Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - mars 2019.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 190331b
judo championnats de france (quarts de finale) : De Brême à Reims

Mardi, Clément Gérardin disputera les France scolaires (UNSS) à Contrexéville.
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Viendra-t-il avec la pancarte ce jour à la salle des sports Trois-Fontaines à Reims, une semaine après avoir décroché sa première médaille internationale ? Au très relevé tournoi de Brême, outre-Rhin, Clément Gérardin a décroché le bronze chez les 81 kg, devant les champions nationaux allemand et letton et une tête de série japonaise. Surtout, sur la délégation de 33 Français, Clément est le seul médaillé. Une performance pour le junior 1 re année du Dojo rémois, en terminale S au lycée Arago à Reims (il souhaite suivre par la filière Staps).

Pour des raisons personnelles, il avait poliment refusé les tests d’entrée au pôle France de Strasbourg après sa 3 e place aux Championnats de France cadets (il a gagné Harnes et fini 3 e Cormelles-le-Royal, tournois de label Excellence). « Ce n’était pas un mode de vie que je voulais adopter » , explique-t-il, assumant ce choix de rester au bercail rémois.

Homme à battre ? Je ne sais pas trop

Aujourd’hui, à l’occasion des quarts de finale des Championnats de France à Reims (ouvert aux juniors et seniors de l’ancien bassin champenois, Ardennes, Aube, Haute-Marne et Marne), qualificatifs pour les demi-finales (Mulhouse, 5 mai, à condition de finir sur le podium), eux-mêmes voie d’accès pour les « France » 1 re division seniors à l’automne, il essaiera de faire aussi bien qu’en Allemagne. « L’objectif sera de se qualifier au moins pour les demi-finales, c’est ma 1 re année juniors et il y a plus d’expérience en face. L’homme à battre avec ma médaille ? Franchement, je ne sais pas trop. Après, filer aux France , ce sera plus compliqué mais je vais tout faire pour y aller » , explique l’intéressé.

Qui sera fixé cet après-midi, en partie.

Ch.D..

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l’union 190331a
Judo : Les France U à Reims

 

 

 

 

Les Championnats de France de 1 re division universitaire se déroulent mardi (individuels) et mercredi (équipes mixtes) prochains à la halle sportive universitaire de Croix-Rouge à Reims.

Organisatrice de l’événement, la Ligue Grand Est de la FFSU mobilise par une opération d’initiation 150 enfants en provenance des écoles locales de 13 h 30 à 16 heures, demain dans la même enceinte. Où un entraînement de masse est d’ailleurs également fixé, toujours demain, avec les judokas du Centre d’entraînement régional universitaire et les clubs conventionnés.

 

 

 

 

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l’union 190330b
AUJOURD’HUI

Place aux arts urbains ! Le collectif du quartier Croix-Rouge propose une journée artistique et festive. Côté musique : LOFO, JR & CDRC, DJ Dom’s, 6Rano, ThaHomey et Aba et côté graff : Fresh, Ludwig Booser, Nelja et SER se réunissent pour peindre sur une toile géante, mise en lumière par Jérôme Toq’R. À 14 h, médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis Debar. Gratuit.

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l’union 190330a
Week-end de finales à Reims

Les Championnats de la Marne seniors connaissent leur épilogue cette fin de semaine au Centre de Ligue à Reims.

Chaque vainqueur se qualifiera pour les Régionaux Grand Est (8-10 juin à Nancy.

Aujourd’hui se disputent les demi-finales dames, opposant Élise Renard (2/6, Cormontreuil) à Camille Kleiber (3/6, TC Géo-André Reims) et Mathilde Sarcelet (2/6, Cormontreuil TC) à sa coéquipière Ynola Martins (CTC).

Chez les messieurs, Gabriel Andruejol (3/6, Reims Europe Club) devra faire face à la fougue du jeune Artus de la Bassetière (2/6, Cormontreuil TC), l’autre demi-finale étant un autre match 100 % cormontreuillois, Antoine Vicaire (1/6, CTC) – Jean-Charles Robert (2/6, CTC).

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l’union 190329c
Demain

« Place aux arts urbains ! » samedi 30 mars à 14 heures médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis Debar.

Le collectif du quartier Croix-Rouge propose une journée artistique et festive : Au programme côté musique : LOFO, JR & CDRC, DJ Dom’s, 6Rano, ThaHomey et Aba et côté graff : Fresh, Ludwig Booser, Nelja et SER se réunissent pour peindre en direct sur une toile géante, mise en lumière par Jérôme Toq’R.

Gratuit.

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l’union 190329b
Justice - tribunal correctionnel : Huit condamnés dans la guerre des quartiers

Le palais de justice était surveillé hier par la police, au cas où, mais aucun incident n’a perturbé le délibéré puis le départ des escortes pénitentiaires. F.C. - Agrandir la photo

Des peines de deux à quatre ans de prison ont sanctionné huit prévenus jugés pour l’agression d’un entraîneur de basket suivie de coups de feu, sur fond de rivalité entre Croix-Rouge et Wilson.

Une vingtaine de policiers étaient présents à l’intérieur du palais de justice et aux alentours, au cas où, mais aucun incident n’est venu perturber le jugement rendu hier après-midi dans l’affaire des violences de Croix-Rouge (nos précédentes éditions). D’un côté, huit jeunes du quartier accusés d’avoir tabassé un entraîneur de basket originaire de Wilson, le 16 mars 2018 au gymnase Lapique ; de l’autre, deux jeunes de Wilson soupçonnés d’avoir tiré sur certains des agresseurs, le lendemain.

Pendant les deux jours de procès, mardi et mercredi, tous ont nié mais hier, seuls deux des prévenus – qui se trouvaient sous contrôle judiciaire – ont été relaxés.

Le tribunal a considéré qu’aucun élément ne permettait d’établir leur participation à l’agression du basketteur, contrairement aux six autres jeunes de Croix-Rouge. Ce 16 mars 2018, une dizaine d’individus masqués et armés de clubs de golf, de battes de base-ball et d’un couteau avaient fait irruption dans le gymnase, lors d’un entraînement des jeunes du RCB de moins de 11 ans, pour tabasser leur coach.

Désigné comme celui qui a sauté sur le ventre de la victime à pieds joints, en prenant appui sur ses comparses, Kémil Amraoui, 19 ans, est condamné à deux ans de prison ferme, de même que son frère Waïman, 20 ans, pour une série de coups de pied au visage.

Reconnu coupable d’avoir porté deux coups de couteau à l’entraîneur (le premier en direction du visage mais paré avec la main, le second dans le mollet), Gerson Simao, 19 ans, écope de trente mois ferme. Une peine de quatre ans d’emprisonnement sanctionne les trois autres prévenus : Moïse Simao, 24 ans ; Samir Amraoui, 25 ans (coups avec une batte de base-ball) ; Samy Bezaze, 25 ans (coups avec une batte de base-ball et coup de pied dans la mâchoire).

Déjà sous les verrous, les six hommes sont maintenus en détention. Le parquet avait requis six à sept ans de prison.

S’agissant des coups de feu tirés le lendemain à Croix-Rouge, depuis une voiture volée retrouvée incendiée, deux jeunes de Wilson ont été reconnus coupables : trois ans de prison ferme pour Yahia Arraiz, 27 ans ; quatre ans pour son frère Nour Al Islam, 26 ans. Tous les deux avaient comparu libres. Présent hier au délibéré, Yahia a été arrêté à la barre tandis que Nour Al Islam, absent, est désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt décerné par le tribunal. Des peines de sept et huit ans de prison avaient été requises. Trois hommes encagoulés se trouvaient dans la voiture. Le troisième occupant n’a pu être identifié.

Le mystère demeure sur l’origine des violences

Tirés devant le magasin Spar avec un fusil d’assaut, un samedi à 15 heures, les coups de feu pour lesquels les frères Arraiz ont été condamnés visaient Kémil Amraoui et Gerson Simao, ce qui laissait penser à un acte de représailles sur fond de rivalité entre les deux quartiers. Faute d’aveux, le mystère demeure sur ces violences, notamment le mobile de l’agression du basketteur, un garçon sans histoire mais dont un proche domicilié au quartier Wilson serait en conflit avec des individus de Croix-Rouge. L’entraîneur aurait été une victime collatérale, cible de l’expédition dans le but d’intimider le rival, lui faire passer un message. Hier, la justice est passée. Les condamnés ont toutefois dix jours pour faire appel. Quant à savoir si la hache de guerre est enterrée…

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 16 mars 2018 , une dizaine d’individus masqués et armés de clubs de golf, de battes de baseball et d’un couteau font irruption dans le gymnase Lapique à Croix-Rouge, en présence d’enfants, pour tabasser leur entraîneur de basket, un garçon de 26 ans originaire de Wilson.

Le 17 mars 2018 , en pleine après-midi, trois hommes encagoulés stoppent leur voiture à hauteur du 1, Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge. Par la vitre, ils tirent cinq coups de feu sur trois jeunes dont deux sont impliqués dans l’agression de la veille. Personne n’est touché.

Hier, après deux jours de procès, huit des dix jeunes soupçonnés d’avoir participé à ces violences ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison ferme. Les deux autres prévenus sont relaxés.

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l’union 190329a
Elle mord le contrôleur du tramway

Coup de sang dans le tramway, mercredi vers 10 heures. Montée à l’arrêt de la rue de Vesle pour rejoindre son domicile de Croix-Rouge, une passagère de 28 ans a refusé le contrôle, du moins est-ce l’avis des agents de Citura. La jeune femme expliquera au contraire qu’elle ne les avait pas entendus car elle portait des écouteurs.

Toujours est-il que le ton est monté et qu’elle a tenté de s’enfuir. Un contrôleur l’a retenue. Elle l’a mordu à un doigt (l’annulaire droit). Il s’agit heureusement d’une morsure légère, n’occasionnant pas de jour d’incapacité à la victime.

Maîtrisée puis placée en garde à vue, la passagère a été présentée mercredi à un délégué du procureur qui lui a notifié un rappel à la loi. Elle a dit regretter son geste. Remise en liberté, elle a l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté, à ses frais (250 euros).

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l’union 190328d
Aménagement : Le Crous poursuit la rénovation de son parc de logements à Reims

Le chantier qui démarre doit durer six mois et consiste en des travaux de rénovation énergétique. Remi Wafflart - Agrandir la photo

La résidence universitaire Gérard-Philipe fait l’objet d’un renforcement de l’isolation thermique par l’extérieur. Coût de ce chantier qui démarre : 1, 250 M €.

L’échafaudage est en cours de montage. Cette barre d’immeuble, appartenant au Crous, rue Gérard-Philippe, située derrière les boulevards Vasnier et Pommery, comprend 300 logements destinés aux étudiants (uniquement des chambres de 9 m 2 ).

C’est l’une des plus grandes résidences universitaires en termes de capacité d’accueil à Reims. « La construction du bâtiment date des années 70. On va y entreprendre une rénovation importante : c’est-à-dire la reprise de l’isolation thermique par l’extérieur. En plus de la pose d’un habillage sur les façades, on change toutes les fenêtres » , détaille Marc Thiebault, responsable de la communication au Crous de Reims.

Le chantier qui démarre doit durer six mois. « Ces travaux vont permettre de mettre un terme aux ponts thermiques, à la perte de chaleur : un vrai confort pour les étudiants. On en profite pour reprendre le sas d’entrée et rénover la salle commune », poursuit Marc Thiebault. C’est le chantier de rénovation le plus important de l’année pour le Crous de Reims. « Mais nous menons aussi régulièrement des chantiers d’entretien de notre patrimoine immobilier. »

Entre travaux d’entretien et nouvelle construction

À venir, d’ici la fin de l’année, la rénovation sur le campus Moulin de la Housse, des cuisines communes de la résidence Evariste-Galois (chemin des Rouliers). « On rénove l’existant : matériel de cuisson, meubles, et on vient créer un autre pôle soit une cuisine centrale entre les deux bâtiments. »

À Reims, le Crous gère 8 résidences. « La dernière en date, la résidence du D r Billard, située dans la rue éponyme, quartier Croix-Rouge, a été inaugurée en 2016 et compte une centaine de studios. » Le Crous a d’autres projets de constructions de résidences. « Dans le cadre du 2 e volet de l’Anru, sur l’îlot Taittinger requalifié, devrait être construite, en partenariat avec le Grand Reims, une résidence de 300 logements (des studios). » Seront transférés également les locaux du Crous, actuellement au Polidrome ; un pôle de services (sociaux et bourses) devrait être aussi aménagé. « On parle d’une livraison pour 2023 -2024. En attendant, on étudie d’autres possibilités, d’autres partenariats pour pouvoir mener des projets de construction plus rapidement. »

Pourtant, « le parc rémois est plutôt bien dimensionné contrairement à d’autres académies. Nous ne sommes pas en situation tendue. On arrive tout de même à accueillir des non-boursiers. Tous les logements ont été rénovés il y a peu et comprennent tous dorénavant les douches et les sanitaires, ce qui est loin d’être une généralité dans les autres académies. » Le Crous réfléchit également « aux contours du logement étudiant de demain » . Et l’enjeu est de taille à Reims, où un habitant sur six est un étudiant.

Aurélie Beaussart

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l’union 190328c
Société : Débat houleux sur l’emploi à Croix-Rouge

Des chantiers d’insertion sont proposés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Bien insuffisant, selon certains. Archives Bernard Sivade - Agrandir la photo
L’annuaire de Croix-Rouge est sorti et sera largement diffusé. - Agrandir la photo

Le conseil de quartier, mardi, a montré le fossé entre institutions et demandeurs d’emploi.

Colère, désarroi et tentatives d’apaisement. Le conseil de quartier Croix-Rouge et Hauts-de-Murigny, mardi soir, a tourné à la cacophonie. Le sujet principal à l’ordre du jour était « les dispositifs de l’emploi » et avait attiré un auditoire rajeuni et plus fourni qu’à l’habitude. Une quinzaine de jeunes hommes du quartier avaient fait le déplacement, quasiment autant que d’acteurs de l’insertion professionnelle.

Clause sociale avec l’ANRU

Fatima El Haoussine, l’élue co-animatrice du conseil, a mis toute sa patience à essayer de faire exister un dialogue chaotique, qui s’est finalement révélé impossible.

L’assemblée a d’abord écouté sagement diverses présentations de la part du conseil départemental (plateforme Actif 51, lire ci-contre), de l’Afpa (Activ’Compétences), de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (charte d’insertion) entre autres.

Les spécialistes ont détaillé leurs propositions en matière de formation, de recherche d’emploi, de retour progressif au travail. Mais aussi la « clause sociale » qui, avec le nouveau programme de rénovations urbaines, va permettre de réserver des heures sur les chantiers à des personnes issues des quartiers concernés par ces futurs grands travaux.

Et c’est à l’évocation de ce sujet que les esprits de certains participants ont commencé à s’échauffer. « On a bien vu, avec l’Anru 1, qu’il n’y avait presque pas de taf pour les gens de Croix-Rouge » , ont lancé des demandeurs d’emploi remontés, âgés d’une trentaine d’années. Les différents exposés institutionnels, loin de les rassurer ou de les encourager, les ont particulièrement hérissés. « On n’est pas venus là pour entendre du blabla. Nous, ce qu’on veut, c’est du boulot ! » D’autres prises de parole ont été plus virulentes, pour reprocher vertement aux élus et aux professionnels leur indifférence. Ces jeunes étaient venus pour signer un contrat ; on leur a parlé CV, parcours, compétences, mobilité, stage, immersion…

Des outils, débuts de solution

Plusieurs des intervenants ont tenté de calmer les tensions en s’entretenant directement avec les jeunes, prenant leurs coordonnées et promettant de leur donner des nouvelles, de leur faire des propositions.

Fatima El Haoussine a misé sur la pédagogie : « On est là pour vous présenter tous les outils à votre disposition, pour vous donner des pistes et vous mettre en relation avec les bons interlocuteurs. Tout ne va pas se régler en un jour mais des solutions existent… »

Un père de famille, qui s’est présenté comme cherchant un emploi depuis cinq mois, a en partie justifié cette explosion verbale : « Ils ont mal parlé, c’est vrai. Mais faut les comprendre, aussi. Sans travail, on fait comment pour vivre dignement ? »

Le mécontentement et la déception ont continué à s’exprimer, parasitant les autres interventions liées à la culture, à la santé, à la solidarité et aux animations. Qu’il s’agisse de bénévoles habitant le quartier de longue date ou de professionnels s’y impliquant, leur engagement en a été éclipsé. Dommage.

