Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - juillet 2020.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 200731a
faits divers : Le meurtrier présumé reste en liberté

C’est devant cet immeuble de l’avenue Bonaparte que Magomed, « au mauvais endroit au mauvais moment », selon l’expression d’une juge, avait été tué à l’été 2018. Il avait 17 ans.Ch.Lantenois
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Reims La cour d’appel a confirmé, hier, la décision de placer sous contrôle judiciaire celui qui, accusé d’avoir tué Magomed Oumarov, a effectué vingt mois de détention provisoire.

Près de deux ans après la mort de Magomed Oumarov, les certitudes se font toujours plus rares. Trois semaines après qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) a ordonné de remettre en liberté sous contrôle judiciaire Z., meurtrier présumé du lycéen tchétchène qui, depuis sa mise en examen, à l’automne 2018, a effectué 20 mois de détention provisoire, les juges de la cour d’appel ont confirmé, hier matin, cette décision contre laquelle le parquet avait vite fait appel.

après 20 mois, il n’est pas démontré ce qui, au départ, a été subodoré

Résumons, à la suite des débats d’hier, ce qui semble être la réalité de l’enquête : aucun élément matériel ne permet d’établir la responsabilité de Z. : pas d’ADN ou de téléphonie, des témoins qui se rétractent et beaucoup de rumeurs. Seule certitude, ce dossier illustre de la plus brutale des manières les haines recuites entre quelques jeunes de Wilson et de Croix-Rouge – on ne sait d’ailleurs pas si l’objectif du commando était de tirer pour tuer ou pour faire peur.

Z., lui, nie depuis le début les faits qui lui valent d’être toujours mis en examen pour « meurtre en bande organisée ». En début de semaine, le juge d’instruction a fait savoir aux parties qu’il considérait son instruction close… Compliqué, dans ces conditions, de renvoyer Z. derrière les barreaux. L’avocat général tenta toutefois d’argumenter en ce sens, se raccrochant au « risque de fuite » de celui qui, depuis le 9 juillet, respecte parfaitement un contrôle judiciaire qui lui interdit notamment de venir dans la Marne. « À part ça, je ne vois rien pour vous convaincre de le renvoyer en détention provisoire » , admit rapidement l’avocat général.

A la barre, Z. détailla ses démarches « pour tenter de me réinsérer » . Puis son avocat, M e Ammoura, prit le temps de saluer la décision « courageuse » du JLD, et d’envisager l’avenir : « Il ne faudrait pas que nous arrivions devant une cour d’assises avec un dossier aussi fragile. Après 20 mois d’enquête, il n’est pas démontré ce qui, au départ, a été subodoré. »

Mathieu Livoreil

LES FAITS

Le 17 août 2018 , un homme encagoulé descend de voiture et tire sur un groupe de jeunes, avenue Bonaparte, à Croix-Rouge. Magomed Oumarov, lycéen de 17 ans, est mortellement touché.

La rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux avec des individus de Wilson se répand aussitôt dans le quartier.

Le 18 octobre 2018 , trois jeunes de Wilson et Croix-Rouge sont mis en examen et écroués, le premier pour « meurtre commis en bande organisée », les deux autres pour « complicité ». Tous contestent les faits.

Le 9 juillet 2020 , le jeune de Wilson accusé d’avoir tiré est remis en liberté sous contrôle judiciaire (les deux autres suspects l’ont été l’an dernier).

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l’union 200730a
Un couple d’adolescents pris à partie

 

 

Mardi soir, un couple de deux mineurs a été pris à partie par plusieurs jeunes, mineurs également, alors qu’il marchait à hauteur de l’avenue Léon-Blum, quartier Croix-du-Sud, situé en zone de sécurité prioritaire (ZSP).

Après avoir été menacés et bousculés, ils auraient été volés d’une carte bleue. Arrivés sur place, les policiers ont interpellé trois protagonistes. Auditionnés, ils ont expliqué n’avoir joué aucun rôle dans les faits dénoncés par le couple.

Seul un mis en cause sera prochainement mis en examen par un juge des enfants.

 

 

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l’union 200729a
Faits divers : Un enfant molesté pour des chips

Le trio violent va devoir répondre de ses actions devant les juges. Illustration
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Ce 24 juillet, vers 19 h 30, esplanade Eisenhower, au cœur du quartier Croix-Rouge, il était tranquillement en train de manger des chips, dans la rue, lorsque ce garçon de 4 ans se fait importuner par trois jeunes, qui veulent lui prendre ses chips. Il reçoit quelques gifles. Deux agents d’un bailleur social viennent au secours de l’enfant et s’interposent. Ils essuient alors des coups de pied et des coups de poing.

La police est appelée. Les trois jeunes, deux sont âgés de 16 ans et le dernier de 18 ans, sont ramenés au commissariat pour être entendus. Les deux agents se sont vus délivrer 3 jours d’ITT (incapacité temporaire totale) pour l’un et 4 jours d’ITT pour l’autre. Le trio nie les faits. À l’issue de leurs auditions, ils sont ressortis libre du commissariat.

Le majeur est convoqué pour violences en réunion, devant les juges du tribunal correctionnel de Reims, en date du 25 janvier prochain. Les deux mineurs vont prochainement être convoqués par un juge des enfants afin d’être mis en examen pour violences en réunion.

Aurélie Beaussart

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l’union 200728a
Urbanisme : Démolition en cours à Croix-Rouge

La destruction est menée dans le cadre d’un nouveau programme de rénovation urbaine.
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D’ici peu, le 6 rue Olympes-de-Gouges, ainsi que les 7 et 9 avenue du Général Bonaparte ne seront plus qu’un tas de gravats.
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Reims Dans le cadre du Nouveau programme de rénovation urbaine, la destruction d’immeubles se poursuit, cette fois, dans le secteur Pays-de-France : 105 logements vont être détruits.

Le feu vert à la déconstruction a été donné pour le 6, rue Olympes-de-Gouges, ainsi que les 7 et 9, avenue du Général-Bonaparte soit 105 appartements qui vont finir en poussière, dans le secteur Pays-de-France, au cœur du quartier Croix-Rouge, d’ici le mois d’octobre. Auparavant, depuis la mi-décembre, l’intérieur de ces trois immeubles a été méticuleusement désossé (tri des matériaux, récupération de ce qui pouvait l’être).

Cette année, sur Reims, ce sont 34 M € qui doivent être injectés dans le cadre du deuxième volet de la rénovation urbaine

Ces immeubles appartenant au Foyer rémois sont situés en face du lycée Arago et d’un arrêt du tramway. Ils ont été construits en 1972 et n’avaient donc pas été concernés par le premier plan de rénovation urbaine.

Plan de relogement et jachère urbaine

Si le 7, avenue Bonaparte était vide depuis 2012, ce n’était pas le cas des deux autres immeubles, pour lesquels un plan de relogement a été mis en place (de mars 2017 à novembre 2018) : « 39 ménages ont été accompagnés individuellement et relogés dans des logements en phase avec leur projet de vie », indique le Foyer rémois.

Qu’est-il prévu en lieu et place de ces trois immeubles ? Rien pour l’instant. C’est l’une des particularités du projet de rénovation urbaine à Reims : la dédensification des quartiers. On démolit plus de logements que de logements qui vont être construits. Une sorte de « jachère urbaine », « une respiration dans la construction », pour reprendre les termes du Foyer rémois afin de contribuer à « changer l’image du quartier ». « Il s’agira dès l’automne de donner une fonction éphémère aux fonciers rendus disponibles » , explique Sylvain Le Viol, directeur commercial et du développement pour le Foyer rémois. « Cette expérimentation suivie par l’Agence nationale de rénovation urbaine dans le cadre de son programme Anru +, force à l’ambition et à la créativité. Les partenaires tenteront par ailleurs de rendre éligible ce projet à la démarche quartier fertile qui sera initiée dès le printemps 2021. »

Cette année, sur Reims, ce sont 34 M € qui doivent être injectés dans le cadre du deuxième volet de la rénovation urbaine : sur Croix-du-Sud et à Pays-de-France, actuellement, ainsi qu’à Orgeval, pendant l’automne.

