Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - septembre 2018.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
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Plusieurs acteurs du quartier Croix-Rouge réunis pour un même leitmotiv : « Les gens réclament plus de mixité ».
Rendez-vous est donné au restaurant My Fabulous, en face des coquilles de l’université, et dont Hafid El Haoussine est le directeur. D’emblée, il assène : « Le quartier est abandonné, cela fait au moins deux ou trois mandats. Cela ne date pas de 2014. » Ce dernier affirme avoir alerté avant le meurtre. « Il y avait des fusillades. Je sentais qu’un drame allait survenir. » Pour lui, la gauche et la droite ne prennent pas le problème au sérieux et sont dans des postures. « Éric Quénard, l’élu d’opposition, ne parle jamais sécurité. Pourquoi ? Et Xavier Albertini, adjoint en charge de la sécurité, on ne l’a jamais vu, ni après les fusillades, ni après l’homicide. Ce n’est pas normal. C’est son rôle. Il ne sait parler que de caméras. »
Hafid El Haoussine affirme qu’il y a un impact depuis sur le chiffre d’affaires des commerçants. « Dans la journée ça va, mais le soir, les gens ont peur et n’osent plus sortir de chez eux. L’autre soir, une personne est venue chercher une pizza, il a eu un coup de fil d’un proche qui s’inquiétait de savoir où il était. » Il faut du courage pour se lancer dans une activité ici, estime-t-il. « D’autant que les bailleurs ne jouent pas le jeu. Ils modifient les conditions de bail, pénalisant les commerçants. On est en train d’essayer de négocier avec eux. Idem pour le food truck qu’on a permis de s’installer juste en face, on ne nous aide pas. On est dans un secteur en difficulté et on nous en rajoute. »
Pour Hafid El Haoussine, la sécurité est essentielle si on veut parvenir à une réelle mixité sociale sur le quartier. « Personne ne s’installera s’il a peur. Ici, par ailleurs, je ne sais même pas si des gens peuvent acheter du jambon. Je dis cela alors que je suis de confession musulmane. On a des logements à mille euros le loyer. Ceux qui ont les moyens de se payer ce type de loyer préfèrent partir. » Pour lui, dans la charte de l’Agence de rénovation urbaine (ANRU), la mixité des commerces et des populations est inscrite. « Au lieu de cela, on favorise la communautarisation, avec des vagues de population qui sont arrivées depuis une quinzaine d’années. »
La solution ? Faire plus confiance aux associations, à ceux qui sont sur le terrain, les anciens. « J’en appelle à une table ronde. On doit pouvoir nous faciliter la tâche. Dans chaque quartier, il y a des anciens qui savent désamorcer les problèmes, il faut nous écouter. » Un discours qui fait écho à celui de Mustapha Touajar, impliqué dans le club de foot du quartier, Reims Sires. « Le sport, c’est important pour que les jeunes puissent s’épanouir, pour qu’ils soient occupés. On doit effectivement nous soutenir dans nos démarches. Le club Reims Sires a plus de 300 adhérents et la mairie nous propose une subvention de seulement 1 500 euros. On a préféré la refuser. On a l’impression qu’on voit les politiques uniquement quand les élections approchent » , explique-t-il.
À ses côtés, se trouve Nadia Tara, présidente de l’association des Racines et des êtres, qui œuvre pour le partage culturel. « Je suis également infirmière libérale » , glisse-t-elle. Dans son métier, elle est confrontée à la réalité dans les immeubles. « Les conditions d’hygiène sont horribles. Parfois, c’est immonde. Il y a un laisser-aller des bailleurs. Il arrive qu’on trouve quinze noms sur une seule boîte aux lettres. Les ascenseurs restent en panne. On est arrivé à un point où les gens ne respectent même plus leur environnement » , lance-t-elle.
D’autres évoquent les seringues qu’on retrouve un peu partout, avec un brin de nostalgie dans la voix. « Quand j’étais enfant à Croix du Sud, il y avait un vrai brassage ethnique et social, c’était merveilleux. C’est cela qu’il faut réussir à retrouver dans le quartier. Recréer une mixité et assurer la sécurité » , conclut Hafid El Haoussine.
Des discours qui font écho à l’intervention de Caroline Barré, adjointe de quartier, et habitant Croix-Rouge, lors du dernier conseil municipal. « Les habitants le savent et ils le vivent tous les jours la mixité et la cohésion sociale ne s’imposent pas. Avec l’arrivée de nouvelles populations depuis 2010, ils ne reconnaissent plus leur quartier. » Mais elle tient aussi à saluer toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour les habitants de Croix-Rouge : centre information jeunesse, centre d’orientation, police… « Ils n’abandonnent pas le quartier et se battent chaque jour contre les préjugés », a-t-elle dit. « Nombreux sont les habitants qui souhaitent que le quartier trouve sa véritable place aux yeux de tous, un quartier agréable sous tous ces aspects. »
Yann Le Blévec
Vendredi 17 août , un jeune homme est décédé, tué par balles, au quartier Croix-Rouge, suscitant l’inquiétude des habitants.
Des faits qui ont suscité un débat politique. Arnaud Robinet, maire, précisant qu’on ne pouvait pas dire que rien n’était fait pour ce quartier, alors qu’Éric Quénard, élu d’opposition, parle d’un sentiment d’abandon.
Aujourd’hui, certains acteurs du quartier renvoient droite et gauche dos à dos estimant que sans sécurité, la mixité sociale nécessaire dans le quartier n’est pas possible.
Xavier Albertini, adjoint au maire en charge de la sécurité, explique qu’il a une mission à mener en lien avec le maire et qu’il n’a aucune leçon à recevoir à ce sujet. « Nous avons mis en place, on le sait, une stratégie globale en matière de sécurité, en collaboration avec la police nationale. » Pour rappel, il y a eu le doublement des effectifs de la police municipale, le déploiement des caméras, entre autres. « Quand je me déplace, c’est sans tambour, ni trompette, ni avec les caméras. Je préfère agir avec les gens qui sont utiles. » L’élu rappelant que l’homicide et les fusillades sont des affaires judiciaires. « Je ne me trompe pas de cible. Nous menons un travail de fond, et notamment avec les bailleurs. » Arnaud Robinet, maire, évoquait récemment également, dans une interview à L’union (le 10 septembre) les sommes importantes investies dans le contrat de ville, les écoles ou la maison de quartier.
De son côté, Éric Quénard, élu socialiste d’opposition, ne nie pas qu’il existe des problèmes de délinquance et de sécurité à Croix-Rouge, « c’est un fait. Si c’était aussi simple cependant, des solutions auraient déjà été trouvées. » Il rappelle que sous Adeline Hazan les effectifs de police municipale ont aussi été augmentés (de 20 %) et qu’une brigade nocturne avait été créée, sans oublier la zone prioritaire de sécurité. « Surtout on avait mis en place un dispositif avec les bailleurs et des médiateurs de quartiers. 750 000 euros ont été investis dans la prévention de la délinquance. Les médiateurs de quartier ont malheureusement été supprimés. Il y avait de bons retours les concernant. » Pour lui, la délinquance évolue, mais les pouvoirs publics ne restent pas sans rien faire. « Et pour moi, la réponse ne peut pas être exclusivement sécuritaire. Cela passe par des questions liées à l’emploi, par un travail avec les associations. »
D’autre part, Éric Quénard est d’accord que la mixité est indispensable. « On concentre les difficultés au même endroit. Pour changer les choses, il faut parvenir à transformer l’image du quartier. » La question est comment faire ? Refaire les façades ne suffit pas. Le maire, Arnaud Robinet, estimait encore dans son entretien : « Nous devons œuvrer pour l’emploi et lutter contre la radicalisation, le communautarisme et les trafics. »
Kim Duntze, adjointe au maire déléguée à la jeunesse et aux sports, reconnaît qu’en 2016, selon les critères de subventions, la Ville a donné 1 500 euros au club de Reims Sires, de Croix-Rouge. « Depuis, nous n’avons plus eu de demande cependant. Nous sommes ouverts à la discussion, à nous adapter, surtout si le club grandit, mais sans demande, c’est beaucoup plus compliqué » , précise-t-elle. Par ailleurs, elle indique qu’ « un stade est prévu pour cette fin d’année. Nous sommes en outre en train d’envisager de déménager un autre club de son terrain pour pouvoir le mettre à disposition de Sires. »
Selon l’élue, cela représenterait au total, pour les deux terrains, un investissement d’environ 1,5 million d’euros. Kim Duntze indique encore que la mairie intègre le club dans tous les dispositifs de la Ville. « Nous travaillons au mieux pour tenter de répondre aux demandes du club. »
Loto organisé par l’association étoile croix-du sud, dimanche 7 octobre à 13 h 30 au 10 av Léon Blum.
Tél. 03 26 06 56 66.
Limitée à 3/6, la 15e édition du tournoi des Cheminots de Reims a souri à Sébastien Jolly (3/6, Cormontreuil) et à Maëva Spooner (4/6, Géo-André), vainqueurs respectivement d’Issey Chaudré (4/6, URT) et de Camille Kleiber (3/6, Géo-André) en finale.
La première journée des différents championnats nationaux a plutôt réussi aux équipes marnaises. En Nationale 2 masculine, l’Olympique rémois est allé s’imposer à Chelles (8-3). Il a pu compter sur sa recrue Gang Xu (n°118), chinois naturalisé français, qui a rapporté trois points tout comme le Nigérian Bodé Kayodé. « On a également gagné les deux doubles dont celui de la paire Garot – Créange, ce qui est assez rare pour être noté » , se félicite Albert Gauvin, président du club. « En tout cas, on ne pouvait pas rêver mieux face à une formation qui descend de N1. On a a une bonne cohésion d’équipe. »
Les Rémois seront sur le pont dès le week-end prochain pour le 2 e tour avec la réception de Neuves-Maisons à Géo-André (17 heures), samedi. « Peut-être l’équipe la plus forte de la poule » , prévient Albert Gauvin.
À Châlons-en-Champagne, les satisfactions sont venues des féminines. En Nationale 2, Malaurie Mathieu et ses partenaires dont la recrue Yeva Kaplun ont nettement dominé Baisieux (8-1), « l’équipe la plus faible de la poule » selon Jean-Marc Hautier. « Ce fut une bonne mise en jambes , convient ce dernier. On vise la première partie de tableau. » En N3, les jeunes du club ont pris le meilleur sur Haguenau. « Une bonne surprise » pour Hautier. En revanche, en N3, les garçons ont dû se contenter du match nul (7-7) à Wissembourg malgré sa recrue Tayo Aremu qui arrive de Saint-Egrève, après avoir perdu 8-5 à Lyon en match avancé le week-end précédent. « Il faut absolument gagner le match contre Ceyrat à la maison », reconnaît Jean-Marc Hautier.
Sylvain Pohu
Les soldats du feu n’ont pas chômé en ce début de week-end, appelés un peu partout pour des incendies certes peu importants mais qu’il fallait quand même éteindre. La série commence vendredi à 21 h 15, avec un feu de détritus entre Cormontreuil et le fort de Montbré. Hier après-midi, à Reims, une première poubelle a brûlé à 14 heures rue Pierret, une seconde à 15 heures rue de Rilly-la-Montagne.
Un feu d’herbe s’est déclaré à 14 heures au Linguet (route de Witry-lès-Reims), un deuxième à 15 h 50 le long de la RD24 à la Neuville-aux-Larris, un troisième à 16 heures rue du Cul-de-Sac à Ventelay (100 m 2 parcourus).
Vers 16 h 45, deux mètres de thuyas ont brûlé allée Marc-Allégret à Tinqueux. Une heure plus tard, les pompiers sont intervenus rue Louis-Bréhier à Reims pour éteindre un feu de détritus.
![]() Le chauffage collectif doit être remis lundi dans les logements des trois bailleurs sociaux.
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« Trop, c’est trop ! On paye des charges et on n’a toujours pas de chauffage. On caille le matin dans nos appartements, même en journée car il y en a beaucoup qui ne sont pas isolés. » Pas content du tout, ce responsable associatif du quartier Croix-Rouge. Avec le retour des premiers froids, Nacer Benadela est assailli de demandes de locataires qui se plaignent de ne pas avoir de chauffage dans leurs logements. « Il y a des petits qui souffrent, des gens malades. Ce n’est pas normal qu’ils doivent mettre quatre à cinq couvertures pour dormir. »
Encore 24 heures à tenir. Reims Habitat a annoncé la remise en route du chauffage collectif à partir de demain lundi 1 er octobre. Ce sera également le cas dans le parc du Foyer rémois et de Plurial Novilia : la décision a été prise d’un commun accord par les trois bailleurs sociaux qui gèrent environ 14 000 foyers en chauffage collectif sur l’ensemble de l’agglomération.
