Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - février 2019.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 190228b
700 foyers privés de gaz à la suite d’une fuite détectée sur le réseau

Hier vers 12 h 30, 700 foyers ont été privés de gaz à la limite des quartiers Croix-Rouge et Maison-Blanche, à proximité de l’hippodrome, avenue d’Épernay. C’est lors de travaux de terrassement réalisés rue Alfred-Vignau, près du lycée François-Legros, que les services de GRDF ont détecté une « odeur de gaz » . Une « petite fuite » fut alors découverte sur une conduite.

Immédiatement, le tronçon a été isolé. La coupure concernait potentiellement 700 foyers, mais GDRF estime à 400 ceux réellement impactés par l’incident (les autres ont bénéficié d’un « réseau resté en gaz » , en raison de la douceur exceptionnelle qui limite la consommation).

Une vingtaine de techniciens ont été appelés en renfort pour intervenir chez tous les clients concernés, afin de procéder à la réalimentation. Hier à 17 h 30, environ 25 % des quelque 400 foyers étaient de nouveau fournis en gaz. L’opérateur espérait en avoir terminé dans la soirée.

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l’union 190228a
Société : Le Grand Débat s’est invité à Croix-Rouge

La députée Aina Kuric (LREM) dans un rôle de médiatrice d’un débat surtout animé par les citoyens. Adrien Hémard - Agrandir la photo

Mardi soir, un échange dans le cadre du « Grand Débat » a eu lieu salle François-Mauriac.

Je suis venue écouter plus que parler. Dans ce débat, mon rôle de députée est d’être la messagère de ce qui sort de ces échanges », prévient la députée de la 2 e circonscription de la Marne, Aina Kuric (LREM). Pour cela, elle et ses équipes se sont juste chargées de « créer un cadre de discussion ».

Un débat entre citoyens

Ce cadre, c’est celui de la salle François-Mauriac à Croix-Rouge. À l’intérieur, quatre tables, chacune dédiée à l’un des thèmes abordés : organisation de l’État et des services publics, transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, et enfin, démocratie et citoyenneté. « L’idée, c’est de créer de vrais échanges entre citoyens, qui peuvent choisir leurs thèmes de débat », explique la députée.

Peu à peu, la salle fait le plein. Quelques gilets jaunes du rond-point de Thillois sont présents, comme Christophe, 41 ans, mobilisé chaque jour depuis le 17 novembre : « C’est mon deuxième débat. Le premier m’a déçu car il s’est mal fini, les gens ne s’écoutaient plus, c’est important d’être là ».

À la table « transition écologique », Malik, 40 ans, est venu avec Kaïna, sa fille de 9 ans : « C’est une première approche du monde des adultes pour elle. Quant à moi, je suis là pour faire entendre ma voix autrement que dans les urnes » . Cette table est d’ailleurs la plus jeune de la salle, au contraire de celle sur la fiscalité et les dépenses publiques, où s’est assis Christian, retraité installé à Gueux : « J’ai reçu une invitation en tant qu’adhérent LREM, c’est mon premier débat ».

Autour des différentes tables, la discussion s’engage sur la base du questionnaire du Grand débat. « Chaque groupe a désigné un référent qui fera remonter les réponses devant tout le monde à la fin de ce premier temps d’échange », précise Aina Kuric. Ainsi, le débat s’anime – se tend, parfois – entre citoyens de tous âges, de tous milieux. Une grosse demi-heure plus tard, la députée appelle au micro les référents de chaque table pour faire un premier point, avant que les participants ne passent à un autre sujet. Chacun expose les idées de son groupe, auxquelles réagissent les autres par un carton rouge ou vert : « Supprimer les départements en transférant leurs compétences », du côté de l’organisation de l’État et des services publics ; « motiver l’achat responsable, investir dans l’écologie et fabriquer les éoliennes et panneaux solaires en France », pour la transition écologique. À la table fiscalité, on déplore le « manque d’information sur l’utilisation des impôts » et demande une « harmonisation européenne des taxes ». Enfin, plus de proportionnelle et des élus plus présents au quotidien sont souhaités par le groupe démocratie et citoyenneté.

