Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - mars 2023



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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Société : Pour intégrer les étrangers

Les candidats à l’intégration passent un test de français dans une des salles de l’OFII.A.P.


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Reims Alors que le gouvernement porte un projet de loi « pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration », voyons comment ces sujets sont déjà traités par l’administration à Reims.

Ahmad a 21 ans. Il pourrait travailler comme coiffeur, mais en parallèle, il suit des études d’ingénieur civil. Le destin l’a fait naître en Afghanistan, mais aujourd’hui, c’est en France que ce garçon aux cheveux noir corbeau veut faire sa vie.

Pour officialiser ce désir, Ahmad a dû dernièrement sonner à une porte située sur le côté de la sous-préfecture de Reims, près de laquelle est fixé un petit panneau, sur lequel quatre lettres se détachent : OFII, pour Office français de l’immigration et de l’intégration.

À l’intérieur, assis devant une sorte de guichet encadrant le visage d’une agente, notre jeune étranger a été invité à signer le document prévu pour les cas de ce genre, le CIR, ou contrat d’intégration républicaine.

« Ce document est destiné à tout public étranger primo-arrivant ayant vocation à rester durablement », explique le patron des lieux par intérim, Guillaume Germain, qui nous reçoit dans l’un des bureaux rénovés inaugurés il y a un an. « Il traduit une de nos trois missions, l’intégration. En signant ce contrat, la personne s’engage à suivre des cours de français, 200 à 600 heures, et à participer à quatre jours de formation civique, elle a un an pour ça. »

Les cours de français, précisons-le, ne sont prescrits en fait que si le niveau de la personne dans la connaissance de notre langue le justifie : quelques minutes avant de signer le fameux contrat, le postulant aura passé un test chargé d’évaluer ce niveau ; un test plutôt pointu, où l’intéressé peut par exemple avoir à rédiger une réclamation après avoir reçu une facture d’électricité exorbitante…

L’asile ou le retour

Si l’intégration constitue l’une des trois missions de l’OFII, c’est qu’il y en a deux autres : l’asile, et le retour volontaire. « Pour l’ex-région Champagne-Ardenne , explique Guillaume Germain, la gestion de l’accueil des demandeurs d’asile se fait via deux plates-formes, physiques, pilotées par la Croix-Rouge, une à Reims, l’autre à Troyes. Le rôle de notre office, c’est de délivrer les conditions matérielles d’accueil de ces demandeurs, à savoir l’hébergement, et les ressources financières ; concernant l’hébergement, nous disposons d’un parc de plus de 3 000 places sur l’ancienne région ; et pour ce qui est des ressources financières, il s’agit d’attribuer l’ADA, allocation pour demandeur d’asile (voir les montants par ailleurs). L’année dernière, pour les quatre départements de Champagne-Ardenne, ce sont plus de 2 000 personnes (2 049) qui ont été reçues dans le cadre de la demande d’asile. »

La troisième mission, c’est donc le retour volontaire dans le pays d’origine, retour largement accompagné (voir aussi par ailleurs). « Cela concerne toutes les personnes en situation irrégulière, déboutés de la demande d’asile, visas touristiques expirés, etc. »

C’est dans ce cadre que l’on retrouve bien souvent les malheureux venus s’échouer sous les tentes de fortune dans le parc Saint-John-Perse. « Je peux vous citer l’exemple d’un Géorgien en situation irrégulière qui se retrouvait dans ce campement, que nous allons accompagner pour son retour ; et en attendant, nous assurons sa mise à l’abri. »

Partagé ainsi entre ses trois missions, auxquelles s’ajoute une quatrième, le service médical (lire par ailleurs), l’OFII doit s’adapter en permanence à des contextes nouveaux. Ainsi, il y a sept ou huit ans, c’étaient plutôt des Syriens que l’on voyait en nombre ; puis ce fut au tour des Afghans avec la reprise du pouvoir par les talibans ; et bien entendu, l’année dernière, l’office a vu arriver en masse les malheureux Ukrainiens chassés par la guerre : « L’Union européenne a créé un statut spécial, explique Guillaume Germain, celui de la protection temporaire ; notre rôle est de leur délivrer la carte d’allocation pour demandeur d’asile. » Ils ont été plus de 2 100 à la recevoir.

On le voit, ce qui se passe dans ces bureaux abrités par la sous-préfecture rémoise donne un reflet des vagues géopolitiques mondiales.

3 QUESTIONS À… GUILLAUME GERMAIN DIRECTEUR PAR INTÉRIM DE L’OFFICE : « Nous nous adaptons à la réalité »

Quelles sont les tendances que vous pouvez observer sur l’origine d’une part, sur le nombre d’autre part, des ressortissants étrangers qui s’adressent à vous ?

Après deux années de crise sanitaire où les flux migratoires ont été ralentis, le rythme des arrivées a retrouvé le niveau observé en 2019. Les populations primo-arrivantes, notamment dans le cadre de l’asile, évoluent en fonction des réalités géopolitiques. La prise de l’Afghanistan par les talibans a conduit de nombreuses personnes à l’exode, ce qui fait qu’aujourd’hui les Afghans représentent la première nationalité des signataires du contrat d’intégration républicaine en Champagne Ardennes. Mais cette année 2022 aura aussi et surtout été marquée par l’accueil de nombreux déplacés ukrainiens.

Vous n’avez jamais eu le sentiment d’être submergé par un nombre trop grand de dossiers à traiter ?

Dans l’ensemble, nous connaissons en Champagne Ardennes une relative stabilité des flux des personnes signataires du contrat d’intégration républicaine (CIR) qui ont vocation à s’installer durablement sur le territoire national. Mais le rôle de notre établissement est de nous adapter à la réalité des mouvements migratoires dans le cadre de la réglementation en vigueur. Nous avons, par exemple, fait preuve d’une très grande agilité quand il s’est agi d’accueillir, il y a un an, les premiers déplacés ukrainiens. Aux côtés des préfectures, nous nous sommes adaptés pour faire face à une situation d’urgence.

Dans quelle mesure les gens qui campent à Saint-John-Perse peuvent-ils avoir affaire à vous ?

Il nous arrive régulièrement de rencontrer les personnes qui campent à Saint-John-Perse. Notre intervention n’est pas uniforme. Elle dépend de la situation administrative des personnes présentes. Si elles viennent d’arriver et sollicitent l’asile, nous les recevons en guichet unique des demandeurs d’asile et les orientons ensuite vers les hébergements dédiés le temps de l’examen de leurs demandes. S’ils sont, en revanche, en situation irrégulière, nous leur proposons l’aide au retour volontaire dans leur pays d’origine.

Antoine Pardessus

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Justice tribunal correctionnel : Écroués pour tentative d’assassinat, ils tabassent un codétenu dans la cour de promenade

L’agression ne s’est pas produite à la fin de la promenade, mais dans les secondes qui ont suivi l’arrivée de la victime dans la cour. Archives L’union


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Reims Condamnés en mars 2022 à dix ans de réclusion criminelle pour une tentative d’assassinat, deux détenus en ont tabassé un troisième dans la cour de promenade de la maison d’arrêt, un mois seulement après leur procès devant la cour d’assises. Le mobile de l’agression reste confus.

La scène a été filmée par une caméra de la cour de promenade : 43 secondes d’un déchaînement de violences sur un détenu de la maison d’arrêt de Reims, attaqué par un, puis deux autres prisonniers. Une pluie de coups qui a redoublé d’intensité lorsque l’homme est tombé à terre, et qui n’a cessé qu’avec l’arrivée des surveillants.

C’était le 27 avril 2022. La victime était un nouvel arrivant, placé en détention provisoire depuis quinze jours seulement. Le mois précédent, deux de ses agresseurs avaient comparu devant la cour d’assises de la Marne pour une « tentative d’assassinat » , celle d’un automobiliste de Croix-Rouge qui avait miraculeusement échappé aux balles d’un commando venu lui tirer dessus à travers le pare-brise, rue Joliot-Curie en novembre 2018.

Jugés du 14 au 17 mars 2022, Hidache Allaoui, Comorien de 24 ans, et Dimitrio Anthony, Guyanais de 25 ans, ont été condamnés à dix ans de réclusion criminelle. Le motif de cette tentative d’assassinat est resté obscur, mais elle n’a aucun lien avec le détenu agressé le mois suivant. Sur les images, on le voit s’engager dans le corridor grillagé de la cour de promenade. Hidache Allaoui lui emboîte le pas, et se jette soudain sur lui, par-derrière. Dimitrio Anthony le rejoint, puis Abdoul Hafar Boura, 21 ans, lui aussi Comorien.