Arac Attack, le monstre à huit pattes.
Pour les + de 14 ans et plus.
Elle est proposée et accompagnée par Claude Bégué, animateur de ciné-clubs.
À 14 h 30, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.
Gratuit.
![]() L’Ardennais Hamid Zaïm, 53ans, avait réalisé un rêve d’enfant en ouvrant, en janvier 2017, une académie à son nom. Archives Aurélien Laudy
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Reims Alors que son académie de boxe vient de fermer, Hamid Zaïm l’ouvre.
Comment l’académie de boxe a-t-elle vu le jour ?
On en avait parlé avec la mairie à partir de 2015. Monsieur Ouarouss (président du THZ, ndlr) avait plus de contacts que moi sur Reims et c’est lui qui a tout agencé avec la mairie. L’académie a pu ouvrir en 2017 dans le gymnase Géo-André. C’était une des plus belles structures de France. Trouver un équipement aussi opérationnel, c’est très rare.
Les bailleurs, qui finançaient l’académie, reprochent une absence de bilans et un trop faible accompagnement social. Que répondez-vous ?
On a monté un projet avec cinq pôles : santé, insertion, formation, athlètes de haut niveau et chefs d’entreprise. Ils l’ont lu et ils ont été convaincus, puisqu’ils l’ont signé.
Et le contrat a été respecté à vos yeux ?
Pour moi, il l’a été. Ce qu’ils nous reprochent aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas eu assez de comités de suivi. Sur la première année, il a été difficile de mettre en place des licenciés Fédération, car on était plus dans la découverte de la boxe. Mais il y avait du monde. Les logeurs sont passés deux fois à la salle et ils l’ont bien vu.
Il y avait combien de boxeurs ?
Rien qu’au pôle loisirs et entreprises, ils étaient bien une vingtaine le mardi soir. Lundi, mercredi et vendredi, entre les amateurs, les loisirs et les pros, il y avait une quarantaine de boxeurs à chaque fois.
Et pour les jeunes ?
C’étaient quelques dizaines de jeunes le mercredi. Et un samedi par mois, on faisait un rassemblement de jeunes Champardennais au sein de l’académie.
Que vous inspire une fermeture aussi rapide ?
Mais on n’a pas fermé ! On y a mis d’autres associations, alors que l’académie porte mon nom !
C’est-à-dire ?
Je suis navré, mais des personnes utilisent mon académie « Hamid Zaïm », alors que je n’ai même pas été averti. C’est par exemple la boxe française ou la boxe MMA.
La Ville explique que vous n’avez jamais répondu à ses demandes d’utilisation de la salle, et qu’elle a fini par la mettre à disposition d’autres clubs.
Mais pourquoi je n’ai pas répondu ? Parce que les bailleurs ne voulaient pas reconduire la convention. Je ne pouvais pas renouveler les créneaux horaires, alors que je savais pertinemment qu’eux voulaient arrêter et qu’on n’aurait plus de budget. On aurait fait comment pour payer le salarié ? On avait un super-éducateur, qui travaillait tous les soirs. On a été obligé d’abréger son contrat, parce qu’on n’avait plus les fonds.
Avez-vous d’autres projets aujourd’hui ?
Je suis un battant et je vais rebondir. On m’a mis un genou à terre, mais un maçon qualifié sait faire des murs partout. J’ai mes activités dans les Ardennes, qui fonctionnent bien. Là je vais signer une convention de partenariat avec le club des Mureaux, dans les Yvelines (où Moussa Ouarouss est député suppléant, ndlr). Quand je vois les réactions sur Facebook à l’article dans L’Union, tout le monde me soutient à 200 %. Ça prouve que je suis quelqu’un d’intègre. Des gens m’appellent en me disant : « Vu tout ce que tu fais pour eux, comment on peut te faire ça ? » Après, je ne mets pas en cause la Ville de Reims. Elle m’a aidée et j’ai de bonnes relations avec Catherine Vautrin et Arnaud Robinet. Je crois qu’il y a eu un gros malentendu, et le malentendu, on l’a payé cash.
Justement, l’académie accuse un déficit d’environ 20 000 €. Comment allez-vous le rembourser ?
Les bailleurs se sont engagés à régler la dette. Mais ce n’est même pas une dette : c’est lié au montant qu’on aurait dû recevoir et qu’on n’a pas eu. Si on avait eu les 40 000 € des bailleurs prévus fin 2017 début 2018, on serait en excédent.
L’académie Team Hamid Zaïm (THZ) a ouvert en janvier 2017, à Croix-Rouge. Au titre de l’insertion des jeunes par la boxe, la structure présidée par Moussa Ouarouss était financée par les bailleurs sociaux de Reims (40 000 € versés en 2017).
Reims Habitat, le Foyer rémois et Plurial Novilia ont décidé de rompre la convention mercredi, jugeant les résultats trop faibles (L’Union d’hier).
Célèbre boxeur ardennais, Hamid Zaïm défend l’académie à son nom et promet de rebondir.
Ce dossier s’inscrit aussi dans un contexte politique ( L’union d’hier). Hamid Zaïm n’a jamais caché son engagement à droite, et certains le voient déjà candidat à Nouzonville (Ardennes) en 2020. À Reims, des élus PS regrettent quant à eux des « accointances » entre boxe et politique, au détriment du social. « Je leur réponds même pas , réagit le boxeur. Qu’ils ne profitent pas de la situation pour exister. Ce qui m’intéresse, c’est les jeunes. Je dois me justifier auprès d’eux. » Quant à Nouzonville : « On n’arrête pas de me solliciter. Les jeunes me disent : « Quand est-ce que tu te présentes ? On a besoin de toi. » Mais on peut pas être partout. La politique me fait peur aujourd’hui. La politique, c’est dangereux. »
Exposition « J’habite là, et toi ? ».
Jusqu’au 27 octobre à la Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar aux heures d’ouverture.
Entrée libre.
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Hamid Zaïm (à gauche) et Moussa Ouarouss, en compagnie du Premier ministre en visite à Reims. Les deux responsables de l’académie de boxe, qui ont aussi assuré la sécurité d’Emmanuel Macron, avaient de solides soutiens, locaux comme nationaux, et des financeurs importants : les trois bailleurs sociaux de Reims.
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Un an et demi après son ouverture à Croix-Rouge, la Team Hamid Zaïm, soutenue par la Ville et financée par les bailleurs sociaux, vient de fermer brusquement ses portes.
Tout juste 18 mois après son inauguration, en grande pompe, par les bailleurs sociaux et les élus rémois, l’académie qui devait assurer un « accompagnement social » à Croix-Rouge est déjà fermée.
Les raisons de cette disparition sont restées floues durant des semaines. Interrogé le 10 septembre, le président de l’académie, Moussa Ouarouss, prétendait que tout allait bien : « C’est une belle réussite et il n’est pas question de fermeture. » Malgré plusieurs relances depuis quinze jours, l’entrepreneur et militant (lire encadré) n’a pas donné suite.
La vérité est en fait bien différente. Après plusieurs sollicitations, les bailleurs rémois, qui finançaient la structure, ont fini par nous confirmer, mercredi, qu’ils lâchaient le projet. Dans un communiqué commun, Reims Habitat, le Foyer rémois et Plurial Novilia écrivent : « Nous devons résilier la convention avec l’association Académie Team Hamid Zaïm, car les objectifs que nous nous étions fixés ensemble (accompagnement social et insertion par le sport) n’ont pas été atteints, malgré nos sollicitations et propositions d’accompagnement. Nous n’avons pas été en mesure de voir l’activité de cette dernière tant qualitativement que quantitativement. »
Un coup dur pour Hamid Zaïm, boxeur originaire de Nouzonville (Ardennes), qui conteste ce bilan : « On avait entre 30 et 40 jeunes à la boxe éducative, le mercredi et le samedi, et chaque soir, entre 35 et 50 boxeurs à la salle. La Ville et les bailleurs nous ont mis des étoiles plein les yeux, avant de fermer tous les robinets d’un coup ! »
Les bailleurs reprochent deux manques : d’une part « nous n’avons pas reçu de rapports d’activité ni de bilans arrêtés, malgré plusieurs demandes » (Plurial Novilia) ; d’autre part, « ils n’ont pas assez accompagné les habitants du quartier » (Foyer rémois). À l’origine, la convention sur trois ans prévoyait plusieurs versements. Le premier, en 2017, était de 80 000 € (26 700 € par bailleur), réglé en deux fois : 50 % au démarrage, « pour amorcer la pompe , explique Reims Habitat. C’était indispensable, pour que les premières actions se mettent en place, dont le recrutement d’éducateurs (l’académie comptait un salarié, ndlr). » L’autre moitié de la somme n’a jamais été versée.
« En 25 ans, c’est la première fois que je vois ça ! » , s’agace Hamid Zaïm. « Le démarrage a pris un peu de temps, c’est normal pour un nouveau club, mais la convention est respectée. Nos comptes ont été certifiés par KPMG et on a formé de nombreux jeunes. » Comble de la situation : certains jeunes Rémois venus à la boxe avec Hamid Zaïm, doivent aller enfiler les gants… dans son club de Nouzonville, soit 2 h 30 de voiture aller-retour.
Le boxeur a rencontré, cet été, les bailleurs, pour défendre son académie. En vain. Sauf, peut-être, sur un point : alors qu’elle accuse une perte de 20 000 €, « car nous avions tablé sur le versement de 80 000 € » , les bailleurs pourraient éponger la dette. En guise de cadeau d’adieu.
Guillaume Lévy
Le 25 janvier 2017, l’académie Team Hamid Zaïm, du nom du célèbre boxeur ardennais, est inaugurée au complexe Géo-André. La Ville met à disposition la salle et les rings.
Les trois bailleurs de Reims s’engagent à financer le fonctionnement de l’académie, au nom de l’insertion par le sport, promettant le versement de 80 000 € (en deux temps) en 2017.
En septembre 2018, l’académie ne rouvre pas. La Ville lui reproche de ne pas avoir réservé de créneaux horaires et surtout, les bailleurs résilient la convention « car les objectifs fixés n’ont pas été atteints ».
Reims Habitat, Plurial Novilia et le Foyer rémois ont versé 40 000 €, en 2017, à l’académie de boxe, soit la moitié de ce qui était prévu. L’académie, qui avait tablé sur 80 000 €, accuse une dette d’environ 20 000 €.
« Ils avaient une voie en or, c’est incompréhensible d’en être là. » Adjointe aux sports à Reims, Kim Duntze ne comprend pas la fin de l’académie, qui bénéficiait d’une (belle) salle mise à disposition par la Ville, et de frais de fonctionnement supportés par les bailleurs. Outre le problème avec ces derniers, la Team Hamid Zaïm a rencontré un autre souci avec la mairie. « On avait besoin de connaître leurs créneaux pour cette année. On les a relancés un grand nombre de fois, jusqu’en août, mais ils ne nous ont jamais répondu ! » , s’étonne l’élue. Et la salle leur est au final passée sous le nez : « On doit optimiser nos salles de quartier. On avait d’autres demandes de club, comme la boxe française » , qui s’y est finalement installée. « C’est malheureux, conclut Kim Duntze. L’académie avait un vrai rôle à jouer en matière d’insertion, car la boxe marche bien auprès des jeunes. Mais là on ne peut pas faire grand-chose pour l’académie. Ils doivent déjà régler leurs problèmes internes. »
Si le dialogue semble rompu entre la Ville et le duo Ouarouss – Zaïm, ça n’a pas toujours été le cas. Ces deux derniers ont en commun de mêler boxe et politique, au point d’avoir assuré la sécurité d’Emmanuel Macron durant sa campagne de 2017, époque à laquelle ils se sont liés d’amitié avec Alexandre Benalla (L’union du 26 juillet). Lorsqu’Édouard Philippe est venu à Reims, le Premier ministre a aussi posé avec les deux boxeurs. Moussa Ouarouss, qui est par ailleurs député suppléant dans les Yvelines, et Hamid Zaïm n’ont toutefois pas le même passé politique. Passé du parti socialiste à la République en marche, le premier est actuellement occupé à préparer les municipales à Reims en 2020. Hamid Zaïm, lui, a longtemps participé aux campagnes d’élus ardennais de droite. Déçu de ne pas pouvoir créer une académie à son nom dans les quartiers populaires de Charleville, il s’est rapproché de Reims. En 2014, il a soutenu les candidatures de Catherine Vautrin et Arnaud Robinet, lequel avait un projet de centre d’insertion par le sport. Deux ans plus tard, le maire lui en confiait les rênes.
