 euros de la part de mes parents si je l’ai. » À la rentrée, il préparera un bac professionnel d’assistant en architecture.
Pour Véronica Baussart, le passage du brevet pourrait être une formalité. Avec 15,95 de moyenne au dernier trimestre, une place de deuxième de sa classe, c’est déjà dans la poche. « Je le prends comme un entraînement pour les futurs examens. Je vais essayer d’obtenir une mention très bien, donc il y a un challenge. » L’année prochaine, Véronica espère intégrer le lycée Clémenceau où elle a demandé l’option japonais.
Le portail s’ouvre. À l’entrée, le principal Laurent Marécheau et son adjointe Cécile Marchois accueillent les élèves avec le sourire. Dans ce collège de quartier classé REP+ (réseau prioritaire renforcé), l’examen du brevet a toujours de la valeur. Même peut-être davantage que dans les établissements de centre-ville.
« Les élèves tiennent à ce diplôme et les familles y tiennent encore davantage , confirme le principal. Il y a peu de temps, nous avons organisé une petite cérémonie pour les élèves méritants auxquels nous avons remis un diplôme symbolique. Les familles étaient là, fières. J’ai été marqué par une grand-mère venue soutenir sa petite-fille. » Certains élèves sont arrivés il y a seulement quelques mois sans parler un mot de français. « Nous avons des parcours remarquables. Ces jeunes étrangers qui se battent pour avoir le niveau et qui y arrivent sont d’excellents exemples pour nos gamins locaux parfois moins courageux. »
Sauf exception, tous les troisièmes qui passent l’examen vont s’envoler très vite. Ils reviendront peut-être voir les résultats le 11 juillet si l’établissement les affiche et, ensuite, fini le collège. Beaucoup vont se retrouver en seconde générale, mêlés à des élèves qui auront fait leur scolarité dans des collèges réputés de bon niveau. Tous auront le brevet mais par forcément le même bagage culturel. Arriveront-ils à suivre ? « Oui. On le mesure par notre taux de passage en première. Nous sommes dans la moyenne des collèges rémois. »
C’est l’heure. Les élèves se répartissent dans plusieurs classes. Leur nom et numéro de convocation sont inscrits sur la table où ils doivent s’installer. Personne ne bavarde. L’attente avant la distribution des sujets n’est pas le meilleur moment. Donné ou pas, le brevet reste un examen.
Catherine Frey
Les épreuves du diplôme national du brevet ont commencé hier avec le français et les mathématiques.
Aujourd’hui, les élèves passent l’histoire-géographie et les sciences.
Le nombre de candidats qui le passent dans la Marne, les Ardennes et l’Aisne est au total de 16 687.
Le brevet ne sert pas à passer en seconde et n’empêche pas d’accéder au lycée en cas d’échec. Il conserve toutefois une valeur symbolique pour les élèves et leur famille.
Les enseignants y voient l’occasion de mettre les élèves en situation d’examen.
Le taux de réussite au brevet 2017 a été de 87,3 %. Plus de 70 % des candidats ont décroché une mention, un quart d’entre eux ont eu la mention très bien. Dans chaque département, un ou plusieurs collèges affichent quasi chaque année des taux de réussite de 100 %. Dans les Ardennes, le collège privé Notre-Dame est à 100 % depuis trois ans. Sa recette : « Un accompagnement personnalisé des élèves particulièrement bien assuré par nos enseignants. Nous essayons de donner le goût de l’effort à nos élèves, ce qui n’est pas facile tous les jours. Bien sûr nous avons moins de mixité que d’autres collèges dans des quartiers compliqués mais nous avons des jeunes de tous les horizons » , souligne la chef d’établissement Frédérique Manil.
Les « peut mieux faire » ardennais reviennent à la section 3 e du lycée Jean-Moulin de Revin et au collège Léo-Lagrange de Charleville qui affichent respectivement 60 et 70 % de réussite.
Dans l’Aisne, le collège Saint-Joseph Notre-Dame de Fontaine-lès-Vervins a eu les meilleurs résultats pendant les trois dernières années. Le petit dernier est le collège public Jean-Moulin de Saint-Quentin qui affiche un taux de 68 %.
Dans la Marne, le 100 % revient à Saint-Jean-Baptiste à Reims. Les deux établissements en queue de peloton sont également rémois : Paul-Fort (74,3) et Joliot-Curie (72,4).
Ces résultats sont évidemment à relativiser. Un bon collège n’est pas qu’un établissement avec de bons chiffres. C’est un bahut où élèves et professeurs se sentent bien et où les jeunes progressent quel que soit leur niveau de départ et ressortent armés pour aborder la suite.
![]() Nos journalistes s’installeront cet été dans les quartiers pour aller à votre rencontre. Dès la semaine prochaine, ils seront à Clairmarais et aux Châtillons .E.Lantenois
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Reims À partir de la semaine prochaine, nos journalistes s’installent dans différents secteurs de la ville pour échanger avec vous, parler de votre quartier, des sujets qui vous concernent.