Anne Despagne

Actif 51, une appli pour géolocaliser les offres

Le conseil départemental de la Marne a lancé le 25 février une plateforme, Actif 51, qui rapproche les employeurs des bénéficiaires du RSA. Les offres y sont détaillées et les CV des candidats y sont postés de façon très simplifiée. Sur une carte apparaissent ensuite les offres les plus proches géographiquement et les plus en adéquation avec le profil du candidat. 700 postes sont disponibles, 1171 allocataires sont inscrits, 858 CV ont été déposés et 609 « matchings » ont été enregistrés. Pour l’instant, 23 retours à l’emploi ont été possibles, pour des contrats de six mois à un an.

Un guide pour aider les habitants à se repérer

Un an de travail, sept conseillers de quartier qui se sont montrés tenaces, des informations vérifiées avec soin. Les efforts ont porté leurs fruits et c’est avec fierté qu’a été présenté, mardi soir, l’annuaire des services, associations et équipements de Croix-Rouge et des Hauts-de-Murigny. L’idée avait été lancée par ces habitants bénévoles, soucieux de faciliter la vie de leurs concitoyens et de mieux faire connaître la variété des offres. Les 12 pages recensent avec clarté ce qui est disponible en matière de logement, d’enseignement, de santé, d’administrations, d’associations et de sports. Le fascicule sera disponible auprès de tous les organismes mentionnés. Gratuit, il a vocation à circuler le plus largement possible. Et il peut même être complété, pour une prochaine édition, en envoyant un courriel à democratie.locale@reims.fr.

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l’union 190328b
Justice - tribunal correctionnel : De un à huit ans requis dans ce qui s’apparente à une guerre de quartiers

Le jugement devrait être rendu dans la matinée de jeudi. Des peines de un an à huit ans de prison ferme ont été requises à leur encontre. - Agrandir la photo

De la fermeté et de lourdes peines ont été requises à l’encontre de dix prévenus au cœur d’une guerre de quartiers. Leurs avocats ont plaidé la relaxe, faute de preuves matérielles.

L es faits que l’on juge aujourd’hui ont inquiété voire choqué l’opinion publique locale. » Les faits en question datent de mars 2018. Le 16, une dizaine de jeunes masqués ont passé à tabac un coach de basket devant des enfants apeurés. « Un acte facile et lâche , claque Amandine Boyer, substitut du procureur de la République. Un véritable guet-apens : 3 minutes, 36 jours d’ITT. Ça fait 12 jours d’ITT par minute. Il n’a pas eu le temps de se défendre… Tout le monde se pose la question du pourquoi ? Tout cela n’a pas de sens. L’enquête ne le dit pas, on ne le sait pas, seulement en filigrane, on a la guerre des quartiers. »

Ils vont devoir répondre de leurs actes

En préambule à ses réquisitions, Amandine Boyer n’a pas manqué de rappeler la flambée de violence qu’a connue Croix-Rouge en 2018. « La rivalité a franchi un seuil de violence inédite avec l’homicide d’un jeune tchétchène au mois d’août. Je ne fais pas le lien, je rappelle le contexte. Là-bas, un arsenal est disséminé, il sert aussi au stockage de produits de stupéfiants. Cette atmosphère pesante est à l’origine d’un très fort sentiment d’insécurité. La violence augmente, certains se sentent tout-puissant, intouchables. C’est la loi du silence. Les témoins, les victimes se taisent. En dépit de tout cela et de toute l’ardeur pour s’assurer une impunité, il n’en est rien. Ils vont devoir répondre de leurs actes. »

Ils sont huit à devoir répondre des violences aggravées sur l’entraîneur de basket. Tous sont de Croix-Rouge. Deux autres, deux frères originaires du quartier Wilson, sont accusés d’avoir tiré des coups de feu, le lendemain, en représailles. Tous nient leur présence sur les lieux. Les agresseurs étaient tous masqués. « Il n’y a aucune certitude ? Il est difficile de reconnaître quelqu’un qui dissimule son visage ? Ce n’est pas impossible, surtout quand on connaît les agresseurs , va insister la substitut. Sur les vidéos, on voit les silhouettes, les vêtements. La version de la victime n’a jamais varié. Il n’en rajoute pas, il dédouane quand il faut. Il est resté lucide et constant. » Certaine de leur culpabilité, Amandine Boyer a requis de lourdes peines, de un an à sept ans de prison ferme à l’encontre des prévenus accusés de l’agression. Pour certains, elle a demandé une interdiction de séjour à Reims pendant trois ans.

Sur les faits du lendemain, les coups de feu ? Même certitude pour le ministère public. « On a plutôt l’impression d’un mauvais remake en réaction aux événements de la veille. Deux des cibles ont été reconnues comme les agresseurs de l’entraîneur et n’ont pas pris attache avec les forces de l’ordre. Une autre curiosité du fonctionnement du quartier », remarque-t-elle. Quant aux explications données sur les traces de résidus de poudre retrouvées sur leurs mains, « elles ne tiennent pas ! ». Et de requérir pour ces deux-là des peines de sept et huit ans de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi qu’une interdiction de séjour à Reims pendant trois ans.

Des réquisitions qui ont fait bondir les avocats de la défense qui, tour à tour, ont accusé la victime d’avoir menti sur l’identité de ses agresseurs. « C’est une victime certes, mais où sont les preuves indiscutables ? Les témoins ? Tout le monde était cagoulé et masqué. Sur les images, on ne peut faire la différence entre les uns et les autres. Bien malin celui qui peut identifier quelqu’un sur les vidéos ! a réagi M e Nicolas pour la défense des frères Kémil, Samir et Omar, tout en faisant remarquer : on s’est satisfait d’aucune analyse ADN. Il n’y a rien dans ce dossier. »

Un point de vue partagé par M e Miravete pour la défense des frères Gerson et Moïse. « Il y a des imprécisions, des à peu près. Il nous faut des certitudes, là on démontre qu’ils ne peuvent être que coupable, à cause de leur casier chargé. On n’a pas cherché le mobile. On ne va pas au fond des choses. Ça ne marche pas comme ça ! Il dit qu’il a reconnu physiquement Gerson, le contour de ses yeux, sa corpulence, sa manière de marcher… Il ment ! Comment à 140 mètres on peut reconnaître quelqu’un qui est encapuchonné ? Ça ne colle pas ! Il veut obtenir la condamnation de ceux-ci pour des raisons que j’ignore. C’est surréaliste ce genre d’accusation, sans la moindre preuve. » Même discours pour M e Ammoura, qui assure la défense de deux autres jeunes, Sami, guetteur présumé, et un autre Samy. « J’ai l’impression d’être devant une cour d’assises ! On a des réquisitions lourdes dans un dossier qui n’apporte pas la preuve incontestable. Quand on est victime, on n’a pas le droit de mentir ou d’adapter ses déclarations. Il faut être sérieux. On peut nous dire ce que l’on veut, on ne peut identifier qui que ce soit sur cette vidéo ! Les preuves dans ce dossier n’existent pas ! » Et chacun de demander la relaxe pure et simple de ses clients.

Les métaux de Valéo

Une relaxe également plaidée par M e De La Roche, l’avocat des tireurs présumés, qui s’est étranglé au regard des peines requises, rappelant que « c’est au tribunal d’apporter la preuve. Or, elle n’est pas rapportée. Il aurait fallu que l’on ferme toutes les portes. On n’a pas tout vérifié ! Les résidus de tirs ? Compatibles ? Il travaille chez Valéo, des métaux il y en a partout ! Le transfert sur les portes ? C’est une possibilité. Il y a des questions en suspens, ça n’a pas été vérifié. Ces deux-là, ce ne sont pas les tireurs, j’en suis intimement convaincu. Dans le domaine des possibles, on n’entre pas en condamnation. On laisse le doute. ». Le jugement sera connu ce matin.

Caroline Garnier

Le procès devient celui de la victime

« Aujourd’hui, on a fait le procès de la victime », s’est insurgée M e Bost pour la défense de l’entraîneur. « Le centre du débat, c’est la remise en cause de sa parole… Il les connaît, les voit de manière assez régulière pour les identifier. Le jour des faits, lorsqu’il descend du tram, il sent que quelque chose va se passer. Il y a un scooter qui surveille. Il va passer devant eux. Quelques instants plus tard, alors qu’il est dans le gymnase, il voit un groupe armé qui se dirige vers lui, il recule, il est déjà en mesure de les identifier ! Il n’y a absolument rien d’étonnant de reconnaître ceux qui se ruent sur lui, les chefs de file ! Les visages sont dissimulés ? Il voit les yeux, reconnaît le son de la voix, la corpulence… Il sait qui portait le couteau, qui lui a mis les premiers coups, qui lui a sauté à pieds joints dessus, qui lui a mis le coup de pied final qui lui a cassé plusieurs dents… Dire que c’est inventé par la victime, c’est un peu gros ! Il donne immédiatement les noms, avant de les identifier sur photos, sur vidéos… Je veux bien croire à la théorie du complot. Il ment ? Aucun d’eux n’est en mesure de justifier de son emploi du temps… Ce qui se passe là, aujourd’hui, est très désagréable. Il est seul contre tous, malmené. On veut le discréditer sur des détails sans importance. Le mobile ? Ça interroge tout le monde, c’est un jeune sans histoires, qui a fait des études, n’a aucun problème avec la justice. On est en présence d’un cas de violence gratuite, il n’y a pas lieu de chercher plus loin, si ce n’est cette guerre de quartiers. Il ne faut pas donner plus de subtilités aux prévenus que ça. C’est un simple déchaînement de violence et cette violence et les rumeurs qui ont suivi ont eu des conséquences délétères sur la victime. Il a été écarté de son activité d’entraîneur de basket. Son projet de vie a été brisé. »

LES FAITS

Le 16 mars 2018 , une dizaine d’individus masqués, armés de clubs de golf, de battes de baseball et d’un couteau, ont fait irruption dans le gymnase Lapique à Croix-Rouge, passant à tabac un entraîneur de basket de 26 ans originaire de Wilson.

Le 17 mars 2018 , trois individus encagoulés ont stoppé leur voiture à hauteur du 1, Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge et tiré plusieurs coups de feu sur deux des agresseurs présumés, sans les blesser, avant de prendre la fuite.

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l’union 190328a
Tennis - Championnats de la Marne : Les champions connus

Les finales départementales ont eu lieu au Centre de Ligue à Reims. - Agrandir la photo

La phase finale des Championnats de la Marne « seniors plus » a livré son verdict à Reims, ce week-end. Chaque vainqueur de tableau est retenu pour l’échelon territorial, qui déterminera l’affiche des Championnats du Grand Est, fin mai à Nancy et Metz.

Les qualifiés

DAMES. – Plus de 35 ans : Camille Schwartz (30/1, Bétheny). Plus de 40 ans : Ketty Koniushok (5/6, TC Côte des Blancs). Plus de 45 ans : Fabienne Huber (30/2, TC Reims). Plus de 50 ans : Cathy Weber (15/2, ASPTT Châlons-en-Champagne). Plus de 55 ans : Armelle Perdreau (30/1, Reims Europe). Plus de 65 ans : Sylvie Jolly (15/3, S. Nautique Épernay). Plus de 70 ans : Catherine Rapoport (15/2, TC Bezannes).

MESSIEURS. – Plus de 35 ans : Sébastien Choiselat (5/6, Reims Europe). Plus de 40 ans : Jérôme Chane Ting Sang (15/1, TC Reims). Plus de 45 ans : Pascal Bonnet (3/6, US Cheminots Reims). Plus de 50 ans : Philippe Noël (15/2, Montmirail). Plus de 55 ans : Henri Mulat (15/2, TC Vitry-le-Français). Plus de 60 ans : Jean-Marc Visy (15/3, TC Reims). Plus de 65 ans : Michel Jouault (15/4, Courtisols). Plus de 70 ans : Philippe Huet (15/4, TC Géo-André Reims).

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l’union 190327c
Justice - tribunal correctionnel : Guerre de quartiers et loi du silence

Depuis hier se tient le procès de l’agression d’un entraîneur de basket, suivie de coups de feu le lendemain quartier Croix-Rouge.

Ils sont dix prévenus, âgés de 19 à 27 ans. Quatre d’entre eux sont arrivés libres. Les six autres ont pris place dans le box, dans une salle des assises réservée pour l’occasion. Tous sont accusés de violences aggravées survenues en mars 2018… sur fond de guerre de quartiers.

D’un côté, huit jeunes de Croix-Rouge, Kémil, Samir, Omar, Sami, Moïse, Samy, Yassine et Gerson, des amis, des frères pour certains, accusés d’avoir passé à tabac un entraîneur de basket, le 16 mars 2018, lors d’un entraînement avec des enfants de moins de 11 ans du RCB. De l’autre côté, Nour et Yahya, deux frères de Wilson soupçonnés d’avoir, le lendemain, en représailles, tiré sur deux des agresseurs présumés. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque et c’est sous bonne surveillance que se tient depuis hier cette audience correctionnelle où chacun encourt 10 ans de prison, le double pour ceux qui sont en récidive. Un procès difficile, car dans un cas comme dans l’autre, chacun nie sa présence et sa participation à l’un ou l’autre des événements.

Comment peut-on identifier formellement quelqu’un qui est masqué ?

Les huit jeunes mis en cause dans l’agression du coach sportif sont unanimes à dire qu’ils n’étaient pas là. Le premier était chez lui, sa mère et ses sœurs peuvent en témoigner. Le deuxième travaillait. Le troisième dormait, un quatrième l’a appris par la presse, un autre était chez lui avec ses deux frères, également impliqués dans l’agression… Depuis leur interpellation le 28 mars jusqu’à aujourd’hui, ils n’ont pas changé de versions. Ils n’étaient pas là, et tous diront ne pas connaître la victime. Le jeune coach les a pourtant identifiés. Il dit les reconnaître sur leur corpulence, par leur voix ou encore par leur démarche pour certains. Il va par la suite les reconnaître via les images de la vidéosurveillance, celles du lycée Arago, de la Ville, mais également de Citura. Des éléments de preuve qui ont fait bondir les avocats de la défense. Pour eux, « comment peut-on identifier formellement quelqu’un qui est masqué ? Sur les vidéos du Spar, ils sont encapuchonnés ! Les photos ne sont pas nettes ! »

« Je les reconnais. Il y en a certains avec qui j’étais au lycée ou avec qui j’ai fait la fac aussi… Je les ai tous vus devant le Spar, quand je suis descendu du tram. Ils n’étaient pas masqués », affirme la victime, bien seule face à des prévenus qui nient en bloc. « Tout ce que je dis c’est vraiment la réalité. Je sais qui m’a asséné les coups et qui était là ou pas dans le gymnase. Oui je confirme ». « Il peut dire ce qu’il veut, moi je le connais pas », s’énerve l’un des prévenus. Et cet autre d’enchaîner : « Je l’ai jamais vu de ma vie » ; « Vous étiez dans le même lycée », lui rétorque le président. « C’est pas possible qu’il me reconnaisse, je le connais pas ! » La victime se retourne. « C’est lui qui avait le couteau. Je sais que c’est lui. Sa voix, il m’insultait, et je l’ai reconnu sur la vidéo ». Pour lui, il ne fait aucun doute. Il dit être victime d’une guerre Wilson / Croix-Rouge. « C’est un peu compliqué pour moi aujourd’hui, j’ai perdu mon poste professionnel. Compte tenu du retentissement sur les enfants, ils n’ont pas voulu me reprendre comme entraîneur. Les enfants sont suivis par des psychologues. J’exerce plus le métier, car ça a fait le tour de la région, beaucoup de rumeurs ont circulé, mais moi, j e n’ai rien à voir avec ce conflit. On a dit que c’était un règlement de comptes par rapport à un trafic de stupéfiants, mais ce n’est pas lié à moi. J’ai jamais eu de problème ! » Ce qui n’est pas le cas de toute sa famille fera remarquer la substitut du procureur. L’histoire pourrait en effet être liée à une affaire de trafic de stupéfiants portant sur 2 kilos de cannabis, où l’un de ses frères serait impliqué. C’est tout du moins ce qu’il se murmure… Il en aurait été le dommage collatéral.