Pour rappel, dans le secteur Pays-de-France, la rénovation urbaine a démarré, en mai 2019, avec la démolition du 32 rue Rilly-la-Montagne (118 logements).

Aurélie Beaussart

Le calendrier des prochains mois

Croix-Rouge, secteur Pays-de-France : Un plan de relogement, lancé par le Foyer rémois, est en cours pour les 11-13-15-17, avenue du Général-Bonaparte (137 logements voués à la démolition). À l’automne, le Foyer rémois, lance un plan de relogement pour les 15-17, allée des Savoyards (26 logements).

Croix-du-Sud : Depuis la mi-juin, Plurial Novilia prévoit la démolition des 2 et 10, esplanade Paul-Cézanne et 18, place Georges-Braque (124 logements au total).

Orgeval : Avant l’automne, Reims habitat prépare la démolition des 32 au 48 rue Poincaré. La démolition va durer 6 mois. Le site sera reconfiguré pour accueillir des logements neufs et des espaces publics.

Châtillons : D’ici fin 2020, Plurial Novilia va démolir le 8, rue Vasco-de-Gama pour tracer une nouvelle voie.

Croix-Rouge, secteur Université : Fin 2020, Le Foyer rémois lancera des travaux de réhabilitation et résidentialisation des 30-30bis-34-36-38, rue Rilly-la-Montagne (86 logements).

Secteur Europe : Début 2021, le Foyer rémois a programmé le lancement de la réhabilitation/ résidentialisation des 1-3 et 2-4, place Jean-Moulin (32 logements). Dans le secteur Aviateurs : la réhabilitation/ résidentialisation des 2-4-6, rue Louis-Blériot (30 logements) ; et des 2-4-6, rue Jean-Mermoz (30 logements).

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l’union 200727a
Tennis Tournoi dU TC Dormans : Andruejol et Habert sacrés

Lisa-Marie Habert s’est révélée expéditive pour garder son titre. Archive
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Dormans Les deux Rémois ont remporté hier la 47 e édition du tournoi marnais.

Limitée à 2/6, la 47 e édition du tournoi du TC Dormans n’a pas connu de surprise puisque tous les favoris ont été au rendez-vous

Reste que la finale masculine entre Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe Club) et Vincent Lévêque (2/6, URT Reims) a été tronquée. En effet, ce dernier dominait largement les débats (5-1) mais, dans le septième jeu, il chutait et se donnait une sévère entorse à la cheville droite. Résultat, il devait se résoudre à abandonner au grand dam du public…

Voilà donc un nouveau succès à l’actif de Gabriel Andruejol, un joueur qui fait face depuis six ans à un diabète de type 1, diagnostiqué après un match à Bar-sur-Seine (Aube). « Je ne voyais plus rien, plus jusqu’à l’autre bout du terrain en tout cas », avait-il ainsi raconté dans nos colonnes le 10 septembre 2018 après avoir repris la compétition.

En +35 ans, la logique a aussi été respectée avec le succès de la tête de série Nº 1, Florent Dehu (15/1, Bétheny), vainqueur en finale 6-3, 6-2.

Habert conserve son trophée

Enfin, dans un tableau féminin quelque peu famélique, la finale s’est également disputée au classement maximum entre Lisa-Marie Habert (2/6, TC Reims) et Camille Kleiber (2/6, Reims Géo-André). Tenante du titre, la première, plus puissante, était bien décidée à conserver sa couronne. Ainsi, face à une adversaire régulièrement sur la défensive, la sociétaire du TCR s’est montrée nettement supérieure, comme l’indique le score 6-3, 6-2.

De notre correspondant Nicolas Gassmann

RÉSULTATS

DAMES. – Demi-finales : Lisa-Marie Habert (2/6, TC Reims) bat Tamara Picquot (15, URT Reims) 6-0, 6-0 ; Camille Kleiber (2/6, Géo-André) bat Lara Nasser (15/1, Bezannes) 6-1, 6-4. Finale : Lisa-Marie Habert bat Camille Kleiber 6-3, 6-2.

MESSIEURS. – Quarts de finale : Andruejol (2/6, Reims Europe Club) bat Gilles (4/6, Géo-André) 6-4, 6-2 ; Meunier (5/6, Villeneuve-Saint-Germain) bat Chaudré (2/6, URT Reims) 6-3, 6-0 ; Dumont (3/6, Cormontreuil) bat B. Lévêque (3/6, Witry-lès-Reims) 6-7, 6-2, 6-3 ; V. Lévêque (2/6, URT Reims) bat Phamtan (4/6, La Muire) 6-2, 6-2. Demi-finales : Andruejol bat Meunier 6-0, 6-1 ; V. Lévêque bat Dumont 6-1, 6-2. Finale : Andruejol bat V. Lévêque 1-5 abandon.

Finale +35 ans : Dehu (15/1, Bétheny) bat Esteban (15/4, Biganos) 6-3, 6-2.

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l’union 200724a
transports : Travaux nocturnes sur le tramway

Ces travaux sont susceptibles d’entraîner des nuisances sonores.
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Pour plus de confort et un fonctionnement optimal, l’exploitation du tramway nécessite des travaux d’entretien. Aussi, les travaux débutés fin juin se poursuivent et différents chantiers auront lieu, la nuit, tout au long de la ligne du tramway. Ce sera notamment le cas, les nuits du lundi 27 juillet au vendredi 31 juillet, de minuit à 5 heures, autour des stations Danton, Rauseo, Belges, Jean-Macé et De Fermat

Les nuits du lundi 27 juillet au vendredi 7 août, en dehors du week-end, de minuit à 5 heures, autour des stations gare centre et opéra cathédrale. Les nuits du lundi 3 août au vendredi 7 août, de minuit à 5 heures, autour des stations polyclinique Reims Bezannes, Arago, campus Croix-Rouge, Belges, Jean-Macé et De Fermat.

Les nuits du lundi 24 août au vendredi 4 septembre, en dehors du week-end, de minuit à 5 heures, autour des stations Courlancy, Vesle, opéra cathédrale, Georges-Herbert.

Des travaux d’entretien du revêtement de la plateforme du tramway auront lieu les nuits du lundi 3 août au jeudi 6 août, de 23 heures à 6 heures, autour des stations opéra cathédrale et Vesle. La nuit du mercredi 5 août au jeudi 6 août, de 23 heures à minuit, entre le pont de Laon et la station Saint-Thomas. L’ensemble de ces travaux risque de générer des nuisances sonores, en revanche, aucune déviation ne sera à prévoir.

 

 

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l’union 200716b
Meurtre de Magomed : la libération du suspect rejugée fin juillet

Après 20 mois de détention provisoire, l’homme accusé d’avoir mortellement tiré sur le jeune Magomed, en 2018 au quartier Croix-Rouge, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire (L’union de lundi). Le parquet a fait appel de cette décision. Sa demande sera examinée par la chambre de l’instruction à la fin du mois.

Mis en examen pour « meurtre en commis en bande organisée » , le suspect originaire de Wilson est astreint à un contrôle judiciaire très strict, en dehors de la Marne. Il conteste les faits reprochés. Ses avocats dénoncent une mise en cause uniquement fondée sur des rumeurs, sans le moindre élément matériel.