C’est un essai et nous espérons que vous serez nombreux à nous encourager. Cet été, nous avons décidé de venir à votre rencontre dans différents secteurs de la ville. Dès la semaine prochaine, deux journalistes de la rédaction de Reims de L’union s’installeront l’un à Clairmarais et l’autre aux Châtillons. Au fil de l’été, nous irons dans d’autres quartiers comme Croix-Rouge, Cernay-Jaurès-Jamin-Épinettes, Chemin Vert, Orgeval, Wilson, Saint-Remi (on vous donnera les dates, lieux et heures)… On promet de venir plus tard dans les quartiers qui n’ont pas été choisis. On peut même envisager la même opération un jour dans des communes du Grand Reims comme cela nous a été suggéré. En fait, cela dépend aussi un peu de vous. On espère que vous serez nombreux à venir à notre rencontre afin qu’on puisse échanger, qu’on puisse parler de votre quartier, de votre quotidien, des choses qui vont ou qui ne vont pas. Un journaliste sera présent dans un quartier chaque jour du lundi au vendredi et cela donnera lieu tout au long de l’été à une semaine de sujets sur le quartier dans nos colonnes. Les échanges pourront aussi être l’occasion pour vous de nous parler de vos attentes vis-à-vis du journal, des choses que l’on peut évidemment toujours améliorer. Et pour nous de vous expliquer aussi comment peuvent être faits certains choix. Et pour être sûr que vous nous reconnaissiez, on aura une petite oriflamme L’union avec nous.
Retrouvez dès lundi 2 juillet et tous les jours jusqu’à vendredi 6 juillet, notre journaliste dès 9 heures au Chiquito à Clairmarais, et dès 10 heures place des Argonautes aux Châtillons.
Yann Le Blévec
![]() Dans le sac découvert, les policiers ont découvert 500 grammes de cannabis. Illustration
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Trois jeunes majeurs ont été déférés, mardi, au palais de justice, et placés sous contrôle judiciaire, pour une affaire de stupéfiants dans le quartier Croix-Rouge. L’histoire remonte au dimanche 10 juin, en pleine journée, rue Adrien-Sénéchal, à deux pas de… la CRS 33 et de l’école nationale de la police. Vers 16 heures, un homme au comportement suspect est surpris par la police alors qu’il monte dans sa voiture pour saisir un sac. Lors du contrôle, celui-ci est fouillé. Bingo : les agents trouvent cinq plaquettes de résine de cannabis à l’intérieur. Poids net selon le parquet de Reims : 500 grammes.
L’enquête commence et va durer près de deux semaines, le temps de trouver d’éventuels complices. À partir de la voiture, les policiers remontent rapidement vers un deuxième suspect. Les deux hommes s’accusent mutuellement. Puis les fonctionnaires identifient un troisième individu, qui pourrait avoir trempé dans l’affaire.
Les trois Rémois ont été présentés mardi aux autorités judiciaires. « Quand les faits ont lieu en zone de sécurité prioritaire, il y a déferrement automatique » , rappelle le procureur de la République, Matthieu Bourrette. Ils seront jugés en octobre au tribunal correctionnel, pour infractions à la législation sur les stupéfiants, tout particulièrement pour « détention de produits stupéfiants » , précise le procureur.
Guillaume Lévy
Une Renault Espace a pris feu, mercredi peu après minuit, rue du Dr-Billard dans le quartier Croix-Rouge. Un arbre a été noirci par propagation.
Une heure plus tard à Cormontreuil, une poubelle a connu le même sort, rue Dauphinot.
Séance du conseil de quartier « Croix-Rouge-Hauts de Murigny » dans la salle municipale Croix-rouge (4 av. François Mauriac), à 19 heures
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Les pompiers ont multiplié les interventions dans la nuit de lundi à mardi, pour des feux en tous genres. À 20 h 30, ils ont éteint un matelas qui se consumait rue de Rilly-la-Montagne, dans l’ancien Crous désaffecté.
Une heure plus tard, rue Yvon-et-Claire-Morandat, à Croix-Rouge, un feu de poubelles a finalement été éteint par un particulier.
À 0 h 45, nouveau feu de poubelles, cette fois rue Albert-Camus, aux Châtillons. Enfin, à 2 heures du matin, dans le quartier Europe, une Renault Clio a brûlé rue de l’Adriatique, non loin de la piscine des Thiolettes. Le véhicule a été totalement détruit et deux autres, une C3 et une Mégane, ont été touchés par propagation (photo d’illustration).
Hier à 16 heures, plusieurs personnes ont aussi contacté les pompiers, pour un feu boulevard du Maréchal-Juin : de l’herbe située le long des voies de tram s’était enflammée.
Organisés au centre de Ligue de Reims, les barrages de Division Supérieure au Championnat de Ligue ont permis au TC Géo-André de retrouver le niveau national la saison prochaine. Battus l’an passé à ce même stade, les Rémois ont cette fois-ci forcé la décision en leur faveur dans une rencontre très disputée face au Reims Europe Club (4-2). Toujours privés de Florent Seuret, blessé, les « Européens » ont logiquement bouclé les simples à deux partout. Comme souvent, les doubles étaient donc décisifs et Géo-André choisissait de les couper. Une option payante puisqu’il remportait les deux.
Du côté des dames, le TC Saint-Memmie a déclaré forfait face aux grandissimes favorites cormontreuilloises. Résultat, compte tenu de la refonte des championnats nationaux pour la saison à venir, le CTC est qualifié pour le barrage du Grand Est.
TC GÉO-ANDRE – REIMS EUROPE CLUB 4-2
Andruejol (2/6, REC) bat Perrot (3/6, Géo-André) 6-1, 3-6, 6-1 ; Bonnefoi (3/6, Géo-André) bat Gajanovic (3/6, REC) 3-6, 6-2, 6-4 ; Chauvin (3/6, REC) bat Latour (4/6, Géo-André) 6-3, 6-1 ; Gilles (4/6, Géo-André) bat Choiselat (4/6, REC) 6-0, 6-3.
Bonnefoi – Gilles battent Andruejol – Gajanovic 6-4, 7-6 ; Latour – Perrot battent Chauvin - Choiselat 7-6, 7-4.