Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - février 2018.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 


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l’union 180303c
Loisirs : Le bridge s’est démocratisé

Valérie Sauvage : « Le bridge ? Un jeu où il y a toujours à découvrir et à apprendre. »
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La Rémoise, championne de France de bridge dames par équipe Élite, joue cartes sur table.

On rencontre Valérie Sauvage dans les locaux de son club, le Cercle de Bridge Reims-Champagne, situés à la « Maison du Bridge ». Cette Rémoise de 56 ans est enseignante en musique. Harpiste, titulaire d’un Capes de musicologie, elle a enseigné au collège Georges-Braque. Depuis quelques années, elle se consacre à l’enseignement du bridge, en qualité de maître-assistant.

Quand avez-vous commencé à jouer au bridge ?
J’ai d’abord commencé par… le tarot ! Je me suis mise au bridge à 23 ans. J’ai toujours eu l’esprit cartésien et j’étais bonne en maths.

Il faut être bon en maths pour jouer au bridge ?
Pas nécessairement. Je dirais qu’il faut savoir suivre un raisonnement logique, être en capacité d’analyser une situation qui n’est jamais la même.

Que pensez-vous de l’image plutôt bourgeoise et élitiste du joueur de bridge ? Le bridge s’est démocratisé et cette image est en train de changer. La Fédération Française fait un gros effort vis-à-vis des jeunes. Au collège Georges-Braque, j’ai ouvert un club pour les élèves. Je suis d’ailleurs assez fière de signaler que deux d’entre eux ont été qualifiés pour des championnats scolaires à Paris.

Le bridge, est-ce une détente, une activité, un jeu, un sport ?
Les quatre ! C’est un sport dans la mesure où il faut être en bonne forme pour bien jouer. Quand on a fait du sport avant une compétition, on a l’esprit plus clair. C’est une activité diversifiée : je suis aussi arbitre. C’est très réglementé : le code comporte une centaine d’articles ! C’est aussi un jeu et ce qui est merveilleux, c’est qu’il y a toujours à découvrir et à apprendre.

C’est un jeu qui aide à se faire des relations ? Des amis ?
On ne peut pas jouer avec un partenaire avec lequel on ne s’entend pas. Il faut être en confiance totale. C’est une formidable porte d’entrée pour se faire des amis, en France, mais aussi à l’étranger : on peut jouer ensemble sans parler la même langue. On a un langage commun : le bridge !

Comment se prépare-t-on à un championnat ?
On se couche tôt ! On se met au point avec son partenaire, par téléphone ou en temps réel, via un site internet. Pendant la partie, il faut arriver, quand on fait une erreur, à oublier celle-ci avant de passer à la donne suivante. Dans notre équipe, on ne reproche jamais rien à personne : on aborde le match sereinement. Après, on est heureux d’avoir gagné et de faire honneur à son club.

Qu’est-ce qui peut vous déconcentrer ?
Le fait de ne pas arriver à passer sur une erreur que j’ai faite et qui va me trotter dans la tête sur la donne suivante. Parfois, ça peut même me réveiller la nuit !

Propos recueillis par notre correspondante Françoise Lapeyre

Le Cercle de bridge organise son festival annuel

Le Cercle de Bridge Reims Champagne, créé en 1971, est installé depuis 2005 à la Maison du Bridge, 6, rue Léon-Patoux. Il regroupe 200 adhérents de tous âges et organise des tournois de régularité 4 fois par semaine.

Du 30 mars au 2 avril, il met en place son « Festival de Reims ». On attend 500 joueurs de toute la France et de Belgique qui viennent aussi pour le côté festif et les produits de Champagne-Ardenne offerts après chaque séance ! Mixte le vendredi 30 à 20 heures. Simultané national le samedi 31 à 13 heures. Open le dimanche 1 er avril, à 10 h 30.

Renseignements au 06 88 38 40 10 ou cbrc51.free.fr.

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l’union 180303b
Justice : Frappées, mère et fille dégainent les couteaux

Dans la salle du tribunal correctionnel, au palais de justice. Le procès d’Oumara C. a été programmé au 29 mars. Remi Wafflart
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L’agresseur présumé sera jugé pour violences. Ses deux victimes ont réagi en état de légitime défense.

Le début de cette histoire est tristement banal. Samedi dernier, vers 20 heures, Oumara C., 29 ans, se rend place Georges-Braque, dans le quartier Croix-Rouge. Là où réside Anne (prénom d’emprunt), son ancienne belle-mère, qui héberge sa fille Alice (prénom d’emprunt), avec qui Oumara a eu deux enfants. Le couple est séparé. Ce soir-là, Oumara vient rendre visite à ses enfants, âgés de 2 et 4 ans. Il est ivre.

Pour un motif dérisoire, la conversation tourne au vinaigre. Oumara menace physiquement Alice. Ce n’est pas la première fois : en août 2016, le tribunal correctionnel de Reims avait condamné ce jeune homme à un an de prison avec sursis pour violences conjugales. Oumara ne devait théoriquement pas entrer en contact avec elle.

Dans l’appartement de la place George-Braque, Anne s’interpose. Une initiative qui, selon son témoignage livré aux enquêteurs, lui permet de recevoir un coup de poing pleine face. D’autres, toujours distribués par Oumara, suivent. Alice quitte la pièce et appelle les secours. Oumara, pendant ce temps-là, s’acharne sur son ancienne belle-mère, au sol. Le médecin qui l’examinera constatera notamment ses deux yeux au beurre noir et lui décernera cinq jours d’incapacité de travail.

Mais les deux femmes parviennent à contre-attaquer. Empoignant ce qu’elles ont sous la main pour se défendre, elles s’arment de couteaux et tessons de bouteille. Si aucun des coups n’était potentiellement létal, plusieurs estafilades seront recensées sur le corps de Oumara. Lui aussi recevra cinq jours d’incapacité de travail. Anne et Alice ont agi en état de légitime défense, estiment les enquêteurs.

Placé en détention provisoire jusqu’à son procès, prévu le 29 mars

Les policiers arrivent et embarquent Oumara C. Anne et Alice déposent une plainte puis la retirent. Elles assurent aux enquêteurs que les enfants étaient dans leur chambre lors des violences.

Jeudi après-midi, Oumara C. était présenté aux juges dans le cadre d’une comparution immédiate. Comme c’est son droit le plus strict dans ce type de procédure, le prévenu a demandé un délai pour mieux préparer sa défense. Sans contester formellement les faits reprochés, il a expliqué durant ses auditions ne se souvenir « de rien » .

Restait aux magistrats à décider que faire de lui durant les prochaines semaines : détention provisoire ou placement sous contrôle judiciaire ? Au regard de ses antécédents judiciaires, le suspense était limité : dix condamnations, dont la moitié pour violences – au total, un peu plus de trois ans de détention cumulée.

Évoquant des « faits d’une particulière violence commis par quelqu’un dont la carrière judiciaire est justement marquée par la violence », le substitut du procureur estimait que « toute mesure qui ne serait pas de la détention est vouée à l’échec ! » Pour la forme, l’avocat de la défense plaidait brièvement en faveur d’un contrôle judiciaire.

Les juges ordonnaient le placement en détention provisoire d’Oumara C. dans l’attente de son procès, programmé le 29 mars. Alors qu’il quittait la salle sous bonne escorte, une voix d’enfant surgissait du fond de la salle : « Au revoir, papa ! »

Mathieu Livoreil

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l’union 180303a
Tournoi en la mémoire de Bouyagui Koité

Déjà deux ans que la vie du jeune Bouyagui Koité, 9 ans, s’est brutalement arrêtée. Renversé le 28 mai 2016, jour de la fête des mères, par un véhicule en vitesse excessive dans le quartier Croix-Rouge, il ne se relèvera pas et succombera à ses blessures le lendemain.

Très touchée par cette tragédie, l’association Sires, association de football dans lequel le jeune garçon était licencié, avait décidé de lui rendre un premier hommage avec un tournoi de football en 2016. Honorer sa mémoire, mais aussi récolter des fonds pour la famille étaient les principaux objectifs. Le succès fut au rendez-vous. La famille a donné son accord pour qu’ait lieu chaque année un tournoi. « C’est avec plaisir et émotion que nous lui rendons hommage avec une troisième édition », confie le président de l’association Sires, toujours très ému par la disparition de l’enfant deux ans après. « On veut montrer qu’on ne l’oublie pas et qu’on ne l’oubliera jamais », ajoute-t-il. Le troisième hommage aura lieu le samedi 10 mars, toujours sous la forme d’un tournoi de foot.