Les participants changent de table, et de sujet, débattent et font de nouveau le point. D’autres idées émergent. La députée Aina Kuric les note et n’intervient qu’à la fin, pour remercier tout le monde. « Nous ferons un point le 15 mars sur ces débats et les cahiers de doléances », conclut-elle.

Adrien Hémard

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l’union 190226b
Grand débat du diocèse et à la maison d’arrêt

Le grand débat national s’invite décidément partout.

Dans la cité des sacres, les entrepreneurs étaient de la partie hier et ce mardi, la députée Aina Kuric organise un rendez-vous dans le quartier Croix-Rouge.

Mais plus insolite, c’est le diocèse qui organise un forum le 2 mars à la maison Saint-Sixte et sur internet, sans parler d’une date aussi cette semaine à la maison d’arrêt.

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l’union 190226a
CAHIER ECONOMIE- région : Des places en formation vers les métiers qui recrutent

Les métiers du bâtiment recrutent mais le manque de candidats limite la capacité du Greta à ouvrir des formations. Photo d’illustration Remi Wafflart - Agrandir la photo

Du bâtiment à l’hôtellerie, de l’industrie aux services, le Greta de la Marne forme des demandeurs d’emploi et de salariés en reconversion. Pour certains métiers en tension, les candidats manquent.

I l y a de l’emploi, mais pas toujours de stagiaires. C’est dommage pour les demandeurs d’emploi et pour les entreprises » , déplore Rama Guene, directrice du Greta de la Marne. Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement, le Greta centralise l’offre de formation pour adultes dispensée dans les structures de l’Éducation nationale. L’année dernière, le groupement de la Marne a formé 4 600 stagiaires autour de ses antennes de Reims, Châlons, Épernay, Vitry-le-François et Sézanne. Collèges et lycées du département accueillent ce public d’adultes, pour des parcours qui peuvent se faire en alternance.

« Nous nous adressons aux demandeurs d’emploi, aux salariés en reconversion, à toutes les personnes qui sont sorties du système de formation initiale » , décrit Frédéric Rennet, conseiller en formation continue. Le catalogue est mis à jour chaque année. « C’est l’environnement économique qui détermine les besoins de formation, explique Rama Guene. Si, demain, une entreprise s’installe à Reims et nous explique qu’elle cherche dix personnes avec une qualification particulière, on pourra mettre en place une formation spécifique. »

Parmi les secteurs en tension, le bâtiment. Une formation de façadier/enduiseur a ainsi été montée cette année au lycée Arago, à Reims. « Le problème, c’est que l’on ne peut pas assurer une formation prévue pour dix personnes si nous ne recevons que deux candidatures » , expose Frédéric Rennet. « Pourtant, les stagiaires sont rémunérés, et avec les financements, il n’y a aucun coût pour eux. » Le conseil régional, Pôle emploi, mais aussi le CIF et les plans de formation pour les salariés, selon les situations, peuvent souvent prendre en charge le coût de la formation.

Certains métiers souffrent d’une mauvaise image

Pourquoi ce manque de candidats ? « Il y a une méconnaissance des métiers, dont souffrent aussi par exemple la cuisine et le service, concernant l’hôtellerie/restauration » , constate Frédéric Rennet. Pour combattre cette image, le conseiller du Greta met en avant une iniative qui a permis à un groupe de demandeurs d’emploi de rencontrer des restaurateurs de la région. « Les professionnels ont ouvert leurs portes, et pour certaines personnes, c’était la première fois qu’elles entraient dans un restaurant. Elles ont pu parler avec les employés, poser leurs questions… »

Pour attirer des candidats, le Greta met en place une autre expérimentation : « Quand les personnes sont trop éloignées de l’emploi, on peut commencer par les former à la périphérie du métier , explique la directrice. Par exemple, en cuisine, elles peuvent aider à la plonge, à la préparation… Une fois qu’elles sont dans le métier, ces personnes vont vouloir y rester, se former pour passer un diplôme… » Déjà testé dans le Rhône-Alpes, ce dispositif permettra à un stagiaire marnais de se former chez un boulanger, un pâtissier et un traiteur. « Cette personne va apprendre à faire du pain, de la pâtisserie, à travailler en cuisine… Et pourquoi pas évoluer dans ce métier » , ajoute Rama Guene.