Les premiers coups de poing font chuter le prisonnier qui parvient à se relever, se colle au mur contre lequel il est boxé et savaté. Il tombe encore. Au bout d’une vingtaine de secondes, deux détenus s’interposent. Seul Hidache Allaoui continue de s’acharner sur la victime, lui assénant une quinzaine de coups de pied et de coups de poing alors qu’elle est toujours à terre. Il se relève brusquement à l’arrivée des gardiens et s’éloigne comme si de rien n’était, mais la vidéosurveillance va vite le confondre. Reste une question : pourquoi ce passage au tabac ? « Il m’a manqué de respect. Il a insulté ma daronne » , répond Hidache Allaoui, lors de son procès devant le tribunal correctionnel. À l’époque, ce n’était pas le moment de le chercher car ses nerfs étaient à vif, ajoute-t-il. « J’ai mal digéré les dix ans que j’ai pris, deux ans de plus que ce qui avait été demandé*. Et puis, il n’a pas qu’insulté ma mère. Il a insulté d’autres détenus. C’est normal d’être en colère. Si je vous insultais, vous ne seriez pas content ? – N’essayez pas ! » , rétorque sèchement le président.

il avait aussi tabassé un passant

Dimitrio Anthony explique avoir suivi le mouvement : « Mon ami a eu une altercation avec un individu. J’ai voulu le défendre. » Abdoul Hafar Boura, quant à lui, aurait réagi par solidarité envers un compatriote : « J’ai pas réfléchi » . Il est incarcéré depuis décembre 2021, date de sa condamnation à deux ans de prison ferme pour avoir tabassé et dépouillé un passant croisé dans le quartier Zola, avec cinq autres individus non identifiés.

Le codétenu a-t-il vraiment été agressé pour des insultes ? Son avocate évoque un « contrat sur sa tête » , ce que les prévenus réfutent (lire ci-contre). Le juge n’en saura pas plus et prononce ses condamnations : six mois de prison pour Abdoul Hafar Boura et Dimitrio Anthony, un an pour Hidache Allaoui.

Avant l’audience, Abdoul Hafar Boura était libérable en novembre 2023, Hidache Allaoui et Dimitrio Anthony en juin 2029.

* Ils avaient fait appel, mais se sont désistés.

Un contrat sur sa tête ?

Des insultes ont-elles réellement motivé l’agression ? Conseil de la victime, M e Juline Fouley n’y croit pas. « Un surveillant a entendu dire au sein de l’établissement qu’un contrat avait été mis sur la tête de M.El… Le fait de fracasser mon client a été commandité de l’extérieur. On lui a dit : Ta tête, elle est mise à prix car ce que tu as fait dehors, ce n’est pas bien *. Il savait qu’il y avait un contrat sur lui. On le voit sur les images. Il est dans son trou de souris, à la sortie du couloir qui mène à la promenade. Pendant plusieurs secondes, il n’ose pas sortir. »

Hidache Allaoui proteste. « Ce n’est pas vrai ! Il n’y a aucun contrat. Ce sont des on-dit. Il y en a toujours en prison. Et puis moi, on ne me donne pas des ordres pour faire quelque chose. Je ne suis pas un mouton. »

M e Fouley précise qu’après l’agression, des « mesures de séparation ont été ordonnées » pour protéger son client. « Il n’a pas pu participer aux activités organisées dans le cadre de la détention. Il n’a pas pu bénéficier d’un poste de travail. » Libéré en juin 2022, il est actuellement sous contrôle judiciaire dans le sud de la France.

* Le motif de son incarcération n’a pas filtré.

Fabrice Curlier

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CE QUE VALENT NOS COLLÈGES ET LYCÉES

Le classement des établissements du secondaire par l’Éducation nationale ne s’appuie pas seulement sur la réussite aux examens, mais il prend en compte leur capacité à accompagner les élèves jusqu’au bout du cursus sans les perdre en chemin.

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Privé de portable, l’ado de 14 ans frappe sa mère et mord la grand-mère

L’addiction aux écrans est devenue un problème de santé publique chez nombre d’enfants, comme en témoigne cette affaire survenue vendredi dernier à Reims. Vers midi, les policiers ont dû intervenir dans le quartier Croix-Rouge, allée Maurice-Lemaître, pour mettre fin à un différend familial sur la voie publique. Il n’impliquait pas un couple, comme d’habitude, mais un adolescent de 14 ans, sa mère et sa grand-mère. La maman avait décidé de lui restreindre l’usage du téléphone. Furieux, et incapable de gérer sa frustration, le gamin a commis des violences sur elle. Il a même mordu sa grand-mère d’une cinquantaine d’années qui s’interposait. Interpellé, l’adolescent sera convoqué devant le juge des enfants. Il n’est pas reparti chez sa mère mais a été placé dans un foyer.

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Éducation : Davantage d’ouvertures que de fermetures de classes

À Reims, 14511élèves sont actuellement scolarisés dans les 54écoles maternelles et 50écoles élémentaires Archives Christian Lantennois


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REIMS Malgré une baisse du nombre d’élèves dans la Marne, les écoles de la cité des sacres s’en sortent bien avec 15 fermetures de classes, pour 22 ouvertures. L’accent est particulièrement mis sur les établissements scolaires implantés en REP et REP+.

C’est la crainte de tous les parents : voir la classe de leurs enfants fermer ses portes. Et pour cause, le nombre d’élèves scolarisés est en baisse. Dans la Marne, entre les rentrées 2021 et 2022, le département a perdu 503 élèves et une nouvelle baisse de 515 élèves est prévue pour la rentrée 2023. Des chiffres pris en compte par le Conseil départemental de l’éducation nationale avant la publication, vendredi 24 mars, de la carte scolaire de l’Académie de Reims qui définit le nombre de classes qui vont s’implanter et à l’inverse qui vont être retirés pour la rentrée prochaine. Dans la cité des sacres, 22 classes vont ouvrir. Elles sont notamment situées dans les REP (réseaux d’éducation prioritaires) et REP+ puisque l’académie affirme vouloir poursuivre le dédoublement des classes de grande section, de CP et de CE1 dans ce type d’établissement.

« Toutes les classes REP/REP+ ne sont pas encore dédoublées notamment à cause du manque d’espace dans les établissements. Je pense notamment à l’école Dauphinot, qui n’a plus d’espace libre. Et ouvrir une école, ça prend du temps et ce n’est pas si simple » , précise Véronique Marchet, adjointe au maire de Reims, déléguée à l’éducation, aux écoles et à la jeunesse.

Deux classes supplémentaires dans deux écoles

« Mais là où c’est possible, nous l’avons dit à l’Éducation nationale, qui propose l’ouverture de classes » , ajoute-t-elle. À titre d’exemple, au titre de ce dédoublement, l’école maternelle Trois-Fontaines et la maternelle Docteur Billard – François Legros du quartier Croix-Rouge vont gagner deux classes chacune tandis que les maternelles La Neuvilette-Jean Jaurès, Ravel Franchet, Provencaux-Auvergnants, Avranches ou encore Galilée vont gagner une classe. Précisons que les ouvertures de classes ne concernent pas seulement les écoles maternelles puisque les écoles primaires Gilberte Droit et Prieur de la Marne ainsi que l’école élémentaire Gallieni vont elles aussi gagner une classe. Cependant, face au nombre d’élèves en baisse (pour rappel, Reims a perdu 3 000 habitants entre 2014 et 2020) et malgré les dédoublements en zone prioritaire, des classes vont fermer – dont une à la maternelle Galilée et une à l’élémentaire Gallieni.

24 élèves par classe

En dehors des établissements situés en zone d’éducation prioritaire, on compte principalement des ouvertures de classes pour respecter le plafonnement de 24 élèves par classes dans les classes de grande section, CP et CE1. Sont alors touchées les maternelles Anquetil, Clairmarais, Émile Zola, Gerbault ou encore La Perouse. Aucune fermeture pour cette raison ne devrait avoir lieu, même si la carte scolaire n’est pas définitive. Véronique Marchet précise : « Si nous constatons un pic d’inscriptions d’ici septembre, on voit avec l’Éducation nationale pour éviter une fermeture. Ou à l’inverse, en cas de pic de départs ou de radiations, des fermetures peuvent être envisagées. Même si cette situation est plus rare » , rassure l’élu.

Même constat dans l’agglomération

L’Académie de Reims n’a pas seulement communiqué la carte scolaire pour la cité des sacres mais pour l’ensemble de la Marne. Une manière de découvrir que Bétheny va gagner deux classes dont une en REP avec l’école maternelle La Ribambelle, Bezannes également avec deux classes supplémentaires à l’école primaire Sylvain Lambert. De plus, les écoles primaires de Champigny, Courlandon, Val-de-Vesle et de Berru vont, elles, gagner une classe chacune. Enfin, à noter que les écoles maternelles et élémentaires de Cormicy vont être regroupées.