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Le sortant de prison pensait rentrer tranquille dans son quartier, mais des gendarmes ont surgi. Illustration
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Libéré sous contrôle judiciaire dans une affaire de coups de feu à Croix-Rouge, il n’est resté dehors qu’un jour et demi.
Survêtement bleu – blanc – rouge sur les épaules, Zinedine Bakari ne fêtait pas la victoire des Bleus à la Coupe du Monde, samedi lors d’une virée à Ville-Dommange, mais sa sortie de prison intervenue la veille. Rémois de 22 ans domicilié à Croix-Rouge, le jeune homme était en détention provisoire depuis le 22 mai, mis en examen dans une affaire qui a fait du bruit dans le quartier, au propre comme au figuré : deux coups de feu tirés avenue Bonaparte en direction d’un inconnu qui a autant fui son agresseur que la police. C’était le 20 mai, en pleine après-midi (cette affaire n’est pas à confondre avec celle du mois de mars, où plusieurs coups de feu tirés au même endroit avaient touché et traversé la vitrine du magasin Spar).
Zinedine Bakari n’est pas le tireur. Il est soupçonné d’autre chose : avoir tenté d’effacer toute trace de la scène et fait pression sur un témoin. « Je lui reproche d’avoir modifié la scène de crime en retirant des douilles et des projectiles, et d’avoir menacé un témoin qui souhaitait nous donner des informations » , avait expliqué à l’époque le procureur de la République (notre édition du 23 mai 2018) .
Vendredi matin, après quatre mois de détention provisoire, Zinedine ressort libre sous contrôle judiciaire. Samedi en fin de journée, alors que sa copine est absente, il emprunte sa Clio pour aller arroser sa sortie de prison à Ville-Dommange avec un ami. Il n’est pas titulaire du permis, mais qu’importe.
À Ville-Dommange, l’alcool coule à flots, notamment de la vodka. Les deux Rémois ne s’attardent pas : à 23 heures, ils repartent pour Croix-Rouge. La Clio traverse Sacy et roule tellement vite en direction de Bezannes que des gendarmes décident de la contrôler. Emporté par la vitesse, Zinedine met « 20 secondes » pour s’arrêter. Verdict du dépistage : 0,98 gramme d’alcool par litre de sang. Informé, le parquet n’hésite pas une seconde : retour à la case prison dans l’attente de sa comparution immédiate lundi après-midi.
« Les surveillants ont dû être surpris de vous voir revenir aussi vite » , ironise un assesseur. Lecture du casier judiciaire : dix-neuf condamnations pour des outrages, des délits routiers et autres infractions à la législation sur les stupéfiants. M e Vincent Nicolas fait ce qu’il peut - pas même une nullité à plaider - et doit se résoudre à voir son client repartir menottes aux poignets : six mois de prison ferme.
Le contrôle judiciaire risque fort d’être révoqué. Même lorsqu’il aura purgé sa peine, Zinedine pourrait bien rester derrière les barreaux sous le régime de la détention provisoire.
Fabrice Curlier
Voilà deux familles qui ne trinqueront pas ensemble à la prochaine fête des voisins… Dimanche midi, rue Marie-Laurencin à Croix-Rouge, un locataire reproche à une voisine un tapage qui a duré toute la nuit. Le ton monte, l’homme part chercher un couteau, le brandit devant la dame, se fait désarmer par un témoin qui se blesse à la main (cinq jours d’incapacité totale de travail). L’individu retourne chez lui… pour mieux revenir avec un deuxième couteau. L’arrivée de la police met fin à l’altercation. Remis en liberté, l’homme est convoqué devant le tribunal.
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Capucine et Fanny : « Il y a bien des petits problèmes avec l’administration, mais globalement, ça se passe bien ici. »A.P.
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Reims Si l’on en croit les comptes rendus rédigés par les intéressés, la rentrée universitaire à Reims se passe plutôt bien. Morceaux choisis sur notre page Facebook et celle du Bureau de la vie étudiante.
Raconte-nous ton premier jour à l’université. » Le Bureau de la vie étudiante (BVE) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne a organisé un jeu-concours sur sa page Facebook. Jusqu’à lundi 17 septembre 9 h 30, les étudiants étaient invités à raconter leurs premières heures sur leur campus, et à livrer quelques anecdotes drôles, touchantes ou surprenantes. Au final, c’est une étudiante prénommée Cassandra qui, grâce à 55 réactions à son commentaire, a gagné le concours et s’est vu offrir un sweat-shirt aux couleurs de l’Urca.
Dans son message, la jeune femme raconte que lors de ce premier jour de fac, elle s’est sentie très perdue, dans la mesure où l’université est tellement plus vaste que « nos lycées de campagne » . « Heureusement que j’étais avec une fille qui était dans le même lycée que moi, ça m’a un peu rassurée » , a-t-elle notamment écrit.
Elle retrouve sa voiture toute rayée et cabossée sur le parking réservé aux étudiants…
Les autres messages, postés sur la page Facebook du BVE mais aussi sur celle de L’union, ont relevé des états d’esprit et des vécus très différents. Il y avait par exemple le petit coup de blues de Laura qui, dès le premier jour, voulait « repartir » ; la « grosse confusion » de Benitof qui s’était présenté à Reims alors qu’il était inscrit à… Rennes ; ou encore la colère d’Angélique qui a retrouvé le soir sa voiture « toute rayée et cabossée » sur le parking réservé aux étudiants car un autre véhicule « avait dû prendre son virage trop serré » … Thibault a de son côté raconté tout le temps perdu – 3 h 15 – pour de la paperasse, et la bière qu’il a dû ensuite s’offrir pour « décompresser » ! Bénédicte a pour sa part raconté un mauvais souvenir, qui ne date pas de cette année : un prof avait prévenu le premier jour qu’il ne ferait cours que pour les trois premiers rangs, pour ceux qui seraient là toute l’année et quand son train roulerait. « À ce moment-là, j’ai compris… et me suis dit : qu’est-ce que je fous là ? » , se souvient-elle.
Hier, même si le concours était clos, les commentaires continuaient de fuser. Sur le campus Croix-Rouge, Fanny et Capucine, inscrites en deuxième année de psycho, signalaient des « problèmes relationnels avec l’administration ». « On ne se présente jamais aux bons horaires, on n’obtient pas les bonnes infos… » , se plaignaient-elles. Mais, globalement, elles sont plutôt satisfaites.
Antoine Pardessus, Stéphanie Verger et Valérie Coulet
Animé par deux personnes, le Bureau de la vie étudiante (BVE) a pour mission d’animer le campus et de soutenir les quelque 70 associations étudiantes. « Les associations nous déposent leurs dossiers pour le Fonds de solidarité et de développement des initiatives. Ces dossiers sont ensuite examinés tous les deux mois par une commission spécifique », explique Alexandra Rousseau, l’une des deux animatrices. Le 8 octobre, dans le cadre d’Octobre rose, le BVE proposera à 200 étudiants de participer au Pink Run, une course à pied d’environ 5 km, sur le campus Moulin de la Housse. Tout l’argent récolté – l’inscription a été fixée à 2 euros – sera reversé à la Ligue contre le cancer. Par ailleurs, le BVE proposera, en novembre, une semaine thématique consacrée à la lutte contre les violences sexuelles.
JIMMYSON JOUART EN LICENCE D’HISTOIRE
J’ai 18 ans, j’arrive d’Épernay, c’était ma première rentrée à la faculté. Je trouve que l’intégration est rapide, et que l’orientation sur le campus est facile. C’est vraiment très différent du lycée, mais on est bien aidé. C’est vrai qu’avec plus de 200 étudiants dans une salle, ça fait une vraie masse, mais les profs font preuve de pédagogie.
LÉA ET NAELLE EN LICENCE DE PSYCHOLOGIE
Ça change beaucoup par rapport au lycée, on est bien plus libres, et c’est plus agréable parce que l’on traite de sujets qui nous intéressent. Au début, c’est un peu galère pour trouver une place dans l’amphi, parce qu’on se retrouve à 500, mais on s’adapte. La restauration ? Elle est tout à fait abordable avec un ticket à 3,25 €, et puis c’est varié.
Amaury bouchereau en licence de géographie
C’est ma deuxième rentrée, donc je connaissais déjà. C’est vrai qu’au début, il faut un peu de temps pour prendre la mesure du campus, trouver les lieux de restauration, les endroits où faire du sport… En fait, il faut être curieux : à nous de faire les démarches si l’on veut les informations.
Dimanche vers 3 heures du matin, quatre voitures ont brûlé rue Dumont-d’Urville aux Châtillons (L’union de lundi). Le feu est parti d’une Peugeot 306 pour se propager à une Mercedes, à une Clio et à une Citroën C5. L’origine du sinistre, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte.
Samedi à 4 heures du matin, une Citroën C4 a été incendiée sur un parking de la rue Gilberte-et-Jean-Droit, à Croix-Rouge.
Vers 8 h 40, un carambolage impliquant quatre voitures s’est produit sur le pont du Général-de-Gaulle, au-dessus de la traversée urbaine. Une Peugeot 308 a freiné trop tard. Elle a tamponné la deuxième voiture elle-même projetée contre la troisième, etc. Une personne choquée et deux autres se plaignant des cervicales ont été transportées au CHU. La circulation a été très perturbée dans le sens centre-ville – Croix-Rouge.
Vers 16 heures, les pompiers sont intervenus rue Gaston-Boyer, derrière la gare, pour secourir un jeune homme de 17 ans victime d’un accident de scooter.
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Dimanche, il sera possible de découvrir différentes disciplines à l’occasion de la fête du sport.
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Pour la fête du sport, plusieurs sites permettront de découvrir de nombreuses activités.
Àl’occasion de la Fête du sport, neuf sites, répartis dans toute la ville, accueilleront le public ce dimanche 23 septembre, de 10 à 18 heures. L’occasion de découvrir et tester gratuitement de nombreuses activités sportives au cours d’une journée festive. Une centaine de clubs rémois, associés à la direction des sports de la Ville de Reims, contribueront à cette journée de découverte.
Rendez-vous est ainsi donné au gymnase Barbusse (escalade, judo et volley, notamment) ; au complexe Europe (apnée, natation, plongée, athlé, foot, golf, water-polo, tennis et teqball, notamment) ; au stade Georges-Hébert et piscine Orgeval (apnée, nage avec palmes, athlé, marche nordique, foot, boule lyonnaise, rugby, triathlon et duathlon, notamment) ; au parc de la Muire (équitation, karaté et tennis, notamment) ; au complexe Géo-André (badminton, full contact, football américain, beach tennis, notamment) ; au complexe René-Tys (boxe, lutte, arts martiaux, escrime, fitness, gymnastique et trampoline, notamment) ; au gymnase François-Legros (roller) ; patinoire Barot (patinage artistique, patinage de vitesse et hockey sur glace) et au parc de Champagne (baseball, course à obstacles, cyclisme, tir à l’arc, ultimate et tyrolienne, notamment).
Près de 70 activités au total seront proposées. Aucune excuse donc pour ne pas se dépenser et bouger. D’autant que c’est bon pour la santé. Précisions aussi que cette fête nationale du sport permet aussi de célébrer l’obtention des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris. Des Jeux pour lesquels la cité des sacres espère bien servir de base arrière.
En clôture de la fête de quartier, l’espace Watteau présente le film « Paroles d’Habitants ».
Un docu qui a collecté des paroles de rue sur le quartier Croix-Rouge.
Projection suivie d’un échange avec le public.
À 18 h, maison de quartier 3, allée Watteau.
Plusieurs voitures ont brûlé hier, la première rue de l’Étoile au quartier Orgeval, à 2 h 40. Le feu parti d’une Peugeot 3 008 s’est propagé à une Peugeot Bipper et a noirci la façade d’un immeuble (volets et fenêtres compris). Vers 3 heures, une Audi A4 s’est enflammée rue Kerguelen aux Châtillons. Une Opel Zafira a été touchée par propagation. Une demi-heure plus tard, une Citroën C4 est partie en fumée esplanade Eisenhower, à Croix-Rouge.
À 8 h 30, les pompiers sont intervenus dans les terrains de la rue de la Husselle (ex-rue Havé) où brûlaient quelques épaves de véhicules. La veille jeudi, ils ont éteint un feu de cartons rue du Colonel-Fabien à 19 heures, puis des détritus le long de l’A4 à Cormontreuil, vers 20 heures, rue de la Sentelle.
