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Bagarres au cours d’un match de football avec une équipe de Croix du Sud le 22 octobre 2006 : les faits et les sanctions.


Des bagarres avaient éclaté après un match de football auquel participait une équipe de Croix-du-Sud le 22 octobre 2006.

Nous reproduisons les articles du journal « l’Union » concernant cette affaire.


Union071205d - Marne

Bagarre après le match : six joueurs interdits de stade pendant 5 ans

 

4 à 2. Le 22 octobre 2006, au stade Georges-Hébert, le match opposant l’équipe première de Croix-du-Sud (Reims) à l’équipe 1 du FC Reuil (canton de Châtillon-sur-Marne) s’est achevé sur un score qui n’a pas plu aux Rémois.

Six d’entre eux, dès le coup de sifflet final, s’en sont directement pris aux joueurs adverses. Coups, crachats, insultes… en tout, quatre joueurs de Reuil ont été blessés.

À l’époque, le district de football avait interdit de stade les joueurs de Reims pour 5 ans. Leur équipe avait été radiée de la coupe promo club. Hier, le tribunal correctionnel de Reims jugeait les six joueurs rémois pour violences volontaires commises en réunion.

« C’est parti en sucette »

« Il y a bien eu une bagarre à la fin du match, » reconnaît Nasser B. (22 ans).

« L’arbitre avait dit plusieurs choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord, » ajoute le gardien de but de l’époque, Redouane H. (25 ans). « J’ai donné un coup d’épaule à l’arbitre, mais je n’ai pas frappé les autres joueurs » assure-t-il.

Rachid B. (22 ans) était absent hier de l’audience correctionnelle.

Aux policiers qui l’avaient auditionné, il avait indiqué « à la fin du match, c’est parti en sucette » avant de reconnaître avoir « plaqué un autre joueur à terre pour l’immobiliser ».

Le président du tribunal Mario-Louis Craighero ne peut que remarquer « il faut éviter de plaquer, c’est du foot, pas du rugby… »

L’avocate du joueur de Reuil le plus sérieusement blessé a réclamé une expertise médicale pour son client.

« Il a eu 6 jours d’incapacité de travail. À ce jour, il n’est pas remis et a toujours des douleurs cervicales invalidantes. »

Le substitut du procureur de la République Frédérique Dalle a requis des peines allant de 4 mois de prison avec sursis à deux mois de prison ferme à l’encontre des six joueurs dont certains casiers judiciaires portent déjà mention de plusieurs condamnations mais qui ont « tous donné une image inadmissible du sport. »

« Les réquisitions sont lourdes »

« C’est beaucoup pour un match, » s’est défendu Nasser B. « La bagarre, c’était des deux côtés. » Aliou S. (21 ans) estime lui aussi que les réquisitions « sont lourdes ».

Le tribunal a condamné les six joueurs à des peines allant de deux mois de prison avec sursis à deux mois de prison ferme.

Mais surtout, tous ont « interdiction pendant 5 ans de péné trer ou de se trouver aux abords d’une enceinte sportive où se déroule une manifestation sportive ».

Le tribunal a par ailleurs ordonné une expertise médicale pour le joueur qui avait été blessé.

P.B.

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Le journal « l’Union »a rapporté, le 6 décembre, les sanctions infligées par la Fédération de Football à 7 joueurs du quartier Croix du Sud pour des violences au cours d’un match le 22 octobre 2006.

Cet article ne précisant pas que notre Association n’est en rien concernée par cette affaire, notre Président a demandé au journal de faire paraître une mise au point pour lever toute ambiguïté ; elle a paru le 7 décembre.

Nous reproduisons, ci-dessous , ces 2 articles.


Voici d’abord l’article de mise au point de notre Président, tel qu’il est paru dans le journal « l’Union » du jeudi 7 décembre 2006 :

Violences au match de foot : un club en cache un autre

Dans l’union d’hier, nous avons relaté les sanctions sportives infligées par les instances du football à sept joueurs d’une équipe rémoise impliqués dans les violences survenues le 22 octobre lors d’un match contre l’équipe de Reuil.

Les joueurs appartenaient à l’équipe senior de « Reims Croix-du-Sud ». Afin d’éviter tout malentendu, l’association « Étoile Croix-du-Sud », très connue dans le quartier, tient à préciser que ses adhérents sont étrangers à cette affaire.

L’équipe incriminée était une émanation de l’association « Avenir Jeunes Croix-du-Sud ». La confusion pouvait s’installer d’autant plus facilement que les deux associations ont collaboré en début de saison.

« Avenir Jeunes Croix-du-Sud voulait monter une équipe de football mais elle n’était pas affiliée au district » explique Pierre Agisson, président d’Étoile Croix-du-Sud. « Nous, c’était l’inverse.