Caroline Garnier

LES FAITS

Le 16 mars 2018 , une dizaine d’individus masqués et armés de clubs de golf, de battes de baseball pour les uns, d’un couteau pour un autre, ont fait irruption dans le gymnase Lapique à Croix-Rouge, s’acharnant sur leur victime, un entraîneur de basket de 26 ans originaire de Wilson, qui s’était retranché dans le local à ballons.

Le 17 mars 2018 , trois individus encagoulés vont stopper leur voiture à hauteur du 1, Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge et tirer plusieurs coups de feu sur deux des agresseurs présumés, avant de prendre la fuite. Personne ne sera blessé.

Depuis hier se tient le procès de 10 jeunes accusés d’être impliqués dans ces violences aggravées, sur fond de guerre Wilson/Croix-Rouge. Le jugement devrait être rendu ce soir.

Des traces de résidus de tirs sur leurs mains

Le lendemain de l’agression du coach sportif, trois individus encagoulés faisaient stopper leur véhicule à hauteur du Spar à Croix-Rouge et tiraient cinq coups de feu en direction de deux des agresseurs présumés, accompagnés d’un mineur, sans les blesser. Peu après, un véhicule en feu – une Mégane volée en 2017 – était signalé rue de Dunkerque par un témoin, qui dira avoir vu trois personnes en sortir, faire tomber un fusil à pompe après l’avoir incendiée et se réfugier dans une habitation du quartier Wilson. Là, les policiers y interpelleront Nour qui sortait de sa douche, et trouveront un blouson appartenant à son frère, Yahya, dans lequel ils retrouveront une carte clé… d’une Mégane.

Hier, les deux frères n’ont eu de cesse de nier leur implication. Ils expliquent que le blouson ne leur appartient pas, sans doute déposé là par les personnes que le témoin dit avoir vues entrer chez eux. L’un des frères dormait, l’autre était au tabac… Les traces de résidus de tir trouvées sur leurs mains ? Sans doute laissées sur la poignée de porte par ces fameuses personnes entrées à leur domicile… « C’est pas de la poudre de perlimpinpin ! » a ironisé le président alors que les deux hommes criaient leur innocence. « Je suis innocent c’est pas moi ; je dormais, j’ai un témoin, mon père. C’est la police qui a fait un mauvais truc, moi j’ai rien à voir dans tout ça. À vous de me dire comment la poudre est arrivée sur mes mains. Je vais pas aller en prison alors que j’ai rien fait du tout » , s’est énervé Nour. « Y’a des gens qui sont rentrés chez moi ! » Des traces de poudres qui, de surcroît, ont été identifiées comme compatibles avec les objets saisis sur les scellés. Et qu’une cache contenant 11 armes de poing, un fusil d’assaut de calibre 30, plus de 3 000 munitions, a été découverte non loin de là, rue de la Bonne-Femme. Fusil d’assaut qui sera identifié comme étant celui qui a été utilisé pour tirer sur les trois jeunes…

Quant à Yahya, il assure ne pas être venu à Croix-Rouge. Son portable y a borné à 15 h 19. Il ne se l’explique pas. Le président lui rappelle qu’il serait un ami d’enfance du frère de la victime. « Oui, j’ai joué aux billes avec lui ! »

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l’union 190327b
Conseil municipal : Le RN vote contre le baptême du city stade

Le city stade de Croix-Rouge portera bien néanmoins le nom de Mohamed Savane, une stèle sera apposée. - Agrandir la photo

Jean-Claude Philipot s’est opposé à ce que le city stade porte le nom de Mohamed Savane.

Le conseil municipal lundi soir débutait par une belle délibération. Il s’agissait de proposer que le city stade de Croix-Rouge soit dénommé : « City stade Mohamed-Hère SAVANE (26 avril 2003 – 13 février 2019) ». Pour cela, une stèle doit être apposée sur le site. « Au regard de l’émotion suscitée autour de ce drame et le souhait exprimé par les habitants et proches du jeune, c’est en accord avec la famille que nous faisons cette proposition » , a expliqué en préambule le maire, Arnaud Robinet.

Que l’hommage ne passe pas par un baptême

Jean-Claude Philipot, élu du Rassemblement national, a alors pris la parole pour expliquer « que la mort est toujours un drame surtout quand elle touche un jeune qui avait toute la vie devant lui » . L’élu RN a évoqué le rapprochement par le sport. Il a jugé nécessaire qu’il y ait une plaque, qu’une rencontre de football soit jouée en hommage à Mohamed Hère-Savanne, « mais pour différentes raisons, que je ne souhaite pas ici développer, je ne suis pas pour que cet hommage passe par un baptême » , a-t-il précisé, citant ensuite l’ancien Président François Mitterrand… « Il faut laisser du temps au temps. » Au moment du vote, Jean-Claude Philipot a voté contre la délibération ainsi que sa colistière pour laquelle il avait pouvoir, celle-ci étant absente. La délibération a tout de même été adoptée bien sûr à une très large majorité. Et le city stade portera bien le nom de ce garçon qui y était décédé brutalement d’une crise cardiaque. Un jeune sportif prometteur qui faisait l’unanimité autour de lui. Du reste, plusieurs hommages ont été rendus après sa terrible disparition. Lors la rencontre Reims-Rennes par exemple, un hommage a été rendu au stade Delaune : sa photo a été projetée sur les écrans géants du stade, une minute de recueillement a été respectée avant le coup d’envoi et le public a scandé le nom de Mohamed. Le Stade avait aussi invité des jeunes du Reims FC Sires et de Cormontreuil dont la plupart portaient ainsi un tee-shirt avec la photo de Mohamed sur le torse et son prénom floqué dans le dos.

Yann Le Blévec

La gauche souhaite un lieu portant le nom d’Arnaud Beltrame

Éric Quénard, au nom de la Gauche solidaire et écologiste, a indiqué que le groupe voterait bien évidemment cette délibération visant à donner le nom du jeune Mohamed Hère-Savane au city stade. L’élu indiquant que cette décision répond à une demande forte des habitants du quartier Croix-Rouge, qui s’étaient mobilisés à la suite du décès brutal du jeune garçon. « Au moment où nous rendons hommage à ce jeune collégien, j’ai également une pensée pour le colonel Arnaud Beltrame qui a perdu la vie le 23 mars 2018, à la suite de ses blessures après s’être substitué à une otage au cours de l’attaque terroriste de Trèbes. De nombreuses villes ont décidé de lui rendre hommage. Nous souhaiterions qu’un lieu de notre ville puisse porter le nom de cet officier supérieur de la gendarmerie, héros de la condition humaine. Il mérite le respect et l’admiration de la nation et de notre ville pour son sacrifice », a déclaré Éric Quénard. « Nous pouvons tout à fait étudier la possibilité qu’une rue, un site, de notre ville porte son nom », a répondu Arnaud Robinet, maire.

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l’union 190327a
Tennis Tournoi du TC Reims : Marcillac et Duter sacrés

Nicolas Marcillac s’est imposé à Reims. - Agrandir la photo

 

 

 

Forte de quelques 300 inscrits, l’édition 2019 du tournoi de printemps du TC Reims a remporté un formidable succès. Chez les messieurs, le banlieusard parisien Nicolas Marcillac (0, Sannois-Saint-Gratien) a survolé les débats. Impérial en demi-finales, le droitier francilien a fait admirer un jeu chatoyant avec notamment un remarquable revers à une main pour prendre le meilleur sur Gabriel Andruejol (1/6, Europe Club), en finale (6-4, 6-2).

Du côté des dames, Camille Kleiber (3/6, Géo-André) a créé la sensation en éliminant en demi-finale la tête de série N° 1 Élise Renard (1/6, Cormontreuil). Un succès qui a toutefois pesé lourd dans les jambes en finale face à la solide Claire Duter (2/6, TC Lille). Tout en maitrise, l’ex-Sedanaise a logiquement fait respecter la hiérarchie (6-4, 6-3).

 

 

 

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l’union 190326c
AUJOURD’HUI

Séance du conseil de quartier « Croix-Rouge-Hauts de Murigny », à 19 heures, salle municipale Croix-Rouge (4, avenue François-Mauriac).

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l’union 190326b
Emploi : L’apprentissage, il y a urgence

Patrick Toulmet, délégué interministériel au développement de l’apprentissage dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville, était à Reims hier. - Agrandir la photo

Patrick Toulmet, délégué interministériel, était en visite à Reims hier pour vanter les mérites de l’apprentissage.

Au lycée Gustave-Eiffel, Patrick Toulmet, délégué interministériel au développement de l’apprentissage dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville, a pris hier le temps qu’il fallait pour échanger avec les jeunes apprentis. Ce défenseur de l’apprentissage a pris plaisir à découvrir les installations et surtout à dialoguer avec des élèves du pôle de lutte contre le décrochage scolaire.

À la médiathèque Croix-Rouge, la seule de Reims à disposer d’un espace spécifique dédié à l’emploi et la formation, il n’a pas manqué de saluer la qualité de l’offre proposée. Ici, chacun peut bénéficier deux heures durant d’un accès libre et gratuit pour faire des recherches, rédiger un CV ou une lettre de motivation, se renseigner sur les concours existants, les formations ou encore l’apprentissage, participer à des ateliers en lien avec la chambre des métiers de l’apprentissage (CMA) notamment…

« Vous avez là un super local, c’est plaisant d’être ici , a-t-il fait remarquer. C’est un bonheur de voir que vous vous donnez les moyens. Je le dis tout le temps, le CV, c’est important. Il y a un jeune de La Courneuve qui est venu me voir à mon cabinet parce qu’il ne trouvait pas de boulot. Sa lettre de motivation faisait 3 lignes et son CV était nullissime. Je lui ai dit et je lui ai fait remarquer que c’était bien dommage ! Il était pilote de ligne ! »

Patrick Toulmet a également salué la mise en place des bourses d’apprentissage proposées par la CMA. À Reims, ce sont plus de 15 000 € qui ont été déboursés pour permettre à 700 jeunes de financer soit leur permis, soit l’achat de leur matériel… Et de saluer l’aide apportée à une jeune fille sourde et muette, domiciliée quartier Orgeval, qui fait aujourd’hui son apprentissage dans un salon de coiffure rémois. Un apprentissage qu’elle n’aurait jamais obtenu sans l’aide de la CMA. « Je trouve ça insupportable de bloquer des jeunes qui sont motivés parce qu’ils n’ont pas les moyens , a-t-il répété. Ici, on est obligé de faire du cas par cas. C’est chronophage, mais c’est indispensable ! Il faut avoir l’âme sociale, avoir de l’empathie pour les gens… L’apprentissage a évolué, l’apprentissage recrute et il y a urgence ». Rien que dans l’industrie, chaque année à Reims, 200 offres de contrats d’apprentissage restent en suspens, non pourvues faute de candidats.

Caroline Garnier

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l’union 190326a
Le procès des violences à Croix-Rouge s’ouvre ce mardi

Le journaliste s’est mélangé les crayons en annonçant au lundi 25 mars l’ouverture d’un procès de trois jours consacré à de graves violences survenues en mars 2018 au quartier Croix-Rouge (L’union de samedi). C’est en fait ce mardi matin que le tribunal correctionnel commence à examiner l’affaire : l’agression d’un entraîneur de basket tabassé devant ses élèves, puis des coups de feu tirés le lendemain sur deux des agresseurs présumés. Un dossier très sensible, sur fond de rivalité entre jeunes de Croix-Rouge et Wilson.

Dix prévenus âgés de 19 à 27 ans sont jugés : deux frères de Wilson accusés des tirs, huit jeunes de Croix-Rouge mis en cause dans l’agression du basketteur. Tous contestent les faits. Sept des dix prévenus sont en détention.

Le procès est prévu jusqu’à jeudi.

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l’union 190325b
Association : Une nouvelle page s’ouvre à l’Acrap

Le président Jean Monteiro (à gauche) en compagnie de plusieurs élus, vendredi soir, lors de l’assemblée générale de l’Acrap. - Agrandir la photo

L’association de Croix-Rouge, forte de 700 adhérents, n’est plus menacée de démolition. Mieux, elle pourrait même s’agrandir, a-t-on appris lors de la récente assemblée générale.

C’est ce qui s’appelle un sacré revirement. Il y a quelques mois, les locaux de l’Association Croix-Rouge pour l’animation et la promotion (Acrap), devaient, selon la municipalité, être rasés, dans le cadre du programme de rénovation urbaine. Désormais, non seulement l’Acrap va rester dans ses murs, bâtis par la Ville il y a un quart de siècle, mais elle va peut-être bénéficier aussi de nouveaux aménagements. Et pour finir, sa subvention devrait augmenter, selon son président, Jean Monteiro.

Climat apaisé

En assemblée générale vendredi soir, en présence du maire, Arnaud Robinet, et du chef de l’opposition, Éric Quénard, le président de l’Acrap a insisté sur un « climat apaisé » , après des mois de vives tensions. Pour mémoire, il avait refusé toutes les solutions de déménagements proposées par la Ville, et une pétition hostile à la démolition du bâtiment avait recueilli près de 2 000 signatures.

Dans ce nouveau contexte moins tourmenté, l’association enregistre de nouvelles adhésions. « Depuis l’annonce que le bâtiment allait être détruit, des gens étaient partis. Depuis que les gens savent que l’Acrap ne sera pas rasée, certains sont revenus, des nouveaux sont arrivés, et j’ai des demandes pour créer de nouvelles activités, comme le basket, le badminton ou la danse afro-caribéenne. » Problème : les salles sont « saturées » . Raison pour laquelle Jean Monteiro, soutenu par Éric Quénard, a demandé à la mairie d’envisager des « aménagements » , en d’autres termes des travaux, non seulement pour améliorer le confort et l’isolation, mais aussi pour créer de nouveaux espaces. Le maire a pris note, mais a insisté sur les « études » à mener avant tout.

Aux yeux de Jean Monteiro, une chose est sûre : « Après une année tendue, une nouvelle page s’ouvre à l’Acrap. » Pour le secteur aussi, puisque juste à côté, le chantier de la nouvelle présidence de l’université doit débuter en avril.

Guillaume Lévy

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l’union 190325a
Football : Au Stade, de Lech senior à Lech junior

Amaury, Bernard et Nicolas Lech au centre de vie du Stade de Reims. Toute une histoire, en marche. Christian Lantenois - Agrandir la photo

Fait très rare, trois membres d’autant de générations, ont porté et portent encore les couleurs du Stade de Reims.

L’histoire n’est pas fréquente. Trois joueurs en lignée directe à avoir évolué (le grand-père Bernard, 73 ans, et son fils Nicolas, 48 ans) et continuent d’évoluer (le petit-fils, Amaury, 15 ans) au sein d’un même club, voilà qui dénote, un peu, dans le sérail. « Il y a eu la famille Masclaux, avec René et Christophe le fils, les frères Rosario et Tony Giannetta. J’ai moi-même joué avec Micha Djorkaeff à Grenoble en National (frère de Youri et fils de Jean, en 1992-1993) mais c’est vrai que ce n’est pas courant » , affirme Nicolas Lech.

Honnête pro, sorti du centre de formation « à 16 ans en 1988 » et paraphant un contrat de quatre ans avec le Stade de Reims avant le dépôt de bilan en 1992, le fils de Bernard a connu « quelques matches en D2 ». Avant son heure de gloire en 1991, en finale de la Coupe de la Ligue, « ancienne version, sans les clubs de D1. On fait 0-0 à Niort, j’ai inscrit le tir au but vainqueur » , se rappelle-t-il. Derrière, il est parti à Grenoble donc (1992-1993), revenu en Champagne « deux saisons en CFA2 à Épernay », puis au bercail stadiste.

Un Profil à la Oudin

Lequel a constitué le quotidien, quatre saisons (1971-1975) durant, de Bernard Lech, frère cadet de Georges. Plutôt convaincu par le Reims de David Guion ( « Il faut le dire aussi quand ils sont bons. Il n’y a pas de trous dans les lignes » ), celui qui disputa un « France – Corse devant 55 000 spectateurs à Marseille » est ravi que le « virus » ait coulé dans les veines de Nicolas et d’Amaury. Amaury ? Attaquant des U15 (5 buts en 8 matches), le collégien rémois de François-Legros est fan d’un joueur, « Remi Oudin » . « C’est vrai, il a un peu ce profil, élancé, bon remiseur » , note, toutes proportions gardées, son père au moment où les candidats sont légion à l’entrée du centre de formation rouge et blanc, dont Amaury qui obtiendra une réponse le mois prochain.