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Un locataire sans gêne s’est fait remarquer dans les immeubles de la place Georges-Braque.Archives
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Mardi après-midi, vers 14 h 30, une habitante du quartier Croix-Rouge à Reims n’en croit pas ses yeux. Sur un balcon de la place Georges-Braque, un voisin à moitié nu prend le frais en se touchant le sexe. La dame l’apostrophe pour le réprimander. L’homme disparaît dans son appartement… pour mieux en ressortir dans la même tenue.
Cette fois-ci, la voisine le voit s’adonner à un plaisir d’ordinaire qualifié de solitaire. L’arrivée de la police y met fin. Placé en garde à vue, ce locataire âgé de 46 ans a nié tout acte masturbatoire. Il avait bien le sexe à l’air, reconnaît-il, mais pour uriner ! Sympa pour les voisins du dessous… et les passants.
Envie de se soulager la vessie ou autre chose, l’exhibition sexuelle n’en est pas moins caractérisée. Présenté jeudi au parquet, le quadragénaire a été condamné à trois mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (obligation de trouver un travail ou une formation et surtout, obligations de soins).
F.C.
Encadré par Reims Échec et Mat, Croix-Rouge checs reprend ses activités dès ce jeudi. Attention, nouveaux horaires : de 18 h 30 à 20 h 30. Initiation ou jeu libre. Gratuit ! Espace Pays-de-France, au 10 avenue Bonaparte.
En clôture de la fête de quartier, l’espace Watteau présente le film « Paroles d’Habitants ». Un documentaire qui a collecté des paroles de rue sur le quartier Croix-Rouge. La projection sera suivie d’un échange avec le public. Samedi 22 septembre à 18 heures à la maison de quartier au 3, allée Watteau.
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Les végétaux broyés sont en cours d’installation, là où les migrants ont, pendant des mois, installé leur campement de fortune. Angèle Caucanas
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Tandis qu’un campement s’est reconstitué à deux pas du canal, l’ancien QG des migrants a été recouvert d’un épais mulch. Intérêt pour la permaculture ou volonté politique ? Les avis s’opposent.
Lundi matin, au square Saint-John-Perse. Là, précisément, où plus d’un an durant, à intervalles irréguliers, un campement de fortune a permis d’accueillir des migrants, accompagnés de « milivoles » – des militants bénévoles, comme ils se définissent eux-mêmes. Cette aventure a déjà accumulé les séquences épiques.
Liste non exhaustive : l’occupation du campus Croix-Rouge en septembre dernier pour éviter une exclusion qui s’annonçait imminente ; le déménagement, à la fin de l’automne, vers deux maisons mises à disposition par un promoteur immobilier alors que le froid rendait le quotidien impossible ; le démantèlement du camp, le 20 juin dernier, jour de la Journée mondiale des réfugiés selon l’ONU, par la police qui jeta à la benne tentes, vêtements et nourriture récoltés auprès d’associations et particuliers ; et, enfin, fin août, un départ précipité en deux heures chrono alors que la mairie avait publiquement annoncé son souhait de démanteler ce campement.
Tout a désormais disparu. Sous nos pieds, une épaisse couche - 15 à 30 centimètres – de matière organique assez vite malodorante complique la marche. Cela s’appelle le mulch. Les avantages de cette pratique sont nombreux : la matière se décomposera en nutriments assimilables par les végétaux, entretenant ainsi la fertilité du sol et conservant l’humidité. Voilà pour l’aspect permaculture. En revanche, on a vite identifié un effet secondaire du mulch : impossible de planter une tente.
Cette volonté de nourrir ces quelques dizaines de mètres carrés ne traduirait-elle pas le souhait d’éloigner les migrants pour de bon ? Pas du tout, jure-t-on du côté de la mairie ( voir encadré), où l’on explique avoir seulement voulu remettre en état un sol dégradé.
Un nouveau chapitre s’écrit à l’écart du centre-ville, à l’angle de la rue Henri-Paris et du quai du Pré-aux-Moines
D’autres, bien sûr, ne sont pas tout à fait de cet avis : « Honte à la ville de Reims qui n’hésite pas à saccager un parc pour empêcher l’installation de migrants » , décanille sur Facebook Thierry Wippler, ancien adjoint de l’équipe d’Adeline Hazan (PS), prédécesseur d’Arnaud Robinet, en réaction à une vidéo montrant la couche de mulch et intitulée « une ligne Maginot contre l’exil ». Pascal, l’un des milivoles, s’interroge : « Quelle logique prévaut à ce genre de décision ? C’est dégueulasse autant que ridicule, puisqu’encore une fois, cela ne fait que déplacer le problème. »
Depuis le dernier départ du square Saint-John-Perse, un nouveau chapitre s’écrit à l’écart du centre-ville, le long du terrain de football situé à l’angle de la rue Henri-Paris et du quai du Pré-aux-Moines, situé le long du canal. « Lorsque la Ville avait annoncé le démantèlement du camp à Saint-John-Perse, nous avions tourné pour voir quel terrain pourrait faire l’affaire… Et nous en avons repéré d’autres au cas où il faudrait encore déménager » , confie un autre membre de ce collectif informel, dont le noyau dur des « milivoles » passe quotidiennement au nouveau campement. En ce début de semaine, 39 personnes, dont 14 enfants âgés de 4 à 14 ans, y sont recensées. Elles viennent d’Albanie, de Géorgie, du Kosovo, de l’Ukraine…
Voilà Esat Gasi, né à Srbica, au Kosovo, il y a 37 ans. Il est entouré de dix membres de sa famille. Ils sont là depuis deux semaines. Pourquoi a-t-il quitté sa terre natale ? « Il était musulman, sa femme était chrétienne, il a été menacé de mort et il a dû partir » , nous explique-t-on en l’absence de traducteur. Son épouse, malade, est hospitalisée. Le 28 août, Esat, vêtu d’un tee-shirt Run in Reims, a déposé sa première demande d’asile en préfecture.
Les bénévoles pointent le problème majeur de ce campement : il n’y a pas d’eau. Chaque jour, il faut aller la chercher avec des jerricans à quelques centaines de mètres de là. Une bâche bleue tirée entre deux arbres sert de cabine de douche. Le même dispositif de fortune existe pour les toilettes. À cent mètres de là, l’Armée du salut offre nourriture et eau, mais seulement aux heures de repas. Certains bénévoles en demandent plus quand d’autres tempèrent : « Ils fonctionnent avec leurs contraintes, c’est normal, ils ne peuvent pas tout faire non plus… » Personne, ici, ne pèche par naïveté : si une solution venait à être trouvée pour ceux qui campent aujourd’hui, d’autres arriveront demain.
Jacques, du Secours populaire, a obtenu des rendez-vous pour faire vacciner les enfants du camp, préambule obligatoire en vue de leur scolarisation – ils ne maîtrisent rien de la langue française.
Contemplant le campement, Hervé Augustin, de Saint-Vincent-de-Paul, résume : « On est là pour les conforter dans leur dignité, ce n’est pas qu’une question matérielle. » Denys, autre milivole de la première heure, renchérit : « Ici commence à se créer un accompagnement, de la convivialité… » Et de raconter qu’un repas organisé samedi dernier a réuni près d’une centaine de personnes. Et quand l’hiver viendra, que se passera-t-il ? « A ce stade, on ne sait pas » , nous répondent quelques regards vaguement inquiets. Le promoteur immobilier qui avait mis deux maisons à disposition l’an dernier pourra-t-il en faire de même ? Lorsque le mercure passera en dessous de zéro, un déménagement s’imposera. L’an dernier, un très jeune enfant souffrait d’une trachéotomie, le pire avait été évité de peu.
Mathieu Livoreil
Des personnes ont constaté qu’un impressionnant « paillage » avait été réalisé au parc Saint-John-Perse. Ils y voient une mesure contre l’installation de nouveaux migrants.
J’ai vu effectivement cette polémique sur les réseaux sociaux. Elle n’a vraiment pas lieu d’être. Au parc Saint-John-Perse, il a été procédé à un paillage de bois parce que le sol avait été compacté et piétiné. C’est une mesure d’entretien. Il y en a d’ailleurs partout dans le parc. Et il ne faut pas y voir autre chose. La volonté du maire en août était de faire bouger les choses. On ne peut pas laisser les migrants s’installer durablement dans de telles conditions d’accueil et d’hygiène. C’est pour cela que la Ville avait demandé l’expulsion. Sans parler qu’on ne peut pas laisser un grand camp se développer.
Les personnes qui aident les migrants vous reprochent de ne rien faire…
La Ville ne peut pas être accusée de ne rien faire. Je rappelle que la prise en charge de ces migrants est de la compétence de l’État. Depuis que les migrants sont partis de Saint-John-Perse, l’État a pris des mesures. Les migrants ont aussi fait une procédure au tribunal, mais ils n’ont pas obtenu gain de cause. Pour l’instant, la position de la Ville est de laisser l’État, dont c’est le rôle, traiter les situations, soit en relogeant, soit en ordonnant aux personnes de quitter le territoire. Si rien ne bouge, on verra ce que la Ville peut faire en fonction des moyens légaux qui sont à sa disposition.
La Ville ne peut-elle pas trouver un toit à ces migrants ?
Nous l’avons fait ces dernières années quand il a fallu accueillir des personnes qui vivaient dans une zone de conflit. Nous avons pris nos responsabilités et respecté une tradition d’accueil. Mais les choses ne sont pas aussi binaires qu’on veut nous le faire croire. Parmi les migrants actuels, il y a des situations très disparates. Il faut étudier la situation juridique de chacun. Ces migrants n’arrivent pas comme ça au parc Saint-John-Perse par hasard. Il y a des réseaux, des passeurs. La Ville ne peut pas être tenue pour responsable. Nous sommes dans une démarche d’humanité, mais aussi du respect des règles. Et on sait bien que certains de ces migrants sont en situation illégale.
Vendredi 7 septembre, le tribunal administratif, situé à Châlons-en-Champagne, a examiné un « référé liberté » émanant de cinq familles de migrants. Soutenus par le collectif Reims Exil Solidarité, ils demandaient que leur soit accordé un hébergement d’urgence. Le motif juridique est le suivant : en ne respectant pas la loi qui impose de fournir un toit à « toute personne en situation de détresse », l’État pourrait se retrouver dans l’illégalité. Sauf que, dans ces circonstances, l’État a une « obligation de moyen et non de résultat », rappelait une bénévole du collectif, juriste de formation. En clair : si les services de la préfecture et de l’Office de l’immigration et de l’intégration démontrent qu’ils ont mis tout en œuvre pour trouver une solution mais que, faute de places, ils n’ont rien pu proposer, alors cela n’est pas illégal. La météo n’étant pas défavorable et l’Armée du salut se trouvant proche du nouveau campement, le manque d’accès à l’eau courante n’a pas fait pencher la balance. Pour deux des cinq familles, des hébergements ailleurs en France ont été trouvés, en dehors de cette procédure.
Ineza, 37 ans, couve du regard son mari, Artur, 40 ans, couché au fond d’une tente igloo, le regard vitreux, tandis que leurs enfants s’égayent à quelques pas. « Je ferai tout pour mon mari » , assure Ineza, arrivée depuis une semaine à Reims avec ses enfants en provenance de Géorgie. Artur, lui, est à Reims depuis le début de l’année. Selon Ineza, il serait venu jusqu’ici pour se faire soigner une hépatite B. Des papiers de consultations en CHU en attestent : ce trentenaire, anciennement entrepreneur, est porteur « d’une hépatite B et D chronique, nécessitant une thérapie antivirale » .
Parmi les papiers consciencieusement compilés dans une petite chemise, le premier est un arrêté portant sur l’obligation de quitter le territoire français, en date du 29 août et émis par la préfecture de la Marne. Quatre pages détaillent pourquoi la demande de « protection internationale » d’Artur a été « définitivement rejetée » . Pas de quoi casser le moral d’Ineza : « En Géorgie, les médecins lui avaient dit qu’il n’avait plus qu’un mois à vivre ».
L’automne dernier, un promoteur immobilier soucieux de conserver son anonymat avait mis à disposition deux maisons pour les migrants : l’une, destinée à l’accueil des familles, se trouvait à l’arrière de la cathédrale, la seconde, théoriquement réservée aux hommes seuls, rue de Tinqueux à Reims.
Promise à la démolition en vue de la construction d’une résidence, la maison située dans le centre-ville ne loge désormais plus personne. D’ici la fin de l’année, cette maison de la rue de Tinqueux connaîtra le même sort pour la même raison. Ce qui ne manque pas d’inquiéter le collectif des milivoles. « Nous aurons peut-être d’autres solutions de logement mais rien n’est acté », résumait l’un d’entre eux.