Margaux Plisson

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Société : Au parc Saint-John-Perse, l’État ne veut pas céder du terrain

La police a, plusieurs fois, procédé à des évacuations des tentes, installées dans le parc Saint-John-Perse. Archives Remi Wafflart
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REIMS Questionné sur le sujet délicat des installations de tentes de migrants dans ce parc de Croix-Rouge, le préfet a défendu l’action de ses services et assuré que l’occupation du site était actuellement moindre qu’auparavant.

Dans le parc Saint-John-Perse, les saisons défilent et les tentes demeurent. Des migrants en ont fait leur point de chute depuis plusieurs années. La situation est archi-connue de tous, riverains comme autorités. Fatalement, la question a été abordée, lundi dernier, lors du conseil municipal où Arnaud Robinet avait organisé, en amont de l’ordre du jour, un point sur la sécurité. C’est Caroline Barré, adjointe au quartier « ouest », qui a mis le sujet sur la table, estimant que la présence presque continuelle de migrants dans ce parc ne permettait pas aux riverains de profiter pleinement des lieux, « notamment au niveau des aires de jeux pour les enfants » .

Présent aux côtés du maire, le préfet de la Marne, Henri Prévost, a livré quelques éléments sur un sujet traditionnellement sensible pour les autorités. « La question des migrants est un point délicat. Nous avons des personnes qui viennent s’y installer dans l’illégalité » , a-t-il convenu en premier lieu, promettant que ses services faisaient au mieux pour régler la situation, évoquant des « actions résolues depuis plusieurs mois » et « une population qui a diminué par rapport à ce qui a pu exister » . Selon le représentant de l’État, le nombre des migrants serait actuellement « limité » (une grosse évacuation a eu lieu fin août l’an passé, côté avenue Eisenhower, près de la ligne de tramway), les nouveaux venus ayant investi « une autre partie du parc » , près des jeux.

Les comptages, a-t-il ajouté, seraient réguliers. « On suit ça toutes les semaines » , a certifié le préfet, indiquant s’appuyer sur le travail de la police municipale.

Sur le fond, M. Prévost a distingué deux cas de figure. « Nous avons une double action. D’une part envers les personnes en situation irrégulière, qui ont des ordres de quitter le territoire. On les raccompagne vers l’extérieur du pays, on fait exécuter ces ordres. » Autre profil : « Les personnes dont la situation n’a pas encore été examinée » . À celles-là, a-t-il assuré, « on veille à donner accès aux procédures de droit commun d’accueil des personnes qui font des demandes d’asile » . Mais sans « coupe-file » , a-t-il précisé, signifiant que les dossiers des migrants du parc Saint-John-Perse n’étaient pas traités avant les autres.

Le préfet a fait savoir qu’il ne mésestimait pas l’ampleur du problème : « Je mesure les difficultés pour les riverains mais l’objectif est bien de contenir cette occupation, de la réduire au maximum. Malheureusement, on observe qu’il y a une tendance à une réimplantation régulière sur ce site. » Le maire Arnaud Robinet a estimé, de son côté, que les migrants « ne viennent pas par hasard. Ils sont accompagnés ». Allusion à des réseaux de passeurs, qu’il n’a de cesse de dénoncer.

Sur place, le va-et-vient continue. Les migrants seraient actuellement une douzaine, selon le collectif Sövkipeu, qui les suit et les aide au quotidien. L’été dernier, au plus fort de leur affluence, ils étaient près de 80. L’ancien avocat rémois Alain Fournier a monté un collectif pour les défendre, considérant que le traitement qui leur est réservé est indigne.

barbecues et vente À la sauvette

Caroline Barré a aussi alerté sur les « barbecues sauvages que les gens subissent l’été avec de la musique à outrance et des déchets ». Un problème connexe, a admis le maire, même s’il ne s’agit pas ici des migrants : « Il y a une population de Croix-Rouge qui profite du parc pour y faire des fêtes, des barbecues et parfois de la vente à la sauvette de viande et autres produits, avec des conséquences en termes de désagréments pour les riverains ». OLIVIER DURAND

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l’union 230325a
Association : Elle soutient la danse comme moyen d’intégration

Leur projet d’intégration sociale à travers la culture et le sport a beaucoup plu à Inès Glaesener. A.P.
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REIMS Une étudiante de Sciences Po s’est mise au service de l’association d’animation du quartier populaire Croix-Rouge.

L’association Acrap a désormais une chargée de communication : une jeune Luxembourgeoise, Inès Glaesener ; celle-ci fait actuellement ses études à Sciences Po Reims, et elle a choisi, dans le cadre du « parcours civique » inclus dans son cursus, de s’investir au service de cette association d’animation du quartier populaire Croix-Rouge. Ce qui lui a plu à l’Acrap ? « Leur projet d’intégration sociale à travers la culture et le sport, et notamment la danse ! » Car notre jeune fille est une passionnée de danse de longue date, et pour elle, « la danse, c’est du sport » !

Ils font parfois les cours de piano avec des gants à cause du froid !

Quand elle est tombée sur le profil de l’Acrap au cours de ses recherches sur internet, elle a donc été séduite immédiatement. Et c’est dans les locaux de l’association du président Montero, tout à côté de l’hippodrome, qu’elle consacre désormais une partie de son temps scolaire ; « mais cela déborde aussi sur mon temps libre, tellement cette activité me tient à cœur ! » ajoute notre souriante interlocutrice.

Inès Glaesener est à son poste de communicante depuis le mois de février ; par conséquent, elle a eu le temps de faire mieux connaissance avec l’association croix-rougienne ; elle sait par exemple que celle-ci compte actuellement 483 participants aux différentes activités, qui sont au nombre d’une grosse vingtaine, et que sur ces participants, une grosse majorité, 336 précisément, sont des enfants de moins de 16 ans.

Elle sait aussi que l’Acrap fait ce qu’elle peut avec des moyens qui restent limités, « ils font parfois les cours de piano avec des gants à cause du froid ! assure-t-elle ; et faute de moyens, certaines activités ont dû être abandonnées, comme le foot, ou le tennis ; l’association a donc besoin d’aides, d’encouragements… »

L’assemblée générale de l’Acrap aura lieu ce samedi 25 mars à 10 heures, au siège.

Antoine Pardessus

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l’union 230323b
SOCIAL : Des locaux flambant neufs pour le centre maternel

Les 18 appartements sont tous équipés d’une cuisine, d’une salle d’eau et d’une chambre d’enfants. A.B.
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REIMS Le centre maternel géré par l’association Rosace, a déménagé fin 2022 dans un nouveau local qui offre un meilleur accueil et plus d’intimité aux mères et leur(s) enfant(s).

Il reste encore de menus travaux à réaliser dans les nouveaux locaux du centre maternel Le Renouveau, mais l’essentiel du chantier est bouclé.

Après 36 années passées dans un immeuble de quatre étages, quartier Croix-Rouge, cette structure a plié bagages pour s’installer dans des locaux fraîchement bâtis. Un projet de 3 millions d’euros, financé par le Département de la Marne dont dépend cette structure liée à la protection de l’enfance.

Des appartements pour se sentir « comme chez elle »

Au-delà de l’aspect esthétique, ce nouvel outil géré par l’association Rosace offre surtout de meilleures conditions d’accueil pour les bénéficiaires : des femmes et leur(s) enfant(s) âgé(s) de moins de trois ans ou à naître. « Dans nos anciens locaux, seule la chambre était privative » , rappelle Pascale Dufort, directrice des lieux. Cuisine et sanitaires étaient collectifs. « Ici, elles ont chacune un chez elle . » Les dix-huit appartements de 33 à 60 m² sont équipés d’une cuisine, d’une salle d’eau avec sanitaire, d’une chambre pour enfant et d’un séjour avec banquette-lit pour la maman. Un cadre de vie davantage propice pour reprendre pied dans leur parentalité. Le centre maternel s’adresse à des femmes isolées, « très souvent confrontées à des relations affectives tumultueuses » , violentées ou sous emprise. « L’arrivée d’un enfant est souvent un moyen pour le conjoint de renforcer cette emprise. La mère va vouloir par exemple conserver les liens avec le père car elle a une image de la famille idéale » , illustre Pascale Dufort.

Le centre maternel ne leur fournit pas seulement une solution d’hébergement. L’équipe éducative composée d’éducateurs, de conseillers en économie sociale et familiale et ponctuellement d’une psychologue, prodigue un soutien éducatif, moral et psychologique.