Particularité de cette année, huit équipes U13 de football dont la grande majorité vient d’autres régions seront présentes pour s’affronter. « Dès qu’on leur a expliqué la raison de ce tournoi, pratiquement toutes les équipes ont répondu favorablement, tout en sachant qu’il n’y avait pas de prix à gagner ou de récompense. » L’équipe du Stade de Reims, l’Union sportive Créteil-Lusitanos (Val-de-Marne) mais aussi l’Athletic Club de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) seront là pour taper dans le ballon rond.

Les membres de Sires ont aussi convié des associations de prévention routière « pour sensibiliser, car il y a trop d’accidents dans notre quartier. On voit comment les enfants traversent », explique un éducateur organisateur du tournoi. « Malheureusement, beaucoup d’entre elles ne pourront pas se déplacer, mais les pompiers vont peut-être nous faire l’honneur de leur présence. »

Ce tournoi se déroulera entre 9 et 16 heures, au stade Géo-André en présence de la famille, l’association « Deux mains c’est maintenant » et les Rémois qui souhaitent y assister. Entre buvette, stands et flyers de sensibilisation routière, les matchs de football ne seront pas le seul centre d’occupation. Le but est de rassembler, de montrer que ce n’est pas qu’un simple club ou association. « On est une famille et Bouyagui en faisait partie », concluent les organisateurs. Les recettes iront naturellement aux Koité.

Margaux Parmentier

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l’union 180228b
AUJOURD’HUI

Une histoire, un atelier à 10 heures à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar. Atelier de création plastique autour de la littérature jeunesse.

Pour adultes et enfants à partir de 6 ans.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 180228a
AUJOURD’HUI

Heure du conte pour les enfants à partir de 2 ans à 16 heures à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 51.

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l’union 180227a
DEMAIN

Une histoire, un atelier à 10 heures à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar. Atelier de création plastique autour de la littérature jeunesse. Pour adultes et enfants à partir de 6 ans.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 180226a
Heure du conte

Pour les enfants à partir de 2 ans, mercredi 28 février à 16 heures à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Le gros navet. Un vieil homme et une vieille femme ont la surprise de trouver dans leur jardin un navet géant. Pour l’enlever, le vieil homme fait appel à sa femme qui fait appel à sa fille, puis à son chien, à son chat et à la souris.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 51.

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l’union 180225a
Cédric Paté met les gants à quinze jours de son combat

 

À quinze jours de son combat contre le Nordiste Grégory Trenel pour les titres du championnat international WBF et Eurosia en super mi-moyen, Cédric Paté, entraîné par Madjid Zaïm (à gauche) a mis les gants hier après-midi au gymnase Géo-André.

Dix rounds de trois minutes face à un sparring venu de Marseille (Hakim Abdelslam, à droite) et le jeune Châlonnais Antoine Mangin.

« Il y a encore de petites choses à régler mais je progresse », avoue le boxeur aquatintien.

 

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l’union 180224b
Un forum en l’honneur du droit des femmes

L’association Femmes-relais 51 organise un forum le 8 mars, date emblématique pour le droit des femmes sur la thématique « Être libre au féminin ».

Cet événement ouvert à tous se déroulera rue du Docteur-Billard de 14 à 17 heures à la maison de quartier. La projection du film Wadjda suivie d’un temps d’échanges se déroulera à 9 heures à la maison de quartier Wilson Sainte-Anne (capacité d’accueil limitée à 20 personnes). Des saynètes seront présentées par une troupe de forum théâtre et une exposition de sculptures sera mise à l’honneur.

Entrée libre.

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l’union 180224a
Association : Une dotation de 100 000 € pour 12 associations

La soirée s’est d’abord déroulée sous forme d’ateliers. Remi wafflart
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Douze associations vont se partager une enveloppe de 100 000 euros pour leurs projets.

C’est jeudi soir à l’association Avenir Jeunes Reims que se sont réunies douze associations de trois quartiers Rémois différents (Croix-Rouge, Europe et Walbaum). Présentes pour inaugurer le programme « Cité Solidaire » fondé par la société VINCI, elles ont aussi reçu une dotation d’un montant total de cent mille euros, en présence de Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims et d’Arnaud Robinet, Maire de Reims, dans une ambiance particulièrement conviviale.

Une aide aux projets associatifs

La soirée s’est divisée en deux grandes parties. « Nous avons d’abord travaillé sous forme d’ateliers, puis une personne par atelier a pris la parole pour échanger sur ce qu’ils venaient de se dire, et sur les projets qu’ils souhaitaient lancer » explique Pauline Dubois, membre du groupe VINCI. Chacune des associations étant en lien avec un salarié de VINCI, devenu son parrain.

Il y avait deux objectifs à cette rencontre. Le premier était de créer un lien entre le salarié et l’association pour que cette dernière puisse acquérir de nouvelles compétences. « Ici, on veut réellement favoriser l’échange et la rencontre entre le parrain et l’association. » Mais cela permet surtout à ces douze associations de créer un projet ensemble. Certaines existant depuis plus de vingt ans ont alors eu l’occasion d’échanger avec celles créées en 2017.

Après ces ateliers, ce sont les représentants de la ville qui étaient attendus pour remettre les chèques. Cette dotation va permettre aux associations de concrétiser un projet qu’elles ont en tête. Grâce à ce soutien, elles vont pouvoir investir dans un projet matériel ou immatériel « mais aussi créer un partenariat dans la durée avec nos collaborateurs ».

Margaux Parmentier

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l’union 180223c
À Reims, l’étonnante aventure d’un collectif de bénévoles

Depuis plus de deux mois, quelques dizaines de migrants, aidés par un collectif informel de bénévoles, se succèdent dans deux maisons prêtées par un promoteur immobilier désireux de conserver l’anonymat. L’une, à Reims, est réservée aux familles ; la seconde, à Tinqueux, accueille les hommes seuls. Accompagnement au quotidien, aide dans les démarches administratives et juridiques, apprentissage de rudiments de français, collecte de nourriture, sorties culturelles (au Manège et la Cartonnerie) et sportives (au stade Delaune pour un match du Stade de Reims)… Le soutien apporté se décline de 1 001 façons grâce à un réseau d’aidants qui, depuis le début de cette aventure improvisée, ne cesse de s’étoffer. Le tout sans aide institutionnelle, si l’on excepte la présence dans ces soutiens d’associations subventionnées. Dans ces lieux de cohabitation hétéroclite et apaisée, une étonnante histoire s’écrit au quotidien. Rien ne garantit qu’elle pourra durer.

Mais se rappeler du passé aide à mesurer le chemin parcouru. À l’automne dernier, tout avait commencé dans des conditions bien plus rudimentaires, sous des tentes installées dans le parc Saint-John-Perse. Craignant une expulsion, migrants et aidants avaient investi le campus Croix-Rouge, brièvement fermé dans la foulée « par mesure de sécurité » . Ils étaient ensuite repartis dans le parc d’où ils étaient venus, jusqu’à ce que le froid hivernal ne lance ses premières morsures. Fin novembre, les tentes pourrissaient, les matelas prenaient l’eau et un petit Albanais de 22 mois avait été trachéotomisé à la suite de graves problèmes respiratoires. Le pire n’était pas passé loin. La réussite de ce collectif n’est pas sans effets secondaires. Pascal, l’un des bénévoles, résumait : « Maintenant que notre action a été reconnue, les gens qui sont censés s’occuper des migrants commencent à se défausser sur nous. On a reçu des coups de fil pour dire : Vous pouvez prendre en charge trois Arméniens ? Personne ici ne prétend qu’il faudrait accueillir tous les migrants du monde, bien sûr ! Nous, on essaie de faire du 360º. Donner seulement un toit n’est pas suffisant. Si tu ne fais que ça, tu vas fabriquer les problèmes de demain (…) En France, il n’y a pas de vision sur ce sujet. » Éducation

Mathieu Livoreil

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l’union 180223b
L’arbre de la polémique

Ce modeste ginkgo biloba (à droite), planté le 9décembre 2016 en grande pompe, se retrouve au cœur de la polémique entre les soutiens et les opposants à l’école privée hors contrat Espérance banlieues.
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Reims C’est une espèce rare : un Arbre de la laïcité va pousser devant une école, Espérance banlieues, qui n’est… pas laïque. Le conflit s’enracine et prend une tournure judiciaire.

Le 9 décembre 2016, l’école Barthou était sous les feux des projecteurs : élèves et enseignants recevaient l’inspecteur d’académie, Jean-Paul Obélianne, et plusieurs élus de Reims, dont la première adjointe Véronique Marchet, pour planter un ginkgo biloba pas comme les autres. Cet « Arbre de la laïcité » venait récompenser l’établissement, qui avait remporté le concours « Dessine-moi la laïcité ». Le jour du 111 e anniversaire de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, l’arbre avait plongé ses racines dans une pelouse un peu à l’écart de l’école, devant l’inspecteur qualifiant la laïcité de « principe fondateur de notre école et de notre République » .