Samedi, un rassemblement festif organisé sur le nouveau campement des migrants a réuni près d’une centaine de personnes. Lundi, l’un des bénévoles tenait à souligner la présence ce soir-là des représentants locaux de différentes religions.
La question de l’asile fait débat au sein de l’Union européenne, qui prévoit de réformer le dispositif existant. Appelé Dublin III, le règlement, signé en 2013 entre les pays membres de l’Union européenne, délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli. Autrement dit, un réfugié entré sur le territoire européen par l’Italie, et ayant continué sa route jusqu’en France, ne peut demander l’asile en France. S’il enregistre sa demande en préfecture, il sera automatiquement placé en « procédure Dublin », et renvoyé dans le pays d’entrée, en l’occurrence l’Italie, afin qu’elle traite sa demande d’asile. C’est ce qu’on appelle un « dubliné ». Le nombre des « dublinés » a considérablement augmenté ces dernières années. En 2017, pour 121 200 demandes d’asile, la France a enregistré 41 500 « procédures Dublin » – soit le double de l’année précédente –, dont 10 %, selon la Cimade, ont fait l’objet d’un transfert.
C’est l’autre actualité de ce dossier épineux : les cent joueurs annoncés par le Sporting vont devoir aller jouer ailleurs. Mais pas chez le nouveau concurrent, le FC Tinqueux Champagne, à en croire le Sporting. « Nous avons trouvé un accord avec le club SIRES de Croix-Rouge, et d’autres clubs comme celui de Taissy.
En tout, une centaine de joueurs vont basculer. On ne veut pas prendre nos jeunes en otage. Ils vont continuer à jouer au foot, pour la plus grande partie d’entre eux au club SIRES, car il a les niveaux qui correspondent le plus à nos équipes. »
Encadré par « Reims Echec et Mat », Croix-Rouge Echecs reprend ses activités tous les jeudis de 18 à 20 heures. Initiation ou jeu libre. C’est gratuit ! Espace Pays-de-France, 10 , avenue Bonaparte.
![]() Lave-linge, frigo, matelas… : le butin était proche de celui d’un déménagement. Illustration
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Au début du mois, une habitante de l’avenue Bonaparte au quartier Croix-Rouge a été victime d’un vol sans effraction. Le butin était proche de celui d’un déménagement car on lui a pris un réfrigérateur, un lave-linge et deux matelas.
Assez vite, l’enquête s’est orientée vers un voisin, Julien Vautier, 29 ans, déjà titulaire d’une solide expérience auprès des tribunaux rémois. Arrêté mercredi, le jeune homme a reconnu être l’auteur du vol, sans dénoncer d’éventuels complices. Les affaires ont été retrouvées chez lui ou dans sa cave.
Présenté au parquet dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le voisin a accepté la peine proposée : quatre mois de prison ferme, sans incarcération immédiate. Remis en liberté, il va pouvoir bénéficier d’un aménagement
![]() Le bureau de poste Pays-de-France à Croix-Rouge était resté fermé dix jours à la suite de l’agression du personnel, en octobre2017.Archives F.C.
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Reims En proie à des troubles mentaux, l’homme avait frappé trois guichetières à l’agence Pays-de-France.
Son coup de folie a privé les habitants de Croix-Rouge de leur bureau de poste pendant 10 jours. Le 20 octobre 2017, un Soudanais de 28 ans se présente à l’agence Pays-de-France de l’avenue Bonaparte pour réclamer l’obtention d’un moyen de paiement qu’il n’est pas possible de lui accorder.
Le refus le met en colère. Une postière veut le faire sortir. Il la repousse violemment, lui porte plusieurs coups de pied et coups de poing, frappe deux employées qui tentent de lui porter secours. Déchaîné, l’homme casse du matériel informatique, des étagères, des tables. D’autres personnes interviennent pour le maîtriser. Il est placé en garde à vue, mais celle-ci est suspendue après avis médical : l’homme présente un tel état de confusion qu’il est interné en milieu psychiatrique. Il a fallu remettre l’agence en état et gérer ses quatre employées, trop choquées pour reprendre le travail
Les poursuites ont été relancées en 2018, après un semblant d’amélioration de l’agresseur renvoyé cette semaine devant le tribunal pour les violences et les dégradations, mais il n’est pas venu. Disparu dans la nature, le Soudanais a été jugé par défaut. Reste le rapport psychiatrique. À sa lecture, le tribunal a considéré qu’il n’était pas possible d’entrer en voie de condamnation. Il a déclaré le prévenu « pénalement irresponsable » , tout en prononçant une interdiction de se rendre à l’agence restée fermée dix jours à la suite de l’agression. La Poste avait dû la remettre en état et gérer ses quatre employées, trop choquées pour reprendre le travail.
L’irresponsabilité pénale n’exonère pas d’une responsabilité civile. Les dommages-intérêts alloués à La Poste et à deux des guichetières seront fixés le 7 janvier. Leurs deux collègues font toujours l’objet d’une expertise psychologique afin de déterminer le préjudice définitif.
F.C
![]() En marge du lancement de la campagne, 200 enfants des écoles Billard et Clairmarais ont participé, hier, à une vaste opération de nettoyage au parc
Léo-Lagrange. Françoise Lapeyre
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La Ville et le Grand Reims ont présenté hier, chiffres à l’appui, leur nouvelle campagne de sensibilisation contre les incivilités baptisée « La propreté, ce n’est pas un conte de fée ».
Les papiers ne vont pas aller tout seuls dans la corbeille, les déjections canines ne s’évaporent pas, les canapés n’atterrissent pas par enchantement dans la déchetterie…
C’est à nous tous, quotidiennement, de pratiquer ces gestes. » C’est avec ces quelques exemples et cette préconisation que le maire, Arnaud Robinet, a lancé hier matin la nouvelle campagne de sensibilisation de la Ville et du Grand Reims contre les incivilités. Une campagne baptisée « La propreté, ce n’est pas un conte de fée », et dotée de quatre visuels ludiques qui seront placardés dès lundi dans toute la ville, et à partir du 1er octobre sur le tramway.
Les Rémois ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas. Et le maire les met en garde : cette phase de « prévention, d’information, de conseil » pourrait laisser place à la répression, « à un moment ou à un autre », si chacun n’y met pas du sien. « Ce n’est pas encore forcément d’actualité aujourd’hui », a-t-il tempéré, « même si cela existe : des amendes sont mises de façon régulière pour celles et ceux qui confondent trottoir avec déchetterie. Mais on peut se poser la question d’aller encore plus loin, sur les mégots, les déjections canines et autres… Je ne souhaite pas forcément en arriver là mais je ne l’exclus pas. » Il faut dire que les chiffres 2017 sont « édifiants », a rappelé l’édile : 1 800 tonnes de déchets balayés manuellement, 2 000 tonnes balayés mécaniquement, 20 000 graffitis effacés, 10 000 affichages sauvages décollés, 1 500 000 ramasseurs à déjections canines distribués, 600 tonnes de dépôts sauvages ramassés. « Ces chiffres sont aussi là pour rappeler l’importance de ce sujet et donc l’importance de la campagne que nous mettons en place pour dénoncer les incivilités », a insisté M.Robinet, saluant au passage le travail des 180 agents de la propreté, présents de 5 heures du matin à 17 heures, 7 jours sur 7. Et la thématique le préoccupe d’autant plus qu’il l’a rappelé hier : la propreté influe sur le ressenti qu’on a d’une ville. Or malgré tous les moyens mis en oeuvre par la municipalité – plus de 9 millions d’euros de budget annuel – pour combattre les incivilités, certaines persistent. Alors au-delà de cette vaste communication, la Ville continue de proposer de nouveaux dispositifs conformément à « sa volonté de faire respecter les espaces publics ». Parmi ces actions complémentaires, Arnaud Robinet a cité l’étude du renforcement des prestations de ramassage dans les quartiers le week-end, l’acquisition de matériel électrique type « glouton », l’accent mis sur la sensibilisation, pour une prise de conscience des plus jeunes, « meilleurs prescripteurs auprès des adultes » et « ambassadeurs de la propreté de notre ville ».
L’école Avranches a été la première à en bénéficier, en juin 2017, avec des jeux, la présentation des métiers ainsi que la réalisation de dessins pour habiller les corbeilles. En 2017- 2018, douze écoles se sont impliquées dans le projet pour un total de 550 enfants sensibilisés au civisme et à la propreté urbaine. D’autres opérations ponctuelles sont aussi mises en place, comme celle organisée hier matin, en marge du lancement de la campagne pour la propreté : 200 enfants de huit classes de Clairmarais et Billard se sont lancés à l’assaut des déchets disséminés dans le parc Léo-Lagrange. De quoi donner l’exemple aux plus grands, qui pourront eux aussi se remonter les manches ce samedi de 10 à 17 heures à l’occasion du World Cleanup Day.
MARION DARDARD
Si la Ville gère la propreté de ses rues, l’agglomération, elle, détient la compétence de la collecte et du traitement des déchets ménagers. Hier matin, la présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, n’a pas manqué de rappeler quelques chiffres significatifs, pour décrire les enjeux qui sont ceux de la collectivité sur le sujet : près de 35 millions d’euros de budget annuel en fonctionnement en la matière ; 115 agents ; 143 796 tonnes collectées en 2017, soit 491 kg/an/habitant (100 kg de moins que la moyenne nationale) ; 83 €/an, le coût du traitement des déchets pour l’habitant (en dessous de la moyenne nationale, à 90 €) ; 55kg/an/habitant de déchets triés contre 48 kg en France pour seulement 12 % de refus ; plus de 10 000 tonnes de verre collectées, soit 35 kg/an/habitant pour un coût à la tonne de 35€. « Chaque bouteille mise dans le bac vert est une bouteille de perdue et qui nous coûtera de l’argent », a précisé Mme Vautrin, soucieuse « d’aller plus loin et de sensibiliser encore plus nos concitoyens. » Au respect des règles, mais aussi des rippeurs, qui n’ont pas à faire les frais des incivilités.
Le World Cleanup Day est porté, à Reims, par la Jeune chambre économique, soutenue par la Ville. Rendez-vous place d’Erlon ce samedi à 10 heures pour le lancement. Sacs et gants seront mis à disposition. On en trouvera aussi place du Forum ainsi que le long du canal. Notons qu’à l’occasion de cette journée pour la planète, place nette sera également faite dans le Grand Reims, au parc du château de la Malle à Saint-Brice, à Loivre et aux Sablières. Informations sur https://worldcleanupday.fr/
Un habitant de Croix-Rouge nous avait signalé un gros tas de sacs-poubelles – une trentaine selon lui – qui traînaient sur le trottoir non loin de chez lui depuis une petite semaine. « Mais que font donc les éboueurs ? » Eh bien croyez-le si vous le voulez, au moment même où nous l’avons rappelé pour avoir des précisions, le ramassage des sacs avait lieu ! Et l’on dira que la presse n’a pas de pouvoir ?
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, ne s’était pas exprimé suite au drame de Croix-Rouge.
Pour mémoire, le 17 août dernier, un jeune homme de 17 ans a été abattu devant un immeuble de ce quartier. Le service régional de police judiciaire de Reims vient notamment de lancer un appel à tout témoin susceptible de fournir des éléments « sur l’auteur des faits » et sur les personnes qui lui ont « prêté assistance avant ou après ». Le numéro à contacter est le 03 26 61 46 77. Aujourd’hui, Arnaud Robinet donne son sentiment. « Concernant ce drame, il y a deux façons de réagir , commence par préciser le maire. Soit on récupère la mort d’un jeune et on fait de la politique politicienne, soit on laisse faire la police. Je ne suis pas là pour prendre en otage la douleur d’une famille et je laisse les enquêteurs faire leur travail », poursuit-il. L’élu assure que la Ville soutient toutes les initiatives qui vont dans le bon sens à Croix-Rouge. « Mais il faut un langage de vérité. On entend qu’on ne fait pas assez de choses dans les quartiers, ce n’est pas vrai. » L’édile insiste sur le fait que Reims est une ville où il fait bon vivre. « Toutes les villes sont touchées par cette violence, Reims pas plus, pas moins qu’ailleurs. Mais nous n’entendons pas nous résigner et on va continuer à investir dans les quartiers. Leurs habitants doivent avoir les mêmes chances. C’est le rôle du maire de les accompagner. » Arnaud Robinet explique par exemple qu’en 2018 l’enveloppe pour le contrat de ville a été la plus élevée de ces dernières années. Il rappelle aussi que 365 millions viennent d’être validés dans le cadre de l’Agence nationale de rénovation urbaine (des crédits qui iront à Croix-Rouge, mais aussi à Orgeval, Europe et Châtillons). Le maire évoque des millions consacrés aux groupes scolaires de Croix-Rouge et des milliers pour la maison de quartier de ce secteur. « Nous accompagnons les acteurs du lien social, comme à la médiathèque également. On travaille aussi avec Nova Villa et le Manège pour investir dans ce quartier. » Arnaud Robinet détaille encore les mesures en termes de sécurité, la dernière réponse, en évoquant le déploiement de la vidéoprotection ou le doublement des effectifs de la police municipale. « Je rappelle que Croix-Rouge est en zone de sécurité prioritaire, du ressort de l’État. Nous ne venons qu’en appui. Et j’en appelle au retour de l’État dans le quartier. Nous devons œuvrer pour l’emploi et lutter contre la radicalisation, le communautarisme et les trafics. » Enfin, le maire cite encore des projets dans d’autres quartiers de la ville comme la nouvelle maison de quartier aux Épinettes ou l’aménagement de la place de Fermat à Orgeval.