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l’union 200716a
Faits divers : L’incendiaire de 14 ans avait plein de faux billets

Ce n’est pas un faux billet de 10 euros (archives) que la police a saisi sur le mineur, mais 86 !
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Le lundi 13 juillet, vers 23 h 30, les policiers de Reims ont interpellé un mineur qui venait d’incendier une poubelle au quartier Croix-Rouge. Âgé de 14 ans, l’adolescent a expliqué avoir mis le feu par accident, en jetant un gros pétard à l’intérieur du conteneur, esplanade Eisenhower.

Sa fouille a révélé une surprise : malgré son jeune âge, il se baladait avec 86 faux billets de 10 euros. D’après ses déclarations, c’est un grand qui lui aurait demandé de les garder mais seulement pour la soirée. L’inconnu aurait dû les récupérer dans la nuit.

Cette détention de fausse monnaie sera l’occasion d’un motif de causerie supplémentaire avec le juge des enfants, devant lequel le garnement est déjà convoqué avec ses parents pour le feu de poubelle.

 

 

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l’union 200715c
L’été s’affiche à Croix-Rouge

Du 17 au 29 août, les familles de Croix-Rouge ou d’ailleurs pourront profiter des activités de loisirs et de détente.

Toutes les activités proposées seront en libre accès pour les habitants et entièrement gratuites.

Le complexe sportif Géo-André sera organisé autour de plusieurs espaces d’animations, visant à faire des propositions chaque jour à toutes les tranches d’âge.

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l’union 200715b
Un incendiaire maladroit interpellé

 

 

Dans la nuit du 13 au 14 juillet, les pompiers et les policiers ont été appelés pour un feu de containers au cœur de Croix-Rouge, vers minuit.

Sur place, les riverains expliquent aux forces de l’ordre que plusieurs jeunes ont jeté des pétards sur le parking au pied des immeubles, et que l’un d’entre eux, a mis le feu aux poubelles.

Grâce aux signalements donnés, la brigade anticriminalité en patrouille a rapidement retrouvé le jeune mis en cause.

L’adolescent mineur a été ramené au commissariat pour être entendu. Il a indiqué qu’il n’avait pas voulu mettre le feu aux poubelles, qu’il s’agissait d’un accident. A l’issue de ses auditions, il a été remis à l’autorité parentale.

Il sera prochainement convoqué au tribunal pour enfants afin de répondre du chef de "destruction, dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes". (Photo : illustration)

 

 

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l’union 200715a
Société : Deux familles afghanes dormaient face au commissariat

Les six personnes sont arrivées à Reims il y a une douzaine de jours.
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Six sacs contenant quelques vêtements et des couvertures, deux d’entre elles posées à même le sol dans les basses promenades de Reims : c’est tout ce que possèdent deux familles afghanes qui se sont installées durant trois nuits face à l’hôtel de police. Hier matin, il leur a été demandé de quitter les lieux.

Ces six personnes, dont un garçon de 7 ans, sont arrivées dans la cité des sacres il y a une douzaine de jours. Elles montrent le récépissé de leur demande, réalisée le 10 juillet. Cela n’a rien changé pour eux : elles demeurent dans la rue après avoir parcouru des milliers de kilomètres pour fuir un pays en guerre.

Depuis hier, elles ont posé leur campement de fortune dans le quartier Croix-Rouge, en espérant de l’aide. Elles ont déjà trouvé le soutien d’un autre Afghan, qui leur apporte un peu de nourriture mais ne peut les héberger.

Loïc Bécart

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l’union 200714b

Faits divers : Il volait du matériel à l’hôpital d’Epernay


Les produits dérobés ont été découverts par hasard, lors d’une perquisition pour un autre motif. Illustration
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Marne Embauché de mars à mai à l’hôpital d’Epernay, un Rémois a détourné de nombreux produits médicaux.

Le 26 juin, venus perquisitionner un appartement du quartier Croix-Rouge dans le cadre d’une affaire de stupéfiants, les policiers du commissariat de Reims ont découvert par hasard une impressionnante quantité de matériel médical : 1 600 masques FFP2 ou chirurgicaux, 75 boîtes de gants, des charlottes, des surchaussures, des combinaisons, des cartons de seringues, des flacons de gel hydroalcoolique ou encore des huiles de massage.

Une procédure incidente fut ouverte pour savoir d’où provenait ce stock. La réponse est venue rapidement : le locataire de l’appartement avait travaillé à l’hôpital d’Epernay de mars à mai 2020.

Convoqué jeudi dernier par les enquêteurs, il a déclaré que la direction avait autorisé le personnel à récupérer du matériel défectueux ou périmé, sauf que lui avait totalement dépassé les bornes en s’accaparant des biens qu’il n’aurait jamais dû prendre. Peut-être voulait-il se faire des sous en les revendant sous le manteau.

Agé de 20 ans, le Rémois a été présenté vendredi au parquet dans le cadre d’un plaider-coupable. Il a accepté la peine proposée : sept mois de prison assortis d’un sursis probatoire, avec interdiction d’exercer une activité en milieu hospitalier et de remettre les pieds à l’hôpital d’Epernay.

Il a eu de la chance de ne pas s’être fait prendre au plus fort de la crise sanitaire. Arrêté le 24 mars après avoir volé de nombreux produits médicaux, un magasinier du CHU de Reims était directement parti en prison malgré son casier vierge et son statut de fonctionnaire hospitalier. Jugé le 30 avril, après 35 jours de détention provisoire, l’agent avait été condamné à trois mois de prison avec sursis (L’union du 2 mai) .

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l’union 200714a
Faits divers : Alcoolisé, il se promène dans le parc avec un sabre

L’excentrique n’a pas trop dit pourquoi il se promenait avec un sabre japonais. Illustration
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Jeudi dernier, vers 23 heures, un homme est aperçu en train de déambuler avec « un sabre » dans le parc de la rue Berthe-Morisot au quartier à Croix-Rouge. Quelqu’un prévient la police.

À leur arrivée, les agents découvrent effectivement le personnage – vieille connaissance de leurs services – en possession d’un sabre, comme tout citoyen normal il va de soi. Il s’agit plus précisément d’un katana (sabre japonais à la lame recourbée).

Dégrisé au commissariat (il avait bien bu), le jeune homme âgé de 26 ans n’a pas trop dit pourquoi il se baladait avec pareil accessoire.

Il sera sanctionné d’une ordonnance pénale (300 euros d’amende).

Le katana a été confisqué en vue de sa destruction

 

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l’union 200713a
meurtre : L’homme accusé d’avoir tué Magomed libéré

Bientôt deux ans après la mort de Magomed (photo), tué par balle le 17 août 2018 au bas d’un immeuble de l’avenue Bonaparte à Croix-Rouge, l’enquête peine à connaître la vérité. Archives Edouard Lantenois
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Remis en liberté sous contrôle judiciaire après 20 mois de détention provisoire, le suspect est uniquement mis en examen sur la base de rumeurs, dénoncent ses avocats.

L’enquête sur le meurtre de Magomed risque-t-elle le naufrage judiciaire ? Deux ans après la mort de ce lycéen tué par balle au quartier Croix-Rouge, le dernier des suspects qui était encore incarcéré – accusé d’être le tireur du commando – a été remis en liberté jeudi soir, au terme de l’audience qui devait statuer sur la prolongation ou non de sa détention provisoire.

Vingt mois que Z., 25 ans, domicilié à Wilson, était en prison. « J’en ai marre de cette situation. J’en ai marre d’être incarcéré à tort. Je n’ai rien à voir avec cette histoire » , avait-il déclaré en début d’audience.

Ses avocats en sont convaincus : si l’instruction ne prend pas une nouvelle orientation et reste focalisée sur leur client, contre lequel « il n’existe aucun élément matériel, seulement des rumeurs » , martèlent M es Pascal Ammoura et Antoine Guglielmi, jamais la mort de Magomed ne sera résolue.