Quatorze mois plus tard, place à un rebondissement incongru : l’arbre se retrouve devant une école qui ne reconnaît pas la laïcité. Espérance banlieues, qui doit investir des locaux vides du pôle Barthou en septembre, s’installera en effet tout près de ce fameux arbre. Or Espérance banlieues affiche clairement, sur son site Internet, privilégier le concept d’ « aconfessionalité et non (de) laïcité pour (ses) écoles (…) L es appartenances religieuses des élèves ne sauraient être mises « entre-parenthèses » à l’école. » Alix Pelletreau, présidente d’Espérance banlieues à Reims, précise toutefois que « l’école Barthou gardera un accès à cet arbre, situé derrière notre clôture » , avant une possible replantation (lire par ailleurs).

C’est donc une nouvelle graine dans la polémique de ce début d’année. Depuis des semaines, la gauche rémoise, les syndicats enseignants, les délégués de l’Éducation nationale, dénoncent, à coup de pétition en ligne (365 signatures hier) et de communiqués, le soutien appuyé du maire à cette école, son installation à côté d’une école publique, le financement de travaux par la Ville, ou les liens d’Espérance banlieues avec la Manif pour tous.

La question de la laïcité braque aujourd’hui le monde enseignant. Premier syndicat, la FSU se dit « consternée par le soutien affiché par la municipalité qui facilite de fait ce projet ». « Nous nous inquiétons du risque de prosélytisme (face à) cette école dont les valeurs morales sont profondément rétrogrades et inspirées des principes intégristes ; elles sont à l’opposé des nôtres : une école laïque et pour tous. » Quant au Comité d’action laïque, il parle d’une « provocation contre l’École de la République » et assène : « C’est une chose de laisser une école privée hors contrat s’installer, c’en est une autre d’encourager, par un soutien officiel, son implantation. »

Face à un tel déluge, Alix Pelletreau répond par des questions : « Quel modèle offre-t-on aux jeunes si deux écoles voisines n’arrivent pas à travailler ensemble ? Est-ce que nos détracteurs se battent contre le maire ou contre les enfants ? Est-ce qu’ils ont été dans les quartiers, rencontrer les enfants dans la rue ? Est-ce qu’ils se rendent compte qu’on a de plus en plus de livraisons d’armes et qu’il y a un taux de chômage de 58 % chez les jeunes à Croix-Rouge ? » , lâche-t-elle. Alix Pelletreau estime que « dans un monde idéal, on n’aurait pas besoin d’ouvrir nos écoles et ce serait bien » . Mais elle reste convaincue de leur raison d’être dans le contexte actuel : « Notre but est d’offrir un avenir aux enfants qui traînent dans la rue. »

La gauche veut faire annuler la convention au tribunal

Le groupe municipal de gauche a dénoncé, hier devant la presse, de « nombreuses irrégularités » dans la convention signée le 30 janvier entre la Ville et Espérance banlieues, la rendant « illégale » . Un courrier signé par douze élus a été adressé au préfet de la Marne, lui demandant de saisir le tribunal administratif pour la faire annuler. Éric Quénard (PS) a indiqué que « si l’État ne bouge pas, nous nous réservons le droit de saisir nous-mêmes le tribunal administratif » . Selon son groupe, la convention a été conclue « en violation grave du Code général de la propriété des personnes publiques et du Code de l’éducation » . Plusieurs points sont relevés. D’une part, dans le cadre d’une forte concurrence d’établissements privés à Reims, il aurait été « nécessaire de suivre une procédure de publicité et de mise en concurrence » des locaux. « Sans quoi la Ville a favorisé une association plutôt qu’une autre. » D’autre part, la Ville mettant à disposition l’école le 12 mars, mais ne faisant payer un loyer (15 000 € par an) qu’à compter de septembre (soit un manque à gagner de 7110 €), la gauche estime que cette occupation gratuite « viole » la loi, qui « interdit tout avantage financier direct ou indirect au profit d’une école hors contrat » . Même raisonnement avancé pour la prise en charge par la Ville de travaux de clôture (41 000 €) pour séparer les écoles. Enfin, concernant le Code de l’éducation, la gauche observe qu’il est « radicalement illégal pour un maire, non seulement d’autoriser une occupation de locaux qui dépendent d’un groupe scolaire sans l’avis préalable des conseils d’écoles, mais surtout pendant les heures où la classe est assurée dans le cadre du service de l’Éducation nationale » . Après les valeurs, les opposants politiques jouent donc désormais la carte du droit. Reste à savoir ce qu’en pensera le préfet. Véronique Marchet, 1 e adjointe au maire, chargée de l’Éducation, indiquait hier soir que « cela relève de la direction juridique de la Ville ». « S’il y a des choses à revoir, on les reverra. Si c’est normal, on n’y touchera pas. »

L’arbre sera-t-il replanté

Selon Espérance banlieues , la direction de l’école Barthou (qui n’a pu être jointe), a annoncé que « l’arbre sera peut-être déplanté et replanté » près de l’école publique. Pour l’instant, il pousse à côté de la future école privée, tout en étant « derrière une clôture ».

Du côté de l’Académie , on suit les derniers développements de cette affaire avec attention, tout en se gardant d’intervenir officiellement. Tout juste rappelle-t-on que l’Arbre de la laïcité est une initiative de la Ville, et que c’est à elle d’envisager la suite.

Véronique Marchet, 1 e adjointe , dit « ne pas être au courant » d’un déménagement de l’arbre. « Il est bien à sa place. Il reste accessible à l’école Barthou mais il est là pour tout le monde, c’est un bon message de le laisser. » L’adjointe à l’éducation admet toutefois ne pas savoir qu’Espérance banlieues ne reconnaît pas la laïcité. « Ils disent ça ? Nous les avons reçus, ils nous ont dit que l’école sera aconfesionnelle et apolitique. »

Guillaume Lévy

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l’union 180223a
Une journée avec… : … les sportifs du lycée Arago

LYCÉE ARAGO, 6 HEURES
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GYMNASE LAPIQUE, 12 HEURES
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LYCÉE ARAGO, 16 H 30
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STADE GEORGES-HÉBERT, 18 HEURES
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PISCINE TALLEYRAND, 19 HEURES
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LYCÉE ARAGO, 20 HEURES
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LYCÉE ARAGO, 6 HEURES Les triathlètes sont les premiers au réfectoire pour prendre leur petit-déjeuner. Ils doivent être dans le bassin de la piscine du Château d’Eau, à quelques pas du lycée, moins d’une heure après. Leur séance de natation dure une heure. Ils doivent être revenus en cours à 8 h 10.

GYMNASE LAPIQUE, 12 HEURES Les handballeuses (la section est essentiellement féminine, composée de 13 filles) ont quitté les cours pour se présenter au complexe adossé au lycée. Maxime Martin a laissé les commandes de l’entraînement à une stagiaire en Staps. La séance s’étale sur une heure et demie.

LYCÉE ARAGO, 16 H 30 Alors que certains élèves ont eu droit à du soutien scolaire à 16 heures, les triathlètes partent pour une sortie à vélo de quarante minutes, avant de rejoindre leur entraîneur, Loïc Janson, dans un parc pour une séance de course à pied en VMA d’une demi-heure.

STADE GEORGES-HÉBERT, 18 HEURES Les athlètes ont traversé la ville pour rallier Orgeval et rejoindre Hatim Seffar sur le lieu d’entraînement de l’Efsra, Ayant des compétitions le week-end suivant, la séance est légère. Il faut ensuite revenir au lycée, où des plateaux repas les attendent au réfectoire sur les coups de 21 heures.

PISCINE TALLEYRAND, 19 HEURES Les nageurs ont rendez-vous avec les entraîneurs du RN89, Benjamin Erba (qui donne ici ses consignes) et Fabien Labroche, pour un entraînement collectif avec d’autres athlètes du club. La structure tourne sur les différentes piscines de la ville.

LYCÉE ARAGO, 20 HEURES Alors que des élèves prennent leur plateau repas au réfectoire, d’autres ont déjà rejoint leur chambre (partagée à quatre). Pendant que le triathlète Andrea Collus soigne sa récupération, un de ses « colocs » est plongé dans ses révisions.

La journée, entamée à 5 h 45, se termine pour eux.

Photos Remi WAFFLART

Les athlètes des différentes disciplines de la Filière d’accès au haut niveau (FAHN) de l’établissement rémois ont un programme journalier chargé.