Freiné à l’automne par une double fracture à un bras, le parcours du natif de Châlons-en-Champagne peut susciter des envies. « Être pro, c’est un rêve, surtout ici mais, au cas où, j’ai un autre projet » , consent le jeune homme. Son entourage l’y prépare, aussi, sur chaque scenario.

Christophe Devaud

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l’union 190324b
Mode : Croix-Rouge révèle ses talents

Plusieurs créateurs et associations du quartier Croix-Rouge ont présenté leurs modèles hier soir : Keysha Création, K-Eleg, Jeune Consacré, Jour-J, Momaddafrik, Saho Africa Coutures et arabesques. - Agrandir la photo
Inès Yaugo, créatrice, procède à de derniers ajustements avant le passage sur scène de Paulina. Elle présente un accessoire en wax, un plastron pour personnaliser une tenue, réalisée à partir de chutes de tissus, collectés au Burkina Faso. - Agrandir la photo
Même pas peur de défiler pour Chloé-Shanny, 6 ans. - Agrandir la photo
Toutes trois portent des robes de mariage ou de soirée, signées Jour-J. - Agrandir la photo
En coulisses, chacun attend patiemment son tour. La pression monte. - Agrandir la photo
Plus de 50 modèles, comme Aurélie, ont foulé le tapis rouge dans des tenues hautes en couleur. - Agrandir la photo

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier, dans le cadre du festival Urbanités, était organisé un grand défilé de mode mettant à l’honneur plusieurs créateurs talentueux de Croix-Rouge.

Grande première à la salle Etoile Croix-du-sud hier soir. Inès Yaugo, 23 ans, est un brin stressée. Dans quelques minutes, ses modèles (et copains de fac) vont défiler et présenter ses créations. La jeune styliste, originaire du Burkina Faso et étudiante en management environnemental, vérifie que tout est prêt.

La marque qu’elle aimerait développer vise à mettre en valeur les tissus africains. Une partie de sa collection a été réalisée à partir de chutes de tissus récupéré à Ouagadougou.

Juste à côté, la pression monte également pour Josiane, 68 ans, Marie-Thérèse, 85 ans, et Lalia, 73 ans, toutes trois résidentes du foyer Utrillo voisin et mannequins d’un jour. Josiane tremble : elle va défiler au bras d’un jeune homme « qui fait au moins 2 mètres ».

Il n’y a que Chloé-Shanny, 6 ans, qui porte un ensemble imprimé wax, signé Saho Africa Couture, qui semble détendue et s’amuse à prendre la pose.

Le spectacle va commencer. Les styles et les influences se mélangent dans un joyeux feu d’artifice de couleurs. Et de talents.

Alice Renard

 

 

 

 

 

 

 

 

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l’union 190324a
Tennis : Renard vise le titre au TC Reims

Avec 292 engagés (242 messieurs et 50 dames), le tournoi de printemps du TC Reims a de nouveau fait le plein. De quoi proposer un tableau masculin passionnant où Nicolas Marcillac (0, Sannois-Saint-Gratien) sera un logique favori. Mais il aura fort à faire avec Gabriel Andruejol (1/6, Reims Europe), sans oublier Paul Lacroix-Seignan (2/6, Beauvais), Noa Lopes (2/6, TC Reims), Arthus De La Bassetiere (2/6, Cormontreuil) et Jean-Charles Robert (2/6, Cormontreuil) ainsi que Anthony Médina (2/6, CS Marne) qui a été –4/6 en 2013. Du côté des dames, le titre semble promis à Élise Renard (1/6, Cormontreuil) qui, sur le papier, paraît un cran au-dessus de Claire Duter (2/6, Lille) et Lisa-Marie Habert (2/6, TC Reims) ou de Camille Kleiber (3/6, Géo-André Reims).

Finale dames à 14 heures, finale messieurs à 15 heures.

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l’union 190323a
Justice tribunal correctionnel : Trois jours pour juger les violences de Croix-Rouge

Le 17 mars 2018, au lendemain de l’agression d’un entraîneur de basket originaire du quartier Wilson, trois jeunes de Croix-Rouge échappaient à cinq coups de fusil tirés d’une voiture volée. Les projectiles avaient touché la façade d’un magasin et cette porte d’immeuble. Archives Christian Lantenois - Agrandir la photo

Lundi s’ouvre le procès d’une affaire qui a fait grand bruit à Croix-Rouge : l’agression d’un entraîneur de basket suivie de coups de feu le lendemain, sur fond de rivalité avec le quartier Wilson.

La lumière jaillira-t-elle des débats ? Rien n’est moins sûr, tant l’omertà pèse sur ce dossier. Du lundi 25 au mercredi 27 mars, le tribunal correctionnel de Reims va juger dix hommes soupçonnés d’être impliqués dans de graves violences survenues à Croix-Rouge en mars 2018 : l’agression d’un entraîneur de basket tabassé devant ses élèves, puis des coups de feu tirés le lendemain sur deux des agresseurs présumés. Un dossier très sensible, sur fond de rivalité entre jeunes de Croix-Rouge et Wilson.

1 Passage à tabac dans le gymnase

Le 16 mars 2018 à 18 heures, l’entraînement d’une équipe de basket de jeunes de moins de 11 ans du RCB commence au gymnase Lapique, rue François-Arago à Croix-Rouge. Le coach est un garçon de 26 ans originaire de Wilson. Vers 18 h 30, alors que la séance bat son plein, une quinzaine d’individus masqués font irruption dans le gymnase, au milieu des enfants et de parents. Armés de couteaux, de clubs de golf et de battes de base-ball, ils se ruent sur l’entraîneur qu’ils tabassent sauvagement avant de s’enfuir : 36 jours d’incapacité totale de travail.

Des écharpes ont glissé, des voix ont été entendues… : la victime, qui a fréquenté Croix-Rouge, identifie plusieurs jeunes du quartier.

2 Coups de feu devant le magasin

Le lendemain 17 mars, vers 16 h 30, deux des garçons reconnus par l’entraîneur discutent avec un adolescent rue Olympe-de-Gouges, à l’angle de l’avenue Bonaparte. Une Renault Mégane occupée par trois individus encagoulés stoppe à leur hauteur. De la vitre sort le canon d’un fusil. Cinq coups de feu sont tirés en direction du trio qui court se réfugier dans le magasin Spar. Personne n’est touché. Quatre impacts sont relevés : le premier sur la porte d’entrée du 1 Olympe-de-Gouges, les trois autres sur la vitrine du Spar. L’une des balles a traversé le magasin, se logeant dans le mur de la réserve.

Volée en juin 2017, la Mégane est incendiée quelques minutes plus tard rue de Dunkerque, près de Wilson. L’enquête sur les tirs permet d’impliquer deux frères du quartier âgés de 25 et 26 ans. Le fusil est retrouvé en septembre 2018, parmi une dizaine d’armes à feu cachées dans un local rue de la Bonne-Femme à Wilson.

3 Des tirs en représailles ?

Lundi, les deux frères se présenteront devant le tribunal avec huit jeunes de Croix-Rouge mis en cause dans l’attaque du basketteur. Les premiers nient les tirs, les seconds l’agression. Le fait que les coups de feu ont visé deux des agresseurs présumés a orienté l’enquête vers un acte de représailles mais l’enquête n’a pu le démontrer, comme elle n’a pu établir le motif du passage à tabac. « Que ce soit à Croix-Rouge ou ailleurs, je n’ai jamais eu de problème » , nous avait dit la victime. « Peut-être parce que je suis de Wilson, mais pourquoi ? Je ne sais rien à ces rivalités qui existeraient entre bandes. Je suis un gars tranquille, sans histoire, qui vit pour le basket. »

Une explication a été évoquée : le sportif connaît un habitant du quartier Wilson qui aurait un lourd contentieux avec des jeunes de Croix-Rouge, lesquels auraient attaqué l’entraîneur pour envoyer une sorte de message à leur ennemi, l’intimider. Les tirs du lendemain auraient-ils été décidés en représailles ? Question sans réponse. Un fait est cependant établi : le joueur de basket n’est pas impliqué dans le raid avec la Mégane, organisé à son insu.

4 D’autres tirs, et un mort

Les violences de mars 2018 en ont hélas préfiguré d’autres à Croix-Rouge. Le 20 mai, toujours avenue Bonaparte, un inconnu tirait deux coups de feu sur une personne qui n’a pas été retrouvée. Et le 17 août, ce fut le drame : la mort de Magomed, 17 ans, abattu par balle dans cette même avenue Bonaparte, par un homme encagoulé descendu d’une voiture. Aucun élément ne permet de lier ces affaires entre elles, mais là encore transparaît une rivalité entre les deux quartiers : arrêté en octobre, le tireur présumé est de Wilson.

Il semble établi que Magomed, présent au mauvais moment au mauvais endroit avec d’autres personnes, n’était pas visé par l’expédition punitive. Un nom circule avec insistance quand il s’agit de désigner la véritable cible : celui d’une famille dont certains membres figurent parmi les dix hommes jugés à partir de lundi.

5 En prison, la guerre continue

Sept des dix prévenus sont toujours en détention, les trois autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Cependant, même en prison, la guerre continue. Le 14 août 2018, alors incarcérés à la maison d’arrêt de Charleville-Mézières, deux des jeunes de Croix-Rouge ont tabassé dans la cour de promenade un codétenu originaire de Wilson (ils ont écopé de six mois ferme).

Le procès s’annonce tendu, sous probable haute surveillance policière. L’an dernier, lors de la présentation des dix suspects aux magistrats, une quarantaine de CRS avait bouclé le palais de justice pour prévenir toute envie d’en découdre.

Fabrice Curlier

Le récit glaçant de l’entraîneur de basket

L’entraîneur de basket avait rencontré L’Union, au printemps dernier, après la mise en examen de ses agresseurs présumés (notre édition du 3 avril 2018) . Encore sous le choc, il avait livré un récit témoignant de la sauvagerie des assaillants.

« C’était un vendredi comme les autres depuis le mois de septembre, avec mon entraînement de basket des U11 du RCB, au gymnase Lapique à Croix-Rouge. Il y avait une vingtaine d’enfants de 9 et 10 ans, 5 ou 6 parents. L’entraînement avait commencé quand j’ai entendu un parent crier. J’ai levé la tête et j’ai vu des gens qui entraient dans le gymnase avec des battes de base-ball et des clubs de golf, les visages partiellement dissimulés sous des écharpes, des casquettes, des capuches. Ils se dirigeaient vers moi en marchant, sans rien dire, et d’un coup, d’autres sont entrés mais en courant. J’ai compris que c’était pour moi. J’ai voulu me réfugier dans le local à ballons pour éviter aux enfants de prendre des coups. »

« J’ai rabattu la porte, mais les agresseurs ont tiré plus fort pour l’ouvrir. L’un d’eux m’a visé au visage avec un couteau, pointe en avant. Heureusement, j’ai trébuché sur un ballon. Le couteau est passé à quelques centimètres de mon visage. Il m’a ensuite porté un coup en tailladant. J’ai eu deux doigts touchés en me protégeant avec la main. J’ai reçu un coup de batte de base-ball à la tête, un autre au tibia. Je suis tombé, et là, ils m’ont frappé partout en m’insultant. Un coup de pied m’a cassé deux dents. J’ai pris un deuxième coup de couteau au mollet. Un des gars sautait à pieds joints sur mon ventre en s’appuyant sur ses amis. Et puis ils sont repartis, par petits groupes. Le dernier est cependant revenu pour me donner un nouveau coup de pied au visage. Après, j’ai réussi à sortir du local à quatre pattes, puis je me suis effondré. J’avais le crâne qui pissait le sang. Je me souviens d’une maman infirmière qui commençait à me soigner, d’un gamin qui hurlait car il croyait que j’étais mort, ensuite plus rien. J’ai repris mes esprits à l’hôpital. J’aurais dû y rester tout le week-end mais j’ai insisté pour sortir dès le samedi soir. Croix-Rouge est à côté : j’avais peur que mes agresseurs reviennent pour me finir. »

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l’union 190322d
Demain

« Les urbanités », festival d’art urbain à Reims samedi 23 mars à 14 h 30 médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis-Debar.

Séance Controverse : Bande de filles. Le rendez-vous mensuel du cinéma impertinent et subversif destiné à un public averti de 14 ans et plus. Cette séance est proposée et accompagnée par Claude Bégué, animateur de ciné-clubs.

La projection est suivie d’un échange avec le public. Gratuit.

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l’union 190322c
Les policiers voient double

Le 3 février, un automobiliste contrôlé sans permis avait donné l’identité d’un proche pour tromper les policiers. Ça n’avait pas marché et Courssa Diallo, 23 ans, était remis en liberté avec une convocation en justice.

Deux jours plus tard, lors d’une patrouille au quartier Wilson, la police repérait sa voiture qui prenait la fuite. Après plusieurs minutes de course-poursuite, le conducteur l’abandonnait à Croix-Rouge, du côté de l’avenue Léon-Blum, et courait se réfugier dans un immeuble où le jeune Courssa se trouvait également, mais ce n’était pas lui au volant, a-t-il assuré.

Incarcéré et jugé mardi pour les deux affaires, le prévenu n’a pas convaincu : le tribunal l’a condamné à quatre mois de prison ferme, plus un mois pour la prise du nom d’un tiers.

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l’union 190322b
Le délégué interministériel à l’apprentissage sera à Reims lundi

 

 

Délégué interministériel au développement de l’apprentissage dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, Patrick Toulmet sera en déplacement dans la Marne, à Reims, le lundi 25 mars.

Il est notamment attendu au lycée Gustave-Eiffel, où il visitera des installations du lycée et échangera avec des élèves du pôle de lutte contre le décrochage scolaire, à la médiathèque Croix-Rouge et à la maison de quartier Croix-Rouge, espace La Nacelle.

 

 

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l’union 190322a
Faits divers : Reconstitution du meurtre d’une vieille dame

Le crime s’est produit dans cet immeuble. Archives - Agrandir la photo

Mardi matin, une agitation inhabituelle de civils et de policiers a été constatée dans un immeuble de la rue Madeleine-Terrien, à Croix-Rouge. Il s’agissait de la reconstitution du meurtre de Simone Guillaume, vieille dame de 86 ans poignardée chez elle dans la nuit du 14 au 15 mai 2017.

L’auteur présumé avait 16 ans. Originaire de Marseille, il venait d’arriver à Reims et avait sympathisé avec l’octogénaire rencontrée dans le tramway, le soir du 14 mai 2017.

Troubles psychiatriques

Veuve, diminuée mentalement, Simone Guillaume était une proie vulnérable. L’adolescent l’avait raccompagnée chez elle, en l’aidant à tirer son caddy. Une heure plus tard, il ressortait seul de l’immeuble. Le lendemain matin, l’infirmière à domicile découvrait le corps martyrisé de la victime, criblé d’une quarantaine de coups de couteau, avec des côtes cassées et des traces de strangulation. Aucun vol n’était constaté.

Identifié par la vidéosurveillance et ses empreintes relevées dans l’appartement, le mineur était arrêté la nuit suivante dans une rue du quartier.

En rupture familiale, l’adolescent était sujet à des troubles psychiatriques susceptibles de le faire exploser à tout moment. Ce fut d’ailleurs le cas cinq mois plus tard, à la maison d’arrêt, où il avait bondi sur une prof d’histoire-géo pour la frapper de plusieurs coups de poing au visage à la suite d’une remontrance. Auparavant, il avait déjà cassé la télé et les sanitaires de sa cellule.

Mis en examen pour « meurtre sur personne vulnérable » , il encourt la perpétuité, ou 30 ans de réclusion criminelle si l’excuse de minorité est retenue.

F.C.

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l’union 190320a
Judo : Les France universitaires à Reims

La ligue Grand Est du Sport Universitaire reçoit, à la halle sportive universitaire de Croix-Rouge à Reims, les 2 (individuels) et 3 (équipes mixtes) avril les Championnats de France de 1 re division universitaires.

Le lundi 1 er , en guise de préambule, un entraînement de masse s’y déroulera avec les judokas du Centre d’entraînement Régional Universitaire et les clubs conventionnés.

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l’union 190319a
Les urbanités – festival d’art urbain. Paroles d’habitants.

Un film réalisé en collaboration avec Télé Centre Bernon et des habitants du secteur Croix-du-Sud.

La projection est suivie d’un débat avec l’équipe du film sur la mise en œuvre et l’histoire de ce projet.