Les secteurs qui manquent de candidats

En attendant, quelques secteurs manquent cruellement de stagiaires : outre l’hôtellerie-restauration et le bâtiment, le Greta cherche des candidats pour les métiers de l’industrie, ou encore de l’entretien. « Les entreprises recherchent des laveurs de vitres, un métier en réalité assez technique » , indique par exemple Frédéric Rennet.

Si vous êtes intéressé par ces secteurs, pas besoin d’attendre la fin de l’année scolaire : hormis pour les diplômes de l’Éducation nationale, des certifications et qualifications professionnelles peuvent donner lieu à des sessions à plusieurs moments de l’année. Les conseillers Pôle emploi ou, directement, le Greta de votre département pourront vous renseigner : il en existe un dans l’Aisne, dans les Ardennes, à Troyes (Sud-Champagne)…

Charles Montmasson

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l’union 190225a
Roller hockey : Coach un jour, coach toujours !

Thiébault Koch a passé douze saisons couronnées de succès chez les Diables de Rethel. Archive Angel Garcia - Agrandir la photo

Entraîneur à Rethel pendant douze saisons, Thiébault Koch, désormais principal d’un collège d’Angoulême, est un meneur d’hommes dans l’âme.

Dans son bureau, une trace marquante d’un passé radieux. Accroché au mur, un maillot des Diables de Rethel témoigne de l’attachement qu’a conservé Thiébault Koch pour son ancien club. Celui où, pendant douze saisons, il a empilé les succès et les titres. « Chaque week-end, je surveille les résultats, glisse-t-il. J’y ai passé mes plus belles années sportives, et cela m’apporte encore au quotidien. »

On m’appelle encore coach

Désormais, sa destinée s’écrit en Charente. Adjoint au collège de la Rochefoucauld d’Angoulême de 2013 à 2017, il officie depuis la rentrée 2017 en tant que principal du collège Pierre-Bodet. Une suite logique pour celui qui, à 45 ans, exerçait en tant que professeur d’éducation physique et sportive lorsqu’il encadrait la troupe ardennaise. « Quand vous dirigez une équipe, vous développez forcément de l’appétence et des compétence pour le management », abonde celui qui enseignait au collège Joliot-Curie à Reims.

L’ancien joueur des Flammes Bleues, qui a stoppé sa carrière professionnelle en 1999, a donc pu transposer son vécu d’entraîneur dans son travail de tous les jours. L’inverse est aussi vrai, tant il s’est également nourri de son quotidien pour permettre aux Diables d’étancher leur soif de trophées. « La technique, c’est bien mais il y a autre chose : l’esprit collectif, la tactique… Quand vous êtes professeur, vous vivez pour ça aussi : faire avancer les gens, les faire grandir, qu’ils apprennent. En tant qu’entraîneur, c’étaient les mêmes principes. Même les meilleurs ont des choses à apprendre. »

Et si, aujourd’hui, sa vie est davantage rythmée par la bonne marche de son établissement que par les terrains de sport, le naturel revient souvent au galop. « Le fait de manager une équipe m’a donné cette envie, clame le natif de Nancy. Je manage comme une équipe sportive. » À tel point que certains de ses collaborateurs lui adressent quelques piqûres de rappel. « J’ai quelques professeurs qui m’appellent encore coach, se marre-t-il. Faire travailler les gens ensemble, c’est parfois un sacré pari. Sans mon passage à Rethel et ma rencontre avec (le président) Didier Lefebvre, je n’aurais jamais pris cette direction. Et je ne changerai pour rien au monde. »

Un rôle sur mesure pour un homme attaché à ses convictions. Son histoire, elle, reste pour lui une inépuisable source d’inspiration.

Juju Collomb

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l’union 190224a
Solidarité : Le consulat mobile du Maroc fait le plein

Mohammed El Haddaoui est président de l’association qui organise avec le consulat de Villemomble la venue dans la Marne de sa permanence mobile. - Agrandir la photo

Hier, un millier de ressortissants marocains venus de toute la Marne ont profité de la permanence mobile du consulat.