La Filière d’accès au haut niveau (FAHN) du lycée Arago de Reims tourne à plein régime avec 78 élèves. À la plus grande satisfaction du proviseur de l’établissement, Yannick Tschens. « Ça donne une identité forte, avoue-t-il. Ça crée une dynamique. Les élèves de la FAHN sont clairement des moteurs pour les autres en se donnant les moyens d’avoir un double projet. Nos élèves sportifs sont les meilleurs du lycée. Ils ont des compétences transférables au niveau scolaire. »

Les candidatures se font de manière spontanée. « On s’appuie sur cinq critères pour sélectionner les élèves, quatre scolaires (moyennes et appréciations) et un sportif. On retient les vingt-quatre meilleurs dossiers pour la seconde » , rappelle Loïc Janson, le coordinateur de la structure. Les clubs de la ville profitent pleinement de son apport, notamment en termes d’organisation. « C’est hyper confortable. Tout est sur le même lieu (gymnase Lapique, juste à côté du lycée) , reconnaît Maxime Martin, responsable de la section hand. Ça permet d’avoir cinq à six entraînements par semaine. La progression est constante depuis l’ouverture. Les filles ont été championnes de France UNSS l’année dernière, et cinq d’entre elles font partie de l’effectif de la N2. Ça donne une identité club depuis les moins de 13 ans, et le passage chez les seniors se fait plus facilement. » Le jeune Andrea Collus, fer de lance de la section triathlon, 11 e des championnats de France de duathlon chez les cadets, ne dit pas autre chose. « Tout est à proximité, c’est super pratique. Et, en plus, il y a un bon groupe avec une super ambiance. »

Sylvain POHU

l’essentiel

CRÉATION La FAHN du lycée Arago a été mise en place en 2012 avec sept élèves au départ.

LABELLISATION Quasiment dans la foulée de la création de la FAHN, l’établissement a été labellisé lycée d’accès au haut niveau sportif.

78 Comme le nombre d’élèves de la FAHN cette année, représentant sept disciplines (handball, athlétisme, triathlon, natation, gymnastique, danse sur glace, cyclisme). Un record. Cinquante-trois autres élèves, listés au niveau ministériel, sont également scolarisés dans l’établissement et s’entraînent au Creps.

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l’union 180222a
Feu de voiture, feux de poubelles

Un conteneur à ordures a pris feu dans la zone commerciale de Cormontreuil, mardi à 15 h 30, rue des Rémouleurs. Lundi matin, une poubelle a brûlé rue Dumont-d’Urville aux Châtillons, une autre dimanche soir rue Berthe-Morisot à Croix-Rouge. Lundi vers 1 heure, une voiture a mystérieusement pris feu rue du Champ-de-Mars.

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l’union 180221b
Justice : Bombe lacrymogène et fusil-mitrailleur

Le 3 janvier, lors d’une patrouille à Croix-Rouge, la police repère deux véhicules suspects. Elle veut contrôler les occupants mais seul Théophile Muhire Uwimana, 27 ans, n’a pas le temps de s’éclipser à pied. Il est trouvé porteur d’une bombe lacrymogène. Et alors ? Pour lui, « ce n’est pas une vraie arme » , dit-il aux policiers.

Sa remarque n’étonne guère le président du tribunal. Il a de la mémoire et se souvient que Théophile Muhire Uwimana était l’un des quatre jeunes dont l’arrestation avec un fusil-mitrailleur Uzi dans le coffre de leur voiture à Croix-Rouge fut à l’origine de l’affaire Zmora, du nom de ce biker-tatoueur accusé d’un trafic d’armes puis relaxé par la cour d’appel de Reims après 326 jours de détention (lire ci-contre, page 8).

« M.Muhire Uwimana a changé de catégorie d’armes : il est passé du fusil-mitrailleur à la bombe lacrymogène » , observe le substitut. « Normal que pour lui, une bombe lacrymogène ne soit pas une véritable arme » , reprend le président.

Cet échange se déroule en l’absence de l’intéressé : il n’a pas déféré à la convocation du tribunal qui le jugeait lundi pour le port d’arme en récidive. En 2015, il avait pris un an de prison, dont huit mois avec sursis, pour la détention du fusil.

Théophile traîne un casier lourd de 17 mentions. Sa 18 e condamnation lui rapporte trois mois de prison.

F.C.

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l’union 180221a
Tennis : La surprise Wauthier

Organisés au Centre de ligue à Reims, les Championnats de la Marne seniors+ ont permis aux lauréats de se qualifier pour les championnats régionaux, cette année à Troyes, du 19 au 21 mai.

En matière de résultats, la seule véritable surprise est venue des +45 ans où Nicolas Wauthier (15, Bétheny) a battu le favori Florent Seuret (4/6, Reims Europe Club).

Pour le reste, la hiérarchie a été respectée.

MESSIEURS

+ 35 ans : Durant (3/6, Betheny) bat Choiselat (4/6, Reims Europe Club) 7-6 (7), 6-4 . + 40 ans : Pusset (4/6, Cormontreuil) bat Seck (15/2, Betheny) 6-2, 6-1. + 45 ans : Wauthier (15, Betheny) bat Seurat (4/6, Reims Europe Club) 6-4, 7-5. + 50 ans : Noël (15/2, Montmirail) bat Tonnel (15/2, Taissy) 6-2, 4-6, 6-1. + 55 ans : Khaitrine (15/5, Cheminots Reims) bat About (15/4, TC Reims) 6-4, 6-2. + 60 ans : Visy (15/2, TC Reims) bat Boucat (30, Vitry) 6-1, 6-0. + 65 ans : Jouault (15/3, Courtisols) bat Chevriot (30, Montmirail) 6-2, 6-0. + 70 ans : Huet (15/4, Géo-André) bat Chaumet (30, Sezanne) 6-3, 6-3. + 75 ans : Rambaut (30/1, Géo-André) qualifié.

DAMES

+ 35 ans : Charlotte Becret (15/1, URT) . + 40 ans : Ketty Koniushok (15/1, TC Côte des Blancs) bat Pascaline Pinel (15/3, Betheny) 6-2, 6-1. + 45 ans : Laurence Kerfriden (15/4, Bétheny) bat Anne-Sophie Renard (15/4, Reims Europe Club) 7-5, 6-4. + 50 ans : Florence Depaquit-Debieuvre (15/2, Bezannes) bat Marie-Agnès De Francqueville (30/2, Muizon) 6-0, 6-1. + 55 ans : Béatrice Plodzien (15/5, TC Reims) bat Véronique Chauvin (15/4, Reims Europe Club) 6-4, 6-4. + 60 ans : Catherine Rapoport (15/2, Bezannes) bat Dominique Sandre (15/5, TC Reims) 6-2, 6-0. + 65 ans : Sylvie Jolly (15/5, Nautique Épernay) bat Christiane Garrige (30, Reims Europe Club) 6-4, 6-1. + 70 ans : Maureen Mangin (30/3, Vitry) bat Marie-Hélène Mizun (30, Bezannes) 6-3, 3-6, 1-0 (12/10).

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l’union 180220a
Sécurité : Les chiffres de la délinquance à Croix-Rouge et Wilson

Recherche de stupéfiants dans les caves d’un immeuble lors d’une opération de police à « QCR », autrement dit quartier Croix-Rouge : les forces de l’ordre y ont renforcé leur présence, ainsi qu’à Wilson, depuis le classement des deux quartiers en « zone de sécurité prioritaire ».Archives Fabrice Curlier
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Les autorités ont communiqué le bilan 2017 de la délinquance à Croix-Rouge et Wilson, trois ans après leur classement en zone de sécurité prioritaire. Les chiffres sont contrastés.

1 Une ZSP, c’est quoi ?

Créées en septembre 2012, les « zones de sécurité prioritaire » concernent des territoires caractérisés par une forte délinquance avec un phénomène d’économie souterraine. Deux quartiers de Reims ont été classés en ZSP il y a maintenant trois ans, en février 2014 : Croix-Rouge et Wilson. Parmi les nombreux chiffres fournis lors de la présentation du bilan 2017 de la délinquance dans la Marne, le 1 er février en préfecture (L’union du 2), un volet concernait spécifiquement ces deux quartiers, traités à part car classés en « zone de sécurité prioritaire ».

« Il ne s’agit pas de stigmatiser ces territoires, mais d’y améliorer la réponse pénale et la protection des habitants » , souligne aujourd’hui le procureur de Reims Matthieu Bourrette. « Nous sommes à la fois plus attentifs, et plus répressifs. Certains faits donnent lieu à la même sévérité quel que soit l’endroit où ils sont commis, mais d’autres font l’objet d’une réponse pénale plus sévère quand ils se déroulent en ZSP : port d’arme, usage de stupéfiants, outrages, rébellion… »

2 Présence policière renforcée

Le classement en « zone de sécurité prioritaire » s’accompagne d’un renforcement des moyens policiers. La préfecture parle d’une « sécurisation dédiée » , avec « un vivier de 10 fonctionnaires » spécialement affectés à ces quartiers (patrouilles à pied et à VTT, caméras piéton). En 2017, 9 830 patrouilles ont été réalisées sur les deux quartiers.