Le jeune homme avait 17 ans. Le 17 août 2018 à 22 h 30, alors qu’il venait de rejoindre des amis avenue Bonaparte, une Golf arrivait, de laquelle descendait un homme encagoulé et armé d’un fusil pour tirer sur le groupe. Dernier à s’enfuir, Magomed était touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle.

Le soir même, la rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux entre jeunes de Croix-Rouge et Wilson commençait à circuler. Deux mois plus tard, l’enquête rebondissait justement du côté de Wilson, avec la mise en examen de deux jeunes du quartier : Z., soupçonné d’être le tireur, et M., présumé chauffeur de la Golf. Un troisième suspect était mis en examen, un jeune de Croix-Rouge accusé d’avoir informé le commando sur la présence de celui qui était véritablement visé (sans qu’on sache d’ailleurs si l’objectif initial était de tuer ou de tirer pour faire peur).

Bronx, Nino et Blacko Togo

Depuis le début, Z. proteste de son innocence. Lors de l’audience publique sur la détention, M e Pascal Ammoura a retracé la genèse de sa mise en cause. « Un Tchétchène, cousin de la victime, a voulu mener sa propre enquête. Il a fait son petit tour à Croix-Rouge et Wilson, certains noms lui ont été donnés et il a entendu dire que le tireur était [Z] . »

Sa mise en examen et celle des deux autres suspects suivirent en octobre 2018, alors que trois jours seulement après le meurtre, selon un « PV de renseignement anonyme » rédigé le 20 août 2018 par le SRPJ de Reims, « une source fiable à protéger » désignait comme auteurs de l’expédition trois individus surnommés « Bronx » , « Nino » et « Blacko Togo » , lesquels auraient été envoyés à Croix-Rouge sur ordre d’un individu de Wilson, le même qui a dénoncé Z. au cousin de la victime. Pour M e Ammoura, la manœuvre du supposé commanditaire est évidente : détourner les soupçons du trio pour se protéger lui-même, en envoyant les enquêteurs sur une fausse piste.

« Bronx » , « Nino » et « Blacko Togo » ont été identifiés. Seul le premier a été mis en examen, suspecté d’être le chauffeur (ce qu’il conteste). Aucune poursuite ne vise les deux autres ni l’individu de Wilson.

Z. ne serait-il donc qu’un leurre ? « Ce dossier n’est fondé que sur la rumeur. Il n’existe aucune preuve contre lui. Il ne s’est jamais contredit dans ses déclarations, contrairement à ceux qui l’accusent » , s’est écrié M e Ammoura, en faisant référence à une confrontation générale organisée le matin même de l’audience dans le cabinet du juge d’instruction.

Deux autres personnes avaient dénoncé Z. « Cette confrontation a permis de montrer que leurs déclarations ont évolué et qu’elles sont pleines de contradictions » , a souligné M e Antoine Guglielmi. Ainsi, l’un des accusateurs « disait depuis le début qu’il était menacé par les frères » de Z. et « qu’ils lui avaient demandé de casser son portable » , alors qu’en confrontation, il a déclaré qu’une autre personne l’avait « racketté, volé son téléphone et toutes ses affaires. » . « Il faut regarder ce dossier autrement. Il faut creuser encore et encore car toute la vérité n’a pas été faite » , a conclu M e Ammoura.

Interdit de séjour dans la marne

En attendant d’éventuels développements, la juge a décidé de remettre leur client en liberté, sous contrôle judiciaire strict : assignation à résidence chez une amie loin de Reims, sortie uniquement autorisée de 8 heures à 20 heures pour motif professionnel, interdiction de paraître dans la Marne.

La communauté tchétchène est restée digne après la mort de Magomed, mais la juge n’écarte pas l’hypothèse que la libération du suspect puisse susciter la colère de certains éléments incontrôlés. « L’interdiction de revenir à Reims, c’est aussi pour vous protéger d’éventuelles représailles. Vous avez vu ce qui s’est passé à Dijon ? »

Le parquet a fait appel de la remise en liberté. Son recours doit être examiné cette semaine.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 17 août 2018, un homme encagoulé descend de voiture et tire sur un groupe de jeunes, avenue Bonaparte à Croix-Rouge. Lycéen de 17 ans d’origine tchétchène, Magomed Oumarov est mortellement touché.

La rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux avec des individus de Wilson se répand aussitôt dans le quartier.

Le 18 octobre 2018, trois jeunes de Wilson et Croix-Rouge sont mis en examen et écroués, le premier pour « meurtre commis en bande organisée », les deux autres pour « complicité ». Tous contestent les faits.

Jeudi 9 juillet 2020, le jeune de Wilson accusé d’avoir tiré est remis en liberté sous contrôle judiciaire (les deux autres suspects l’ont été l’an dernier).

Un enchaînement de représailles, jusqu’au drame

Les enquêteurs comme les avocats pensent tenir le fil des événements qui ont abouti à la mort de Magomed, « victime collatérale » d’un engrenage qui ne le concernait pas. Le contentieux – d’origine inconnue – opposerait une fratrie de Croix-Rouge à un individu de Wilson. Le 16 mars 2018, un proche de celui-ci, entraîneur de basket au RCB, est tabassé devant ses jeunes élèves par une dizaine d’encagoulés dans un gymnase de Croix-Rouge. Six jeunes du quartier ont été condamnés, sans aveu ni explication, mais il se dit que le basketteur, lui aussi « victime collatérale », aurait été ciblé dans le but de se venger ou d’intimider l’adversaire de Wilson.

Dès le lendemain, deux des agresseurs du joueur – dont un membre de la fratrie – se font tirer dessus avenue Bonaparte, depuis une voiture volée (cinq tirs au fusil d’assaut, aucun blessé, deux frères de Wilson condamnés, pas d’aveu). L’épisode suivant se déroule à la maison d’arrêt de Charleville-Mézières, où un détenu originaire de Wilson se fait tabasser en promenade par un membre de la fratrie et un ami, tous les deux alors incarcérés pour l’affaire du basketteur. C’était le 14 août 2018. Trois jours plus tard, le commando ouvrait le feu avenue Bonaparte. Au sein du groupe pris pour cible se trouvait un autre des frères.

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l’union 200711a
justice : 41 coups de couteau, 20 ans de réclusion

Des caméras de vidéosurveillance avaient filmé la victime et son meurtrier en train de rentrer dans l’immeuble où résidait la première nommée, le 15 mai 2017, peu avant minuit. Fabrice Curlier
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Reims Condamné à douze ans de réclusion pour viol la semaine dernière à Marseille, S., 20 ans, a été, hier, condamné à vingt ans pour le meurtre d’une dame de 86 ans, tuée en 2017.

Âgé de vingt ans, condamné à vingt ans. Au terme de trois jours d’audience à huis clos, S. a été reconnu coupable, hier, de « meurtre sur personne vulnérable » et condamné à vingt ans de réclusion par la cour d’assises des mineurs de la Marne. Dans la nuit du 15 au 16 mai 2017, il avait, à l’âge de 17 ans, tué Simone Dufresne, veuve Guillaume, âgée de 86 ans, dans l’appartement qu’elle occupait rue Terrien, dans le quartier Croix-Rouge. Au-delà de son grand âge, tout, chez cette victime, signifiait sa fragilité : elle mesurait 1,40 m, pesait moins de 40 kilos, était handicapée par des problèmes de dos qui l’obligeaient à se tenir particulièrement voûtée ; elle vivait « dans une précarité sociale et matérielle », selon l’enquête de personnalité ; enfin, elle était sous tutelle depuis 2016. Personne, pour ce procès, n’est venu se constituer partie civile.

celui qui était alors âgé de 17 ans ne devait pas être à Reims ce soir-là

Se promener à la nuit tombée était l’une de ses dernières habitudes. Dans la soirée du 15 mai 2017, son chemin a croisé celui de S., dont l’enfance n’avait été que chaos – sa mère fut incarcérée pendant sa grossesse ; son père, également incarcéré, partit à l’étranger lorsqu’il n’avait que 7 ans. Malgré les tentatives de suivi des services sociaux, S. fut très tôt livré à lui-même.