À 18 h 30, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

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l’union 190317a
Il déplace et brûle deux poubelles contre des halls d’immeuble

 

 

Un incendiaire – tout laisse à penser qu’il s’agit du même individu – a sévi à deux reprises hier matin dans le quartier Croix-Rouge. Il a brûlé une première poubelle à 3 h 35 allée des Landais, puis une seconde dans la foulée, allée des Bourguignons.

Le vandale ne s’est pas contenté d’incendier les deux conteneurs. Il a poussé le vice à les déplacer contre des entrées d’immeuble. Ainsi, au n º 5 de l’allée des Landais, les flammes ont détruit l’interphone, noirci la voûte et des volets du premier étage. Allée des Bourguignons, au n º 16, aucun dégât n’a été constaté autre que la poubelle détruite.

L’incendiaire a disparu dans la nuit.

 

 

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l’union 190315b
AUJOURD’HUI

Reims Club guitare à 10 heures, médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar. À partir de 12 ans.

Rendez-vous mensuel proposé par un bibliothécaire aux propriétaires de cet instrument qui voudraient en maîtriser les principes de base, ou partager avec d’autres leurs expériences électriques ou acoustiques.

Gratuit.

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l’union 190315a
À VENIR

Belote organisée par l’association Étoile Croix-du-Sud dans ses locaux.

Dimanche 17 mars à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum.

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l’union 190314b
Enseignement : Sillery conserve sa classe menacée

Au lendemain des vacances de février, les parents d’élèves de Sillery avaient manifesté, et exposé leurs objections à l’inspectrice d’académie. Ces dernières semblaient donc justifiées. - Agrandir la photo

Grand Reims Un seul changement notable dans les ouvertures/fermetures de classe sur le secteur.

Les parents d’élèves de Sillery peuvent être soulagés : leur école élémentaire ne figure plus sur la liste des fermetures de classe prévues par l’administration dans la Marne. C’est ce qui ressort de la réunion tenue mardi à Châlons, du conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN). Et c’est d’ailleurs le seul changement intervenu par rapport à la liste publiée le 7 février à l’issue de la réunion d’une autre instance, le comité technique spécial départemental, pour ce qui concerne le secteur rémois en tout cas.

Selon l’inspecteur d’académie Jean-Paul Obellianne, les chiffres initialement annoncés ont évolué dans le bon sens – passant de 103 à 110 enfants à la prochaine rentrée ; « c’est juste, commente l’inspecteur, mais nous ne sommes pas à un ou deux enfants près, et surtout, la dynamique pour les années suivantes est positive, avec l’arrivée annoncée de nouveaux habitants ; ces chiffres seront donc consolidés en 2020. »

Pour le reste, la liste du 12 mars (voir ci-contre) confirme celle du 7 février. Trois maternelles rémoises figurant dans la liste des « perdants » peuvent toutefois nourrir quelque espoir : Jean-d’Aulan, Hippodrome, et Charpentier. « Nous restons en dialogue avec elles, indique l’inspecteur, car des divergences apparaissent entre nos chiffres (qui sont ceux de la mairie) et ceux avancés par des interlocuteurs extérieurs, parents ou enseignants ; ce qui veut dire que nous étudierons de près les effectifs en juin pour dire si la fermeture est maintenue ou pas. De définitives, ces fermetures sont devenues, pour nous, conditionnelles. » Une nuance que les parents devraient apprécier.

Antoine Pardessus

Résultat (provisoire) des courses

À l’issue du conseil départemental de l’Éducation nationale de cette semaine, la situation est la suivante dans le secteur rémois :

Gagnent une classe (au moins) :

à Reims, les primaires Prieur-de-la-Marne (2) et Gilberte-Droit ; la maternelle Général-Carré ; les élémentaires Dauphinot, Général-Carré, Pommery (1+1 Ulis, Unité localisée pour l’inclusion scolaire), Paul-Bert (2), Gallieni, Trois-Fontaines, la Neuvillette, Galilée (1 Ulis) Docteur-Billard (2), Ravel-Franchet (2), Provençaux, Sculpteurs-Jacques, Avranches.

En dehors de Reims : la primaire Sylvain-Lambert de Bezannes, la primaire Croix-Bonhomme à Cormontreuil.

Perdent une classe :

à Reims, les maternelles Jard, Charpentier, Hippodrome, Galilée, Jean-d’Aulan, Docteur-Roux, les élémentaires Galilée et Cavelier-de-la-Salle ;

hors Reims, les maternelles de Ville-en-Tardenois et Bétheniville, l’élémentaire de Cormicy, le réseau pédagogique intercommunal dispersé (RIPD) de Berru/Nogent-l’Abbesse.

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l’union 190314a
Cuisine en feu

 

 

 

 

Les pompiers sont intervenus, mardi vers 13 h 30, au 7 e étage d’un immeuble de dix étages, esplanade Eisenhower, quartier Croix-Rouge.

À l’aide d’une lance, ils ont éteint un feu de cuisine, qui n’a pas fait de victime (photo d’illustration).

 

 

 

 

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l’union 190312a
Événement : Les arts urbains font leur festival

La cérémonie s’est tenue en parallèle sur les campus Croix-Rouge et Moulin de la Housse. J.B.
Le jeune artiste rémois Florian Schneider a réalisé à l’aérosol une imposante fresque, « Burning Inside », dans le patio de la médiathèque Jean-Falala. Joris Bolomey - Agrandir la photo

Jusqu’en juin, le festival Les Urbanités met en avant le graffiti, la danse, le hip-hop et le rap dans les différents quartiers de la ville. Une première pour la cité des sacres.

Bombe aérosol dans une main, rouleau de peinture dans l’autre, Florian Schneider s’active pour finir dans les temps sa monumentale fresque. Située dans le patio de la médiathèque Jean-Falala et visible depuis son bocal, l’œuvre a été réalisée en une petite quinzaine d’heures. « L’aérosol est un outil que j’utilise au même titre que le pinceau ou un ordinateur » précise le jeune artiste rémois. Ce graffiti a été commandé par la ville pour marquer le lancement de la première édition du festival Les Urbanités. Jusqu’en juin, les arts urbains sont à l’honneur dans la cité des sacres.

Lancé à l’initiative de la ville, cet événement prévoit plusieurs temps forts autour des cultures urbaines. « L’art urbain va envahir petit à petit nos rues pour s’y intégrer, comme s’il avait toujours été là, prévient le maire de Reims, Arnaud Robinet. Et c’est tous le sens du street art, qui s’inscrit si bien dans notre politique culturelle municipale, la culture pour tous et toutes et partout à Reims », lance-t-il.

médiathèques, creusets de l’art urbain

Les médiathèques et maisons de quartier de l’agglomération vont accueillir pendant trois mois de nombreuses manifestations, projections, expositions, concerts et spectacles ou même défilés de mode.

Jusqu’au 27 avril, la médiathèque Falala présente l’exposition « Réminiscence », de Florian Schneider. Réalisée en 2017 lors d’une résidence à La Fileuse, cette série qui illustre d’un logo chaque quartier de la ville s’inspire de cartes postales anciennes et d’emblèmes publicitaires. Le travail de photographes amateurs, guidés à travers Reims par le photographe Guillaume Guibert, y sera ensuite exposé du 6 mai au 2 juin.

À la médiathèque Croix-Rouge, l’exposition quARTier de création, installée jusqu’au 23 avril, met en avant les artistes et habitants qui façonnent artistiquement Croix-Rouge. Les œuvres des artistes Ludwig Booser, Fresh, Nelja, SER et Jérôme Toq’R, mais aussi des photographies, articles ou témoignages y sont présentés.

Devant le parvis de l’établissement, le collectif du quartier Croix-Rouge proposera le 30 mars une journée artistique et festive mêlant musique et graffiti. À la maison de quartier Billard, les créateurs de mode de Croix-Rouge exposent jusqu’au 3 mai leurs créations. Elles seront également visibles lors de deux défilés de mode, le 23 mars à la salle Etoile Croix-du-Sud et le 5 avril à la médiathèque Falala.

À l’occasion de la fête du quartier Europe, les 11 et 12 mai, le projet des Kolorio et Millwall, de l’association Bronca, sera partagé. Une fresque participative, réalisée avec les habitants de la ville, recouvrira sur 3 500 m 2 l’ensemble des allées de la place Jean-Moulin. Les peintures, naturelles, seront directement réalisées par les habitants du quartier à partir de pigments produits localement. Une autre fresque dédiée à l’art urbain sera également réalisée fin juin sur le mur de soutènement de la voie nord, en cours de construction, entre le pont Neuf et le pont de Laon, côté chantier Reims Grand Centre.

« Ce festival est l’occasion d’avoir un autre regard sur la ville et ses quartiers, explique Didier Houdelet, conseiller municipal délégué aux spectacles vivants. Il va également permettre à la culture d’investir de nouveaux lieux. On travaille avec des bailleurs pour réaliser sur des immeubles des œuvres pérennes », précise-t-il.

Un parcours street art

Un parcours artistique entre le stade Auguste-Delaune et le boulevard Wilson sera dévoilé le 25 mai. « Ce choix a notamment été fait pour permettre une belle contribution à la Coupe du Monde de football féminin qui aura lieu à partir du 7 juin à Reims », reconnaît Arnaud Robinet. Cette ballade d’environ 45 minutes sera constituée de six séquences imagées. Le projet a été confié au collectif artistique Traffic et sera chapeauté par l’artiste d’origine rémoise Stéphane Bruneau. Les artistes Amose, Notean, L’outsider, Eyes.N, Scamp80 et Jiem&Mary réaliseront ce parcours de créations.

Dans une ville où les tags et graffiti étaient souvent effacés, cette première édition des Urbanités semble marquer un changement de rhétorique. Elle est à découvrir dès aujourd’hui dans les médiathèques et à suivre jusqu’au début de l’été dans les quartiers.

Joris BolomeyJ

Le Boom Bap Festival est de retour

Le printemps sera de nouveau hip-hop à Reims. Après trois années d’absence, le Boom Bap Festival reprend ses quartiers dans la cité des sacres, du 7 au 12 mai. Porté par l’association Velours, ce festival des cultures urbaines s’articule autour de cinq thématiques : musique, art visuel, sports, danse et lifestyle. Concerts d’artistes internationaux, battles de danse, Footzbeul et sports urbains comme le parkour ou le skateboard, cinéma, performance de graffiti et vente aux enchères caritatives, la formule qui avait fait le succès de cet événement ne change pas. Pendant six jours, la ville va vivre au rythme des cultures actuelles. Si le programme est en cours de finalisation, la célèbre soirée Block Party sera maintenue.

Plus d’informations sur l’édition 2019 du Boom Bap Festival sur le site internet de l’association, velours-prod.com.

Le programme complet du festival Les Urbanités est également disponible sur le site de la ville www.reims.fr

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l’union 190311b
tennis de table nationaux : Double ration pour Reims

La cérémonie s’est tenue en parallèle sur les campus Croix-Rouge et Moulin de la Housse. J.B.
Le Nigérian Bodé Kayodé a remporté cinq matches en deux oppositions ce week-end. - Agrandir la photo

 

En N1, les joueurs de l’Olympique rémois tennis de table ont connu un week-end chargé. Samedi, Bodé Kayodé et ses partenaires ont été battus par Levallois à Géo-André (8-4) pour le compte de la troisième journée de la deuxième phase. Hier, ils se sont rendus à Vern-sur-Seiche en Ille-et-Vilaine où ils ont été défaits 8-3 en match avancé. L’opposition était effectivement programmée dans quinze jours mais Lucas Créange étant engagé à l’Open d’Espagne à Barcelone ce week-end-là, les dirigeants rémois ont obtenu l’anticipation du match. « Ce sont deux défaites serrées. On est dans l’apprentissage du niveau. Je suis satisfait de la progression » , confie Albert Gauvin, le président de l’ORTT.

Châlons, sommet en vue

Côté chalônnais, le week-end a été plutôt bon. Et ce n’est pas Jean-Marc Hautier qui s’en plaindra. Même si la victoire (8-4) des partenaires de Louis Audoin en N3 était prévisible à Sainte-Marie-aux-Chênes, elle permettra d’accueillir le co-leader Annecy pour le choc au gymnase le Corbusier le 23 février. « Ils ont gagné jusqu’alors avec plus de marge que nous mais on sera à domicile » , assure le dirigeant châlonnais. D’autant que Colson sera du rendez-vous face aux Haut-Savoyards.

Chez les filles (N2), le nul 7-7 concédé face à une bonne opposition ne constitue pas un coup d’arrêt, Yeva Kaplun s’offrant « trois victoires, dont la dernière qui permet de prendre le nul. Avec deux succès et un nul, nous sommes sur le podium et restons ambitieux avant de nous rendre à Bordeaux » , poursuit Jean-Marc Hautier. Quant à la N3 féminine, son succès 8-4 devant Saint-Christo lui permet d’être bien calée dans la bonne première moitié du classement.

 

 

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l’union 190311a
ÉDUCATION : 650 étudiants diplômés de l’université

La cérémonie s’est tenue en parallèle sur les campus Croix-Rouge et Moulin de la Housse. J.B.

 

Vêtus à l’américaine de longues toges noires et avec des mortiers pour couvre-chefs, 650 étudiants de l’université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), accompagnés par près de 2 000 proches, ont participé samedi à la cérémonie de remise des diplômes de Master.

Guillaume Gellé, président de l’URCA, a félicité l’ensemble des diplômés de la promotion 2018. Cet événement s’est tenu en parallèle sur le campus de Croix-Rouge, avec les étudiants en lettres et sciences humaines, en droit et science politique et en sciences économiques, sociales et de gestion, et sur dans la rotonde du campus Moulin de la Housse avec ceux des sciences et techniques des activités physiques et sportives, sciences exactes et naturelles et des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation.

Joris Bolomey

 

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l’union 190309a
Hommage : Le city stade baptisé Mohamed Savane

Le dimanche 17 février, avant la rencontre Reims-Rennes, le Stade de Reims avait organisé un vibrant hommage au stade. - Agrandir la photo

Reims En mémoire de l’adolescent, la Ville a décidé que le city stade de Croix-Rouge porterait son nom.

Il avait succombé à une crise cardiaque alors qu’il jouait avec des amis au football au city stade de Croix-Rouge. Mohamed Savane n’avait que 15 ans. Le maire, Arnaud Robinet, a décidé que ce terrain multisport porterait désormais le nom de ce jeune homme décédé d’une crise cardiaque suivant la volonté de sa famille. Une délibération sera présentée en ce sens au prochain conseil municipal : « Ce garçon, plein d’espoir et très apprécié, nourrissait de grands rêves, notamment celui de rejoindre les étoiles du ballon rond. Il laisse ses parents, ses frères et sœurs ainsi que de nombreux amis, dans la peine, pour lesquels la Ville présente une nouvelle fois ses plus sincères condoléances. Le city stade dans lequel Mohamed Herene Savane, passionné de football, jouait chaque jour avec les jeunes de son quartier portera désormais son nom. »

Un tournoi en son honneur le 9 juin

D’ailleurs, ces derniers jours, une pétition circulait dans le quartier, initiée par des parents d’élèves, des enseignants, des familles et des acteurs du quartier Croix-Rouge, pour que le city stade porte le nom du défunt.

Mohamed Herene Savane a été licencié successivement au football club Sires (de U7 à U13), au Stade de Reims (U14 et U15) et au Cormontreuil football club (U16).

Pour rappel, le dimanche 17 février, avant la rencontre Reims-Rennes, le Stade de Reims avait organisé un vibrant hommage. Et, dimanche dernier, le stade Géo-André a accueilli un tournoi de jeunes en U13 organisé par le football club Sires pour honorer la mémoire de trois de ses jeunes footballeurs, décédés dans des circonstances dramatiques : Bouyagui Koité, Magomed Ouvarov et donc Mohamed Herene Savane. Le club prévoit également un autre tournoi le 9 juin en l’honneur de Mohamed, avec des U19 cette fois.

Aurélie Beaussart

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l’union 190308a
Tennis de table Championnats Nationaux par équipes (3 e journée) : Le grand retour aux affaires

Entre calendrier international, Championnats de France Élite et vacances, le championnat de France par équipes avait quitté les tables depuis cinq semaines. Ce samedi marque la reprise avec, déjà, de forts enjeux pour les clubs marnais. Cette 3 e journée, sur sept, peut dessiner le reste de la phase.