3 Le deal sous pression

L’an dernier, 111 personnes ont été interpellées à Croix-Rouge et Wilson pour des infractions liées aux stupéfiants (du simple usager au gros trafiquant). Depuis le classement des deux quartiers en ZSP, le deal de rue fait l’objet d’une forte pression des services de police (contrôles, procédures systématiques à la moindre saisie, fouille des parties communes sur réquisition du procureur…). Le but est de perturber le travail des dealers. À cette politique du flagrant délit s’ajoutent des investigations au long cours, menées discrètement pour démanteler des réseaux.

« Je suis très inquiet sur les stupéfiants. Il y a de l’héroïne, de la cocaïne, du cannabis » , énumère le procureur, « mais nous avons marqué des points sur ces territoires : le nombre d’usages est en baisse, de grosses quantités ont été saisies en trafic. » Cependant, il sait bien que la drogue est toujours présente, avec de nouveaux réseaux se substituant à ceux démantelés, d’où son inquiétude.

4 Flambée des feux de véhicules

La voiture brûlée est le symbole des violences urbaines dans les quartiers sensibles. L’année 2017 n’est pas bonne, avec 116 véhicules incendiés – propagation comprise – contre 90 en 2016 (+ 29 %), 99 en 2015. « Concernant les incendies volontaires, mes instructions sont claires : défèrement systématique des auteurs » , insiste le procureur. « Elles s’appliquent quel que soit le lieu de commission, mais force est de constater que la plupart des incendies se passent en ZSP. Ce sont les feux de véhicules mais aussi les feux de poubelles ou dans les cages d’escalier, qui peuvent avoir de graves conséquences. Nous avons obtenu des peines relativement lourdes, surtout dans le cadre de comparutions immédiates, mais nous avons encore une marge de progression importante dans la résolution de ces incendies. »

Le taux d’élucidation est faible. « C’est difficile : ça se passe la nuit, il n’y a pas de cohérence dans le passage à l’acte, c’est irrationnel. » Hors flagrant délit, ou pyromane multiréitérant qui finit par se faire prendre (aucun cas l’an dernier), il est compliqué d’identifier ces vandales qui opèrent de façon diffuse, sans lien entre eux.

5 Dégradations en hausse, vols avec violence en baisse

Après une baisse de 17 % en 2016, les délits commis sur la voie publique (vols dans véhicules, dégradations…) sont repartis à la hausse en 2017 : + 10,5 %, soit 60 faits en plus, notamment une hausse des dégradations (48 faits supplémentaires). Point positif : les vols avec violence sont en forte baisse : 51 faits en 2017 contre 94 en 2016, 92 en 2015. Il s’agit essentiellement de vols de portables (49 en 2017, 88 en 2016).

Aucun chiffre n’a été communiqué sur les vols par effraction. Ils étaient en baisse en 2016, surtout ceux commis dans les habitations principales. Les données disponibles sur les cambriolages en 2017 concernent l’ensemble du département de la Marne (- 4,6 %, avec 3 383 plaintes).

6 Briser la loi du silence

Le préfet et le procureur de Reims l’avaient martelé lors du point presse : « Nous en appelons à la dénonciation civique » . M.Bourrette persiste et signe. « Nous avons besoin du soutien de la population. La majorité des personnes en ZSP sont des honnêtes gens qui ont envie de vivre tranquille dans leur quartier qu’ils aiment. Ils voient, ils savent, ils entendent des choses mais trop souvent, ils ne disent rien, par peur. Or, c’est le silence qui alimente la peur, pas l’inverse. Je fais le parallèle avec les violences intrafamiliales : si les gens ne parlent pas, on ne peut rien faire. Sur ce sujet, la parole s’est libérée. Ce qui est vrai avec les violences intrafamiliales l’est aussi avec les faits commis dans ces quartiers. »

Fabrice Curlier

Et les mineurs ?

Le nombre de mineurs impliqués dans des affaires survenues dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson continue de baisser : 147 en 2015, 142 en 2016, 109 en 2017 (sachant que d’une procédure à l’autre, on retrouve parfois les mêmes auteurs, lesquels sont donc comptés plusieurs fois).

Un effort important est consacré à la prévention, au travers des activités du centre loisirs jeunes (CLJ) de la police. Depuis le classement de Croix-Rouge et Wilson en zone de sécurité prioritaire, le CLJ y renforce son action avec des partenariats mis en place avec les maisons de quartier et les établissements scolaires : 1 157 jeunes ont été sensibilisés l’an dernier à différentes thématiques (violences en milieu scolaire, sécurité routière, prévention contre les drogues…). Leur nombre a presque doublé : l’activité du CLJ avait concerné 643 adolescents en 2016.

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l’union 180219a
DES BANCS FAITS “MAISON”

 

 

 

Un petit détail qui séduit par ses couleurs et son côté design.

Dans la cour intérieure du lycée Arago, des bancs ont été construits par les élèves, en béton et bois, avec des incrustations dédiées à l’établissement.

Chic et sobre !

 

 

 

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l’union 180215b
Éducation : Classes supplémentaires à la rentrée

Seule certitude, le nombre d’enseignants sera plus important à la rentrée dans la Marne. Karen Kubena
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Même avec des effectifs en baisse de 1 %, le premier degré comptera plus de classes en septembre.

Le chiffre est tombé hier : 25 postes seront créés à la rentrée de septembre prochain dans les écoles du premier degré (maternelle et primaire) de la Marne. Un chiffre qui « confirme la priorité ministérielle donnée au premier degré », souligne l’inspection académique car la prévision des effectifs indique une baisse de 520 élèves à la rentrée 2018 (sur 50 000, soit 1 % de moins). De ce fait, « c’est l’équivalent de 45 postes supplémentaires si nous étions à effectif constant », martèle Jean-Paul Obellianne, inspecteur d’académie pour la Marne.

Attention, 25 postes en plus ne signifie pas 25 classes supplémentaires ! Entre les créations de classes (56,5 actuellement) et les fermetures (47 pour le moment), la différence est de 7,5 nouvelles classes (voir ci-dessous le détail). De plus, « ces créations de classes engendrent parfois une augmentation de la décharge des enseignants qui sont aussi directeurs d’établissement », précise Jean-Paul Obellianne. Enfin, des postes de conseillers sont aussi créés. Du coup, « il reste encore une réserve réelle de dix postes » , admet Jean Paul Obellianne, pour créer éventuellement de nouvelles classes. « Nous verrons cela lors du conseil départemental de l’éducation nationale du 19 mars, sachant que nous pouvons ensuite faire encore des ajustements en juin, selon les inscriptions, puis à la rentrée en septembre selon les effectifs réels. S’il reste des postes non utilisés, je les intégrerai à notre brigade de remplacement ». Cette augmentation s’explique par les dédoublements des classes de CP et de CE1 (création de 11,5 postes) ainsi que par les seuils pour ouverture de nouvelles classes à 27 élèves (25 en zone d’éducation prioritaire). « Cette année, nous avons pu réellement équilibrer les postes entre les zones urbaines, dont celle en éducation prioritaire et les zones rurales », se félicite l’inspecteur académique pour la Marne. Pas sûr que, comme chaque année à pareille époque, tous les parents d’élèves se félicitent…

Frédéric Gouis

Ouvertures et fermetures…

En l’état actuel des arbitrages, voici les ouvertures et fermetures de classes par secteur géographique.

Reims intramuros 32,5 ouvertures (dont une ULIS, pour les élèves handicapés) et 10,5 fermetures. Les mieux pourvues sont les écoles Gallieni (trois ouvertures), Joliot-Curie (2,5 ouvertures) ainsi que Charpentier, Blanche Cavarrot, Galilée, Barthou et Mougne Tixier (deux ouvertures). Pour les fermetures, c’est au maximum une classe par établissement.

Grand Reims Sept créations et huit suppressions dans une douzaine de communes.

Châlons-en-Champagne Dix créations (dont une ULIS, pour les élèves handicapés) et seize classes en moins. Dans chaque école, les changements ne concernent qu’une classe. Le retrait de cinq classes à l’école Léon-Bourgeois de Mourmelon découle d’une décision de la municipalité de fermer cet établissement, les élèves étant répartis dans d’autres écoles.

Épernay Une ouverture et trois fermetures concernent des écoles d’Épernay en dehors d’une fermeture à l’école élémentaire centre de Dormans.

Sézanne
Trois créations et six suppressions impactent neuf communes différentes. Vitry-le-François

Trois créations et 3,5 fermetures à Vitry-le-François mais aussi à Saint-Rémy-en-Bouzemont et Sermaize-les-Bains (ouverture) ainsi que Couvrot (fermeture).