Lorsqu’il aperçoit ce soir-là l’octogénaire, S. est arrivé à Reims depuis quelques jours. Il n’aurait pas dû s’y trouver : mis en examen pour « viol » par un juge d’instruction de Marseille, il était astreint à un contrôle judiciaire qui lui interdisait de quitter les Bouches-du-Rhône – jugé la semaine dernière pour ces faits, il a été condamné à 12 années de réclusion.

À 23 h 28, les caméras de vidéosurveillance de la Citura le montrent en train de monter dans une rame du tramway. Simone Dufresne s’y trouve déjà. Sept minutes plus tard, elle descend à la station Léon-Blum, poussant son caddie. La scène, là encore, est filmée : S. l’observe, la dépasse, semble hésiter puis revient sur ses pas et engage la conversation. Trente secondes plus tard, il pousse son caddie en discutant avec elle. Ils disparaissent du champ des caméras.

À 23 h 47, les voilà en train d’entrer dans l’immeuble de la victime. A 1 h 11, S. quitte l’immeuble et disparaît. Le lendemain matin, une infirmière à domicile pousse la porte de l’appartement de Simone Dufresne et découvre une scène de crime épouvantable : le légiste recensera 41 plaies à l’arme blanche sur le corps de l’octogénaire.

Dans la nuit du 17 au 18 mai, S. est interpellé. Le service régional de police judiciaire de Reims, à qui ont été confiées les investigations, a déjà récolté de nombreux indices. Les empreintes de S. ont été relevées dans l’appartement, ainsi que ses semelles de chaussures. La nuit des faits, son téléphone a borné dans le secteur de la rue Terrien. Et l’apparence physique de l’individu filmé par la Citura correspond à celle de l’adolescent, mis en examen le 19 mai 2017 pour « meurtre sur personne vulnérable » – ce qui constitue une circonstance aggravante. Durant sa détention provisoire, de nombreux incidents ont été rapportés par l’administration pénitentiaire.

après des mois de dénégations, S. avait reconnu les faits en 2018

Après avoir longtemps nié l’évidence, S. a, au printemps 2018, reconnu devant le magistrat instructeur avoir tué Simone Dufresne. Quant au « pourquoi ? », S. n’a pu apporter qu’une réponse dérisoire : la victime se serait mise à crier. Dans le cadre de leurs expertises, psychologue et psychiatre ont dressé un tableau très sombre de ce jeune homme. Le premier a pointé « le fonctionnement psychopathique fort » et la « réelle dangerosité criminologique » de ce dernier tandis que le second a souligné « l’absence de sentiment de culpabilité » . Également condamné, hier, à dix ans de suivi socio-judiciaire,le nom de S. figurera désormais au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIJAISV).

La minorité de S. au moment des faits commis nous interdit de dévoiler son identité.

Mathieu Livoreil

LES FAITS

16 mai 2017 : Simone Dufresne, veuve Guillaume, 86 ans, est retrouvée morte dans son appartement, quartier Croix-Rouge, à Reims. L’octogénaire, placée sous tutelle, a été tuée de multiples coups de couteau.

18 mai 2017 : S., alors âgé de 16 ans, est arrêté. De nombreux éléments - téléphonie, traces sur la scène de crime, vidéosurveillance - accablaient le mis en examen.

Depuis mercredi se déroulait à huis clos le procès de S., accusé de meurtre sur personne vulnérable.

à savoir

Le meurtre aggravé est passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Parce que S. était mineur au moment des faits, il n’encourrait « que » 30 ans. Les jurés ayant retenu « l’excuse de minorité », il ne pouvait pas être condamné à plus de 20 ans. Minorité oblige, aucune peine de sûreté ne pouvait être prononcée.

S. bénéficie de vingt jours pour faire appel du verdict d’hier - le délai habituel de dix jours est doublé en raison de l’état d’urgence sanitaire… qui s’achevait hier soir.

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l’union 200709b
justice : Audience à huis clos pour le meurtrier présumé

Le procès de S., jugé pour « meurtre sur personne vulnérable », se déroule à huis clos. À l’ouverture des débats, hier matin, l’avocate de la défense a demandé à la présidente de la cour d’assises de la Marne de pouvoir s’entretenir avec son client. Ce dernier, âgé de 19 ans, était jugé la semaine dernière pour « viol » devant une cour d’assises du sud-est du pays – il était défendu pour l’occasion par une autre avocate. Selon nos informations, les débats n’ont repris qu’hier, en fin d’après-midi. Le verdict doit être rendu vendredi.

S. est accusé d’avoir tué, dans la nuit du 15 au 16 mai 2017, Simone Dufresne, veuve Guillaume. Le corps sans vie de cette victime âgée de 86 ans avait été retrouvé ce matin-là dans son appartement du quartier Croix-Rouge. Plusieurs dizaines de coups de couteau lui avaient été assénés. S., qui était alors mineur, avait été interpellé le 18 mai.

De nombreux éléments – téléphonie, empreintes digitales et traces de chaussures sur la scène de crime, vidéosurveillance – ont, depuis, étoffé les soupçons pesant sur le mis en cause. En 2018, celui-ci, en détention provisoire pendant trois ans, a reconnu devant le juge d’instruction les faits reprochés. Au cours de l’instruction, psychiatre et psychologue ont pointé son « fonctionnement psychopathique » .

Mathieu Livoreil

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l’union 200709a
urbanisme : La deuxième rénovation urbaine est enfin en marche

Le deuxième volet de la rénovation urbaine rémoise a mis du temps à se concrétiser, mais ça y est : cette fois c’est parti ! Ici esplanade Paul-Cézanne à Croix-du-Sud. Hervé Oudin
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à Croix-du-Sud, le 18, place Georges-Braque est en cours de désamiantage avant déconstruction.
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à Pays-de-France, le Foyer rémois a déjà entamé la démolition des 11 - 13 - 15 - 17, avenue du Général Bonaparte. Hervé Oudin
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ce mercredi, visite de chantier de déconstruction des 2 et 8, esplanade Paul-Cézanne.


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D’ici 2024, quatre quartiers emblématiques de Reims devraient connaître une profonde transformation. 370 M € vont être injectés pour tenter d’améliorer la qualité de vie des quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Europe et Châtillons.

Elle est pratiquement totalement à terre. Au cœur de Croix-du-Sud, la barre du 2 esplanade Paul-Cézanne, recouverte de plaques de verre bleutées, blanchies par le temps, ne sera bientôt plus qu’un « mauvais » souvenir. La grignoteuse s’attaquera ensuite au 10 de l’esplanade ainsi qu’au 18 place Georges-Braque. Ce sont 124 logements qui vont ainsi partir en poussière. « Cela va permettre d’ouvrir l’îlot » . La présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, semble satisfaite, lors de la visite de chantier ce mercredi matin. « Ici, on ne reconstruit pas. On dédensifie. On amène de la clarté, de la verdure, en aménageant des espaces publics et privés. » Au total, à Croix-Rouge, ce sont 1 182 logements qui vont être démolis.