Chaque année, leur retour est attendu avec impatience au sein de la communauté marocaine de la Marne. Hier était le grand jour. De l’autocar sont descendus le consul général, deux vice-consuls et une trentaine de fonctionnaires venus assurer dans la salle municipale Goulin une permanence mobile du consulat du Maroc de Villemomble (Seine-Saint-Denis).

Tous les services décentralisés à Reims

« L’objectif est de rapprocher l’administration du citoyen marocain, pour l’aider dans ses démarches » , explique Mohammed El Haddaoui, président local de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), à l’initiative de cette opération organisée pour la première fois en 2016.

« Aucune démarche ne se fait pas internet. Il faut obligatoirement se rendre au consulat de Villemomble qui se trouve à 140 kilomètres d’ici, ce qui est contraignant. Nous avons aussi beaucoup de compatriotes pour lesquels il est difficile voire impossible de se déplacer aussi loin : les personnes âgées, les personnes handicapées ou celles en grande précarité. Plutôt que de faire le déplacement, c’est le consulat qui vient à eux. »

Hier, de 9 h 30 à 18 heures, la salle municipale Goulin a vu défiler plus d’un millier de personnes. « L’affluence démontre qu’il y a une demande. L’impact est vraiment positif sur la vie des résidents marocains et binationaux domiciliés dans la Marne » , se réjouit M.El Haddaoui. Tous les services du consulat étaient décentralisés : état civil, passeport, carte nationale d’identité, service notarial pour les mariages, légalisation de documents… Les principales banques du pays étaient également représentées. Invitée, l’adjointe au maire chargée de la politique de la Ville est venue saluer les organisateurs.

Second passage le 6 avril

L’opération a tellement de succès qu’il n’était pas possible de recevoir tout le monde. La permanence mobile reviendra donc le 6 avril, toujours salle Goulin. En attendant, avant de repartir pour Villemomble, quelques-uns des fonctionnaires ont effectué trois déplacements dans Reims, à Croix-Rouge et Orgeval, avec M.El Haddaoui. Explication. « Trois familles nous avaient contactées pour nous signaler que des parents avaient besoin d’effectuer des démarches, mais ce sont des personnes très gravement malades ou handicapées qui sont dans l’incapacité de sortir de chez elles. En accord avec le consul, j’ai donc emmené les fonctionnaires concernés au domicile de ces personnes. » On ne peut mieux « rapprocher l’administration du citoyen » .

Fabrice Curlier

La deuxième communauté étrangère du département

Le consulat du Royaume du Maroc à Villemomble a compétence sur deux départements : la Seine-Saint-Denis (son lieu d’implantation) et la Marne qui compte une importante communauté. « Après les Algériens, c’est la deuxième communauté étrangère du département », souligne Mohammed El Haddaoui. « Selon les dernières statistiques de 2012, il y avait dans la Marne 9 900 citoyens marocains, parmi lesquels 40 % ont également la nationalité française. » Plus d’un sur dix, samedi, a fait le déplacement à Reims.

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l’union 190223c
Enseignement supérieur : Une formation innovante à l’IUT

« La formation sera suivie en alternance. Nous ouvrons les inscription début mars », précise Alexandre Gacoin, responsable de la nouvelle licence. - Agrandir la photo

Des étudiants vont être formés au « building information modeling ».

Les acteurs du bâtiment et des travaux publics vont changer de méthode de travail. Jusqu’à aujourd’hui, chaque corps de métier, de l’architecte au plombier en passant par le maçon, travaille avec son propre logiciel, sa propre maquette de l’ouvrage à réaliser. Quand il y a un élément à modifier ou un souci d’ajustement, on organise une réunion et chacun gribouille le changement sur sa maquette. Demain, plus précisément à l’horizon 2022, tout le secteur du BTP va travailler à partir d’une maquette numérique 3D unique.

Elle sera identique pour tous les acteurs, dans ses moindres détails, jusqu’à la couleur des poignées de porte. La maquette évoluera au fur et à mesure de la construction.

Quand l’architecte ou le plombier aura besoin de faire une modification, le changement apparaîtra simultanément sur les écrans de tous les autres acteurs. Cette maquette unique a déjà un nom. C’est le BIM (« building information modeling »). Les entreprises vont vite avoir besoin d’embaucher des jeunes qui maîtrisent l’utilisation du BIM. 