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l’union 180215a
Enseignement : Ces filières et ces métiers qui recrutent

Sébastien Thunevin, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques, et Yannick Tschens, proviseur du lycée Arago, devant un matériel unique dans l’académie : des banches (coffrages) qui culminent à plus de 6 mètres de haut et permettent aux élèves de s’exercer en conditions réelles
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Le lycée Arago est réputé pour la scolarité des élèves sportifs de haut niveau. Sa filière BTP et efficacité énergétique mérite d’être davantage connue.

Du Bac professionnel aux classes préparatoires aux grandes écoles. Le lycée Arago, situé dans le quartier Croix-Rouge de Reims, présente un panel diversifié, complet et cohérent de formations dans les domaines du bâtiment, des travaux publics et de l’efficacité énergétique. L’établissement bénéficie d’une double labellisation : Lycée d’accès au haut niveau sportif et Lycée des métiers.

1 Accès au haut niveau sportif
Sur 700 élèves, 140 d’entre eux sont des sportifs de haut niveau. Internes dans l’établissement, formés par le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps). Leur emploi du temps est aménagé pour que leurs entraînements soient possibles (le matin très tôt avant les cours, le midi et en fin de journée).

Certains d’entre eux ont pour objectif les J.O. de 2024… Judo, escrime, triathlon, athlétisme, handball, football, tennis ou football : de nombreuses disciplines sont représentées, en partenariat avec les grands clubs rémois. Vendredi et samedi, à l’occasion des portes ouvertes du lycée, parents et jeunes vont pouvoir découvrir les installations dédiées à ces jeunes dont l’emploi du temps est très serré… et les résultats scolaires souvent de très haute tenue… aussi !

2 lycée des métiers
L’autre volet important de l’offre d’enseignement d’Arago, c’est la filière professionnelle. Au fil des ateliers et des différents laboratoires, on se rend compte à la fois de la modernité des installations et de la pédagogie à l’œuvre au sein du lycée. « Nous veillons à être proches des réalités du terrain, souligne Sébastien Thunevin, le directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques. Nous mettons nos élèves en situation, nous ne sommes pas dans la maquette ni la simulation ». Des explications délivrées au pied de banches (coffrages) en hauteur, une installation unique dans l’académie, offerte par une entreprise.

Certaines formations sont loin de faire le plein, fait remarquer le proviseur Yannick Tschens, qui compte bien sur cette fin de semaine pour faire apprécier des métiers en pleine expansion et offrant des salaires confortables. « L’an dernier, nous avons l’exemple d’un jeune frigoriste qui a décroché son bac un mercredi et a signé son CDI le jeudi matin… », se réjouit le responsable. Métiers moins pénibles, carrières plus intéressantes, niveau de qualification plus élevé : MM. Tschens et Thunevin insistent sur la nécessité de « changer l’image » des filières qu’ils défendent… ainsi que celle du lycée, qui pâtit quelque peu de sa localisation.

3 et tout le reste…
Le lycée Arago propose également des filières générales S, ES et technologiques, autour du développement durable, des BTS, une classe préparatoire aux grandes écoles (lire ci-contre), un centre de formation pour adultes fréquenté par quelque 200 personnes et une plateforme de transferts de technologies sur la maîtrise énergétique et les bio-matériaux.

Portes ouvertes au 1, rue François-Arago vendredi 16 février de 15 h 30 à 18 h 30 et samedi 17 février de 9 à 15 heures. Tél. 03 26 06 40 25.

Anne Despagne

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l’union 180214c
AUJOURD’HUI

Atelier informatique : Les logiciels libres À 9 h 30 à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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l’union 180214b
AUJOURD’HUI

La séance des Toiles filantes – Neige et les arbres magiques À 16 h 30 à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar. Un film de Sophie Roze et Antoine Lanciaux.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 180214a
Une pierre sur un fourgon de police

 

 

 

 

Le véhicule a essuyé un jet de pierre dimanche vers 19 h 30, rue Olympe-de-Gouges dans le quartier Croix-Rouge. Bilan : un impact sur le toit et une enquête en cours.

 

 

 

 

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l’union 180213c
AUJOURD’HUI

Conférence dans le cadre de « Mardi Debout ! » à 12 heures au centre culturel du Crous, rue de Rilly-la-Montagne.

« La formation : une revendication des femmes pour l’égalité des sexes (XIXe-XXe siècles) » par Françoise Laot, professeur des universités en sociologie et socio-histoire de l’éducation.

Gratuit.

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l’union 180213b
DEMAIN

La séance des Toiles filantes - Neige et les arbres magiques à 16 h 30 à la médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis Debar.

Un film de Sophie Roze et Antoine Lanciaux.

Gratuit.

Réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 180213a
DEMAIN

Atelier informatique : les logiciels libres à 9 h 30 à la médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.

Nous connaissons les logiciels fournis parWindows et Apple mais savez-vous qu’il en existe d’autres, aussi performants et disponibles gratuitement sur internet ?

Venez les découvrir lors de cet atelier.

Gratuit

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l’union 180211a
Loto

Loto de l’association Étoile croix du sud organisé par l’association Étoile croix du sud à 13 h 30. Au 10 avenue Léon-Blum.

Renseignements au 03 26 06 56 66.

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l’union 180210b
Loto

Loto de l’association étoile croix du sud à 13 h 30 au 10 avenue Léon-Blum.

Renseignements au 03 26 06 56 66.

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l’union 180210a
Faits divers : La maison se vide, les voleurs arrivent

Le matin, quand les honnêtes gens partent au boulot, d’autres commencent leur journée de travail à leur manière. Jeudi, vers 8 heures, deux individus repèrent un pavillon inoccupé rue François-Arago. Une fenêtre est cassée, les pièces fouillées, un important butin entassé dans deux gros sacs : un caméscope, un ordinateur, un appareil photo, un lecteur DVD, un coffret de quatre montres, un téléphone portable, le téléphone fixe, une balance de cuisine, une console de jeux, une hachette, des écouteurs, deux tablettes numériques, huit parfums ou encore des pinces (ça peut servir…). Les voleurs emportent même trois téléviseurs.

Heureusement, si les propriétaires sont absents, un voisin garde l’œil et se dépêche d’appeler la police quand il voit les deux gaillards dans leur jardin, les bras lourdement chargés. Grâce au signalement, deux suspects sont repérés à proximité. Ils détalent en lâchant les sacs. Si le premier parvient à disparaître, le second, Alan Galleze, 21 ans, est retrouvé caché sous une voiture après avoir franchi plusieurs grillages au cours de sa fuite.

Déjà condamné à 11 reprises, le prévenu domicilié à Croix-Rouge explique n’avoir fait que le guet. Présenté hier au tribunal, il a été écroué dans l’attente de son procès fixé au 13 mars. Le parquet a profité de l’avoir sous la main pour mettre une peine à exécution (deux mois ferme pour un recel de vol).

F.C

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l’union 180209b
Un petit joint pour se réchauffer

Lundi en journée, de passage avenue Léon-Blum à Croix-Rouge, les policiers ont repéré un groupe de personnes au comportement suspect.

Un contrôle a suivi. L’un des individus 40 ans, se promenait avec un petit morceau de résine de cannabis (1,5 gramme). Il a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur.

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l’union 180209a
300 judokas universitaires ont combattu à Croix-Rouge

 

 

La Halle universitaire Croix-Rouge a accueilli hier les championnats de France « U » 2e division.

Quelque trois cents combattants venus des campus de tout l’Hexagone y ont participé.

Les trois premiers de chaque catégorie se sont qualifiés pour les « France » 1re division, qui auront lieu très prochainement.

 

 

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l’union 180206a
Loto

Loto de l’association Étoile Croix du Sud, dimanche 11 février à 13 h 30, au 10 avenue Léon Blum.

Renseignements au 03 26 06 56 66.

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l’union 180205a
Politique - Visite du Monsieur image des quartiers

Driss Ettazaoui et Hafid El Haoussine pour une image positive des quartiers.
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Driss Ettazaoui, membre du conseil présidentiel, s’est rendu au quartier Croix-Rouge.

L’association des entrepreneurs du Grand Reims, présidé par Hafid El Haoussine, a organisé samedi un temps d’échanges au quartier Croix-Rouge. L’invité du jour était Driss Ettazaoui, nommé récemment au conseil présidentiel institué par le Président de la République, Emmanuel Macron. L’homme, qui est également vice-président de l’agglomération à Évreux, a pour tâche de coprésider un groupe de travail sur l’image des quartiers.