1 Les contours de la rénovation

« La rénovation urbaine est un enjeu important pour Reims : quatre quartiers sont engagés dans le processus pour un investissement global de 370 M€ » , remet ainsi dans le contexte Alain Nicole, directeur général de Plurial Novilia.

C’est le plus important programme de l’ex-région Champagne-Ardenne. « Les bailleurs sociaux ont une tâche importante : ils doivent démolir 1 783logements, réhabiliter 2 520 logements et cellules d’activités, résidentialiser 3 149 logements et proposer également de l’accession sociale à la propriété. »

2 Concrétisation

« Le deuxième volet de la rénovation urbaine à Reims, on en parle depuis très longtemps » , reconnaît Catherine Vautrin. « Le mandat 2014-2020 a été celui de la reprise, avec à la fois la fin du premier volet de la rénovation urbaine et surtout la discussion pour le deuxième, avec un maître mot : dédensification. Le marché immobilier à Reims n’est pas tendu. Plus que d’un logement, les habitants ont besoin de la qualité de vie et de la qualité de ville. Notre objectif est de remettre de l’espace pour les familles, les enfants, autour des immeubles. »

Le sous-préfet de Reims, Jacques Lucbéreilh, a évoqué « un marathon administratif et financier, de longues négociations, puis l’élaboration du protocole, de la charte pluriannuelle… Mais, maintenant, on y est. On entre dans le dur avec les démolitions en série. »

En préalable aux déconstructions, 300 familles ont déjà été relogées. Catherine Vautrin évoque un « accompagnement individualisé » .

56 % des habitants concernés sont partis habiter dans d’autres quartiers : « Chaque famille a fait l’objet d’entretien personnalisé, afin de regarder leurs attentes, leurs possibilités financières. À chaque fois, on a cherché à être le plus près possible de leur demande. »

3 Une charte de bon voisinage

Reims, le Grand Reims, et les trois principaux bailleurs sociaux se sont engagés pour que la période des travaux dans ces quatre quartiers ne rime pas avec cauchemar pour les habitants. « Notre priorité : la sécurisation des habitants, la communication aux riverains, au fur et à mesure de l’avancement des travaux », indique Alain Nicole. « On va proposer aussi 130 000 heures d’insertion. »

Qui dit démolition, réhabilitation ou construction dit nuisances sonores, mais pas uniquement. La Ville a promis d’être vigilante quant à la préservation des places de stationnement à proximité des chantiers en cours, tout comme à la signalisation des déviations, au maintien de l’entretien des voiries ou de la gestion des déchets.

« Il ne faut pas oublier que ces chantiers se déroulent dans des espaces habités et il est important de préserver la qualité de vie » , souligne ainsi Catherine Vautrin, qui ajoute : « Il faut aussi travailler sur la tranquillité résidentielle. C’est un enjeu majeur. La première chose à laquelle les habitants sont attentifs, c’est la tranquillité dans l’immeuble. Il faut que le respect du vivre ensemble soit assuré par tous. Il faut que ces quartiers connaissent une sécurité qui permette de vivre en paix. »

34 M € doivent être injectés cette année sur Reims : sur Croix-du-Sud actuellement, à Pays-de-France durant l’été, et à Orgeval durant l’automne. « Cette rénovation urbaine tombe à pic pour le territoire », commente le sous-préfet. « Cela va apporter un ballon d’oxygène pour la filière du bâtiment et peut-être même favoriser la reprise économique, que nous appelons tous de nos vœux. »

Aurélie Beaussart

370 M €

C’est l’enveloppe dédiée au nouveau programme de rénovation urbaine de Reims (105 M€ pour Croix-Rouge, 58,8 M€ pour Orgeval, 37,9 M € pour Châtillons et 36,4 M€ pour Europe).

Le calendrier des prochains mois

Pays-de-France : Un plan de relogement, lancé par le Foyer rémois, est en cours pour les 11-13-15-17, avenue du Général-Bonaparte (137 logements voués à la démolition). Le 20 juillet, le Foyer rémois démarre la démolition du n°6 Olympe-de-Gouges et des 7 et 9, avenue du Général-Bonaparte. Le chantier va durer jusqu’à mi-octobre. Objectif : dé-densifier. À l’automne, le Foyer rémois, lancera un plan de relogement pour les 15-17, allée des Savoyards (26 logements).

Croix-du-Sud : Depuis la mi-juin, Plurial Novilia prévoit la démolition des 2 et 10, esplanade Paul-Cézanne et 18, place Georges-Braque (124 logements au total).

Orgeval : Avant l’automne, Reims habitat prépare la démolition des 32 au 48 rue Poincaré. La démolition va durer 6 mois. Le site sera reconfiguré pour accueillir des logements neufs et des espaces publics.

Châtillons : D ’ici fin 2020, Plurial Novilia va démolir le 8, rue Vasco-de-Gama pour tracer une nouvelle voie.

Secteur Université : Fin 2020, Le Foyer rémois lancera des travaux de réhabilitation et de résidentialisation des 30-30bis-34-36-38, rue Rilly-la-Montagne (86 logements).

La première rénovation urbaine en chiffres

Le programme de renouvellement urbain 2004-2014 à Reims a été pensé dans l’optique de « changer l’image des quartiers » en parvenant à un rééquilibrage en termes de mixité sociale et urbaine. Il était axé sur la rénovation de l’habitat, de nouvelles constructions, le développement économique (renforcement des activités économiques), l’amélioration du cadre de vie par le réaménagement des espaces extérieurs et l’amélioration des mobilités et des transports publics.

524 millions d’euros investis en 10 ans sur quatre quartiers par les bailleurs et les collectivités (près de 100 M€ de subventions perçues de l’ANRU et 17 M€ de subventions d’autres financeurs).

1 234 ménages relogés avant démolition de leurs immeubles (avec 50,2% de relogements réalisés hors des 5 zones urbaines sensibles de Reims).

1 767 logements locatifs sociaux démolis, 2 399 logements reconstruits, dont 1 667 sur site.

2 976 logements locatifs sociaux réhabilités et résidentialisés,

315 000 heures d’insertion réalisées, soit un dépassement de l’objectif initial de 25% (les maîtres d’ouvrage sont allés au-delà des attendus de l’ANRU).

Les autres points

La tradition du logement social

Georges Charbonneaux, s’inspirant « du socialisme utopique », crée, dès 1912, une société d’habitation à bon marché, ancêtre du Foyer rémois. Entre 1955 et 75, la ville passe de 111 000 à 160 000 habitants. Les quatre grands ensembles, dont l’Anru va contribuer à remodeler le visage, voient le jour : Orgeval au nord, Europe à l’est, Châtillons et Croix-Rouge au sud. Reims compte aujourd’hui 40 % de locataires en parc HLM et 31 % en parc privé.

L’impact du coronavirus

« Il faut aussi tirer les conséquences du confinement », a indiqué Catherine Vautrin. « Passer deux mois confiné dans un appartement de taille moyenne, avec des enfants, sans aucun espace extérieur, ce n’est pas tout à fait la même chose que d’être dans un appartement avec un balcon ou une loggia. Il faut revoir certaines opérations où les balcons n’étaient pas prévus pour que l’on puisse le faire, parce que c’est important, il s’agit de la qualité de vie. »

ARNAUD ROBINET, MAIRE DE REIMS : Stop à la densification des quartiers

Quel bilan tirez-vous du premier volet de la rénovation urbaine ?

C’était une nécessité, et des quartiers ont été totalement transformés. Je pense notamment aux quartiers Wilson et Orgeval. Ce que je regrette, c’est l’avenant qui avait été signé par ma prédécesseur et son premier adjoint qui a permis de densifier à outrance nos quartiers, avec les difficultés que nous connaissons aujourd’hui. C’est-à-dire ?