Châlons veut conforter son rang

Côté Châlons-en-Champagne par exemple, la N3 masculine doit enfoncer le clou. Après deux victoires, elle sera en quête d’un triplé à Sainte-Marie-aux-Chênes (Moselle). Sans Colson (raisons personnelles) mais avec Aremu (nº271), Vallery (nº627), Caballero (nº748) et Audoin (nº833), le CCTT se doit d’être vigilant pour s’offrir un match au sommet, le 23 mars, à domicile contre Annecy. En N2 dames, Châlons veut aussi poursuivre son sans-faute. Les Châlonnaises recevront les Bretonnes de Thorigné-Fouillard, un club de la banlieue de Rennes. Demain (17 heures, gymnase Le Corbusier), Malaurie Mathieu (nº125), Lilou Failliot (nº247), Clémence Legry (nº259) et Yeva Kaplun ont les faveurs des pronostics.

Le CCTT est très bien placé aussi en N3 dames. Une victoire sur Saint-Christol-lez-Lez permettrait de prendre une réelle option sur le maintien. En l’absence de sa leader Fanny Demarin (voyage scolaire), Châlons alignera Louise et Blanche Saguet, Loane Massenat et Juliette Mary.

Du très lourd Reims

Pour l’ORTT, la mission s’annonce des plus compliquées. Le promu marnais reçoit le leader, Levallois. La rencontre se déroulera à Géo-André à un horaire inhabituel demain (15 heures). Club prestigieux, Levallois a bien démarré la phase avec deux succès. Il présente quatre à cinq joueurs issus des 150 premières places nationales, dont deux Top 100. Xu (nº118), Kayodé (nº177), Créange (nº348) et Garot (nº919) sont dans la peau du sprinteur qui rêve de remporter une étape de haute montagne…

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l’union 190307a
Condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle

Pour l’avocate générale, qui avait requis vingt ans de réclusion criminelle, « il y a eu volonté de tuer… et il a tué une personne qui n’avait rien fait ». Dessin Benoît Blary - Agrandir la photo

La thèse de l’accident n’a pas été retenue. Éric Lesieur a été reconnu coupable de meurtre.

L e cap des 30 ans, il ne l’a jamais passé et il ne le passera jamais. Gérard Maillot aurait eu 32 ans le 7 mars. » Il avait 29 ans lorsqu’il a été retrouvé mort, le 14 mai 2016, gisant dans une mare de sang au pied du 4, place Georges-Braque, quartier Croix-Rouge à Reims, poignardé à cinq reprises par un homme qui l’avait pris pour quelqu’un d’autre… Le dernier coup, perforant le poumon et le cœur, s’est avéré fatal. Le jeune homme au passé irréprochable, s’est effondré en quelques secondes. Sa vie s’est éteinte en moins de deux minutes. Une hémorragie immédiate et massive.

Ce n’est pas un accident, c’est de l’acharnement

L’intention d’homicide ? Pour l’avocate générale, Marlène Borde, elle ne fait aucun doute. Pour elle, la version accidentelle défendue par l’accusé, Éric Lesieur, ne tient pas. « Il a eu peur car il croyait qu’il s’agissait d’un trafiquant ? Il a pris un couteau pour se protéger ? C’est totalement incohérent. S’il avait tant peur, il lui suffisait de rester chez lui ! Il a fait l’inverse, il a fait le choix d’aller au contact… Il est allé à sa rencontre en dévalant l’escalier… Quant au contexte, on parle d’un homme très amoureux, il sait depuis peu qu’il est trompé, il est jaloux, blessé, ce jour-là il veut se venger… Il s’imagine que c’est le nouvel amant, il en parle comme d’un concurrent, c’est un vrai meurtre avec un auteur qui voulait tuer la victime. » Écartant les témoignages peu fiables de trois squatters, elle évoque la voisine du deuxième qui a entendu les insultes proférées par l’accusé : « Sale fils de p…, je vais en finir avec toi… et il ne lui porte aucun secours, ajoute Marlène Borde. Quand il appelle le 18, il sait que c’est trop tard… ». Et d’insister : « Un coup de couteau, ça peut être un accident, mais cinq, ce n’est pas un accident, c’est de l’acharnement… et non, la victime n’a pas pu s’empaler sur le couteau ». Une intime conviction loin d’être partagée par les avocats de la défense, M e Perez et M e Ludot. « Non, il n’y a pas eu intention de tuer, a martelé M e Perez. Il n’a jamais nié. Dès sa garde à vue, il a dit c’est moi, mais aussi je n’ai jamais voulu tuer . Il faut prendre du recul par rapport aux faits. Il a ressenti une peur panique… Il croit qu’elle est en bas avec un homme dangereux. Il a eu tort de prendre un couteau, mais ça ne dénote pas une intention de le tuer… » Et d’évoquer l’absence de témoins directs. « On ne peut pas détenir l’intime conviction de l’évidence qu’il voulait tuer un homme. »

Pour les jurés, il n’y a pas eu de doute

De son côté, M e Ludot a voulu replacer ce drame dans son contexte. « La misère, c’est contagieux… Vous êtes face à des vies de galère. Il y a la petite amie… Elle est née avec le syndrome d’alcoolisation du fœtus. Elle est née avec un gramme d’alcool dans le sang… Il y a ces trois témoins toxicos qui n’ont plus aucun crédit. Un autre témoin qui sort de psychiatrie. Tous des cabossés de la vie. Et la victime Gérard Maillot, qui essaye de se reconstruire après une vie de galère et puis Éric Lesieur… Comment voulez-vous qu’avec tous ces gens cabossés, il n’y ait pas un drame… Aujourd’hui, il faut savoir raison garder et le condamner à une juste peine. » L’intime conviction ? Pour les jurés, il n’y a pas eu de doute. Après un court délibéré, ils ont déclaré Éric Lesieur coupable de meurtre et l’ont condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle, une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire de dix ans. M e Ludot a indiqué qu’il ferait appel.

Caroline Garnier

à savoir

Le 14 mai 2016 , Gérard Maillot, 29 ans, a été retrouvé mort, poignardé à de multiples reprises à Reims.

Accusé du meurtre , Éric Lesieur, 44 ans, a toujours nié l’intention de tuer. Il croyait avoir affaire à un trafiquant de drogue et amant de sa petite amie Gabrielle, alors âgée de 16 ans.

On lui a porté un coup qui l’a séché

« Dans cette histoire, il n’y a pas de doute, le doute il n’existe pas », avait plaidé M e Romdane pour la partie civile. « Gérard Maillot était au mauvais endroit au mauvais moment, ça, c’est établi, ça, c’est clair, mais ce n’est pas la faute à pas de chance. Pas de chance, il a un nom : Éric Lesieur. Dans cette affaire, il y en a un qui fuit, un qui pourchasse. Elle est où la lutte ? Fuir, pourchasser, pour moi ce n’est pas une lutte. Et il ose dire qu’il l’a juste piqué ? Le médecin légiste a décrit l’ensemble des plaies qu’on a trouvées sur l’un et pas chez l’autre. La lutte, elle n’a pas eu lieu. » Et M e Manesse d’ajouter : « Le coup a été porté sur une zone létale, quand on donne un coup dans cette région, on sait que l’on peut tuer. L’expert légiste l’a dit, il ne pouvait pas s’embrocher sur cette arme accidentellement. Tout est dit, on lui a porté un coup qui l’a séché. C’est un meurtre… Il nous prend tous pour des imbéciles. Il y a quand même un homme qui est mort… »

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l’union 190306d
Match U20 : Gognies 2 e à Ancône

 

 

 

Lors du match Italie – France en salle de samedi à Ancône, Ryan Gognies a terminé 2 e du 5 000 m en 20’57’’15, juste devant son coéquipier Matteo Duc (20’57’’71). Le marcheur rémois du CA Montreuil, toujours coaché par Gilles Rocca, a ainsi amélioré son record personnel face à celui-là même qui l’avait battu aux « France », un mois plus tôt à Nantes, où le lycéen d’Arago revenait de blessure. Il sera engagé sur 10 km route, le 17 mars à Épinal. De son côté, en franchissant 2 m, Balthazar Kadiyogo (Efsra) a terminé 4 e , derrière Taylor Minos (2,05 m), 3 e du concours.

Chacun a apporté sa pierre au succès des deux équipes (masculine et féminine – victoire de l’Axonaise Maelly Dalmat au saut en longueur avec 6,26 m, record personnel) en terre italienne.

 

 

 

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l’union 190306c
Trois voitures attaquées par le feu

Lundi à 23 h 45, une Ford Focus a brûlé allée des Tourangeaux à Croix-Rouge.

Le feu, pour être d’origine inconnue, n’en demeure pas moins suspect. Il s’est propagé à une Twingo et à une Dacia Logan.

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l’union 190306b
Société : Les retraités squattent pour chasser les dealers

Une équipe de choc. Parce qu’ils en avaient marre que des jeunes dealers « fassent leur marché » dans leur hall, des habitants les ont pris à leur propre piège, en occupant les lieux.

Ils ont pour la plupart entre 70 et 75 ans, mais ne se sont pas laissés envahir sans réagir. Et au final, ils ont eu gain de cause, après plusieurs semaines d’un étonnant bras de fer. Leur immeuble de dix étages se situe au nº12, esplanade Paul-Cézanne, quartier Croix-Rouge. Avec une particularité : « Nous sommes tous propriétaires, c’est très rare par ici » , explique Hélène. À côté, les tours appartiennent à des bailleurs sociaux. C’est le cas du nº10, vidé de ses habitants avant démolition, et où les petits dealers du coin faisaient auparavant leur trafic. « Mais le 15 décembre, Plurial l’a condamné. Et du jour au lendemain, le marché a pris place dans notre hall d’entrée » , retracent les habitants du 12.

Très vite, la cohabitation a fait des étincelles. « Plusieurs jeunes, de 16 à 20 ans, squattaient notre hall, à partir de 17 heures et jusque tard le soir , retracent Odette, Bernard, Marie-José, Évelyne et les autres. Ils s’installaient carrément sur un fauteuil de pêche, et recevaient les clients à la chaîne dans notre hall, jusqu’à dix en une demi-heure. »

Quand les retraités, dont certains vivent ici depuis quarante ans, rentraient chez eux, ils devaient presque s’excuser de déranger. « Ils ont aussi dégradé beaucoup de choses : ils ont brûlé la caméra du digicode, jeté du jus de fruit sur les faux plafonds, cassé des carreaux… »

En janvier, les habitants en ont eu assez et ils ont décidé de riposter. « On s’est dit qu’on allait faire comme eux, en squattant pour les empêcher d’entrer. On a donc squatté notre propre hall d’immeuble ! » , résume Hélène. « Ce n’est pas forcément facile quand on a 75 ans, alors a installé des chaises pour s’asseoir. On maintenait la minuterie allumée, et comme on n’allait pas se laisser mourir, on venait parfois avec du cidre et des chocolats ! »

Dans un premier temps, les trafiquants ont voulu contre-attaquer : début février, un jeune a tiré avec un pistolet à grenaille (deux douilles ont été retrouvées, lire par ailleurs), une dame a reçu des cailloux, un couple a vu sa cave occupée et deux pneus de voiture crevés (plainte déposée le 7 février). « Cela m’a rendue malade, au point de ne plus manger pendant plusieurs jours » , confie-t-elle. « Mais on a tenu bon, jusqu’à mi-février , poursuit une de ses voisines. Quand ils venaient, ils regardaient à travers la vitre, et quand ils voyaient la lumière et qu’on était là, ils repartaient ! » « On s’est pas laissé faire, et si c’était à refaire, on le referait ! » , conclut Daniel.

Depuis deux semaines, les dealers ne viennent plus et le hall ne sert plus à vendre du cannabis. Selon plusieurs habitants de l’esplanade, le marché s’est déplacé vers le nº4.

La police nous a beaucoup aidés

Dans leur combat, les petits propriétaires ont pris attache avec la police, qui a multiplié les patrouilles, comme elle nous l’a confirmée. « On l’a beaucoup appelée et elle nous a beaucoup aidés, que ce soit la police nationale, la municipale, la BAC de nuit. Ils venaient jusqu’à quatre ou cinq fois par jour et se montraient très à l’écoute. »

Ayant assisté aux tirs d’un jeune avec un pistolet à grenaille, des habitants de l’immeuble ont ramassé deux douilles : « On en a donné une à la police, et on a remis l’autre au maire. » Les habitants ont en effet rencontré un membre du cabinet d’Arnaud Robinet, et ont reçu un courrier de ce dernier.

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l’union 190306a
Justice cour d’assises de la Marne : Je ne comptais pas donner la mort

Accusé d’avoir volontairement poignardé un homme qu’il croyait être l’amant de sa petite amie, un Rémois encourt 30 ans de réclusion.

Ça a sonné chez moi, ça m’a réveillé en sursaut… » Éric Lesieur, 44 ans, décrit par l’expert psychiatre comme « un homme immature, égocentrique et impulsif » , marqué par une enfance difficile, une mère violente et volage, un père alcoolique, placé en foyer à l’âge de 4 ans, le reconnaît volontiers : « à l’époque je buvais beaucoup. J’ai des angoisses… Ce jour-là, j’avais bu plus que la normale… ». L’accusé avait deux grammes dans le sang ce 14 mai 2016 à 9 heures du matin.

En bas de l’immeuble, Gabrielle (prénom d’emprunt pour préserver le témoin mineur) insiste. « Ça a sonné une deuxième fois. C’est un homme qui me parlait. Il m’a dit : c’est une surprise, t’inquiète pas . Moi, ça m’a angoissé. Je croyais que c’était la personne qui avait vendu du shit à Gabrielle. J’ai eu peur, je suis descendu avec un couteau par les escaliers. »

C’est là qu’Éric Lesieur a rencontré trois squatteurs qui avaient passé la nuit au 8 e étage (L’union d’hier). « Ils m’ont demandé ce que je faisais avec le couteau. Je leur ai dit y en a qui me font chier, j’en ai marre … » L’un d’entre eux, lors de son audition, n’avait pas eu la même version. Il avait déclaré : « Il nous a dit comme quoi il allait tuer des gens. Il était excité. On a entendu des cris. Quand on est arrivé tout était fini, l’homme était déjà à terre. » Hier, le témoin n’a pu confirmer sa version. Cité à témoigner, il n’a pu être localisé. Un mandat d’amener a été délivré à son encontre. Quant aux deux autres témoins, entendus lundi, ils n’avaient plus souvenir de cette version, trop alcoolisés qu’ils étaient…

Le couteau, c’était histoire de l’impressionner

« Je sais pas pourquoi j’ai pris le couteau » , rétorque l’accusé. « J’ai eu peur, il voulait peut-être régler ses comptes et j’avais peur pour [Gabrielle]. Elle m’avait dit que c’était un individu dangereux, qu’il avait poussé sa copine par la fenêtre, qu’il était violent. Le couteau, c’était histoire de l’impressionner. Je l’ai pris pour quelqu’un d’autre ! ».

C’est au 2 e étage, dans les escaliers, qu’Éric Lesieur va croiser Gabrielle et Gérard Maillot, la victime qu’il pensait être « un trafiquant de drogue. Je lui ai dit que c’était un connard parce qu’il donnait de la drogue à une mineure. On s’est chamaillés. Je lui ai dit barre toi ou sinon tu vas avoir des problèmes … Il m’a dit tu crois que tu me fais peur ? J’ai sorti le couteau et j’ai dit avec ça t’as peur ? Il a avancé et je l’ai repoussé avec le couteau. Il est parti, je l’ai suivi pour être sûr qu’il sorte de l’immeuble. Je l’ai piqué à l’épaule gauche, à la hanche. Je voulais être sûr qu’il sorte ! ».

Alors que le garçon s’enfuyait, déjà grièvement blessé, Éric Lesieur va pourtant le poursuivre jusque dans le hall. « Je ne voulais pas le tuer ! » L’accusé l’assure, « il a essayé de me désarmer. Il revenait toujours vers moi. Moi, je voulais juste qu’il sorte. Dans le hall, il m’a attrapé la main, moi je l’ai tenu par les vêtements. On a lutté. À un moment, on est tombés contre la paroi vitrée. J’ai vu qu’il avait le couteau planté entre son bras et le côté de son torse. Je lui ai ouvert la porte et j’ai dit d’aller au samu. J’ai appelé les secours. Je savais pas si c’était grave. J’ai ramassé le couteau, je l’ai mis derrière le muret pour que personne n’y touche et je suis remonté chez moi. J’ai pris des sous et je suis descendu pour voir s’il allait bien. Je pensais qu’il était encore vivant. ». C’est là qu’il a été interpellé par la police, de même que Gabrielle, sa petite amie de 16 ans (voir par ailleurs). Gérard Maillot a été retrouvé mort, gisant devant le hall de l’immeuble, poignardé à 5 reprises. Le dernier coup, mortel, lui a perforé le poumon et le cœur.