Contrats aidés et crédits alloués à la politique de la ville

« Tout part un peu de l’appel de Grigny en octobre avec Bleu blanc zèbre et l’Association des maires ville et banlieue de France, dont je suis le vice-président », explique Driss Ettazaoui. Plus d’une centaine de maires étaient montés au créneau pour dénoncer le fait que la politique de la ville était entrée dans une phase critique. « Il y avait eu l’annonce de la baisse des crédits alloués à la politique de la ville, mais aussi la fin des contrats aidés dans les quartiers prioritaires. Notre association a rencontré des ministres, le Président de la République » , poursuit Driss Ettazaoui. Il estime avoir été entendu sur les contrats aidés qui seront sanctuarisés dans les quartiers, de même au niveau des crédits auxquels Emmanuel Macron a promis de ne pas toucher d’ici la fin du mandat.

Mais le cheval de bataille de Driss Ettazoui, c’est bien l’image des quartiers, en tout cas l’image qu’on en donne et notamment dans les médias. « On ne dit pas assez le mal que peuvent faire certains reportages où l’on présente de manière stéréotypée les quartiers, où l’on fait des amalgames. » L’élu est pour la possibilité de saisir dans ces cas-là le CSA afin d’avoir un droit de réponse. « Dans ces reportages, il n’est question que d’immigration, terrorisme, délinquance… On y parle des jeunes des quartiers. Je ne sais pas ce que c’est moi ces jeunes des quartiers, il y a des habitants. On cache la forêt de talents qui se trouvent dans les quartiers derrière l’arbre composé de quelques voyous. Les conséquences sont terribles. Les moyens humains et financiers qui sont mis dans ces quartiers sont balayés. Les investisseurs évidemment ne veulent plus venir », regrette Driss Ettazaoui qui a lui-même grandi dans un quartier. Il aimerait qu’on s’intéresse plus à ce qui fonctionne, estimant que c’est comme cela qu’on changera l’image des quartiers.

Dans le cadre de sa mission, qui doit durer trois mois, Driss Ettazaoui rencontre énormément de médias, mais aussi des représentants des fameux Gafa (Google, Apple, Amazon, Facebook), d’associations… « On fera ensuite des propositions au Président. » En attendant, à Reims, il a échangé sur l’attractivité du quartier, son activité économique, sur l’emploi, la culture, le logement ou la sécurité, entre autres. Yann Le Blévec

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l’union 180203b
Une journée avec …une maîtresse d’élémentaire

8 H 15, ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE HIPPODROME
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8 H 30 ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE HIPPODROME
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8 h 35 salle de classe
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12 HEURES, SALLE DE REPAS
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13 H 40, SALLE DE CLASSE
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16 HEURES, BUREAU DE LA DIRECTION
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8 H 15, ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE HIPPODROME
Leslie Gibier arrive sur son lieu de travail dans le quartier Croix-Rouge, munie de son repas pour la pause du déjeuner. Elle va jeter un oeil à sa boîte aux lettres internet, ouvrir sa classe, allumer la lumière, faire quelques préparatifs. Le chauffage fonctionne déjà : il est géré automatiquement.

8 H 30 ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE HIPPODROME
La sonnerie marquant le début de la journée d’enseignement retentit. les élèves quittent la cour de récréation où ils s’ébattent depuis une dizaine de minutes pour rejoindre leur salle de classe. Leslie Gibier les accueille à la porte du bâtiment.

8 h 35 salle de classe
On ne perd pas de temps. Les enfants une fois installés à leur place, la journée commence par le rituel du changement de date. C’est Divine qui en est chargée aujourd’hui. C’est un peu plus compliqué cette fois-ci, puisque l’on change non seulement de jour mais aussi de mois. Ensuite, on attaque par une dictée.

12 HEURES, SALLE DE REPAS
Les élèves mangent à la cantine de l’école ou bien sont retournés chez eux pour le déjeuner. Mme Gerbier prend le repas apporté par elle dans une salle de l’école où elle retrouve quelques collègues. D’autres sont rentrés chez eux ou se sont inscrits à la cantine.

13 H 40, SALLE DE CLASSE
Les cours ont repris depuis une dizaine de minutes. L’après-midi commence par un moment de détente et de relaxation, sous la forme d’une activité yoga. Suivront un cours de grammaire et un autre de lecture, séparés par une récréation.

16 HEURES, BUREAU DE LA DIRECTION
La journée de travail de l’enseignante est finie. Mais Leslie Gibier est aussi directrice. En dehors de certains jours où elle se voit complètement déchargée de sa tâche d’enseignante, elle assure cette responsabilité quand elle a des moments de liberté au fil des journées « ordinaires ».

Leslie Gibier fait la classe à des CP à l’école élémentaire Hippodrome, classée en zone « super prioritaire » ; elle en est aussi la directrice.

Douze élèves au maximum au lieu de vingt-cinq. Leslie Gibier voit la différence ! Cette jeune femme enseigne à l’école élémentaire Hippodrome de Reims, dans le quartier Croix-Rouge. « Nous sommes classés en zone Rep+ (réseau d’éducation prioritaire), nous profitons donc depuis cette année des fameux dédoublements de classe » voulus par le gouvernement Philippe. Et ces effectifs réduits lui changent la vie : « Vous constatez que les élèves se déplacent assez librement pendant les cours, ce ne serait pas possible à 25, où le fonctionnement serait forcément plus rigide. Ce petit nombre me permet aussi de m’adapter à chaque enfant. Ils ont à peu près tous le même âge, six ans, mais pas forcément le même niveau. »

Une fois le rituel du changement de date accompli, on commence cette journée par une dictée. « Montrez-moi où vous devez écrire la date » demande la maîtresse aux 11 enfants assis autour des petites tables.

La journée va s’articuler autour des enseignements, dictée, lecture, maths, grammaire, et des récréations. Avec aussi des questions administratives à régler au gré des moments de liberté, puisque Mme Gibier assure également la fonction de directrice. C’est un total de 172 élèves et d’une quinzaine de professionnels -12 enseignants réguliers, un assistant pédagogique, trois auxiliaires de vie scolaire- qui se retrouvent sous sa responsabilité.

« Je ne suis pas la supérieure hiérarchique de mes collègues, commente-t-elle, mais un intermédiaire entre eux et l’inspecteur de circonscription. Je vois passer par exemple leur demandes d’absence, mais ce n’est pas à moi de les gérer. »

Antoine Pardessus Photos Remi Wafflart

Formée à Charleville

Leslie Gibier, 37 ans, est originaire de Reims, mais elle a passé son enfance à Épernay.

Elle est revenue à Reims pour ses études supérieures.

A été formée à l’enseignement à l’IUFM de Charleville-Mézières. A réussi son concours en 2003.

A commencé à exercer dans les Ardennes, avant de partir pendant 4 ans en Martinique.

Affectée à l’école élémentaire Hippodrome de Reims depuis la rentrée 2010.

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l’union 180203a
Éducation : Ils découvrent le secours en montagne

Un exercice de recherche de victime d’avalanche avec les pompiers de Chamonix.
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Ces lycéens de Joliot-Curie ont passé une semaine avec les pompiers de Chamonix.

Ces élèves en seconde « métiers de la sécurité » ont passé une semaine au Carroz d’Araches en Haute-Savoie, en compagnie des sapeurs-pompiers du groupe de montagne de Chamonix. Une classe de première était également du voyage et a pu découvrir les locaux de la « drop zone » du peloton de gendarmerie de haute montagne.

À leur retour, Marjorie Glatigny, 16 ans, répond : « Je suis sportive et j’ai été membre des jeunes sapeurs-pompiers de Fismes. Je voulais choisir une filière qui me corresponde » , explique-t-elle. « Ce séjour m’a permis d’apprendre une facette des métiers de la sécurité que je ne connaissais pas. J’ai beaucoup aimé la visite d’une caserne de pompiers de Chamonix », poursuit-elle.

Les jeunes ont apprécié l’expérience, à l’exemple d’Antoine Roger, 15 ans : « Ils ont reproduit une zone d’avalanches et nous étions chargés de retrouver la victime. J’avais un DVA, (détecteur de victimes d’avalanches), avec une flèche dont le chiffre diminuait au fur et à mesure qu’on se rapprochait de l’endroit où se trouvait la personne ensevelie. Il neigeait beaucoup. Toutes les conditions étaient réunies pour être proche de la réalité. »

Les lycéens ont aussi profité des pistes pour skier, certains découvrant ce sport, même si ce n’était pas le but premier. Aziz Meguebel, professeur, insiste sur les avantages de ce séjour : « Certains découvrent la haute montagne pour la première fois. Ce projet pédagogique renforce leur esprit de groupe et de cohésion. J’envisage, l’an prochain, d’emmener les élèves à la grosse centrale hydraulique du barrage d’Emosson en Suisse. »

« Le but premier n’est pas de découvrir la neige et le ski, mais surtout de voir des « niches » au niveau des métiers de la sécurité, qu’ils n’ont pas l’occasion d’approcher dans notre région », précise Saïd Salih, chef des travaux.