« C’est la raison pour laquelle nous ouvrons à l’IUT de Reims une nouvelle licence professionnelle BIM dès la rentrée prochaine » , annonce Alexandre Gacoin, responsable de ce nouveau diplôme mais dont le véritable papa est l’enseignant-chercheur Nadim El Wakil. Il n’existe que cinq cursus BIM en France. Dans la région, seul le lycée Arago à Reims forme ses élèves mais sans offrir de formation diplômante. « La première promotion de licence devrait être composée d’une quinzaine d’élèves » , précise Alexandre Gacoin. « Les inscriptions, ouvertes aux bac+2 qui ont des connaissances dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, seront ouvertes dès le début du mois de mars sur le site de l’université de Reims. » La formation d’un an se fera en alternance : « Nous avons de nombreuses entreprises BTP qui sont partenaires. » Autant dire que les diplômés ont toutes les chances d’être embauchés dans l’entreprise avec laquelle ils auront signé leur contrat de professionnalisation. « Les débouchés correspondent à de nouveaux profils de professionnels : dessinateur-projeteur, opérateur ou coordinateur BIM dans les cabinets d’architecte, les bureaux d’études, les entreprises de construction etc. » Cette petite révolution BIM qui commence déjà dans le BTP va permettre des gains de coût, de temps et pourrait éviter les erreurs de construction liées à une mauvaise coordination. S’il y a le moindre défaut à rectifier, tout le monde l’aura sous le nez en même temps.

Catherine Frey

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l’union 190223b
santé : Où se trouvent les défibrillateurs ?

Il est nécessaire de savoir pratiquer un massage cardiaque pour utiliser les défibrillateurs. - Agrandir la photo

Reims La ville compterait 182 défibrillateurs, soixante-dix sont répertoriés sur une carte.

Le décès tragique de Mohamed Savane, jeune footballeur décédé brutalement d’une crise cardiaque sur le city stade de Croix-Rouge, a fait émerger des questions sur la non-présence de défibrillateur.

Un tel appareil aurait-il pu sauver le garçon ? On ne le saura jamais. En revanche, il existe une carte interactive sur le site de la ville de Reims (à retrouver sur notre site internet) où sont répertoriés tous les défibrillateurs gérés par la collectivité.

Il y en a 71 dans les gymnases, les piscines, les services municipaux, médiathèques… Reims est même plutôt bon élève en la matière et vient de recevoir le label « Ma commune a du cœur » récompensant ses efforts de prévention et de sensibilisation en termes de lutte contre l’arrêt cardiaque.

La cité des sacres compterait même au total 182 défibrillateurs affirme la ville, si l’on ajoute les appareils non contrôlés par la ville, dans des établissements privés par exemple ou relevant de l’État, d’autres collectivités. « Le souhait à terme, c’est de pouvoir tous les recenser » , explique-t-on du côté de la mairie, ajoutant que la ville a mis des appareils dans tous les endroits où ils peuvent être surveillés. Installer un défibrillateur dans un city stade ou un autre espace non « gardienné », c’est prendre le risque qu’il soit détérioré ou qu’il disparaisse.

À noter que la ville a proposé de nombreuses formations en interne, pour ses agents travaillant en contact avec le public. Des formations à destination des habitants ont également eu lieu, tout comme des ateliers animés par les pompiers lors du dernier Forum de la retraite active.

Une mobilisation qui a sans doute permis de sauver un Rémois de 60 ans, victime d’un arrêt cardiaque à la piscine du quartier Orgeval. Grâce entre autres à l’utilisation du défibrillateur présent sur les lieux, il a pu être maintenu en vie jusqu’à l’arrivée des secours.

Yann Le Blévec

450 à 500 agents formés chaque année

Appareil très simple d’utilisation, le défibrillateur permet de relancer l’activité du cœur par un choc électrique lorsque celui-ci est arrêté. Tout le monde est autorisé légalement à se servir d’un défibrillateur. Mais il est nécessaire de savoir pratiquer un massage cardiaque pour utiliser les défibrillateurs. Chaque année, environ 450 à 500 agents de la Ville, du centre communal et d’action sociale et du Grand Reims, sont formés dans le cadre du stage « sauveteur secouriste au travail ».