Des difficultés en termes de cohésion sociale, de lien social. Et puis, ce qu’ont connu les quartiers Croix-Rouge et Orgeval : à force de densifier, de faire de la non-mixité dans nos quartiers, ça crée des tensions entre communautés, entre les personnes qui vivent ici depuis un certain nombre d’années, au lieu d’aérer et de jouer la mixité. Aujourd’hui, nous, on dit stop, on arrête de densifier, parce que nos concitoyens ont le droit d’avoir une qualité de ville qui leur permette de bien vivre au quotidien, leur ville et leur quartier. Donc oui, on démolit et on ne reconstruit pas forcément. On dé-densifie. Objectif : ouvrir les quartiers vers l’extérieur.

On a eu une dérogation : nous ne sommes pas dans l’obligation de reconstruire autant de logements que de logements que nous détruisons, du fait de notre grande part de logements sociaux dans la ville. On est aussi dans la réhabilitation des logements avec la pose de balcon quand c’est possible, et l’aménagement d’espaces verts. On souhaite redonner une qualité de vie à nos concitoyens.

Le 2 e volet de la rénovation urbaine a été long à se concrétiser. Pourquoi ?

Au départ, le deuxième volet ne devait concerner que deux quartiers. On s’est battus pour inscrire deux autres quartiers : Châtillons et Europe.

En 2014, l’ancien président de la République François Hollande avait suspendu l’ensemble des financements. L’Anru se posait des questions sur son avenir. On a ainsi perdu 2 à 3 ans. En 2016, les réflexions ont redémarré. Il y a eu une longue période administrative réglementaire, puis de recherche de financement, puis la mise sur pied des projets des bailleurs sur les différents secteurs. Les premières démolitions ont eu lieu, fin 2019, à Croix-Rouge. Et maintenant, elles vont se multiplier. Le premier plan, c’était 500M €, le 2 e , c’est 370M€.

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l’union 200708b
Justice tribunal correctionnel : Bodishi madam tarjimani, braldebulebi ar arian *

Jugés en leur absence, deux Géorgiens ont voulu se servir en gasoil sans passer par une station.
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La présidente est désolée. « Vous ne venez souvent pour rien. Merci de vous déplacer mais comme nos prévenus ne sont pas présents, le dossier sera évoqué en fin d’audience et je vous libère. » Elle en a l’habitude, cette interprète géorgienne, tant les vols impliquant des ressortissants de ce pays – rarement présents à la barre – sont devenus très fréquents ces dernières années, qu’il s’agisse d’actes isolés commis d’initiative ou s’inscrivant dans des vols en série organisés par la redoutable mafia des « Vory v Zakone » (« les Voleurs dans la loi »).

Pris la main dans le réservoir

Au vu des faits reprochés, Beka Nozadze, 22 ans, sans domicile connu, et Nikoloz Kemoklidze, 37 ans, résidant à Croix-Rouge, appartiennent à la première catégorie. Le 27 janvier à 2 h 30 du matin, les deux hommes accompagnés d’un troisième larron s’approchent d’un camion garé allée des Bourguignons pour le siphonner. Un témoin prévient la police.

À l’arrivée de la patrouille, deux des voleurs s’engouffrent dans leur Peugeot 307 mais à rouler trop vite, Nikoloz Kemoklidze percute un trottoir. L’autre occupant de la 307 parvient à s’échapper, pas le prévenu… qui se glisse sur le siège passager pour tenter de faire croire qu’il dormait d’un profond sommeil et qu’il n’a donc rien fait. Beka Nozadze, lui, ne s’est même pas rendu compte qu’il y avait du grabuge : il s’affaire toujours sur le réservoir lorsque la police lui met la main dessus.

En fin d’audience, alors que l’interprète est libérée depuis longtemps, le tribunal condamne chacun des Géorgiens à deux mois de prison.

* Désolé Madame l’interprète, les prévenus sont absents

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l’union 200708a
Accusé d’avoir tué une octogénaire

La porte d’entrée de l’appartement de la victime, rue Terrien. Archives F.C.
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La victime, tuée en mai 2017, avait 86 ans. Jugé ce matin, son meurtrier présumé avait alors 16 ans.

La vidéosurveillance de la Citura a filmé leur rencontre. C’était le 15 mai 2017, à 23 h 28. Simone Guillaume, 86 ans, silhouette fluette d’1, 40 mètre, descend du tramway à la station Léon-Blum, quartier Croix-Rouge, à Reims. Elle rentre chez elle, poussant son Caddie.

Descendu lui aussi du tramway, un jeune homme vient lui proposer son aide. Elle accepte. À 23 h 47, ils pénètrent dans son immeuble, rue Terrien. À 1 h 11, le jeune homme repasse dans le hall et disparaît dans la nuit. Au matin, une infirmière à domicile découvre le corps sans vie de Simone Guillaume, tuée de plusieurs dizaines de coups de couteau.

Deux jours plus tard, S., 16 ans, est interpellé dans le quartier Croix-Rouge. Ses empreintes digitales sont sur la scène de crime. Il est déjà connu de la justice car mis en examen pour des faits de viol par un juge d’instruction du sud de la France – en étant à Reims, S. ne respectait pas son contrôle judiciaire.

Sa silhouette correspond à celle filmée par la Citura. Au moment où Simone Guillaume est tuée, son téléphone bornait à proximité du domicile de l’octogénaire. Enfin, le dessin de ses semelles de chaussures se révèle identique à celui relevé par la police scientifique à proximité du corps de la victime.

Le 19 mai 2017, S. est mis en examen pour « meurtre sur personne vulnérable » et placé en détention provisoire – de nombreux incidents disciplinaires ont depuis été à déplorer par l’administration pénitentiaire. Après avoir longtemps nié toute responsabilité dans ce meurtre aggravé, S. a reconnu les faits au printemps 2018 devant la juge d’instruction.

Les experts chargés d’établir le profil de ce jeune accusé ont tour à tour pointé son « fonctionnement psychopathique » et sa « réelle dangerosité criminologique » . L’enquête de personnalité dont il a fait l’objet a reconstitué son enfance extrêmement chaotique, au cours de laquelle S. fut, malgré les tentatives de suivi des services éducatifs, très tôt livré à lui-même.

Jugé la semaine dernière pour « viol » par une cour d’assises des mineurs du sud de la France, il comparaît ce matin à Reims pour « meurtre sur personne vulnérable ».

Verdict vendredi.

Mathieu Livoreil

LES FAITS

16 mai 2017 : Simone Dufresne, veuve Guillaume, 86 ans, est retrouvée morte dans son appartement, quartier Croix-Rouge, à Reims. L’octogénaire, placée sous tutelle, a été tuée de multiples coups de couteau.

18 mai 2017 : S., alors âgé de 16 ans, est arrêté. De nombreux éléments - téléphonie, traces sur la scène de crime, vidéosurveillance - accablaient le mis en examen.

Ce mercredi débute le procès de S., accusé de meurtre sur personne vulnérable.

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l’union 200707a
Ils viennent bavarder avec des détenus

Photo d’archives
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Jeudi dernier, deux jeunes habitants du quartier Croix-Rouge sont venus derrière la maison d’arrêt de Reims, rue du Général-Battesti, pour engager la conversation avec des détenus, ce qui est interdit.

Alertés par l’administration pénitentiaire qui a repéré la scène via la vidéosurveillance, les policiers ont interpellé les deux bavards ainsi qu’un troisième camarade qui a déclaré ne pas avoir participé au parloir sauvage. L’examen des vidéos a confirmé ses dires : il venait tout juste d’arriver à vélo et n’a pas discuté avec les prisonniers (ou n’en a pas eu le temps).