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l’union 180202b
Solidarité : Un tournoi de bowling entre jeunes et handicapés

Originaires des quartiers Croix-Rouge et Orgeval, les jeunes ont constitué des équipes mixtes avec les pensionnaires handicapés des foyers de l’association les Papillons blancs.

Depuis dix ans, sous l’égide du comité départemental de bowling de la Marne, le centre loisirs jeunes de la police nationale de Reims et l’association les Papillons blancs organisent un tournoi commun. L’édition 2018 vient de se dérouler au Color Bowl de Tinqueux. Deux mondes peuvent ainsi se rencontrer : des jeunes de quartier (en l’occurrence Croix-Rouge et Orgeval) et les pensionnaires handicapés des foyers de vie de l’association. « Cette journée d’échanges permet aux jeunes de côtoyer des personnes attachantes et de comprendre la réalité du handicap » , explique un responsable du CLJ. « C’est aussi l’occasion, pour la plupart, de se rendre compte qu’il existe des personnes en plus grande difficulté qu’eux, et qu’il est important d’accepter les différences. C’est enrichissant pour chacun. »

Une vingtaine d’adolescents du CLJ et autant de personnes handicapées ont participé au tournoi. Les équipes étaient mixtes. La journée s’est terminée par la traditionnelle remise des médailles pour tous, et une bonne collation. Ce tournoi de bowling est le point de départ de plusieurs rencontres organisées toute l’année entre les pensionnaires des Papillons blancs et les jeunes du CLJ (créations artistiques, entretien des jardins, activités nautiques…).

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l’union 180202a
Les jeunes du Football Club Sires en maraude

 

Samedi dernier, 18 h 30, devant les Basses Promenades : Une douzaine d’enfants participent à la maraude de « Deux mains, c’est maintenant ». Cyril Houppermans, président du Reims Sires (Section Itinérante de Réinsertion et Encadrement Social) précise que l’objectif de l’association « est axé sur le côté sportif et le soutien scolaire ».

Les jeunes « U11 », de Croix-Rouge et Croix-du-Sud, avec l’aide de leurs familles, du club et de leur entraîneur, Ismaël Ramlakan, ont réuni 270 € et collecté des vêtements. « On a souhaité aider ces personnes qui sont dans le besoin.

Cette expérience nous a rendus plus matures », confie Daryl Bambagha, 10 ans. « Ces gens ont une vie difficile. Cette maraude leur permet de passer un bon moment. Et nous, ça nous apprend à partager et à faire plaisir », explique Jean-Max Kondé, 11 ans. « Ils ont posé plein de questions, voulaient savoir comment ces sans-abri se chauffaient, pourquoi ils étaient dans la rue. Des enfants vraiment très investis », ajoute, admirative, Majda Sefiani, présidente de « Deux mains, c’est maintenant ».

 

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l’union 180201a
Pas de chance pour cet habitant de Croix-du-sud

Il devait recevoir un paquet par Colissimo. Le livreur serait passé, n’aurait pas réussi à le contacter, et serait reparti avec le paquet, mais sans laisser d’avis de passage.

Quelques semaines plus tard, la même histoire se répétait, avec le même colis ! « Forcément ! Je ne suis pas avisé que quelqu’un est passé et que je peux aller chercher mon paquet à tel endroit ! »

Il y a effectivement quelque chose qui cloche.

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l’union 180131a
Il ne fait pas confiance à son dealer

Dimanche vers 0 h 30, un adolescent de 17 ans se débarrasse de quelque chose au passage d’une patrouille de police, avenue du Maréchal-Juin. Il s’agit d’un morceau de résine de cannabis. L’ami qui l’accompagne, à vélo, porte une balance de précision. Les deux garçons revenaient de l’allée Edgar-Degas, où l’ado avait acheté la barrette à un jeune de 16 ans. Méfiant, il avait demandé à son copain à vélo de l’accompagner, avec la balance, pour vérifier qu’il payait bien le poids acheté… Le cycliste, 19 ans, a fait l’objet d’un classement sans suite tandis que le petit dealer et son client ont un rendez-vous en justice.

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l’union 180130a
Sans permis, ce n’est pas permis

De passage rue Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge, samedi matin à 2 h 30, les policiers ont reconnu un automobiliste dont ils savent pertinemment qu’il n’est pas titulaire du permis.

Interpellé, l’homme âgé de 20 ans ramenait dans le quartier la voiture d’un copain pour lui rendre service, a-t-il expliqué.

En récidive de récidive de conduite sans permis, il a été relâché avec une convocation devant le tribunal.

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l’union 180129c
Justice : Condamnés à de lourdes peines, ils font appel

Trois prévenus qui contestent leur condamnation ont bientôt rendez-vous à la cour d’appel. Archives
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Trois prévenus condamnés à des peines de deux à quatre ans ferme pour vols ou violences seront rejugés.

Deux ans, trente mois et quatre ans de prison ferme… Trois prévenus ont été sévèrement condamnés ces quinze derniers jours par le tribunal correctionnel. Il faut dire que les intéressés comparaissaient pour des faits, sinon graves, du moins commis en récidive avec des casiers à rallonge.

Tous les trois ont fait appel, et le hasard a voulu qu’ils reviennent à une même audience pour demander leur remise en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur nouveau procès. Et tous les trois sont repartis menottes aux poignets, faute de s’être renseignés auprès de leurs avocats. Ils ont déposé leur remise en liberté devant le tribunal, alors même que celui-ci n’est plus compétent pour statuer car il a jugé l’affaire et que c’est désormais la cour d’appel qui est saisie. Il fallait déposer la requête devant la cour…

L’un après l’autre, les prévenus ont été invités à ne pas se tromper de boutique la prochaine fois. Premier à avoir fait appel : Miguel Doedoe, 26 ans, condamné à quatre ans ferme pour des violences avec arme à Croix-Rouge (L’union du 17 janvier). Le 5 mars 2016, un homme avait surgi dans un local associatif de la rue Alain-Polliart pour y poignarder trois jeunes gens qui regardaient un match de foot. L’une des victimes avait failli mourir. Selon l’enquête, des Guyanais s’étaient fait voler des bijoux par des Maghrébins, lesquels, pris à partie, étaient allés se réfugier dans le local. Une « dizaine de Guyanais » débarquait peu de temps après.

Malgré ses dénégations, Miguel Doedoe a été reconnu coupable d’être l’homme au couteau. Il était libre sous contrôle judiciaire après six mois de détention provisoire. Sa condamnation à quatre ans ferme fut assortie d’une arrestation à la barre.

Un président de cour qui sait recevoir

Membre d’une famille sédentarisée de Reims, Frédéric Thiébault, 35 ans, a pris deux ans pour avoir volé une caravane et deux voiturettes lors d’expéditions nocturnes (L’union du 19 janvier). Il avait plaidé la bonne foi. Les voiturettes retrouvées sur son terrain ? Un « ami » lui avait demandé de les repeindre. La caravane ? Il n’a fait que la remorquer à la demande d’un inconnu. Frédéric Thiébault aura tout loisir de réitérer ses explications devant la cour.

Nomade de 32 ans, Elvis Lenfant, lui, a écopé de trente mois ferme pour avoir foncé sur un policier en marche arrière, sur un autre en marche avant, en état d’ivresse, alors qu’il tentait de s’échapper d’un bar de la rue Ernest-Renan après avoir frappé le patron (L’union du 22 janvier). « Je n’ai aucun souvenir des faits. Je ne les conteste pas mais je ne m’en souviens pas. On buvait depuis l’après-midi. »

S’il fait appel, c’est donc pour contester le quantum de la peine, non sa culpabilité. À la cour, il fut un temps où siégeait un président qui accueillait de tels prévenus par cette question : « Pourquoi faites-vous appel de votre condamnation ? Vous pensez que ce n’est pas assez ? »

Fabrice Curlier

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l’union 180129b
Un véhicule de police caillassé

Vendredi en fin de matinée, un individu a jeté une pierre sur un véhicule de police stationné avenue Georges-Hodin aux Châtillons. Le projectile a cassé une vitre. Les agents n’étaient pas dans le véhicule, mais dans un immeuble, occupés à calmer un différend familial. Un suspect a été interpellé, mais il a finalement été mis hors de cause : son signalement ne correspondait pas à celui du vandale.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une pierre a volé en direction d’un véhicule de police, rue Pierre-Taittinger à Croix-Rouge, mais elle est tombée à côté.

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l’union 180129a
Un hall enfumé

Samedi matin, vers 4 heures, des journaux ont été mis à feu dans un hall d’immeuble de l’allée des Bourguignons à Croix-Rouge.

Les pompiers ont été appelés mais un locataire a tout éteint avant leur arrivée.

Les dégâts sont minimes.


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