Nous sommes affiliés mais nous n’avons plus d’équipe de foot depuis l’incendie criminel qui a détruit nos locaux en novembre 2005. A la demande d’Avenir Jeunes, nous avons accepté d’affilier ses membres au nom de notre association pour qu’ils puissent obtenir une licence mais en échange, nous leur avons demandé de relancer et assurer la gestion de notre activité football.

Nous avions rédigé une convention de partenariat mais le président d’Avenir Jeunes Croix-du-Sud ne l’a pas signée. »

Le projet de partenariat a donc capoté, et ce d’autant plus rapidement que « l’Étoile » a cessé toute collaboration avec « Avenir Jeunes » sitôt les incidents du match connus.


Voici l’article qui a justifié la mise au point de notre Président, tel qu’il est paru dans le journal « l’Union » du mardi 6 décembre 2006 :

Violences au match de foot : sept joueurs sanctionnés

Sept footballeurs de l’équipe senior « Reims Croix-du-Sud » ont été sanctionnés par les instances sportives après les violences survenues lors d’un match de coupe en octobre. Cinq d’entre eux ont pris cinq ans de suspension ferme.

Sébastien Mangeat, du club de Reuil, fut la principale victime des violences qui ont abouti à la condamnation de sept joueurs rémois : « Je rentre désormais sur le terrain avec une petite appréhension. » Jean Batilliet

Il s’agissait d’un match de coupe promo club disputé le 22 octobre dernier au stade Georges-Hébert à Reims.

L’équipe de Reuil l’avait emporté par 4 buts à 2 sur l’équipe senior de « Reims Croix-du-Sud ». Un match du dimanche parmi tant d’autres, sauf que celui-là avait tourné au pugilat. Injures, crachats, coups. : trois joueurs de Reuil malmenés par leurs adversaires avaient déposé plainte (l’union du 28 octobre).

« Hors compétition »

Saisie du dossier, la commission de discipline du district Marne de football vient de rendre ses décisions. Elles sont très lourdes pour les joueurs rémois reconnus coupables des violences : cinq ans de suspension ferme.

La commission a également décidé « la mise hors compétition » de l’équipe senior « Reims Croix-du-Sud », tant en championnat qu’en coupes du district. Une réunion du comité directeur est prévue vendredi pour proposer aux instances fédérales la dissolution d’office de l’équipe.

Hospitalisé avec une suspicion de fracture à deux cervicales (six jours d’incapacité totale de travail), la principale victime, Sébastien Mangeat, avait témoigné dans l’union à l’époque des faits.

Capitaine fantôme

« L’équipe adverse gagnait puis nous avons égalisé et là, les choses ont commencé à se durcir. Un joueur de Reuil a été attrapé par le cou. Le gardien adverse est arrivé derrière l’arbitre et lui a mis un coup de savate. Un dirigeant reuillat qui essayait d’appeler les secours a pris un coup de pied. »

Les auditions menées par la commission de discipline ont permis de mettre en cause huit joueurs de Croix-du-Sud.

Reconnus coupables de « coups volontaires à l’encontre d’un officiel et des joueurs de la rencontre », cinq d’entre eux ont été condamnés à une suspension ferme de cinq ans, avec effet immédiat (ils ne pourront plus rejouer avant novembre 2011).

Un sixième joueur a pris trois matches de suspension ferme pour avoir « tenu des propos injurieux à l’encontre d’un officiel au cours de la rencontre ».

Le septième joueur était le capitaine de l’équipe. Certes, il n’a commis aucune violence mais « il ne possédait pas de licence joueur, uniquement une licence dirigeant » et il a participé à la rencontre « sous une fausse identité » constate la commission.

Il a été condamné à deux ans de suspension ferme de toutes fonctions officielles.

Amende

Le huitième et dernier joueur était le gardien. Il était accusé d’avoir porté des coups mais là aussi, la commission a fait une découverte : il n’était pas licencié, si bien qu’il n’a pu faire l’objet d’une sanction disciplinaire (seule une sanction pénale peut intervenir, comme pour ses équipiers d’ailleurs, mais la décision de poursuivre relève du parquet).

Pour finir, le club Croix-du-Sud devra payer une amende de 1.200 €. Toutes ces sanctions sont définitives car il n’y a pas eu d’appel.

Aujourd’hui encore, Sébastien Mangeat souffre des coups reçus lors du match. « J’ai décidé de continuer à jouer. Je ne conçois pas de renoncer à mon principal plaisir » dit-il, mais ce n’est plus comme avant. « Je rentre désormais sur le terrain avec une petite appréhension. J’ai même demandé un suivi psychologique. »

Fabrice Curlier (avec Jean Batillet)

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Voici l’article tel qu’il est paru dans le journal « l’Union » du samedi 28 octobre 2006 :

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Foot : au moins trois plaintes après un match de coupe

Un dossier de plaintes se constitue actuellement au commissariat de Reims, après un match de football qui a mal tourné, dimanche dernier, entre une équipe rémoise et une autre de Reuil.