Il a été remis en liberté sans suite judiciaire, contrairement à ses deux amis convoqués devant le délégué du procureur pour une ordonnance pénale (des amendes de 200 et 300 euros leur seront proposées).

 

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l’union 200704a
Justice : Rixe en hiver, peine en été

Le 6 février, un déchaînement de violence avait eu lieu dans le centre, opposant des dizaines de jeunes armés de béquilles, couteaux, marteaux. Fabrice Curlier
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Un des participants à une bagarre entre bandes vient d’être condamné.

Les violentes bagarres entre bandes rivales de Croix-Rouge et Orgeval ont émaillé tout l’hiver, déclenché des marches blanches, des enquêtes, des articles de presse et des débats houleux dans la campagne des municipales. Cette semaine, c’est la justice qui s’est penchée à son tour sur un des protagonistes de ces rixes.

Mardi, le jeune O., né il y a 18 ans en Guadeloupe, était à la barre du tribunal. Lui a participé à un début d’affrontement le 19 février, place du Théâtre, tué dans l’œuf par la police, qui veillait au grain après les événements survenus treize jours plus tôt. Pour mémoire, le 6 février, un déchaînement de violence avait eu lieu au même endroit, opposant des dizaines de jeunes armés de bâtons, béquilles, chaises, couteaux, faisant deux blessés à coups de marteau.

Le 19 février à 16 h 15, lorsque O. arrive, avec quatre jeunes de Croix-Rouge, officiellement pour assister à la prestation d’un rappeur, sa bande croise cinq autres individus d’Orgeval. L’envie d’en découdre prend vite le pas sur le rap. Alors que la bagarre est imminente, la police fait déguerpir tout le monde. Dans sa fuite, O. jette un objet sous une voiture. Un rapide coup d’œil permet de découvrir un couteau-serpette.

À la barre, veste Adidas et sac-banane Vuitton, il écoute vaguement le juge Creton lui faire la leçon. « Faut espérer que le confinement a mis à ces querelles de quartiers. Vous venez vous battre en centre-ville, franchement vous n’avez rien d’autre à faire que de vous chamailler ? » Le prévenu a déjà été condamné deux fois, pour violences volontaires, par le juge des enfants. « Qu’en avez-vous retenu ? » , demande le juge Creton. « Je me rappelle plus » , répond le jeune majeur.

La condamnation ne le fait pas réagir davantage : il écope d’une « peine d’avertissement » de six mois de prison avec sursis, avec interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.

Guillaume Lévy

LES FAITS

7 décembre : quatre jeunes de Croix-Rouge blessés par arme à feu, attaque suivie dans la nuit de représailles à Orgeval. Trois individus de Croix-Rouge interpellés.

14 janvier : deux jeunes de Croix-Rouge frappés à coups de marteaux dans une chocolaterie du centre. Plusieurs suspects d’Orgeval mis en cause.

24 janvier : une bande de Croix-Rouge fait une descente à Orgeval : quatre blessés par balle et à coups de couteau. Deux mineurs écroués.

6 février : rixe dans le centre : deux jeunes de Croix-Rouge blessés à coups de marteau. Cinq jeunes d’Orgeval écroués un mois plus tard.

19 février : dans le centre, début d’affrontement stoppé par la police. Un jeune de Croix-Rouge interpellé.

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l’union 200703a
Trois mairies de proximité ont rouvert au public

Les mairies de proximité Croix-Rouge, Europe et Orgeval à Reims sont à nouveau ouvertes au public : du lundi après-midi au samedi matin, de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30.

Deux mairies de proximité restent temporairement fermées : celles de Châtillons et de Murigny.

Rappelons que ces établissements permettent d’effectuer de nombreuses démarches auprès d’agents de la ville de Reims et auprès des professionnels du CCAS et des membres d’associations qui tiennent des permanences. Les mairies de proximité permettent également d’obtenir des renseignements sur la vie locale : l’offre de la ville de Reims comme celle d’acteurs du territoire

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l’union 200702a
Giflée, tirée par les cheveux et fouettée avec un tee-shirt

Ils s’étaient séparés mais un homme de 31 ans domicilié dans l’Essonne est revenu chez son ex à Reims, allée des Tourangeaux à Croix-Rouge. Jusqu’au moment où la demoiselle, de nouveau lassée, lui a demandé de s’en aller. Il s’est énervé, l’a giflée, tirée par les cheveux et fouettée au visage avec un tee-shirt.

En fuite, l’individu a été retrouvé à la gare, alors qu’il attendait son train pour Paris.

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l’union 200701a
Sale temps pour les poubelles

 

 

Les pompiers ont passé une partie de la nuit de lundi à mardi à éteindre des feux de poubelles.

La « tournée » a démarré vers 21 heures, dans un parc donnant sur le rond-point des Médaillés-Militaires (quartier Châtillons).

Quinze minutes plus tard, deux conteneurs à ordures ont été mis à feu dans un passage rue Yvon-et-Claire-Morandat, à Croix-Rouge.

À minuit, retour aux Châtillons, avec un feu dans une benne de chantier, avenue Cook.

Rebelote à 1 h 30, avec un feu de détritus, toujours avenue Cook.

Enfin, hier à 16 h 20, une dernière poubelle a été incendiée, sur le pont de Vesle (photo illustration).

 

 

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l’union 200626a
faits divers : Des incendies partout

Un incendiaire (prépubère) arrêté au quartier Europe, un autre en fuite au quartier Chalet-Tunisue : celui qui a grillé cette haie rue de la Goulette.
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L’un de ces feux, à Reims, était volontaire. L’auteur s’est fait prendre facilement, peu méfiant du haut de ses 8 ans…

Il n’est jamais bon de laisser un briquet dans les mains d’un enfant… Mercredi à 11 h 15, les pompiers ont été requis pour un feu de broussailles rue d’Arlington à Reims, au quartier Europe. À peine le temps de s’en occuper qu’un deuxième feu de broussailles leur était signalé dans la même rue. En tout, 40 m 2 de végétation ont brûlé.

L’incendiaire traînait toujours dans le coin quand la police lui a mis la main dessus. Il n’a opposé aucune résistance, ce qui aurait été désespérant vu son âge : huit ans ! L’écolier avait mis le feu avec un briquet « pour jouer » , a-t-il expliqué. Il a été remis à son père après avoir été sermonné.

S’agissant d’un mineur de moins de 10 ans, seules des mesures éducatives peuvent éventuellement être décidées par le parquet, ou des mesures alternatives s’il estime que des poursuites pénales ne sont pas nécessaires, par exemple un rappel à la loi en présence des parents.

Un autre incendiaire, lui, court toujours. Il a enflammé plusieurs mètres d’une haie de thuyas rue de la Goulette, devant la résidence du même nom, hier matin à 3 heures. La fumée et la chaleur ont endommagé deux voitures. À la même heure, un conteneur a pris feu rue René-Cassin à Cormontreuil. Il a si bien brûlé qu’un lampadaire est détruit. À 14 heures, deux poubelles ont mystérieusement brûlé sur le parking de la piscine de Croix-Rouge.

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Réouverture des mairies de proximité

La mairie de proximité Orgeval est à nouveau ouverte, tout comme celles de Croix-Rouge et d’Europe.

Cependant, deux mairies de proximité restent temporairement fermées. : celles de Châtillons et de Murigny.

Les horaires d’ouverture sont identiques dans chaque site : du lundi après-midi au samedi matin, de 8 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 17 h 30.

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Une autre fuite de gaz à Reims

Toujours dans l’après-midi de lundi, vers 16 heures, une autre fuite de gaz s’est produite rue de Rilly-la-Montagne à Reims, au quartier Croix-Rouge.

La circulation du tramway et des véhicules a dû être interrompue rue Pierre-Taittinger pendant une heure environ.


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