Hier soir, s’adressant à la famille de la victime, un jeune de 29 ans tué alors qu’il venait simplement accompagner une amie, Éric Lesieur a dit regretter : « Je ne comptais pas donner la mort à leur fils, c’est un drame. J’étais ivre… J’ai des regrets envers la famille. Je suis conscient que je dois être puni à cause de ça, mais, le coup fatal, c’était un accident ».

A savoir

Le 14 mai 2016 , Gérard Maillot, 29 ans, a été retrouvé mort, gisant au pied d’un immeuble au 4, place Georges-Braque, quartier Croix-Rouge à Reims, poignardé à de multiples reprises.

Accusé du meurtre d’un homme qu’il croyait trafiquant et amant de sa petite amie, Éric Lesieur, 44 ans, encourt 30 ans de réclusion criminelle.

Tout au long du procès , qui a débuté lundi, il a expliqué n’avoir jamais eu l’intention de donner la mort. Verdict ce mercredi.

Pour moi si on appelait les secours, il allait être sauvé

Gabrielle avait 16 ans en 2016. Citée comme témoin, elle a livré hier sa version avec ses mots à elle, un témoignage entrecoupé de longs silences. Elle connaissait Éric Lesieur depuis décembre 2014, elle l’avait croisé dans la rue. « Mon chat avait griffé sa chienne. On avait parlé… » Très vite, ils deviendront amants. « Je me sentais bien avec lui parce qu’il était plus mature. Il était gentil avec moi. »

Ce qu’elle ne lui avait dit, c’est qu’elle fumait du shit. « Il voulait pas que je fume. » Quelques jours avant le drame, elle lui avouera non seulement fumer, mais revendre des stupéfiants pour le compte d’un trafiquant. « Quand Éric a su ça, il croyait que je couchais avec lui, alors que c’était pas vrai… Il m’a dit qu’il voulait plus me voir. Ce matin-là, j’avais demandé à Gérard de m’accompagner. Gérard, c’était mon ami, mon confident. C’était comme un grand frère. Il connaissait mon histoire avec Éric. Moi, quand on l’a vu dans l’escalier, j’ai pas vu qu’Éric avait une arme. Gérard, lui, s’est enfui quand il a vu Éric. Dans le sas, j’ai vu Gérard qui se tenait le bas du ventre et puis il a enlevé ses mains, ça a giclé… Il s’est effondré. Éric a appelé les secours. Il a dit aux pompiers qu’il venait de poignarder quelqu’un. J’ai compris que c’était grave, mais pour moi, si on appelait les secours, il allait être sauvé. »

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l’union 190305b
Tennis : Godart impressionne

L’édition 2019 du tournoi d’hiver du TC Géo-André Reims a été marquée par le superbe parcours du néo-sociétaire du Reims Europe Valentin Godart (3/6).

Déjà auteur de deux « perfs » à 2/6 face à Noa Lopes (TC Reims) et Nicolas Jonasz (Montmirail), il a récidivé en finale aux dépens du nº 1 Bastien Villenet (2/6, Taissy). Qui, menant 5-3 dans le 2 e set et … 5-2 dans la « belle », a eu trois balles de match. Mais il en fallait plus pour perturber le Sedanais. Une prestation de premier choix après une demie matinale à rallonge (plus de trois heures) !

MESSIEURS. – Demi-finales : Godart (3/6, Reims Europe) bat Jonasz 6-3, 2-6, 7-5, Villenet (2/6, Taissy) bat Dumont (4/6, Cormontreuil) 6-0, 7-6. Finale : Godart bat Villenet 5-7, 7-5, 7-5.

DAMES. – Demi-finales : Élise Renard (1/6, Cormontreuil) bat Maêva Spooner (4/6, Reims Géo-André) 7-6, 6-2 ; Noémie Bellott (0, Strasbourg Ill) bat Camille Kleiber (3/6, Reims Géo-André) 6-3, 7-5. Finale : Élise Renard bat Noémie Bellott 4-6, 6-1, 6-0.

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l’union 190305a
Reims Cour d’assises de la Marne : La mémoire défaillante des témoins

Me Ludot et Me Perez assurent la défense d’Éric Lesieur, accusé d’avoir mortellement poignardé un homme en mai 2016.Remi Wafflart - Agrandir la photo

Depuis hier, Éric Lesieur, 44 ans, comparaît pour répondre du meurtre d’un jeune Rémois. Il conteste avoir voulu le tuer.

Je reconnais à peu près les faits, comme quoi ça s’est passé à peu près comme ça, mais non, je n’ai pas voulu le tuer… » En détention provisoire depuis 2 ans, 9 mois et 15 jours, Éric Lesieur, 44 ans, fait face aux jurés. Debout, dans le box des accusés, il l’assure : « Je n’ai jamais voulu le tuer… C’est pas vrai, j’ai jamais dit que j’allais tuer quelqu’un. Du coup, je suis menacé de mort par les autres détenus… Je le vis mal… J’arrive pas à accepter le fait que j’ai tué quelqu’un, ça me touche personnellement, j’ai des angoisses, du stress… ».

Le 14 mai 2016, un peu avant 9 heures, Gérard Maillot, un jeune Rémois âgé de 29 ans, a été retrouvé mort, gisant au pied d’un immeuble au 4, place Georges-Braque, quartier Croix-Rouge à Reims, poignardé à de multiples reprises, « au moins cinq coups de couteau, des plaies de défense, trois coups au thorax », selon l’expert légiste, dont « l’un, mortel, a traversé le poumon et perforé le cœur. Ça n’a pas duré très longtemps. Avec une telle blessure, il ne pouvait se tenir debout plus de quelques secondes, à peine faire quelques pas… Il est mort en moins de deux minutes. »

Difficile, toujours selon le légiste « d’imaginer que ce soit un geste accidentel. La victime n’a pas pu s’embrocher sur le couteau. Le coup fatal a été porté sur le côté, perforant d’abord le poumon puis le cœur ».

Chut les gars, vous n’avez rien vu…

L’accusé se trouvait-il derrière la victime au moment de l’agression ? La victime essayait-elle de le désarmer ? Y a-t-il eu bagarre entre les deux hommes, comme l’a toujours assuré l’accusé, ou bien s’agit-il d’une agression volontaire ? C’est tout l’enjeu de ce procès, prévu sur trois jours, d’autant que les principaux témoins semblent avoir perdu la mémoire.

Trois squatteurs avaient notamment assuré avoir entendu l’accusé dire qu’il allait « tuer quelqu’un » … Hier, ils ne se souvenaient plus. Ils étaient en effet trois à avoir squatté le palier du 8 e étage de l’immeuble cette nuit-là.

« Il faisait froid, l’immeuble était ouvert, avoue l’un d’entre eux. On avait bu… Je voulais pas rentrer chez moi. C’est mes copains qui m’ont réveillé pour me dire qu’il y avait un mec bizarre. Je l’ai vu passer devant moi avec un couteau dans sa main, caché dans son dos. Je lui ai dit de dégager. Deux, trois minutes après, on a entendu des cris. Arrivés en bas, il y avait un homme à terre. On a appelé la police. »

« On fumait un joint. Je sais pas moi, j’étais bourré… Oui, on l’a vu, il avait un couteau. » C’est entre deux policiers, car actuellement détenu, que cet autre témoin, pour le moins réticent, s’est présenté hier à la barre. À deux doigts de l’outrage à magistrat, il a livré une version édulcorée au regard de ce qu’il avait déclaré à l’époque. Il ne se rappelle pas… « Bon, c’est bon là ! » s’énerve-t-il, se met à sourire, trouve la situation extrêmement drôle, dit avoir oublié que l’accusé lui aurait dit « qu’il voulait sécher un mec » . Personne d’ailleurs ne se souvient de ces mots qu’il aurait également dits : « Chut les gars, vous n’avez rien vu… »

Quant au troisième comparse, il est introuvable. Un mandat d’amener a été délivré à son encontre.

Autre témoin, cette habitante de l’immeuble, qui reconnaît ne pas avoir appelé la police « par peur ». Elle affirme avoir vu l’accusé courir dans l’escalier après la victime en l’insultant « sale file de p… Je vais en finir avec toi. Je vais te percer ».

Après une première journée marquée par le malaise du directeur d’enquête, l’audience va reprendre ce matin avec le témoignage de l’accusé et de la jeune fille dont il était amoureux. Le verdict est attendu demain soir.

Caroline Garnier

Un drame de la jalousie ?

Une jeune fille, âgée de 16 ans au moment des faits, est impliquée dans cette affaire. Elle sera entendue aujourd’hui en tant que témoin. Ce 14 mai 2016, elle serait venue voir l’accusé, qui était son petit ami depuis un an, dans l’espoir de renouer avec lui. Ils se seraient disputés quelques jours auparavant et Éric Lesieur refusait de lui parler. Elle était donc venue avec Gérard Maillot, un simple ami, qui ne connaissait pas l’accusé. Éric Lesieur qui était ivre – il avait 2 grammes dans le sang – aurait alors insulté la victime et l’aurait poursuivie avec un couteau… Il l’aurait vraisemblablement pris pour le nouvel amant de sa petite amie. Hier, l’enquêteur a évoqué un homme « extrêmement jaloux car la demoiselle découchait souvent ».

à savoir

Accusé d’avoir volontairement tué un homme qu’il croyait être l’amant de sa petite amie, Éric Lesieur, 44 ans, encourt 30 ans de réclusion criminelle.

Depuis hier matin, les témoins , pour certains récalcitrants, se succèdent devant la cour d’assises de la Marne. La plupart ont oublié… ce qu’ils avaient vu ou déclaré ce jour-là.

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l’union 190304b
Un meurtrier présumé ce matin face aux jurés

Devant l’immeuble de la place Georges-Braque, où s’était produit l’altercation qui fut fatale à Gérard Maillot, âgé de 29 ans. F.C. - Agrandir la photo

Éric Lesieur est accusé d’avoir tué, en mai 2016, un homme qu’il croyait être un rival amoureux.

C’était au matin du 14 mai, devant un immeuble de la place Georges-Braque, quartier Croix-Rouge, à Reims. À l’arrivée des secours, le décès d’un homme était constaté. Il s’appelait Gérard Maillot et avait 29 ans. Le légiste expliquera cette mort par des plaies au thorax, dont l’une au cœur. À quelques mètres de là, sur l’herbe, l’arme du crime, un couteau de cuisine, était retrouvée. Dans le hall d’immeuble, d’importantes traces de sang désignaient l’endroit où Gérard Maillot avait été mortellement touché.

Parmi les voisins interrogés, l’un expliquait avoir vu, peu avant le drame, un locataire du 10 e étage descendre les escaliers avec son chien et, dissimulé dans son dos, un couteau. Questionné sur le pourquoi de cette arme, l’individu n’avait guère fait de mystère : « C’est pour tuer quelqu’un. » Quelques instants plus tard, des cris en provenance du hall étaient entendus par de nombreux voisins. Deux expliquaient avoir vu ensuite un homme remonter les escaliers d’un pas pressé. Clins d’œil à l’appui, il leur glissait : « Chut, les gars, vous ne dites rien ! »

Rapidement, Éric Lesieur, domicilié au 10 e étage de l’immeuble, était interpellé, ainsi qu’une adolescente âgée de 16 ans, avec lui au moment des faits. Des traces de sang étaient relevées sur leurs chaussures ou habits. Le principal suspect était ivre – deux grammes dans le sang. D’autres témoins venaient renchérir la version initiale : dans le hall, Gérard Maillot avait été mortellement poignardé par Éric Lesieur, mis en examen pour meurtre.

À sa deuxième audition, celui-ci admettait entretenir une relation amoureuse avec l’adolescente, poursuivie pour complicité de meurtre. Il expliquait être jaloux et inquiet que l’adolescente soit en relation avec un autre homme pour qui, en outre, elle aurait revendu du cannabis. Lorsqu’elle était venue, ce 14 mai, accompagné d’un homme, Éric Lesieur certifiait avoir cru que celui-ci venait « régler ses comptes » . Voilà comment il a relaté la suite dans le cadre de l’instruction : « Le gars était en face de moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai vu ma main qui tenait le couteau, et la lame était à moitié rentrée dans lui. J’ai été choqué. »

Selon l’adolescente, la victime n’était en réalité qu’un ami – et le petit ami d’une amie à elle. Deux jours plus tôt, elle s’était disputée avec le meurtrier présumé et y allait ce matin-là dans l’idée de se réconcilier. Par précaution, elle avait toutefois souhaité que Gérard Maillot, qui n’avait jamais encore vu son agresseur, l’accompagne. Lorsqu’Éric Lesieur brandit un couteau, l’adolescente, entendue par un voisin, cria : « Arrête, ce n’est pas lui ! » Las, Éric Lesieur ne l’entendait plus : « C’est comme si j’avais eu des œillères, une crise de folie passagère, je ne sais pas. » Verdict demain à la cour d’assises.

Mathieu Livoreil

Ce que l’on sait du profil de l’accusé

L’accusé, en détention provisoire depuis le 16 mai 2016, a déjà été condamné cinq fois entre 1995 et 2010, notamment pour violences, menaces de mort et trafic de stupéfiants. Selon l’enquête de personnalité, son enfance fut largement chaotique et carencée : il fut placé, à deux reprises durant son enfance, à l’âge de 4 et 16 ans, victime, entre autres, de l’alcoolisme de ses parents. Le psychiatre qui l’a expertisé a notamment diagnostiqué des traits psychopathiques et narcissiques. De son côté, le psychologue a relevé une problématique névrotique d’abandon.

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l’union 190304a
Hommage : Jouer pour ne pas oublier

Hier, 120 jeunes U13 ont participé à un tournoi de football en hommage à trois jeunes du quartier Croix-Rouge : Bouyagui, Mohamed et Magomed. E.L. - Agrandir la photo
Depuis 3 ans, le FC Reims Sires organise le tournoi Bouyagui, en mémoire de ce jeune mortellement renversé. Cette année, il rendait aussi hommage à Mohamed, foudroyé par un arrêt cardiaque. Tous avaient également une pensée pour Magomed, tué par balles. Edouard Lantenois - Agrandir la photo
Sur le bord du terrain, Bemba, 14 ans, petit frère de Mohamed - Agrandir la photo
Diakhoumba, cousine de Mohamed, échange quelques mots avec Maïmouna, mère de Bouyagui.E.L. - Agrandir la photo

Hier, 120 jeunes U13 ont participé à un tournoi de football en hommage à trois jeunes du quartier Croix-Rouge partis trop tôt. Une rencontre organisée par le club où ils étaient licenciés.

C’est très dur en ce moment », lâche Cyril Houppermans, du FC Reims Sires. « Ce tournoi, c’est pour honorer la mémoire de ces trois garçons et compatir à la douleur des familles. Tous les bénéfices des ventes de gâteaux et boissons leur seront d’ailleurs reversés. »

Il est un peu plus de 9 h 30, ce dimanche au stade Geo-André. 120 jeunes des 10 clubs participants sont réunis sur le rond central pour une minute de silence. Certains se tiennent par les épaules. D’autres, regard baissé, ont les mains derrière le dos. Tous, dans le plus grand respect, pensent à Bouyagui, Mohamed et Magomed (lire par ailleurs).