![]() Cinq familles ont fait le déplacement de Reims à Châlons pour présenter leur situation. Aucun hébergement d’urgence ne leur a été accordé.
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Hier était examinée par le tribunal administratif la requête de cinq familles de migrants campant actuellement près d’un terrain de foot.
Un long silence inquiet. Avant que ne commence l’audience, hier matin, au tribunal administratif, personne ne pipe mot. Les cinq familles de migrants attendent, intimidées, que le président les interroge.
Soutenues par le collectif Reims Exil Solidarité qui leur apporte nourriture et matériel, elles ont déposé une requête dans l’espoir d’obtenir un hébergement en urgence et de mettre fin à leur survie sous des tentes (L’union des 21 et 26 septembre).
Leur inquiétude était fondée. La décision du tribunal est tombée en fin d’après-midi. Toutes leurs demandes sont rejetées.
En un peu plus d’une heure d’audience, chaque famille (sauf une, comprenant 7 enfants et citée dans la procédure par erreur sous le nom d’un parent) a pu s’exprimer sur sa situation, via une interprète jointe par téléphone portable. Le président leur demande de parler « sans fable ni fard » , de façon « spontanée et rapide » .
D’origine serbe et géorgienne, ces familles expliquent, brièvement donc, l’inconfort, l’absence d’eau potable à proximité, l’impossibilité de dormir sereinement… Une mère avec un adolescent de 16 ans est allée deux fois à l’hôpital pour de graves problèmes de dos…
Durant les débats, les services de l’État assurent avoir relogé, en provenance du parc Saint-John-Perse, 64 personnes depuis le 6 juin. Un chiffre qui a vivement étonné le collectif, qui en a dénombré « au maximum une quarantaine » . « Nous avons une réunion au moins une fois par semaine à leur sujet » , a certifié le représentant de la préfecture, documents de travail à l’appui. En France, 7 554 demandes d’hébergement concernant un adulte et un mineur étrangers ne trouvent pas de réponse, à ce jour.
Dans sa décision, le tribunal a estimé que l’État (préfecture et Office de l’immigration et de l’intégration) ne se rendait coupable d’aucun acte illégal en ne fournissant pas de logement d’urgence, « compte tenu de ses moyens », et qu’aucune des personnes entendues ne se trouvait en situation de détresse médicale, psychique ou sociale telle qu’un hébergement soit une nécessité. Le tribunal évoque tout de même « des conditions sommaires et précaires » , rappelant l’aide apportée par l’Armée du salut (deux repas par jour et un accès aux sanitaires à ces moments-là), non loin du nouveau campement.
Aucun hébergement d’urgence n’a été accordé mais les demandes d’asile sont en cours d’étude selon une procédure accélérée. Une des familles, avec une fillette de 4 ans, a été logée à l’hôtel le 4 septembre ; une autre, avec deux pré-adolescents, a été admise dans un Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile dans le Puy-de-Dôme, elle partira dimanche soir en bus ; et une autre pourrait être dirigée à Verdun dans quelques jours. En attendant, retour le long du canal à Reims.
Anne Despagne
Pendant des mois, des migrants ont campé dans le parc Saint-John-Perse, dans le quartier Croix-Rouge à Reims.
Le 20 août , la Ville lance une procédure judiciaire pour que soit évacué ce campement.
Le 24 août , une dizaine de familles, d’origine géorgienne et albanaise surtout, se déplacent à La Verrerie, le long d’un terrain de foot, sans eau potable ni commodités.
Le 7 septembre , cinq familles demandent au tribunal administratif à être logées en urgence.
Mercredi vers 22 heures, une bagarre a éclaté rue Pierre-Taittinger à la suite d’un différend entre un vendangeur et son recruteur, le premier reprochant au second de ne pas l’avoir payé comme convenu (notre précédente édition). La rixe a fait un blessé léger, de nationalité nigériane, qui se réservait le droit de déposer plainte. Interpellé, un homme originaire de Tchétchénie a été remis en liberté dans l’attente d’un examen plus approfondi du dossier.
Une voiture et une moto sont entrées en collision au rond-point de la chaufferie, hier à 10 h 20. Blessé légèrement, le conducteur du deux-roues a été transporté au CHU. À 15 h 40, les pompiers ont secouru un enfant renversé par une auto rue François-Legros.
![]() Retour aux affaires pour Gilles Auzou et les Rémois avec leur tournoi de rentrée. Archive B.S.
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Rendez-vous incontournable du début de saison, le tournoi de préparation du Reims Métropole Volley présentera cette année encore un superbe plateau.
Certes, pour faciliter l’organisation, les dirigeants rémois ont volontairement limité les inscriptions avec neuf équipes masculines : les N3 de Fontenay, ACBB, VGA Saint-Maur, les N2 de Reims, Sartrouville, Tours, Cormeilles-en-Parisis, Le Vésinet ainsi que Halluin en Élite.
Du côté des dames, l’édition 2018 rassemblera, elle, huit équipes : les N3 d’Argenteuil, Tremblay, Velizy, Asnières , les N2 de VGA Saint Maur, Malakoff, Neuville-aux-Bous et Reims en Prénationale.
De quoi assister à de superbes rencontres à la Halle Universitaire Croix-Rouge aujourd’hui (de 14 heures à 18 h 30) et demain (début des rencontres à 9 h 30, finale dames vers 15 h 30, finale messieurs vers 16 h 30).
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Barcelone, terre de conquête. Kevin Bouly (Reims HM) a décroché son troisième titre mondial sur le sol espagnol. C’était en Masters (plus de 35 ans) où le sélectionné olympique de Rio-2016 a établi trois nouveaux records de France de la catégorie : 320 kg soulevés avec 140 à l’arraché et 180 à l’épaulé-jeté.
Dans le même temps, ses partenaires du RHM préparent la saison 2018-2019 sur leurs installations à François-Legros. Les équipes masculine et féminine évolueront en Nationale 1.
Le prix des Vendanges, le 29 septembre, intègre ce cycle de travail. À noter que les France Élite, en toute fin de saison, se dérouleront à La Ferté-Milon (Aisne).
![]() Sur le stand de Reims et du Grand Reims à Châlons, où la photo du phare de Verzenay figure en bonne place, Catherine Vautrin a répondu à nos questions.
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Grand Reims Catherine Vautrin, présidente de la communauté urbaine, indique que l’enveloppe de 365 millions pour la rénovation urbaine vient d’être acceptée.
C’est la rentrée. Que nous réserve cette année au niveau de la communauté urbaine ?
L’année a déjà commencé. Lundi, nous étions avec le maire de Reims, Arnaud Robinet, à Paris pour défendre le dossier de rénovation urbaine. Rappelons que quatre quartiers sont concernés, Croix-Rouge, Orgeval, Europe et Châtillons. Et c’est fait, les 365 millions envisagés ont été officiellement validés. Il faut y ajouter 20 millions de la Ville et 27 millions de la communauté urbaine. Il est prévu 1 783 démolitions, 2 520 logements seront réhabilités, 3 260 seront « résidentialisés ». C’est-à-dire qu’on créera des espaces fermés notamment. Il est encore prévu quelque 400 constructions, dont la grande majorité en acquisition sociale. C’est un moment très important car on entre dans la phase concrète avec l’autorisation de travaux.
Il y a eu aussi beaucoup de bruit autour d’un projet de méthanisation sur Bourgogne-Fresne…
Il faut savoir qu’il existe une dizaine de projets de méthanisation sur le Grand Reims. Celui de Cernay ne pose pas de problèmes. Il y a aussi un projet du côté de Puisieulx. Concernant Bourgogne-Fresne, avec les vice-présidents du Grand Reims et moi-même avons adressé un courrier où nous avons posé sept questions sur ce projet concernant les possibles nuances olfactives, l’impact sur le trafic… J’ai rencontré les porteurs du projet, ils doivent nous répondre. Pour les camions par exemple, ils expliquent que cela sera inclus dans le circuit existant des betteraviers. Je pense que plus la concertation sera importante et moins il y aura de problèmes.
On a aussi vécu la deuxième rentrée scolaire depuis la création du Grand Reims ?
Le Grand Reims gère en effet la compétence scolaire sur 125 communes de la communauté urbaine, ce qui représente 90 écoles, 42 maternelles et 48 élémentaires. Quatre cents agents sont employés à ce sujet. Et le Grand Reims va consacrer au cours de sa mandature 17 millions en matière scolaire. Nous avons des travaux par exemple prévus au niveau du pôle scolaire d’Écueil, la première pierre a été posée à Dontrien. Nous avons aussi cette année remis des kits de fournitures aux élèves d’élémentaires comme on le fait au niveau de la ville de Reims.
Pour revenir à cette année…
La semaine prochaine (NDLR : le 12 septembre), une étape importante pour Reims Grand Centre va intervenir avec la pose de la première pierre du complexe aqualudique, de la compétence du Grand Reims, et qui sort de terre. On va aussi entrer dans le vif du sujet concernant le parking silo de Champagne parc auto avec le dépôt du permis de construire. Il comprendra 554 places et doit être livré en 2020. En attendant, le parking provisoire boulevard Joffre vient d’ouvrir.
La rénovation du pont de Witry a aussi été annoncée ?
Oui cela fait partie des voies que l’on récupère en négociant avec l’État. Cela prend beaucoup de temps. Cela fait dix-huit mois que nous sommes sur le dossier. Il y a la question de la soulte (l’argent versé) notamment. Il y a la place Gouraud qui vient d’être terminée, les boulevards qui sont concernés. On pourrait encore parler des placettes de la rue Cernay à l’heure où la rue va être inaugurée samedi. Au total, la Grand Reims consacre 30 millions par an à la voirie dans le cadre d’une programmation établie au sein des conférences des territoires. En dehors de la cité des sacres, on peut citer quelques gros chantiers (à plus de 100 000 euros) à Jonchery, à Bétheny (dans le secteur de la rue Voisin), à Saint-Brice-Courcelles (rue de L’Égalité)… À Mont-sur-Courville, on va s’occuper de la voirie après l’assainissement.
Quid du futur camping ?
Le tourisme est un point important. Dans le cadre des Journées du patrimoine par exemple, nous avons édité un livret avec un programme auquel une cinquantaine de communes ont adhéré.
Concernant le camping, le projet avance et le lauréat qui aura en charge cet équipement sera connu d’ici la fin de l’année. Pour rappel, il sera situé à Saint-Brice-Courcelles près du centre équestre. On continue aussi de travailler sur la future cité de l’effervescence. Mais l’attractivité du territoire passe aussi par exemple par sa couverture en internet très haut débit. Nous accompagnons le déploiement de la fibre optique de la Région et du Département en prenant en charge les prises. Les premières communes disposeront de la fibre en 2019.
Propos recueillis par Yann Le Blévec
L’an dernier, la hausse de la taxe d’aménagement (passant de 4 à 5 %) a été votée. Une augmentation qui permet la création d’un fonds de concours pour aider différents projets dans les communes. Elles ont jusqu’au mois de novembre pour présenter un dossier et en janvier seront connues les demandes retenues. « Je tiens aussi à souligner l’implication des vice-présidents, la proximité avec les maires », insiste Catherine Vautrin.
C’est le nombre de logements qui seront détruits dans le cadre de la rénovation urbaine, 2 520 seront réhabilités, 3 260 seront « résidentialisés ». Il est encore prévu quelque 400 constructions.