« Ces femmes ont souvent un parcours de vie compliqué. Certaines ont eu une enfance difficile et ont été confiées à la protection de l’enfance. Quand on a une enfance morcelée, fracassée, c’est compliqué de devenir mère. Il y a plein de choses à consolider pour devenir une maman disponible pour son enfant. » Des problèmes d’addiction et judiciaires noircissent parfois davantage le tableau. Chaque femme est ainsi suivie par deux référentes. En plus d’entretiens individuels et d’activités obligatoires, les résidentes ont la possibilité de participer à divers ateliers. « On a un groupe de parole, elles peuvent préparer des repas ensemble, une permanence administrative existe. Avec le printemps du cinéma, on a organisé une sortie ciné » , énumère celle qui dirige les lieux depuis treize ans. En dehors des accueils d’urgence, la durée moyenne d’un séjour au Renouveau est de six mois. « Cela peut aller de quelques semaines à 18 mois. » Un séjour démarre par une obligatoire période d’évaluation et d’observation de six semaines. Ensuite, viennent des périodes de trois mois renouvelables. Une poursuite d’accompagnement décidé par les quatre parties impliquées : le Département, l’association Rosace, l’assistance sociale référente et la première concernée. « On réajuste les objectifs et les projets au fil du séjour. » Un service d’accompagnement à la sortie permet une transition entre le centre et leur futur logement.

Adressées par une assistante sociale

Le centre maternel dispose de 18 appartements et donc de 18 places. Les femmes souhaitant intégrer cette structure doivent s’adresser à leur Circonscriptions de la Solidarité Départementale (CSD). Une assistante sociale fera alors le point avec elle.

Le lieu d’habitation détermine le CSD dont un foyer dépend.

Pour connaître l’adresse de son CSD, contactez la direction de la Solidarité départementale au 03 26 69 52 31.

Alice Beckel

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l’union 230323a
Travaux : Plus de 6 M € pour remettre en état la piscine Château-d’Eau

Construit dans les années 80, cet équipement subit un vieillissement prématuré, malgré de nombreux travaux engagés ces dernières années. Depuis février, le petit bassin est inaccessible. Aurélien Laudy
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Reims Les élus viennent d’acter enfin la rénovation de la structure. Les usagers devront prendre cependant leur mal en patience car le chantier ne devrait pas démarrer avant le milieu de l’année 2024.

C ’est une honte ! » Cette maman dont le fils suit des cours de natation à Château-d’Eau est catastrophée de l’état général de la piscine. « Il y a des étais partout. On a l’impression que le toit va nous tomber sur la tête et les enfants se plaignent que l’eau est bien trop froide. »

Construit dans les années 80, cet équipement sportif et ludique fait l’objet d’un vieillissement prématuré. Sa charpente montre des signes de faiblesse inquiétants. Depuis février, avec l’apparition de fissures sur le plafond, par mesure de sécurité, le petit bassin est dorénavant inaccessible.

L’équipement devrait rester fermé pratiquement deux ans

Dans le cadre du plan d’investissements de grande ampleur dédié aux équipements sportifs, qui va courir jusqu’en 2033, (lire par ailleurs) la piscine Château-d’Eau, dans le quartier Croix-Rouge, va donc être la première piscine municipale a faire l’objet d’une cure de jouvence.

Le chantier prévoit la modification complète de la charpente qui est en bois lamellé collé. Quant aux installations de traitement d’air existantes, déjà modifiées au fil des années, elles doivent être reprises dans leur totalité. Une production d’électricité photovoltaïque est également prévue. Ce vaste projet de rénovation devrait améliorer considérablement la performance énergétique de l’équipement.

« Après le stade Georges-Hebert et le CRAM (le cercle rémois des arts martiaux), c’est donc le 3e chantier de notre plan d’investissement qui est acté » , a ainsi remis dans son contexte Raphaël Blanchard, adjoint au maire de Reims, délégué aux sports.

Les travaux de restructuration de la piscine Château-d’Eau, au coût de 6,17 millions d’euros hors taxes, devraient débuter au deuxième semestre 2024 et s’étaler jusqu’au premier semestre 2026. Devant l’ampleur du chantier, l’établissement sera fermé au public durant toute cette période. Le marché de conception-réalisation va être lancé dans les prochains jours.

À savoir

La piscine Château-d’Eau se compose d’un grand bassin de 25 mètres, d’un plus petit dédié à l’apprentissage, mais aussi d’une pataugeoire, d’un jardin et d’un solarium.

En 2008 déjà, des travaux de modernisation de grande ampleur sont menés, pour un montant de 2,9 millions d’euros. Ils portaient sur l’extension des vestiaires (augmentation de 370 m 2 ), la rénovation des façades, la création d’un local technique pour le stockage du matériel pédagogique et la mise en place d’un bassin en inox pour remplacer le carrelage du grand bassin.

150 M € sur 10 ans pour rénover les équipements sportifs

Le patrimoine sportif de Reims est vieillissant. Sur la décennie, 18 chantiers de rénovation sont prévus. Sur cette période, neuf gymnases vont être rénovés (le premier sera le gymnase Roland-Bourgoin), ainsi que les cinq piscines municipales ( la piscine Talleyrand sera modernisée en 2025-2026 pour 5M€).

La rénovation du stade Georges-Hebert, commencée en 2022, devrait se poursuivre jusqu’en 2028. Sur ce chantier, plus de 10M € seront investis (construction ou rénovation de locaux, réhabilitation des vestiaires, aménagement des aires extérieures, création d’une salle de musculation et de soins… ).

Autre gros chantier qui débutera en 2025 : le complexe sportif urbain Courcelles. La municipalité évoque plus de 18M€ d’aménagements. En 2026, ce sera au tour de la plaine des sports Saint-Charles d’être entièrement restructurée pour 17, 9M €. Enfin, la Ville a annoncé à l’horizon 2030 l’ouverture d’une nouvelle patinpoire dont le coût de construction est tout de même estimé à 30M€.

Aurélie Beaussart

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l’union 230321a
Justice tribunal correctionnel : Le conjoint violent dit avoir fait 25 ans de prison

Enième retour en prison pour un habitué de la détention. Illustration
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Reims Condamné une quinzaine de fois et revendiquant 25 années de détention, un homme a repris dix mois de prison – dont quatre mois ferme – pour des violences.

J e lui ai craché à la gueule, c’est tout ! Je ne l’ai pas frappée ! » Difficilement contenu à la barre par son avocat qu’il domine de plusieurs têtes, Mallé Kanté, forte voix et gabarit de basketteur, conteste avec véhémence les violences qu’il aurait infligée à son ex-compagne le 8 mai dernier à Ville-en-Tardenois. Ça date un peu mais le traitement de la procédure a pris du temps, sans pour autant lui éviter un procès en comparution immédiate dès la fin de garde à vue, au regard de son casier judiciaire lourd d’une quinzaine de condamnations.

Selon la victime, Mallé Kanté lui aurait craché dessus, l’aurait insultée, projetée à terre et rouée de coups de pied (notamment dans les côtes). « Elle ment ! Je fais 1 m 90, elle fait 1 m 64. Si c’était vrai tout ce qu’elle racontait, je l’aurais tuée. Je lui ai seulement craché à la gueule que je vous dis ! » D’après son ex, il aurait tendance à devenir violent quand il n’a pas sa « dose de cannabis » .

Vous avez niqué ma vie !

Les faits évoqués, la présidente du tribunal s’attarde sur les antécédents du prévenu.

« Pourquoi avez-vous un casier judiciaire absolument affreux ?

– Parce que je m’appelle Mallé Kanté ! Tout le monde me connaît ! » , répond cet homme de 43 ans qui a longtemps habité à Croix-Rouge.

- « Vous avez commencé en 2001 : outrage, vol avec violence, dégradations, vol, beaucoup de violence. En 2007, vous passez aux stupéfiants. Il y a aussi une séquestration. Combien de prison avez-vous fait ? – 25 ans ! Vous avez niqué ma vie ! – J’ai niqué votre vie ? – Pas vous mais en général. Y’a des trucs qu’on m’a condamné, c’était pas vrai. »

Reconnu coupable de toutes les violences sur son ex-conjointe, Mallé Kanté est condamné à dix mois de prison, dont quatre mois ferme avec maintien en détention. « Je vais faire appel » Fabrice Curlier

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l’union 230319b
Loto

Organisé par l’Association Étoile Croix Du Sud, à 13 h 30 au 10 av Léon Blum. 03 26 06 56 66.

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l’union 230319a
PLUSIEURS CONSTRUCTIONS À REIMS

Les frères Goldstein n’ont pas chômé au cours d’une carrière qui s’est étirée sur près de quarante ans. Bien que basés en région parisienne, ils ont œuvré un peu partout en France. Dont Reims, où ils ont signé plusieurs bâtiments notables. Outre Goldorak, c’est au tandem Goldstein que l’on doit le centre commercial de l’Hippodrome à Croix-Rouge, caractérisé par son grand auvent, mais aussi la médiathèque, dans ce même quartier, à côté du château d’eau. Plus récemment, les deux frères ont aussi dessiné et conçu un immeuble « positif » de 26 logements (produisant autant d’énergie qu’il en consomme) dans la ZAC Jeanne-d’Arc, sous la maîtrise d’ouvrage, là encore, de Plurial Novilia.