En cas d’arrêt cardiaque, il y a trois gestes à adopter pour augmenter les chances de survie de la personne : appeler les secours, faire des compressions thoraciques (au rythme de 100 par minute), et suivre les instructions de l’appareil. L’appareil réalise lui-même le diagnostic et déclenche le choc si cela est nécessaire.

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l’union 190223a
MACALISTER

 

 

 

Trouvé dans le hall d’un immeuble du quartier Croix-Rouge, ce sympathique croisé labrador/épagneul âgé de 3 ans n’a pas été réclamé.

Il est maintenant adoptable sous l’identité 250268501579057.

 

 

 

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l’union 190222a
Relogement secteur Georges-Braque

 

 

 

 

Ce mardi 26 février à 18 h 30, à la salle de l’association Étoile Croix-du-Sud (10 avenue Léon Blum), quartier Croix-Rouge, une réunion d’information pour le relogement est programmé.

Les 34 ménages locataires de l’immeuble n°4 place Georges-Braque sont invités à cette réunion d’information au sujet de l’organisation de leur relogement, en préalable à la démolition de leur immeuble. La réunion se déroulera en présence d’élus de Reims et du Grand Reims et de représentants de l’organisme logeur Plurial Novilia.

Cette opération de démolition est planifiée pour à la fois diminuer la densité de l’îlot Georges-Braque et répondre à des attentes en termes de stationnement, de création d’espace vert avec jeux pour enfants…Un réaménagement dans le cadre du Nouveau programme de rénovation urbaine.

 

 

 

 

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l’union 190220a
L’autopsie confirme la mort cardiaque du jeune footballeur

 

 

Mercredi dernier, un Rémois âgé de 15 ans est mort sur le city stade du quartier Croix-Rouge, alors qu’il jouait au foot avec des camarades (nos précédentes éditions). L’autopsie ordonnée par le parquet de Reims confirme que le jeune Mohamed Savane est décédé des suites d’un problème cardiaque. La cause exacte de cette « mort cardiaque » reste toutefois à préciser. « Nous avons d’autres vérifications en cours, notamment anatomopathologiques, qui vont prendre du temps » , indique le procureur de Reims Matthieu Bourrette.

Mohamed Savane avait joué au club de Sires, puis deux saisons au Stade de Reims, avant de rejoindre, l’été dernier, le Cormontreuil football club. Un hommage lui a été rendu, dimanche à Delaune, avant le match contre Rennes (photo Christian Lantenois). Les « vérifications en cours » ne s’opposent pas à la restitution du corps à ses proches. Une prière est prévue ce mercredi à la grande mosquée de Reims, avant le rapatriement de Mohamed en Guinée, pays d’origine de sa famille.

 

 

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l’union 190218b
Des spectacles pour toute la famille.

« Géologie d’une fable ». Théâtre d’argile ( marionnettes ) par le collectif Kahraba.

À partir de 5 ans, tarifs : 6 € et 3 € (enfants et adhérents des maisons de quartier).

Réservations au 03 26 09 39 30.

À 18 h 30, maison de quartier Croix-Rouge, 12 et 14, rue Pierre-Taittinger.

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l’union 190218a
Hommage : En mémoire de Mohamed Savane

Le groupe de Cormontreuil où évoluait depuis cet été Mohamed Savane, mais aussi ses anciens coéquipiers de Sires et du SDR sur la pelouse, ont eu une pensée émue pour leur ami, victime d’un arrêt cardiaque. Un hommage qui a touché les parents endeuillés. A.B. et C. Lantenois - Agrandir la photo

Il s’est éteint lors d’un match entre amis, à l’âge de 15 ans. Secoués, ses coéquipiers du Cormontreuil FC et son ancien club le Stade de Reims, lui ont rendu hommage ce dimanche.

Il rêvait de stades qui scanderaient son nom… Mohamed Savane du haut de ses 15 ans avait cette conviction chevillée au corps des plus passionnés d’entre tous : il voulait faire du football, son métier. Puissant milieu de terrain, l’adolescent avait de réelles aptitudes qui, avec du travail et de la persévérance, auraient pu l’emmener jusqu’au sommet.