![]() La police a dû calmer des esprits mercredi soir rue Pierre-Taittinger. Illustration
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Mercredi soir, vers 22 heures, une bagarre a éclaté dans le quartier Croix-Rouge, près du centre commercial de la rue Pierre-Taittinger.
Un attroupement d’une vingtaine d’individus s’était formé quand la police est arrivée, ce qui ne signifie pas que tout le monde participait à la rixe (il y avait des spectateurs). L’incident n’en a pas moins provoqué quelque émoi dans le voisinage.
D’après les premiers renseignements, un différend lié aux vendanges serait à l’origine de la rixe, une personne ayant reproché à une autre de ne pas l’avoir rétribuée au prix convenu. Des mots, on en est venu aux mains. Bilan : un blessé léger, un homme placé en garde à vue. L’enquête était toujours en cours hier.
Un trentenaire a été conduit à la maison d’arrêt de Reims après avoir été condamné à dix mois d’emprisonnement, pour avoir tourmenté son ex-compagne et violemment insulté des policiers appelés à la rescousse.
Domiciliée dans le quartier Croix Rouge, la jeune femme avait appelé la police dimanche 2 septembre, à 6 h 40, car son ex-conjoint refusait de quitté son domicile. À leur arrivée, les trois policiersavaient été insulté par l’homme qui avait visiblement trop bu et se montrait très agressif.
Poursuivi pour outrage et rébellion, il a été présenté devant la justice à 13 h 45.
![]() À l’école Charpentier, deux classes ont été aménagées dans la bibliothèque et centre de documentation pour permettre les dédoublements de classe. Christian Lantenois
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La rentrée dans la cité des sacres est notamment marquée par une trentaine d’ouvertures de classes, liées principalement au dédoublement en CE1 ou en CP.
Fait marquant cette année, le retour à la semaine de quatre jours dans les écoles. « Nous avons néanmoins voulu nous servir de l’expérience des années précédentes pour continuer de proposer une offre pendant le temps extrascolaire » , a rappelé Arnaud Robinet, maire, lors de sa tournée des écoles lundi, jour de rentrée. Ce sera le cas notamment le mercredi matin où il n’y a plus classe. À partir du 12 septembre, un accueil gratuit est ainsi possible dans la nouvelle école municipale des sports, de 9 h 30 à 11 heures, pour les 7-11 ans, dans neuf équipements municipaux.
« L’occasion pour les jeunes de découvrir un sport et peut-être ensuite d’aller vers un club. Plus de six cents enfants sont aujourd’hui déjà inscrits à cette école municipale des sports » , a poursuivi le maire, qui évoque une rentrée qui s’est plutôt bien passée. « On fera le bilan d’ici quelques jours. » . Pour les 3-11 ans, deux centres de loisirs (Martin-Peller et Dauphinot, ce dernier étant nouveau) fonctionnent le mercredi le matin, l’après-midi ou toute la journée, pour une amplitude maximale de 8 à 18 heures.
Autre alternative, des ateliers de découverte proposés dans onze maisons de quartier, « avec une souplesse dans la durée de l’accueil » . Enfin, des ateliers à contenu culturel vont être mis en place de novembre à décembre, le mercredi, dans deux écoles, une à Orgeval et l’autre à Croix-Rouge. L’accueil périscolaire a lieu de 7 h 30 à 8 h 30, de 11 h 30 à 13 h 30 et de 16 h 30 à 17 h 45.
En attendant, hier, ce sont quelque 15 700 élèves (des effectifs stables) qui étaient attendus dans les 104 écoles et 695 classes de la ville, soit plus d’une trentaine d’ouvertures de classe, liées principalement au dédoublement des classes de CE1 en REP+ et de CP en REP (réseau d’éducation prioritaire).
Après le dédoublement des classes de CP en REP+ l’an dernier, ce sont en effet les CE1 en REP+ et CP en REP qui sont concernés cette année, avant les CE1 en REP l’an prochain. Pour cette rentrée, ces dédoublements impactent 21 écoles, avec à la fois la question de la place à trouver et des aménagements à réaliser. C’est le cas par exemple à l’école élémentaire Charpentier (15 classes et 245 élèves) à Orgeval, où les élus se sont rendus hier. Ici, par exemple, deux classes ont été agencées dans la bibliothèque et centre de documentation pour un coût de 23 000 €.
La commune indique avoir investi 6,5 millions d’euros dans différents groupes scolaires, sur les bâtiments, pour le chauffage, la mise en accessibilité, les cours de récréation, les outils numériques et autres classes mobiles, dont trois millions cet été.
À l’école Mazarin (8 classes et 198 enfants), à Murigny, quatre classes ont été refaites. Les élus y ont été accueillis dans la cour par une petite chanson des élèves sur Charlie Chaplin, avant une visite des locaux, permettant de découvrir les éclairages LED « plus agréables » . « Nous disposons de trois tableaux blancs interactifs (TBI) et d’une classe mobile » , a précisé Catherine Thévenin, la directrice. La Ville déploie dans les écoles un plan numérique (3,5 millions sur la mandature) qui est désormais réalisé à hauteur de 90 %. Cette année, on compte par exemple 24 classes mobiles en plus (9 iPad en maternelle, 15 en élémentaire) et 21 TBI supplémentaires, sans parler des ordinateurs mis à jour ou remplacés ou des écrans plats installés au lieu d’écrans cathodiques.
À noter, cette année encore, une nouveauté : la mise en place au cours du premier semestre 2018 de la réinscription automatique effective pour la rentrée de septembre. Rappelons à ce sujet que pour les inscriptions des enfants à l’école, à la cantine, à l’accueil périscolaire et aux centres de loisirs (le mercredi ou pendant les vacances), il existe un lieu unique au 21 rue du Temple. Renseignements au 03 26 77 78 79.
15 700 enfants environ ont fait leur rentrée dans les écoles de Reims hier, 6 200 en maternelle et 9 450 en élémentaire.
8 300 repas sont préparés chaque jour par la caisse des écoles pour 64 restaurants scolaires, faisant appel à une centaine de fournisseurs et producteurs locaux (22 % des produits sont bio ou issus de producteurs locaux). La participation moyenne de la Ville sur le prix d’un repas est de 3,48 €.
La hausse des tarifs de la caisse des écoles pour septembre est de 0,8 %.
8 900 kg de biodéchets sont produits par la cuisine centrale. Ils sont collectés pour être valorisés localement par un centre de traitement agréé.
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Le quartier Croix-du-sud semble s’être calmé depuis la tragique mort d’un jeune non loin de là. Archive Remi Wafflart
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L’habitante de Croix-du-sud à l’origine d’une pétition note une légère diminution des nuisances sonores. Qui s’explique peut-être par le récent drame du jeune tué par balle.
I l y a toujours des rassemblements, des barbecues et de la musique, mais je trouve que c’est un peu moins fort et moins souvent qu’avant. » Cette habitante du quartier Croix-du-sud à Reims note une légère amélioration de la situation qu’elle avait laissée avant de partir en vacances fin juillet : cette situation, rappelons-le, c’était une succession, plusieurs fois par semaine, de grillades-parties tapageuses sur le domaine public à l’intersection du boulevard Léon-Blum et de la rue Joliot-Curie, qui duraient parfois toute une nuit et l’empêchaient de dormir.
Comme nous l’avions indiqué, cette dame, que nous appelions Érika pour lui éviter d’éventuelles représailles, n’était pas la seule à souffrir de ces bruyantes fiestas nocturnes : une pétition lancée par ses soins avait recueilli une centaine de signatures en quelques jours. Les vacances puis les vendanges passant par là (notre interlocutrice travaille dans les vignes), ce nombre de signataires n’a pas évolué.
De leur côté, les rassemblements festifs n’ont pas non plus disparu, et ce, malgré l’arrêté pris par le maire interdisant les barbecues sur le domaine public pendant toute la période estivale : « Avant-hier (samedi 25 août, NDLR), affirme Érika, ils étaient environ 25 rassemblés, avec barbecue et musique ; le lendemain, dimanche, il y a encore eu un rassemblement, mais cette fois, j’ai trouvé que la musique n’était pas trop forte. »
Si les décibels semblent être devenus un peu moins nombreux, « c’est peut-être lié à la mort du jeune, avance notre interlocutrice (un garçon de 17 ans originaire de Tchétchénie a été abattu par balle le vendredi 17 août avenue Bonaparte, donc non loin de Croix-du-sud, NDLR), parce que depuis, les CRS passent régulièrement, il y a moins de mouvements qu’avant dans le quartier, ça s’est un peu calmé ».
Érika et son mari que nous appellerons Paul notent aussi avec satisfaction que la police, qu’elle soit nationale ou municipale, se montre plus réactive qu’avant : « Lors de notre rencontre avec l’adjoint M. Albertini, assurent-ils, celui-ci nous a invités à appeler systématiquement la police dès qu’un rassemblement commence » (lire par ailleurs) . Et ça marche : « Dans l’heure qui suit en gros, nous constatons que le volume sonore diminue. »
Néanmoins, cette amélioration relative ne suffit pas à notre couple de riverains, qui compte bien poursuivre sa bagarre pour la tranquillité : Érika envisage de transmettre sa pétition au préfet. « Parce que si on lâche le morceau, on peut être sûr que l’an prochain, ça recommencera et ça sera encore pire ! »
Antoine Pardessus
Les rassemblements nocturnes autour de grillades n’ont pas cessé à Croix-du-sud. Toutefois, une habitante à l’origine d’une pétition contre les nuisances sonores qu’ils génèrent note une légère diminution de celles-ci.
Selon la plaignante, cette évolution positive peut être liée à la mort d’un jeune abattu par balle il y a quelques jours.
L’adjoint à la sécurité indique que ce genre de nuisances n’est pas signalé ailleurs dans la ville.
À la fin du mois de juillet, l’adjoint au maire chargé de la sécurité Xavier Albertini a reçu Érika, auteur de la pétition contre les barbecues tapageurs de Croix-du-sud, accompagnée de trois autres citoyens. « Je leur ai dit, nous a répondu l’élu, qu’ils devaient appeler le 17 (police secours) ou la police municipale dès l’installation du barbecue, et que je me tiens moi-même à leur disposition si les troubles persistent. » On a vu par ailleurs que ce conseil est appliqué et semble effectivement donner des résultats, même partiels. Érika a eu l’impression « d’avoir été écoutée et entendue, même si j’ai été un peu surprise qu’il ne prenne aucune note ». L’adjoint indique par ailleurs qu’il n’a pas connaissance d’autres plaignants au sujet des tapages nocturnes de Croix-du-sud et que ce genre de nuisances n’est pas signalé ailleurs en ville.
L’organisme logeur du quartier, Plurial Novilia, nous a fait savoir que « nous sommes satisfaits de la mise en place d’un arrêté municipal interdisant les barbecues. Suite à la diffusion d’une note à ce sujet à l’attention de nos locataires, certains nous ont avoué qu’ils pensaient en toute bonne foi que les barbecues étaient autorisés et ont donc désormais pris en considération cette information. Nous sommes cependant forcés de constater que les rassemblements sont toujours présents et qu’il ne s’agit pas uniquement des habitants du quartier. »
Un habitant de Croix-du-sud nous signale des problèmes avec le service de livraison Colissimo.
Il a dû attendre un colis pendant un mois dernièrement, avant de l’intercepter un peu par hasard à la poste ; et en ce moment, il est dans l’attente d’un autre paquet, commandé le 30 juillet. Toujours pas arrivé, et aucun avis de passage !
Faut-il incriminer l’entreprise livreuse ou bien le quartier ?
Les Rémois ont dominé l’Open de Guignicourt (Aisne) qui s’est achevé hier.
Chez les femmes, Camille Kleiber, l’enfant du pays, classée 3/6 et licenciée au TC Géo-André est difficilement venue à bout de la jeune Mathilde Sarcelet, 15 ans (2/6, TC Reims Europe) en trois sets : 6-4, 6-7 (7-3), 6-4.
Chez les hommes, Gabriel Andruejol (1/6, TC Europe) n’a pas connu de souci pour se défaire du jeune sociétaire de Cormontreuil Arthur Lerat (16 ans), classé 5/6. Il ne lui a laissé que deux jeux (6-1, 6-1). « C’est le physique qui a fait la différence, je connais Arthur il a fait des bons tournois et il progresse rapidement. Je suis très content, j’ai fait une belle saison. Je me sens bien sur les courts, j’ai beaucoup de victoires à mon actif cette année », a avoué le vainqueur, poursuivant sa moisson de titres.