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l’union 230317a
Tennis de table : N1 : Reims joue gros

L’Olympique Rémois TT accueille demain (17 heures, Géo-André) Cergy-Pontoise dans un match au couteau. La lanterne rouge olympienne (avec Tschanz, Rebetez, Kayodé et Boehler) se doit de l’emporter devant le 6 e (5 points, deux de mieux que Reims), pour la 4 e des sept journées de cette seconde phase. Le collectif marnais fera pour l’occasion sans l’un de ses fers de lance, Lucas Créange. Le Rémois a décroché l’or par équipes et l’argent en simple lors du para open d’Espagne, avant une nouvelle médaille d’argent hier sur celui d’Italie avec l’équipe de France de sport adapté. Paris-2024 est plus que jamais dans le viseur du médaillé de bronze en simple aux Jeux Paralympiques de Tokyo.

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l’union 230316a
Des cadets au lycée

Si l’option Jeunes sapeurs-pompiers du collège de Corbeny concerne les élèves de la 5 e à la 3 e , les élèves de 6 e peuvent déjà faire preuve d’engagement en intégrant les Cadets de la sécurité. Grâce à l’aide d’un logiciel dédié, ils découvrent les métiers de la sécurité. « Ils ont également visité le Cenzub à Sissonne, le Sdis, la caserne, il s’agit de découverte avant tout. » Ces élèves pourront, s’ils le souhaitent, demander à intégrer l’option Jeunes Sapeurs-pompiers l’année prochaine.

Pour les élèves de 3 e qui le souhaitent, il est possible de poursuivre au lycée en bac pro Métiers de la sécurité. Dans l’Aisne, cette option est présente au lycée Condorcet de Saint-Quentin, dans les Ardennes le lycée Charles-de-Gonzague de Charleville-Mézières prépare cette formation. Dans la Marne, la formation aux métiers de la sécurité existe au lycée Joliot-Curie de Reims.

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l’union 230314b
Loto

Organisé par l’Association Étoile Croix Du Sud, dimanche 19 mars à 13 h 30 au 10 av Léon Blum.

Nombreux lots à gagner.

Réservation au 03 26 06 56 66 ou www.etoile-croixdusud.com

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l’union 230314a
Concours : Des doctorants vont présenter leur thèse en 180 secondes

Le groupe des participants au concours « Ma thèse en 180 secondes »
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REIMS Ce vendredi après-midi, au campus Croix Rouge de Reims, des doctorants se lancent le défi de rendre leur sujet de thèse accessible à tous.

Vingt-deux doctorants champardennais participent au concours « Ma thèse en 180 secondes » mais vendredi soir, ils ne seront plus que deux. La finale territoriale de ce challenge national, et même international, qui fête cette année ses dix ans, aura lieu ce vendredi 17 mars à 14 heures, dans l’amphithéâtre 10 du campus Croix Rouge, à Reims. Dix-huit participants représenteront l’université Reims Champagne-Ardenne (URCA) et quatre l’université technologique de Troyes (UTT).

L’objectif de ce concours de vulgarisation scientifique est d’être accessible à tous, même à un public profane

L’un des lauréats sera choisi par un jury, qui remettra un premier prix qualificatif, ainsi qu’un deuxième et un troisième prix. Celui-ci sera composé d’Edwige Helmer-Laurent, déléguée régionale Centre-Est du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de Véronique Marchet, présidente de la commission enseignement supérieur, recherche et innovation de la Région Grand-Est, de Stéphanie Salmon, enseignante-chercheuse à l’URCA, d’Emmanuelle Rouhaud, enseignante-chercheuse et directrice adjointe de l’École doctorale Sciences pour l’ingénieur de l’UTT, et de Tony Verbicaro, directeur de France Bleu Champagne-Ardenne.

Le deuxième vainqueur sera désigné par le public présent dans l’amphithéâtre, qui remettra le prix du public. Tout un chacun peut s’inscrire pour participer au vote (voir par ailleurs). C’est l’objectif de ce concours de vulgarisation scientifique : être accessible à tous, même à un public profane et bien éloigné du monde de la recherche. Les thématiques abordées seront d’ailleurs très diverses : informatique, médecine, histoire, biologie, transition énergétique…

Les participants n’auront que trois minutes pour présenter leur projet de recherche et convaincre. Ils n’ont également droit qu’à une seule diapositive pour appuyer leur discours. Pour se préparer, les étudiants ont reçu un enseignement de médiation scientifique mais ont aussi été coachés en communication et en expression scénique. Une opportunité de « parfaire leurs aptitudes en communication, tout en leur donnant la possibilité de diffuser leur recherche dans l’espace public, commente la direction de la communication de l’URCA. C’est aussi l’occasion de faire découvrir de façon plus générale le doctorat et la recherche ».

Les deux qualifiés de ce vendredi participeront à la demi-finale nationale du concours. Seize doctorants seront ensuite sélectionnés pour participer à la finale nationale. Le gagnant national pourra enfin se rendre à la finale internationale, où 20 pays francophones étaient l’an dernier représentés.

Comment faire partie du public ?

Pour participer au vote, soutenir son candidat préféré et contribuer à décerner le prix du public, il suffit de s’inscrire sur le site de l’URCA : www.univ-reims.fr/mt180. Puis de se rendre au campus Croix Rouge de Reims vendredi, à 14 heures. Les inscriptions sont possibles jusqu’à la veille du concours, dans la limite des places disponibles. Seuls un nom, un prénom et une adresse e-mail sont demandés. Les modalités de vote seront expliquées sur place.

La finale territoriale du concours sera également retransmise sur la page Facebook de l’université, et sur le site internet de votre journal, mais il ne sera pas possible aux internautes de voter.

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l’union 230313a
Faits divers : Coup de boule et coups de feu

À l’heure du dîner, les riverains de la rue des Savoyards ont sursauté dans leurs immeubles. Archives
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Reims Deux épisodes de violences – sans lien apparent entre eux – ont animé une rue de Croix-Rouge où les riverains ont entendu des détonations et vu des rixes.

On vient d’apprendre que la soirée du mercredi 8 mars n’a pas été de tout repos dans le secteur de la rue des Savoyards à Croix-Rouge. Un premier événement survenu vers 20 heures a fait sursauter les riverains.

« On a entendu des détonations » , témoigne l’un d’eux. « On a l’habitude ici des feux d’artifice mais c’était bien plus fort. Je suis sûr qu’il s’agissait de coups de feu. Par la fenêtre, j’ai vu qu’il y avait de la bagarre. Ça se coursait, ça criait dans tous les sens. Une voiture s’est sauvée pendant que quelqu’un arrivait avec une barre de fer. Il a crié : Vous allez voir ce que c’est de tirer sur les gens ! Il a ensuite disparu derrière un immeuble, puis tout le monde est parti, ça s’est calmé. » Pour un temps seulement.

Vers 23 heures, des éclats de voix ont de nouveau résonné rue des Savoyards. « Ils étaient quatre » , relate un témoin. « Il y en a un qui a dit à un autre : Pourquoi t’as arraché je n’ai pas compris quoi. Il lui a mis un coup de boule. L’autre s’est sauvé. Il lui a couru derrière. Je ne les ai plus vus et j’ai entendu une détonation, comme un coup de feu. Celui qui a mis le coup de boule est revenu. Il a demandé aux deux autres, en parlant sans doute de celui qu’il avait frapper : Dis-moi où il habite ! Tant pis si je fais de la prison, mais je vais le buter ! Il y avait une camionnette. Ils ont tapé dedans à coups de pied, puis ils sont partis. C’est redevenu calme. »

La police confirme avoir été avertie pour du grabuge ce soir-là rue des Savoyards, mais tout le monde avait déjà détalé à son arrivée. Aucune trace de tir par arme à feu n’a été mise en évidence, aucun blessé ne s’est fait connaître, aucune plainte n’a été déposée, ni même par le propriétaire du fourgon qui n’a pas fait preuve d’une grande coopération.

Le mystère demeure sur ces deux épisodes de violences, sans lien apparent entre eux, et qui n’aident pas à bien vivre dans le quartier : « On a peur de recevoir une balle perdue » .

Un agent de sécurité agressé dans un hall

Le 28 février à 19 h 30, une bagarre est signalée avenue Bonaparte à Croix-Rouge. La victime désigne deux personnes, parmi lesquelles Djakhar Magomadov, 28 ans. Celui-ci reconnaît une gifle, mais l’affaire est trop confuse : il est remis en liberté sans suite judiciaire.