« Tout allait bien jusqu’à ce qu’à la deuxième mi-temps, les choses ne dégénèrent ! »

Un œil au beurre noir et difficilement assis, Sébastien Mangeat raconte les coups dont il a été victime, dimanche dernier, après un match de coupe entre 2e et 3e séries de football. Avec lui, au moins trois joueurs de son équipe ont déposé plainte au commissariat de Reims. La procédure est en cours de traitement.

« Il s’agissait d’un match de coupe promo club entre notre équipe de Reuil (près d’Epernay) et celle de Reims Croix-du-Sud. Nous jouions au stade Georges-Hébert, à Orgeval et en première partie l’équipe adverse gagnait. Puis nous avons égalisé et là les choses ont commencé à se durcir. »

Le ton aurait commencé à monter avec des insultes à l’encontre de l’arbitre, puis une pluie de crachats et « des coups qui n’ont plus trop rien à voir avec le foot », raconte Jean-Christophe Vigne, l’entraîneur de Reuil, devenu pour l’occasion, arbitre de la partie. « C’est peut-être de là que tout commence », concède Sébastien Mangeat, « personne n’avait été désigné pour arbitrer notre match, il a donc fallu que nous en sélectionnions un. Et c’est Jean-Christophe en tant que licencié de cette catégorie qui a endossé le maillot d’arbitre. »

« Les deux équipes en cause »

Faute de jugement, d’objectivité. ? La question reste entière. Surtout du côté de l’équipe de Reims. « Dès le début du match, il y avait un problème de mauvais arbitrage », commente Halim Lemboub, président de l’association « A venir jeunes Croix-du-Sud », « des cartons jaunes et rouges n’ont pas cessé d’être attribués sans justification ». Ce à quoi Jean-Christophe Vigne réplique : « Il y a eu de grands coups de pieds, des claques derrière la tête mais aussi des actions dangereuses qui méritaient des cartons rouges. »

Et Halim Lemboub de reprendre : « Pour moi, les deux équipes sont en cause. Je ne cautionne absolument pas ce genre de choses, mais il y avait des tensions des deux côtés. Je suis désolé de ce qui est arrivé. J’ai essayé d’intervenir, en disant à mes jeunes de ne pas réagir. J’ai même demandé, à un moment, d’arrêter la rencontre ».

Du côté de Reuil aussi, on a essayé d’interrompre le match. Sébastien Mangeat, Jean-Christophe Vigne et d’autres équipiers auraient tenté d’arrêter le « massacre ».

« C’est une fois le coup de sifflet donné que tout est parti en vrille », répète Sébastien Mangeat, « un joueur de Reuil a été attrapé par le cou, le gardien est arrivé derrière l’arbitre et lui a mis un coup de savate, un dirigeant reuillat qui essayait d’appeler les secours a pris un coup de pied. » Un bien triste bilan pour un match, pourtant loin Ð par le niveau Ð de ceux diffusés à la télévision.

Audrey Joly

Gérard Cassegrain : « Il faudra frapper fort ! »

Il s’agit là de la septième grosse affaire de ce genre, depuis le début de la saison ; c’est-à-dire depuis début septembre. Et Gérard Cassegrain, président du District Marne de football réagit. « Nous n’avons pas à intervenir dans le dossier. Toutefois nous l’avons signalé auprès de la direction départementale et régionale de la jeunesse et des sports, ainsi qu’à la Fédération française de football (FFF) ».

Ce seront eux qui jugeront de l’aspect disciplinaire et sportif à tenir, par l’intermédiaire d’une commission de discipline qui déterminera les sanctions en fonction du barème et du code disciplinaire. « Cela peut aller d’un à deux ans de suspension des coupables, à l’exclusion complète du club. » « Nous ne pouvons accepter ce genre de comportement », continue le président, « de telles violences sur le terrain ne peuvent être possibles. Il faudra frapper fort pour marquer le coup des sanctions. »

De son côté Halim Lemboub pense que « quelles que soient les sanctions, mes joueurs vont en tirer une leçon ».

Maintenant que les instances fédérales sont avisées, il leur revient la lourde tâche de trancher et de décider de limites à ne plus franchir.

A.J.

Effet « coup de boule » ?

Après l’agression, Sébastien Mangeat a dû être conduit aux urgences par les sapeurs-pompiers de Reims. Il a été hospitalisé avec une suspicion de fracture des cervicales 2 et 3, et fait l’objet d’une interruption temporaire de travail de six jours.

« Tout ça me fait peur pour les générations à venir. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que le « coup de boule » de Zidane donne le droit à tous types de violences ? » s’interroge le joueur reuillat. « Je veux retourner jouer au foot, mais pas pour me faire frapper. Il y a la boxe pour ça. Si je joue au foot, je pense que c’est comme pour les autres, c’est pour me libérer, courir. et là je ne peux plus le faire ! »

A.J.


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