Sur le bord du terrain, Bemba, 14 ans, petit frère de Mohamed, est venu prêter main-forte. Il doit guider l’équipe venue de Creil. Il se devait d’être là « pour (son) frère » et peine à trouver ses mots, envahi par l’émotion. Sa cousine Diakhoumba, 29 ans, le rejoint. Elle aussi est venue représenter la famille (les parents sont actuellement en Guinée, leur pays d’origine, où ont eu lieu les funérailles de l’adolescent). « C’était un enfant si gentil, si doux, si respectueux et tellement souriant. Il rêvait d’entrer au Barça. Le football, c’était tellement important pour lui… » Pour se rendre à Geo-André, elle a dû longer le city-stade, où s’est déroulé le drame. « C’est toujours très compliqué de passer là. Je ne peux pas m’empêcher de le revoir. La dernière chose qu’il m’ait dite ce jour-là c’est : Bientôt, je serai Mbappé ! On lui souhaitait tellement… » La jeune femme est régulièrement en contact téléphonique avec la maman de Mohamed : « Tout cela la touche énormément. Elle n’arrête pas de remercier tout le monde. » Elle se tourne pour aller saluer Maïmouna et Toukara Koité, les parents de Bouyagui. « Avec le temps, la douleur est plus supportable, mais elle est toujours là, nous glisse le père. Surtout chez la maman. Mais ça nous aide de voir que tout le monde nous soutient. »

La famille de Magomed n’est pas présente, mais le décès du jeune homme est aussi dans les esprits. « Nous organiserons un prochain tournoi pour les U19 en son honneur ici même le 9 juin prochain », informe un membre du club. À ses côtés, des jeunes sportifs font tourner une pétition, initiée par des parents d’élèves, des enseignants, des familles et des acteurs du quartier Croix-Rouge. Ils demandent de renommer le city-parc au nom de Mohamed Here Savane. Uni dans la douleur, c’est tout un quartier qui ne veut pas oublier.

Alice Renard

Les familles solidaires

Parce que trois drames l’ont touché dans ses rangs, le club Reims Sires organisait hier une journée de tournoi au stade Geo-André. Il y a d’abord eu Bouyagui Koité, 8 ans, renversé le 28 mai 2016, jour de la fête des mères, par un véhicule en vitesse excessive et qui succomba le lendemain à ses blessures. Le 17 août 2018, Magomed Oumarov, 18 ans, était tué par balles au pied d’un immeuble. Dernier de cette liste insoutenable, Mohamed Here Savane, 15 ans, succombait le 13 février dernier à un malaise cardiaque alors qu’il jouait au foot avec ses camarades.

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l’union 190303a
Tennis : Renard-Godart, duo gagnant

Le tournoi du Géo-André TC a livré son verdict hier. Valentin Godart (3/6, Reims Europe) a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve rémoise. Il a battu Bastien Villenet (2/6, Taissy), 5-7, 7-5, 7-5.

Un vrai choc de titans où le Taissotin a bénéficié de plusieurs balles de match !

Chez les dames, Élise Renard (1/6, Cormontreuil) a battu Noémie Bellott (0, Strasbourg), 4-6, 6-1, 6-0.

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l’union 190302d
AUJOURD’HUI

Bourse aux livres du groupe Escapades. Livres pour enfants, romans pour adultes, poche, brochés, scolaires, policiers, spécialisés, livres anciens et BD.

Ils seront vendus pour une somme modique.

Samedi de 9 à 18 heures et dimanche de 10 à 18 heures.

gratuit. Maison de quartier Croix-Rouge – La Nacelle, 3, rue du Docteur-Billard.

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l’union 190302c
Haltérophilie : Les Champagne à Reims

Le championnat de Champagne a lieu ce samedi au gymnase François-Legros de Reims. Il verra une confrontation entre les sociétaires du Reims Haltérophilie-Musculation, les Langrois et les Troyens. Outre le partage des titres, la compétition va offrir une nouvelle chance de se qualifier au Grand Prix fédéral et aux championnats de France. Des tentatives contre des records de France sont également attendues.

Première barre à 15 heures.

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l’union 190302b
Tennis : Villenet favori à Géo-André

En progression (212 inscrits contre 201 l’an passé), le tournoi rémois d’hiver du TC Géo-André devrait proposer cet après-midi de superbes finales. Ainsi, chez les messieurs, Bastien Villenet (2/6, Taissy) sera-t-il grand favori puisque la tête de série n°2 Noa Lopez (2/6, TC Reims) a été éliminée en quart par Valentin Godart (3/6, Reims Europe Club). Si le Taissotin se hisse au stade ultime, il n’aura pas la partie facile face à Nicolas Jonasz (2/6, Montmirail) ou Sébastien Jolly (3/6, Cormontreuil) .

Côté dames, la finale devrait en toute logique opposer les O, Noémie Bellott (TC Ill Strasbourg) et Élise Renard (Cormontreuil). A moins qu’une sociétaire de « Géo », Camille Kleiber (3/6) ou Maêva Spooner (4/6), ne crée une énorme sensation.

Aujourd’hui, 9 heures : demi-finales dames ; 10 h 30 : demi-finales messieurs ; 15 h 30 : finales messieurs et dames.

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l’union 190302a
Faits divers : Le hall de l’immeuble abritait un trafic de drogue

La police a mis fin à un point de vente dans un hall d’immeuble de Croix-Rouge. Illustration - Agrandir la photo

Depuis quelque temps, les policiers du commissariat avaient constaté qu’il se passait quelque chose de pas très clair dans un hall d’immeuble de Croix-Rouge, au 45 de la rue Newton. À proximité d’une aire pour enfants, des individus bien plus grands semblaient s’adonner à une activité commerciale non répertoriée au registre des métiers. De discrètes surveillances permettaient d’établir l’existence d’un point de revente de cannabis qui accueillait la clientèle même en pleine journée.

Condamnés à travailler (gratuitement)

Mercredi, en quête d’un flagrant délit, les enquêteurs ont monté un dispositif. C’est ainsi qu’ils ont vu arriver un client sur les coups de midi. Dès sa sortie, ils l’ont arrêté ainsi que huit jeunes gens présents dans le hall ou à côté et qui semblaient guetter.

Au terme des auditions, cinq des suspects ont été relâchés sans suite judiciaire, faute d’infraction caractérisée. Le client et l’un des membres de la bande ont fait l’objet d’un rappel à la loi, avec obligation d’effectuer un stage de sensibilisation aux dangers des produits stupéfiants. Quant aux deux derniers, ils ont été présentés jeudi au parquet dans le cadre d’un plaider-coupable : l’un détenait 17 grammes de résine, l’autre 22 grammes, identifié par les policiers comme étant le vendeur, ce que le client a confirmé. Une somme de 180 euros a également été saisie. En revanche, les perquisitions domiciliaires n’ont rien donné (il aurait été imprudent de stocker la drogue chez soi ; reste à savoir où).

Les deux garçons devront faire un travail d’intérêt général : 105 heures pour le vendeur, 70 heures pour son ami. Les clients du 45 Newton, eux, devront trouver une autre adresse.

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l’union 190301a
Retour à la normale après la fuite de gaz de mercredi

 

Mercredi à partir de 12 h 30, 700 foyers ont été privés de gaz dans le secteur de l’hippodrome en raison d’une « petite fuite » détectée rue Alfred-Vignau (L’Union d’hier). Le passage des techniciens de GRDF chez les clients pour les rétablir en gaz a pris fin en soirée (des avis de passage – avec un numéro à contacter et la conduite à tenir – ont été déposés dans les boîtes aux lettres des personnes qui étaient absentes).

La fuite a été découverte lors d’une opération « d’entretien et de maintenance qui consiste à manœuvrer les vannes du réseau » , précise GRDF. « C’est en manœuvrant l’une de ces vannes qu’une petite fuite a été détectée. Nous avons isolé le tronçon en fermant deux autres vannes. » La coupure concernait potentiellement 700 foyers, mais GDRF estime à 400 ceux réellement impactés par l’incident (les autres ont bénéficié d’un « réseau resté en gaz » , en raison de la douceur exceptionnelle qui limitait la consommation). Photo d’illustration

 

 

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l’union 190228b
700 foyers privés de gaz à la suite d’une fuite détectée sur le réseau

Hier vers 12 h 30, 700 foyers ont été privés de gaz à la limite des quartiers Croix-Rouge et Maison-Blanche, à proximité de l’hippodrome, avenue d’Épernay. C’est lors de travaux de terrassement réalisés rue Alfred-Vignau, près du lycée François-Legros, que les services de GRDF ont détecté une « odeur de gaz » . Une « petite fuite » fut alors découverte sur une conduite.

Immédiatement, le tronçon a été isolé. La coupure concernait potentiellement 700 foyers, mais GDRF estime à 400 ceux réellement impactés par l’incident (les autres ont bénéficié d’un « réseau resté en gaz » , en raison de la douceur exceptionnelle qui limite la consommation).

Une vingtaine de techniciens ont été appelés en renfort pour intervenir chez tous les clients concernés, afin de procéder à la réalimentation. Hier à 17 h 30, environ 25 % des quelque 400 foyers étaient de nouveau fournis en gaz. L’opérateur espérait en avoir terminé dans la soirée.

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l’union 190228a
Société : Le Grand Débat s’est invité à Croix-Rouge

La députée Aina Kuric (LREM) dans un rôle de médiatrice d’un débat surtout animé par les citoyens. Adrien Hémard - Agrandir la photo

Mardi soir, un échange dans le cadre du « Grand Débat » a eu lieu salle François-Mauriac.

Je suis venue écouter plus que parler. Dans ce débat, mon rôle de députée est d’être la messagère de ce qui sort de ces échanges », prévient la députée de la 2 e circonscription de la Marne, Aina Kuric (LREM). Pour cela, elle et ses équipes se sont juste chargées de « créer un cadre de discussion ».

Un débat entre citoyens

Ce cadre, c’est celui de la salle François-Mauriac à Croix-Rouge. À l’intérieur, quatre tables, chacune dédiée à l’un des thèmes abordés : organisation de l’État et des services publics, transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, et enfin, démocratie et citoyenneté. « L’idée, c’est de créer de vrais échanges entre citoyens, qui peuvent choisir leurs thèmes de débat », explique la députée.

Peu à peu, la salle fait le plein. Quelques gilets jaunes du rond-point de Thillois sont présents, comme Christophe, 41 ans, mobilisé chaque jour depuis le 17 novembre : « C’est mon deuxième débat. Le premier m’a déçu car il s’est mal fini, les gens ne s’écoutaient plus, c’est important d’être là ».

À la table « transition écologique », Malik, 40 ans, est venu avec Kaïna, sa fille de 9 ans : « C’est une première approche du monde des adultes pour elle. Quant à moi, je suis là pour faire entendre ma voix autrement que dans les urnes » . Cette table est d’ailleurs la plus jeune de la salle, au contraire de celle sur la fiscalité et les dépenses publiques, où s’est assis Christian, retraité installé à Gueux : « J’ai reçu une invitation en tant qu’adhérent LREM, c’est mon premier débat ».

Autour des différentes tables, la discussion s’engage sur la base du questionnaire du Grand débat. « Chaque groupe a désigné un référent qui fera remonter les réponses devant tout le monde à la fin de ce premier temps d’échange », précise Aina Kuric. Ainsi, le débat s’anime – se tend, parfois – entre citoyens de tous âges, de tous milieux. Une grosse demi-heure plus tard, la députée appelle au micro les référents de chaque table pour faire un premier point, avant que les participants ne passent à un autre sujet. Chacun expose les idées de son groupe, auxquelles réagissent les autres par un carton rouge ou vert : « Supprimer les départements en transférant leurs compétences », du côté de l’organisation de l’État et des services publics ; « motiver l’achat responsable, investir dans l’écologie et fabriquer les éoliennes et panneaux solaires en France », pour la transition écologique. À la table fiscalité, on déplore le « manque d’information sur l’utilisation des impôts » et demande une « harmonisation européenne des taxes ». Enfin, plus de proportionnelle et des élus plus présents au quotidien sont souhaités par le groupe démocratie et citoyenneté.

Les participants changent de table, et de sujet, débattent et font de nouveau le point. D’autres idées émergent. La députée Aina Kuric les note et n’intervient qu’à la fin, pour remercier tout le monde. « Nous ferons un point le 15 mars sur ces débats et les cahiers de doléances », conclut-elle.

Adrien Hémard

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l’union 190226b
Grand débat du diocèse et à la maison d’arrêt

Le grand débat national s’invite décidément partout.

Dans la cité des sacres, les entrepreneurs étaient de la partie hier et ce mardi, la députée Aina Kuric organise un rendez-vous dans le quartier Croix-Rouge.

Mais plus insolite, c’est le diocèse qui organise un forum le 2 mars à la maison Saint-Sixte et sur internet, sans parler d’une date aussi cette semaine à la maison d’arrêt.

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l’union 190226a
CAHIER ECONOMIE- région : Des places en formation vers les métiers qui recrutent

Les métiers du bâtiment recrutent mais le manque de candidats limite la capacité du Greta à ouvrir des formations. Photo d’illustration Remi Wafflart - Agrandir la photo

Du bâtiment à l’hôtellerie, de l’industrie aux services, le Greta de la Marne forme des demandeurs d’emploi et de salariés en reconversion. Pour certains métiers en tension, les candidats manquent.

I l y a de l’emploi, mais pas toujours de stagiaires. C’est dommage pour les demandeurs d’emploi et pour les entreprises » , déplore Rama Guene, directrice du Greta de la Marne. Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement, le Greta centralise l’offre de formation pour adultes dispensée dans les structures de l’Éducation nationale. L’année dernière, le groupement de la Marne a formé 4 600 stagiaires autour de ses antennes de Reims, Châlons, Épernay, Vitry-le-François et Sézanne. Collèges et lycées du département accueillent ce public d’adultes, pour des parcours qui peuvent se faire en alternance.

« Nous nous adressons aux demandeurs d’emploi, aux salariés en reconversion, à toutes les personnes qui sont sorties du système de formation initiale » , décrit Frédéric Rennet, conseiller en formation continue. Le catalogue est mis à jour chaque année. « C’est l’environnement économique qui détermine les besoins de formation, explique Rama Guene. Si, demain, une entreprise s’installe à Reims et nous explique qu’elle cherche dix personnes avec une qualification particulière, on pourra mettre en place une formation spécifique. »

Parmi les secteurs en tension, le bâtiment. Une formation de façadier/enduiseur a ainsi été montée cette année au lycée Arago, à Reims. « Le problème, c’est que l’on ne peut pas assurer une formation prévue pour dix personnes si nous ne recevons que deux candidatures » , expose Frédéric Rennet. « Pourtant, les stagiaires sont rémunérés, et avec les financements, il n’y a aucun coût pour eux. » Le conseil régional, Pôle emploi, mais aussi le CIF et les plans de formation pour les salariés, selon les situations, peuvent souvent prendre en charge le coût de la formation.

Certains métiers souffrent d’une mauvaise image

Pourquoi ce manque de candidats ? « Il y a une méconnaissance des métiers, dont souffrent aussi par exemple la cuisine et le service, concernant l’hôtellerie/restauration » , constate Frédéric Rennet. Pour combattre cette image, le conseiller du Greta met en avant une iniative qui a permis à un groupe de demandeurs d’emploi de rencontrer des restaurateurs de la région. « Les professionnels ont ouvert leurs portes, et pour certaines personnes, c’était la première fois qu’elles entraient dans un restaurant. Elles ont pu parler avec les employés, poser leurs questions… »

Pour attirer des candidats, le Greta met en place une autre expérimentation : « Quand les personnes sont trop éloignées de l’emploi, on peut commencer par les former à la périphérie du métier , explique la directrice. Par exemple, en cuisine, elles peuvent aider à la plonge, à la préparation… Une fois qu’elles sont dans le métier, ces personnes vont vouloir y rester, se former pour passer un diplôme… » Déjà testé dans le Rhône-Alpes, ce dispositif permettra à un stagiaire marnais de se former chez un boulanger, un pâtissier et un traiteur. « Cette personne va apprendre à faire du pain, de la pâtisserie, à travailler en cuisine… Et pourquoi pas évoluer dans ce métier » , ajoute Rama Guene.

Les secteurs qui manquent de candidats

En attendant, quelques secteurs manquent cruellement de stagiaires : outre l’hôtellerie-restauration et le bâtiment, le Greta cherche des candidats pour les métiers de l’industrie, ou encore de l’entretien. « Les entreprises recherchent des laveurs de vitres, un métier en réalité assez technique » , indique par exemple Frédéric Rennet.

Si vous êtes intéressé par ces secteurs, pas besoin d’attendre la fin de l’année scolaire : hormis pour les diplômes de l’Éducation nationale, des certifications et qualifications professionnelles peuvent donner lieu à des sessions à plusieurs moments de l’année. Les conseillers Pôle emploi ou, directement, le Greta de votre département pourront vous renseigner : il en existe un dans l’Aisne, dans les Ardennes, à Troyes (Sud-Champagne)…

Charles Montmasson


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