Le lendemain 1 er mars, vers 18 heures, un agent de sécurité se retrouve en difficulté alors qu’il tente d’évincer deux individus d’un hall d’immeuble de la rue Olympe-de-Gouges, voisine de l’avenue Bonaparte. L’agent reçoit quelques coups et se fait voler sa sacoche. Les auteurs s’enfuient. Alertée, la police rattrape un suspect formellement identifié : Djakhar Magomadov. De l’enquête, il ressort que les violences seraient en lien avec la volonté d’identifier et de rechercher celui qui aurait prévenu les policiers la veille.

Cette fois-ci, l’homme est ressorti du commissariat sous escorte, direction le tribunal où son casier judiciaire a fait mauvaise impression : quatre condamnations, dont une peine de quatre ans de prison ferme infligée en février 2021 par le tribunal de Paris pour « séquestration et extorsion » . Le prévenu a été écroué dans l’attente de son procès renvoyé au 3 avril.

Fabrice Curlier

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l’union 230311b

Faits divers : Deux jeunes de 18 et 19 ans écroués après l’agression d’un couple dévalisé de nuit chez lui


Hier midi, place du Théâtre, à la fin des présentations : portables activés en mode vidéo, plusieurs copains d’un mis en examen l’ont filmé avec son escorte, depuis la descente des marches du palais jusqu’à sa montée dans le véhicule de police. F.C.
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Reims Une semaine après la violente agression d’un couple réveillé, bâillonné, ligoté et dépouillé par des hommes armés et encagoulés, deux jeunes majeurs ont été mis en examen hier et écroués. Ils contestent leur participation aux faits. D’autres individus restent à identifier.

L’affaire n’avait pas été ébruitée. Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mars, un couple domicilié dans le secteur de l’avenue de Laon a vécu un cauchemar. Les deux victimes étaient au lit lorsqu’elles ont été réveillées par deux hommes encagoulés armés d’une bombe lacrymogène. Elles ont été menacées, ligotées et bâillonnées, une couverture mise sur la tête. Le conjoint a également été frappé avec la bombe lacrymogène.

« Les victimes ont été traumatisées. Elles ont pensé que leurs agresseurs allaient les tuer. Elles ont vraiment cru que leur dernière heure était arrivée » , a dénoncé hier midi la représentante du parquet, lors de ses réquisitions devant la juge des libertés et de la détention.

5 000 à 6 000 euros de butin

Moins d’une semaine après l’attaque, les policiers de la sécurité publique ont en effet pu présenter des suspects à la justice : deux jeunes hommes âgés de 18 et 19 ans, domiciliés à Reims, qui contestent leur implication mais n’en sont pas moins partis sous les verrous.

Sans aveu, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir, notamment le choix des victimes : pourquoi ce couple du faubourg de Laon a-t-il été ciblé, et pas un autre ? Le profil des plaignants n’a pas été divulgué. On sait seulement que ce ne sont pas des personnes âgées, par définition vulnérables et souvent visées dans ce genre d’affaire. Il ne s’agirait pas non plus d’un couple spécialement fortuné, du type de ceux qui attirent l’attention des malfaiteurs quand on gère de florissantes affaires ou qu’on habite des demeures cossues.

Les voleurs ont emporté du matériel high-tech, peut-être aussi des bijoux, pour un montant estimé « entre 5000 et 6000 euros » . Ils ont également extorqué et utilisé une carte bancaire, ce qui aurait d’ailleurs permis – avec la vidéosurveillance urbaine – l’identification rapide des deux suspects, interpellés dès le mercredi 8 mars. Les auteurs étaient cependant bien plus que deux : il y en avait au moins un troisième, décrit comme « le chauffeur » , qui attendait à l’extérieur au volant d’un véhicule. Le butin n’a pas été retrouvé non plus, ce qui implique l’existence probable d’un ou plusieurs receleurs.

L’un des mis en cause n’était connu que pour un vol commis à l’âge de 16 ans. Les policiers l’ont cueilli au domicile d’un ami qui l’héberge, l’occasion d’y découvrir des stupéfiants. Les antécédents du second suspect, en revanche, sont plus importants (lire par ailleurs).

Mis en examen pour « vol avec violence en bande organisée, séquestration en bande organisée » , les deux jeunes hommes encourent 30 ans de réclusion criminelle.

Petit coup de chaud au tribunal

Hier matin, alors que les deux suspects étaient en présentation dans le couloir de l’instruction (zone fermée au public), plusieurs copains de l’un d’eux sont arrivés au tribunal. S’il n’est pas interdit d’attendre dans la salle des pas perdus la présentation d’un proche devant le juge des libertés et de la détention, regarder dans les bureaux pour savoir s’il s’y trouve est inconvenant ; l’un des copains l’a fait.

La sécurité est intervenue (d’autant que le même personnage s’était fait expulser quelques semaines plus tôt, après avoir causé du scandale en marge du procès d’un ami). L’ambiance s’est alors subitement échauffée dans la salle : « Arrête de me suivre et de me casser les couilles ! Rien à foutre ! Et ton collègue, c’est la même chose ! Vous me cassez les couilles ! Arrêtez de me casser les couilles ! » Il y en a eu comme ça pendant plusieurs minutes, jusqu’au départ du jeune homme finalement calmé avec l’aide de ses camarades.

Quelques effectifs policiers ont ensuite été déployés devant le tribunal, au cas où la tension remonterait à la fin des présentations. Il n’y a pas eu d’incident : tout rigolard, le groupe s’est contenté de filmer le copain avec son escorte, depuis la descente des marches du palais jusqu’à sa montée dans le véhicule de police.

Un agenda judiciaire bien chargé

Pour l’un des suspects, l’agenda judiciaire est décidément bien chargé : il s’agit de sa quatrième affaire en six semaines. Guinéen de 19 ans, Demba Camara a d’abord été condamné le 25 janvier à une amende pour des violences sur un policier. Le 14 février, une peine similaire suivait pour une détention de cannabis constatée dans des circonstances particulières : le prévenu avait été contrôlé dans un Airbnb rue de la Cerisaie où deux amis de Croix-Rouge venaient d’agresser un quinquagénaire qu’ils avaient attiré en demandant à une amie de s’y prostituer (le client avait vu deux encagoulés surgir pour le frapper à la tête avec une bombe lacrymogène et lui voler 1 000 euros, en octobre 2022).

Enfin, depuis le 22 février, le jeune homme était sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête ouverte à Meaux pour une détention de cannabis.

Fabrice Curlier

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l’union 230311a
Culture : 700 000 euros dépensés et une suite à imaginer

Il y a un an, c’est à la Mine, à Croix-Rouge, qu’une conférence de presse avait été organisée pour dévoiler les contours de la candidature. Archives S. Jayet
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REIMS Tombée à l’eau, la candidature Reims 2028 a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros à la Ville sur deux ans. Une somme qui reste modeste au regard du budget qu’il aurait fallu mettre sur la table si la cité des sacres avait remporté le label.

Une semaine après la désillusion, Reims soigne sa gueule de bois. La ville ne sera pas capitale européenne de la culture, après avoir été retoquée par le jury européen, qui lui a préféré Rouen, Clermont-Ferrand, Montpellier et Bourges. L’aventure s’arrête, même si Arnaud Robinet ne manque jamais une occasion de répéter que tout n’est pas à jeter à la poubelle et que des projets seront conduits, sur la base du travail déjà effectué par la directrice Éléonore Assante et son équipe.

Depuis près de deux ans, la Ville portait financièrement la candidature, via l’association Reims 2028. Pour un montant de 700 000 euros au total, nous a fait savoir la mairie.

Selon l’élu socialiste Éric Quénard, qui a sorti sa calculette et retrouvé les délibérations, l’enveloppe serait de 704 000 euros précisément, correspondant à des subventions de 300 000 euros en 2021 (210 000 + 90 000 de rallonge) et 400 000 euros en 2022, auxquels s’ajoutent les frais de cotisation de la Ville à l’association Reims 2028 (deux fois 2 000 euros). Sans compter des mises à disposition de salles et des prestations en nature.

« Des centaines de milliers d’euros dépensés pour des prunes » , s’est agacé Jean-Claude Philipot (Rassemblement national), conseiller municipal dans l’opposition, au lendemain de l’élimination. En dehors de toutes considérations d’ordre politique, ce total reste modeste au regard du budget de la collectivité, équilibré à plus de 400 millions d’euros. Et sans commune mesure non plus avec les quelque 60 millions d’euros du budget prévisionnel de fonctionnement de la candidature si la cité des sacres avait décroché le label (montant réparti entre les porteurs privés et les différents partenaires publics, dont 13,65 millions à la charge de la Ville).

S’il appelle à « tirer les enseignements de cet échec » , le socialiste Éric Quénard estime, « il n’y a pas matière à polémiquer » sur les sommes déjà déboursées, « qui correspondent à ce que les autres villes ont dépensé » .