Hier matin se sont disputées les demi-finales dames du tournoi axonais.
Camille Kleiber (Tennis Club Geo-André) s’est qualifiée pour la finale en battant Élise Renard (Cormontreuil) en trois sets : 1-6, 6-2, 6-2.
Dans l’autre demie, Mathilde Sarcelet (Reims Europe) s’est imposée face à Maeva Spooner (Tennis Club Geo-André), en deux manches : 6-1, 6-2. Finale programmée à 14 heures.
Chez les hommes, les demi-finales opposeront Gabriel Andruejol (Reims Europe) à Julien Lacaille (Tennis Racing club de La Muire), et Benjamin Meunier (Villeneuve-Saint-Germain) à Arthur Lerat (Cormontreuil). Finale prévue à 15 h 30.
![]() Aux violences phsyiques s’ajoutent les violences psychologiques des enfants témoins de l’agression..
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Jaloux, un mari a agressé sa femme en présence de leurs deux enfants également considérés comme victimes.
Il l’a frappé avec la seule arme qu’il avait sous la main au moment de se précipiter vers elle, un couteau à éplucher les salades. Heureusement qu’aucune lame plus tranchante ne traînait dans la cuisine : peut-être serait-il aujourd’hui un meurtrier, et ses deux enfants de 6 et 9 ans orphelins de leur mère. Le week-end dernier, l’homme* âgé de 36 ans s’en est violemment pris à sa femme sous le toit familial, groupe Eisenhower au quartier Croix-Rouge. Le couple est originaire du Kosovo. Arrivés en France il y a 7 ans, lui n’a pas retrouvé de travail, son épouse si. Il semble mal le vivre, fait des crises de jalousie.
Dimanche vers 20 h 30, alors que sa femme prépare le dîner, il lui porte sans prévenir un coup de boîte de conserve derrière la tête. La boîte est pleine, un kilo. La victime s’écroule. Le mari se jette sur elle, lui serre le cou. Les enfants interviennent, leur mère se dégage, s’enfuit avec eux dans le couloir. Il saisit le couteau, la rattrape, lui assène un coup qui termine dans l’avant-bras. La fillette de 9 ans tente de le désarmer, se fait taillader la main, « involontairement » , affirme le père. Alertée par le voisinage, la police découvre la femme allongée sur le dos dans les escaliers, ses enfants traumatisés à côté d’elle, le petit de 6 ans « en pleurs » , « prostré » .
Écroué mardi, jugé jeudi, le prévenu a été jugé pour les violences physiques sur son épouse et sa fille, mais également pour les violences morales infligées au garçon, en application d’une nouvelle politique pénale mis en œuvre par le procureur de Reims (lire par ailleurs). Au regard de la gravité des faits, et malgré un casier judiciaire vierge, le père de famille a été condamné à 30 mois de prison, dont 15 mois ferme avec maintien en détention. Il est interdit de tout contact avec sa femme et ses enfants, hors éventuelles rencontres en milieu neutre qui seront strictement encadrées par un juge.
* L’identité n’est pas publiée en raison du lien de parenté avec les victimes mineures, dont l’anonymat est exigé par la loi.
Fabrice Curlier
Des deux enfants du couple, le plus petit âgé de 6 ans n’a pas été frappé mais il s’est quand même vu accorder le statut de victime, conformément à une nouvelle politique pénale annoncée l’hiver dernier par le procureur de Reims Matthieu Bourrette. Il s’en était expliqué ainsi (notre édition du 10 février). « Nous avons de nombreux dossiers de violences familiales qui se déroulent en présence de mineurs, mais jusqu’à présent, ils étaient considérés comme témoins. Je souhaite faire passer ces mineurs du statut de témoin au statut de victime. Ils sont victimes des violences auxquels ils assistent, car il y a un retentissement psychologique. Ce sont des victimes indirectes, des victimes par ricochet, selon le terme juridique. »
![]() En ces derniers jours de vacances, la famille Tassaft est venue passer quelques heures à la médiathèque Croix-Rouge.
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A Croix-Rouge, la 2 e plus grande médiathèque de la ville a été remise à neuf.
J’y viens tout le temps. J’aime beaucoup ce lieu » , s’exclame Laurence Guyonnet qui a retrouvé le sourire depuis que la médiathèque Croix-Rouge a rouvert. Fermé du 13 juillet au 21 août, l’établissement, situé rue Jean-Louis-Debar, a subi quelques aménagements. Un programme qui s’est étalé sur trois ans. « C’est un lieu d’offre culturel, un lieu d’exposition. Nous avions moins de besoins sur les autres médiathèques. Avec le conseil municipal, nous avons jugé qu’il convenait de travailler sur celle-ci, ces trois années. Le but était vraiment de rendre cette médiathèque parfaitement accessible. Cette année, la majeure partie des travaux concernait le sol du hall d’entrée. Il reste encore pas mal de finitions mais l’avantage est que nous aurons une médiathèque parfaitement remise à niveau, pour que tout le monde s’y sente bien » , communique Pascal Labelle, adjoint au maire délégué à la culture et au patrimoine. « Le sol du rez-de-chaussée n’avait pas été changé depuis quinze ans, les peintures non plus. Tout a été remis à neuf pour la moderniser » , ajoute Éléonore Debar, responsable de la médiathèque. Les travaux avaient pour objectif de rendre le lieu plus pratique pour les visiteurs et le personnel. Pour cela, une rampe pour les enfants dans l’escalier a spécialement été installée comme un coin de rangement pour les trottinettes, ainsi que des espaces d’attente, au niveau de l’entrée. L’accueil a été reculé pour permettre l’installation de l’automate d’emprunt à proximité des agents d’accueil. « Le personnel peut ainsi intervenir plus facilement pour aider les usagers , argumente la responsable qui souhaite également améliorer la diffusion des informations. I l va y avoir une télévision et des flyers pour informer nos usagers des actualités de la médiathèque. »
La médiathèque Croix-Rouge est le deuxième établissement le plus fréquenté après Falala. « L’essentiel du budget médiathèque est parti sur Croix-Rouge car c’est un quartier très apprécié, de plus, cet espace est un vecteur important du lien social, de l’aspect culturel » , confie l’élu.
Du côté des usagers, les travaux font l’unanimité : « Le sol est magnifique. Le fait d’avoir descendu les DVD jeunesse dans l’espace du bas, c’est génial, témoigne Rawatef Kouche, conseillère de quartier qui fréquente la médiathèque depuis 2012. O n a beaucoup de chance d’en avoir une dans le quartier. » Laurence Guyonnet vient plusieurs fois par semaine chercher des livres. Elle est pressée que le centre de documentation rouvre ses portes : « Même si les nouveaux aménagements ne sont pas flagrants, c’est bien. Et puis, le nouveau service de prêt de guitare, c’est une super idée. »
Des finitions auront lieu dans le courant de l’année mais celles-ci ne devraient pas engendrer la fermeture de la médiathèque.
Charlotte Delhaye
Dès ce samedi 1 er septembre, la médiathèque du quartier Croix-Rouge proposera le prêt de guitares à ses usagers. D’autres médiathèques prêtent déjà ce type d’instrument, c’est le cas à Paris, Angers, Toulouse, Tarnos… Le but, pour Éléonore Debar, responsable de la médiathèque Croix-Rouge, est de promouvoir la culture : « Quand on est abonné, on peut emprunter des livres, des DVD et maintenant… des guitares ! C’est un usager fréquent qui nous a légué ses guitares vintage des années 1970. Chacune d’entre elles a une histoire. Peut-être que nous allons réveiller des talents cachés » , explique la responsable. En effet, cinq guitares sont suspendues au mur mais Éléonore Debare précise : « Nous en avons une dizaine qui peuvent être empruntées ainsi que des amplis ». Pour louer un instrument, il suffit de s’adresser au personnel de la médiathèque. Cependant, le service est réservé aux abonnés ainsi qu’aux enfants et adultes, dès 12 ans. Concernant le délai de prêt, celui-ci peut s’étendre à trois semaines, renouvelable une fois, en fonction du nombre de demandes. Un bilan de l’état de l’instrument sera effectué en début d’emprunt ainsi qu’au rendu.
La médiathèque se situe rue Jean-Louis-Debar dans le quartier Croix-Rouge à Reims.
Elle se classe en 2 e position en termes de fréquentation après Falala.
Elle a déjà fait l’objet de travaux en 2016 et 2017.
Le programme des travaux de la médiathèque Croix-Rouge s’étalait sur trois ans. Il a commencé en 2016 avec l’aménagement des sols à l’étage et la signalétique.
Cet été , la médiathèque était fermée du 13 juillet au 21 août afin de réaménager le rez-de-chaussée.
C’est le montant total des aménagements effectués pendant trois ans à la médiathèque du quartier de la Croix-Rouge.
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Il repose désormais dans son village natal. Abattu le 17 août devant un immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims, Magomed Oumarov a été enterré mercredi à 200 kilomètres de Grozny, en Tchétchénie, pays qu’il avait quitté à l’âge de deux ans avec ses parents pour venir vivre en France.
Après un rituel musulman célébré lundi matin à la morgue de l’hôpital de Reims, le cercueil du jeune homme âgé de 17 ans s’est envolé lundi soir de l’aéroport Charles-de-Gaulle pour atterrir dans la nuit à Moscou. Un deuxième avion l’a ensuite amené à Grozny, avant l’ultime voyage en voiture. De tous les villages alentours, un nombre impressionnant d’habitants ont afflué pour venir présenter leurs condoléances à la famille.
À Reims, l’enquête se poursuit pour tenter d’interpeller les personnes impliquées dans le meurtre. Le 17 août vers 22 h 30, Magomed discutait avec d’autres jeunes au pied d’un immeuble désaffecté de l’avenue du Général-Bonaparte lorsque l’occupant d’une Golf a tiré en direction du groupe. Deux balles ont touché la victime dans le dos, dont une mortelle. D’autres personnes se trouvaient dans le véhicule.
Une information judiciaire pour « meurtre » a été ouverte le 23 août par le parquet de Reims. À ce jour, aucune interpellation n’a été effectuée.
F.C.
Lundi vers 22 h 30, un incendie a détruit deux fourgons garés côte à côte rue Sully à Murigny (un Boxer et une Fiat Ducato). L’acte volontaire est suspecté : une vitre du Boxer a été retrouvée cassée.
Hier à 0 h 15, une Renault Mégane a été incendiée devant l’immeuble du nº4 rue Auguste-Walbaum, au quartier des Trois-Fontaines. Le feu s’est partiellement propagé à une Peugeot 206 et a fait fondre trois stores du rez-de-chaussée.
Vers 2 h 30, c’est une Renault 19 qui a brûlé sur un parking de Croix-Rouge, rue Pierre-Taittinger (le feu a été allumé sur un pneu).
Mardi vers 16 h 40, un feu de voiture s’est déclaré rue de Turenne à Murigny, mais il est accidentel.
![]() Les coups ont volé bas, la semaine dernière, dans une cellule de la maison d’arrêt de Reims. Archives
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Habituellement domicilié à Croix-Rouge, Jalwin’s Okiemy, 20 ans, réside en ce moment la maison d’arrêt de Reims pour y purger une peine de vols avec violence. Il a fait connaissance d’un Sedanais lui aussi pensionnaire de la prison, d’abord en semi-liberté puis en détention sèche à la suite d’un retard.
Les deux hommes partageaient la même cellule, le 20 août, lorsque Jalwin’s a porté des coups au visage de son codétenu. Afin de faire cesser l’agression au plus vite, la victime a simulé une crise d’épilepsie. Frappée sans gravité, elle n’a pas nécessité d’hospitalisation (alors qu’une rumeur laissait entendre qu’elle était dans le coma).
Quatre mois de plus
Une histoire de fille serait à l’origine de l’altercation. Placé en garde à vue le lendemain, puis déféré au parquet, Jalwin’s Okiemy a accepté la peine proposée lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité : quatre mois ferme avec (ré-)incarcération immédiate. Il n’aura pas l’occasion de recroiser le Sedanais. Ce dernier a rejoint un autre établissement, dans le cadre d’un transfert qui avait été programmé avant même son agression.
F.C.
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Mardi en fin d’après-midi, de nombreuses forces de police ont effectué une « opération de sécurisation » sur la ligne A du tramway, dans la traversée du quartier Croix-Rouge (photo Twitter police nationale 51).
Sur réquisition du procureur de la République, les policiers ont pu effectuer des fouilles et contrôler des identités, aussi bien à l’intérieur des rames qu’aux différentes stations.
Ils n’ont constaté aucune infraction.