La dernière subvention en faveur de Reims 2028 (450 000 euros), votée en décembre, dans le cadre du budget primitif 2023, n’entre pas dans le décompte final. L’ancien premier adjoint d’Adeline Hazan s’interroge désormais « sur la manière dont cette somme va être ventilée » , espérant qu’elle serve à des projets culturels.

Quant aux donateurs, ils auraient déboursé de leur côté 400 000 euros pour soutenir la candidature. Pas pour rien, a certifié Arnaud Robinet, jeudi soir, lors d’une réception donnée à l’hôtel de ville en l’honneur des mécènes. « Je souhaite vous rassurer quant à vos dons, nous reviendrons vers vous prochainement, dans les meilleurs délais, pour vous indiquer la suite qui sera donnée , a promis l’édile. Parce que cette décision de la commission européenne n’est pas un point final. Nous avons à cœur de pérenniser les liens que nous avons créés avec les acteurs aux quatre coins de notre territoire. »

Un discours volontariste qui n’empêche pas les inévitables critiques. Ils sont nombreux, hors micro, à jaser sur un échec jugé prévisible, presque aussi attendu qu’une élimination du PSG en 1/8 e de finale de Ligue des Champions. Un élu souffle : « J’ai l’impression que personne n’y croyait vraiment. » Pour rappel, cette candidature figurait pourtant dans le programme du candidat Robinet en 2020.

La rÉgion a donnÉ,le département aussi

Dans des proportions moindres, le Grand Est a également mis la main à la poche, à hauteur de 160 000 euros, pour soutenir la candidature, via deux subventions, l’une de 60 000 euros en 2021, l’autre de 100 000 euros en 2022. Le Département de la Marne a abondé aussi, avec des subventions de 10 000 euros en 2021 et 2022.

Olivier Durand et AURéLIE BEAUSSART

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l’union 230310b
Chute mortelle du 6 e étage

Hier vers 8 heures, un homme est tombé du sixième étage d’un immeuble de la place Maurice-Utrillo, au quartier Croix-Rouge. Il n’a pas survécu à cette chute d’environ 18 mètres.

Aucune personne ne se trouvait dans son appartement. Il s’agit d’un suicide.

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l’union 230310a
Justice tribunal correctionnel : Le magnum vole dans le pare-brise

Le champagne n’avait pas été sabré mais jeté sur une voiture, un jour d’été à Saint-Masmes.
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Domicilié à Saint-Masmes quand il n’est pas détenu, Matthew Dinet est extrait de cellule pour répondre d’une grosse colère envers deux amis, ou du moins deux ex-amis car la brouille les opposant est à l’origine de son coup de sang.

Âgé de 22 ans, Matthew leur reproche de l’avoir mis à l’écart au motif qu’il consommait du cannabis. Il avait exprimé son mécontentement par plusieurs messages et coups de fil peu sympathiques : il appelait « sans cesse » sur le lieu de travail, menaçait de « faire venir des gars de Croix-Rouge » pour leur « démonter la gueule » , démolir leurs voitures, etc.

Coups de pied dans le pare-chocs

Le 7 août 2020, excédés par son attitude, les deux anciens copains se présentaient chez Matthew « pour tenter d’apaiser la situation » . Ils remontaient précipitamment dans leur Clio, sous les cris, avec coups de pied dans le pare-chocs et magnum de champagne jeté sur le pare-brise.

Saisi d’une plainte, le parquet optait pour un rappel à la loi et classait la procédure, à condition de verser 300 euros au propriétaire de la Clio et de ne plus commettre de nouvelles infractions. Las ! Matthew n’a versé que la moitié de la somme et a commis une série de vols en 2022 qui lui ont valu deux condamnations (six et dix mois de prison ferme, qu’il purge actuellement). Le parquet a donc ressorti le dossier de 2020.

Gavage de stupéfiants

Décontracté à la barre, mains dans les poches, Matthew nie les coups de pied sur la Clio et traite de menteurs ses anciens camarades. « Ils ont dit que je voulais les forcer à fumer. Ils ont même dit à leurs parents que je leur mettais de force dans la bouche. C’est faux ! »

Libérable en novembre 2023, Matthew repart en cellule avec une amende de 200 euros à payer.

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l’union 230308a
Justice tribunal correctionnel : Les voleurs à la valise jaune déballent leur sexe au commissariat

Au bruit des bris de glace lors des deux vols à la roulotte commis par les prévenus ont succédé leurs cris et coups de poing contre la vitre des geôles. Illustration
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Reims Le premier portait un blouson égayé d’une flamboyante bande orange tandis que le deuxième dérobait en sa compagnie une valise jaune tout aussi voyante… Rien de mieux pour se faire repérer et finir au commissariat où le séjour aux geôles – entre injures et exhibitions sexuelles – s’est très mal passé.

Quand on commet un vol, mieux vaut se faire discret si l’on veut limiter les risques de se faire prendre. Pour avoir négligé cette précaution élémentaire, deux ressortissants algériens en situation irrégulière sur le territoire français ont échoué à se fondre dans les rues de Reims.

Le 27 février, vers 19 h 40, un témoin repère deux individus qui viennent de fracturer un Renault Kangoo de la MSA stationné allée Charles-de-Sèze, en limite de Tinqueux. Un sac à dos avec ordinateur est emporté par les voleurs qui disparaissent avenue d’Épernay. L’un d’eux porte un blouson sombre égayé d’une flamboyante bande horizontale orange.

Une demi-heure plus tard, élargissant leurs recherches au quartier Croix-Rouge, les policiers retrouvent l’homme à la bande orange sur un parking de la rue Pierre-Taittinger. Il est accompagné du deuxième individu, occupé à traîner une valise jaune tout aussi voyante. Le contrôle s’ensuit.

L’ordinateur volé dans la Kangoo est retrouvé contre l’abdomen d’un des suspects. L’autre avait récupéré la souris, un chargeur magnétique de montre et une enceinte. Quant à la belle valise jaune, le nom étiqueté dessus est celui d’une dame. Les policiers la contactent : elle se précipite avenue de Paris où elle constate l’effraction de sa Peugeot 206 garée là-bas à 19 h 15 ; on lui a pris sa valise jaune.

Boucan d’enfer

Malgré leurs protestations d’innocence (ils affirment avoir découvert le butin tantôt à un arrêt du tramway, tantôt près d’une pizzeria), les deux hommes sont conduits au commissariat où ça se passe très mal. Le premier tente de s’enfuir lorsqu’il est sorti de cellule pour être signalisé – il est rattrapé dans les couloirs – tandis que les deux ensemble, tout au long de leur séjour, tambourinent contre la baie vitrée des geôles. « Le tapage était tel que le magistrat de permanence l’entendait quand il était au téléphone avec les policiers » , souligne le parquet, lors du procès en comparution immédiate.

Le duo ne fait pas que taper : il crie des insultes. L’une des policières est d’origine maghrébine. Elle se fait injurier en arabe, et traduit à ses collègues ce qu’elle vient d’entendre : « Toi la policière arabe, t’est une p… ! » . En revanche, c’est avec une parfaite maîtrise de la langue de Molière que les deux hommes insultent tous les fonctionnaires présents : « Fils de p… ! Nique ta mère ! Nique la France ! Baise la France ! France de merde ! Pays de merde ! » , etc.

Délinquance organisée

Au comble de l’excitation, l’un des gardés à vue monte sur son banc, fait un bras d’honneur, se colle à la vitre face à une jeune policière et lui montre son sexe en mimant une masturbation. « Elle a seulement une semaine d’exercice. Et pour sa première semaine, elle a déjà eu droit à ce qui se fait de moins joli dans les geôles » , dénonce son avocate. Tant qu’à faire, le complice s’exhibe lui aussi devant une collègue.

Redevenus tout calmes à l’audience, où ils ont besoin cette fois-ci d’une interprète, les prévenus entendent la substitut du procureur requérir sept et douze mois de prison ferme. Leurs vols s’inscrivent dans une délinquance organisée, analyse-t-elle. Ce sont des vols à la roulotte, ces vols d’objets à l’intérieur de véhicules, comme il y en a malheureusement beaucoup à Reims » et qui pour nombre d’entre eux « impliquent des groupes d’individus au même mode opératoire : un auteur qui casse, un autre qui passe derrière pour prendre les objets. »

Âgé de 26 ans, le premier prévenu, casier judiciaire vierge, vivrait « plus ou moins en Allemagne » et visite régulièrement la France malgré une obligation de quitter le territoire. Il est condamné à huit mois de prison avec sursis et manque de s’évanouir quand il réalise qu’il ressort libre.

Son compatriote n’a pas cette chance. Hébergé dans un foyer de Reims, Abdelhak Saidi, 27 ans, l’est désormais à la maison d’arrêt pour y purger une peine de huit mois d’emprisonnement ferme. Il était en récidive, déjà condamné à deux reprises en 2021 et 2022 pour un vol de trottinette, un vol à la roulotte et un vol de rasoirs au Cora de Cormontreuil.

Deux autres roulottiers jugés

Deux autres voleurs à la roulotte ont été jugés après leur présentation au parquet dans le cadre d’un plaider-coupable. Remis en liberté avec possibilité de purger leur peine sous un mode aménagé, Hocine Hammoudi, 20 ans, a été condamné à neuf mois de prison dont trois mois ferme, plus trois mois de sursis révoqués, tandis que Mohamed Cherid, 38 ans, en situation irrégulière, a écopé de trois mois ferme pour le vol d’une valise de voyage, le 25 février au préjudice d’une touriste. Natif d’Alger, l’homme avait déjà été condamné l’été dernier à six mois de prison avec sursis pour un vol de sac à dos à Reims.

Fabrice Curlier

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Le 9 mars 2022, une conférence de presse

 

 

Le 9 mars 2022, une conférence de presse est organisée à la Mine, salle associative du quartier Croix-Rouge, pour dévoiler les grandes orientations de la candidature, notamment les maisons de concertation.

L’occasion également d’annoncer l’arrivée de l’expérimenté Loïc Magnant, en qualité de directeur artistique.

 

 

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D’erlon en large : Le sens du travail

Un luxe déjà perdu ou une lutte encore à gagner ?

Tel sera le sujet d’une conférence organisée le lundi 6 mars, de 14 à 17 heures, à l’amphithéâtre 3 du campus Croix-Rouge. Sujet on ne peut plus d’actualité, on en conviendra. Tellement d’actualité même, que l’on peut se demander si la date choisie n’est pas en lien avec la journée du lendemain, que l’on nous annonce comme « chaude » sur le front de la réforme des retraites…

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Reportage : Ça fait des petits frissons… C’était Monsieur Fontaine !

Hier après-midi, au centre de vie Raymond-Kopa, durant l’entraînement du Stade. Stéphanie Jayet
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Parmi les supporters présents, hier, à l’entraînement du Stade de Reims, les anciens évoquaient avec nostalgie les souvenirs d’enfance nés des exploits de la « légende ».

La disparition de Just Fontaine lui a « remué les tripes » au point de chambouler ses plans. André, 71 ans en juin, n’avait pas prévu de se rendre avec son petit-fils au centre de vie Raymond-Kopa, où avait lieu, hier après-midi, l’unique entraînement de la semaine ouvert au public. « Sa mort marque comme celle d’un Pelé ou de Kopa… Le football passe mais les grands joueurs restent dans les mémoires » , souffle-t-il.

Jeune, André a joué au Stade jusqu’à y être stagiaire-pro, avant d’en devenir l’un des éducateurs et, toujours, l’un des fervents supporters. Just Fontaine, il l’a vu jouer « en vrai » , a assisté à son jubilé « en octobre 1972 » et l’a scruté à chaque fois qu’il a pu le croiser : « C’était une légende, mais en plus un gentil Monsieur, très humble, accessible alors qu’il était un monument ! »

Dans le froid et sous le soleil, ils sont une quarantaine à observer les pros enchaîner les petites oppositions. Louis, 70 ans également, a lui aussi une vie de Stadiste bien remplie, chargé de la sécurité au sein du club depuis plus d’un quart de siècle. Les yeux bientôt rougis, ce grand gaillard confie : « Ça fait des petits frissons quand même… C’était Monsieur Fontaine ! J’ai eu l’honneur de lui serrer la main. Il a eu une belle vie, mais on est toujours trop jeune pour mourir. »

André reprend : « Il fait partie de ceux qui nous ont fait aimer le foot. Devant la télé en noir et blanc de mon grand-père, il m’a illuminé… » Une même mélancolie étreint Louis : « Sa mort me renvoie soixante ans en arrière… » On pense à Jaurès et son Discours à la jeunesse : « Lorsqu’on revient à de longs intervalles, on mesure soudain ce que l’insensible fuite des jours a ôté de nous pour le donner au passé. »

De son côté, Mickaël, originaire des Ardennes mais « passé à l’ennemi » Rouge et Blanc avec femme et enfants, reconnaît « un pincement au cœur. On savait qu’il était malade depuis quelque temps mais… C’était une légende. » Ce qualificatif était, de loin, le plus répandu parmi nos interlocuteurs, du moins ceux qui ont assez vécu pour connaître les bases de l’histoire du football.

Car pour les plus jeunes, le nom de Fontaine n’évoque à peu près rien. « C’est un joueur de foot, non ? » , tente un adolescent venu avec des amis. Avant d’écarquiller les yeux en apprenant l’histoire des treize buts marqués lors du Mondial 1958… « Encore mieux que Mbappé ! » , s’embrase son voisin, vaguement incrédule.

Quelques pas plus loin, Xavier évoque pour sa part « une émotion particulière » . Voilà un peu moins d’un demi-siècle, ce salarié de l’industrie pétrolière a eu la sœur de Just Fontaine comme enseignante. C’était à l’école élémentaire Billard, dans le quartier Croix-Rouge. Quels souvenirs garde-t-il d’elle ? « Très sympa. Elle nous faisait toujours jouer au foot et parfois, elle jouait même avec nous. »

Mathieu Livoreil

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Concert « L’Ailleurs de l’Autre »

Quatre chanteuses tentent de reproduire fidèlement des enregistrements collectés par des ethnomusicologues tout au long du XX e siècle.

À 17 heures, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar. Gratuit.

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Solidarité : Les enfants fêtent le mur !

Les enfants de Fête le mur avec l’adjoint Philippe Wattier et la présidente Nathalie Spooner.
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Ce jeudi 23 février, les enfants de Stains, Bar-le-Duc et du quartier Croix-Rouge réunis en rencontre interrégionale, ont joué en tournoi amical de tennis, sans pour autant danser sur Saga Africa, chanson de Yannick Noah fondateur de Fête le mur.

Les enfants échangent services et smashes avec fair-play et enthousiasme. Ils respectent scrupuleusement les règles et font montre de précision et de technique. Après un repas partagé, ils se sont ensuite rendus en tramway visiter la Bibliothèque Carnegie, puis les tours de la cathédrale. La journée s’est prolongée par une visite des salles du conseil municipal et des mariages de l’Hôtel de ville de Reims. Elle ne s’est pas terminée en chanson, mais par une réception festive avec les élus rémois !

Nathalie Spooner, présidente du Tennis Club Géo-André, structure support de l’opération, précise que Fête le mur permet depuis 2011 à une centaine d’enfants d’écoles primaires de pratiquer le tennis tout au long de l’année. 6 enfants ont déjà été licenciés. Certains jeunes très motivés sont devenus mini-coachs et participent à l’entraînement de leurs camarades. Philippe Wattier adjoint, précise que la municipalité soutient cette opération conjointement avec l’État au titre de la politique de la ville. Belle synergie entre politique publique et tissu associatif très dynamique à Croix-Rouge, dont les enfants sortent gagnants !

 

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Christian Lantenois, fin de l’instruction en vue

Christian Lantenois à son domicile, le 26 février 2022. Stéphanie Jayet
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C’était il y a deux ans. Dans l’après-midi du 27 février 2021, Christian Lantenois, photographe à L’union, était très violemment frappé dans le cadre d’un reportage qu’il réalisait dans le quartier Croix-Rouge, à Reims. Ses blessures font craindre le pire, il passe quatre semaines dans le coma.

L’affaire provoque un retentissement national, plus particulièrement au sein de la cité des sacres, où des décennies de reportages ont fait de lui une figure familière, et dans l’ensemble de sa profession. Au Palais Bourbon, les députés se lèvent pour l’applaudir, lui et ce qu’il représente.

Un procès devant la cour d’assises sans doute pas avant la fin 2023

Deux ans plus tard, l’enquête est achevée et la clôture de l’instruction est en vue, a-t-on appris, hier, de source judiciaire. Cependant, aucune date n’est encore fixée pour le procès qui se tiendra devant la cour d’assises de la Marne, au palais de justice de Reims. « Sans doute pas avant la fin 2023, voire 2024 », nous souffle-t-on.

Maintenu en détention provisoire depuis le 3 mars 2021, Anes Saïd Khebbeb, l’auteur présumé des coups portés à notre photographe, sera jugé pour « vol avec violence ayant entraîné une infirmité permanente » – le motif initial de sa mise en examen était une « tentative de meurtre aggravée ».

De son côté, Christian Lantenois, n’a toujours pas pu reprendre son travail.

Mathieu Livoreil

 


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