On est encore tellement choqués

Son coach Driss Benalla, encore sous le choc du décès brutal d’un de ses protégés le reconnaît. « Je fondais en lui pas mal d’espoir. Il comptait faire carrière. Il avait le niveau. On habitait le même quartier : je le connaissais depuis ses 10 ans. Il avait de fortes capacités, il déployait toujours beaucoup d’énergie sur le terrain. Je n’aurais jamais pensé, imaginé qu‘il partirait si tôt… » L’un des coéquipiers de terrain de Mohamed Savane, Élias Bendjaoudi, 16 ans, défenseur droit, évoque un « camarade vraiment attentionné. Il aidait ceux tombés à se relever. Il était super gentil, un jeune calme, posé. C’est horrible qu’il soit parti comme cela. »

C’est la première fois que le groupe des U16 de Cormontreuil, une trentaine d’adolescents, se retrouve depuis le drame. « Le dernier entraînement a été annulé au vu des circonstances » , précise le coach.

Sur le parking de la grande mosquée à Sainte-Anne, les jeunes ont revêtu un tee-shirt blanc avec la photo de Mohamed Savane, sur le torse, et son prénom floqué dans le dos. Les visages sont fermés, les regards dirigés vers le sol. « On est encore tellement choqués. J’ai d’abord cru à une mauvaise blague, parce qu’il n’y a eu aucun signe avant coureur » , ajoute un autre, en triturant un caillou sous sa chaussure droite. Un groupe d’hommes, soutenant l’un d’eux, le père de Mohamed Savane, arrive à leur rencontre. « Je voulais vous remercier. L’amitié, c’était important pour Mohamed et aujourd’hui, c’est aussi, quelque chose pour vous de lourd à porter. Je sais que je ne finirais jamais de le pleurer, jusqu’à ma fin. Dieu me l’a confié et Dieu me l’a repris. »

Continuer à faire vivre son rêve

Le football avait une part importante dans la vie de Mohamed, c’est pour cela que son père a décidé de s’y investir. « J’ai besoin de vivre et de faire vivre mon fils. Aujourd’hui, Mohamed est partout. Le football était son rêve. Je vais m’y consacrer. Je ne sais pas trop comment : réaliser une formation, un stage pour encadrer les jeunes, vous aider à accomplir ce même rêve que vous partagiez avec lui. »

En cortège, ils ont ensuite gagné le stade Delaune où un dernier hommage a été rendu à ce jeune amoureux inconditionnel du ballon rond, à l’occasion du match contre Rennes. « Un geste auquel on ne s’attendait pas vraiment et qui nous touche fortement », a ajouté ce père de famille de six enfants qui espérant tant que son fils puisse avoir cette chance un jour de côtoyer les étoiles du football.

Aurélie Beaussart

L’ESSENTIEL

Mercredi 13 février , Mohamed Savane, 15 ans, est terrassé par une crise cardiaque alors qu’il joue au foot avec des amis, au city stade, à Croix-Rouge.

Licencié au club de Sires (de U7 à U13), l’adolescent est ensuite passé au SDR ( U14 et U15). Deux saisons où il a évolué en tant que milieu offensif avant de rejoindre cet été le Cormontreuil football club.

Ce dimanche , au stade Delaune, pour la rencontre Reims-Rennes, un hommage a été rendu : sa photo a été projetée sur les écrans géants du stade, une minute de recueillement a été respectée avant le coup d’envoi et le public a scandé le nom de Mohamed.

Le Stade avait aussi invité des jeunes du Reims FC Sires et de Cormontreuil dont la plupart portaient ainsi un tee-shirt avec la photo de Mohamed sur le torse et son prénom floqué dans le dos.

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l’union 190216a
Portrait : David Dhalmann, un Rémois qui a du punch !

David s’est défini comme un hyperactif et on n’osera pas le contredire… - Agrandir la photo

Le trentenaire a plus d’un tour dans son sac… de frappe. À la tête d’une salle de coaching privé, cet hyperactif reconnu dans le milieu des sports de combat ne compte pas s’arrêter là.

David Dhalmann, 32 ans, gère la salle de coaching privé Ares.Coach. Il est aussi le fondateur de la société A.R.T.S. Coach sportif reconnu dans le milieu des sports de combat, il s’est forgé un solide réseau dans le bassin rémois. Portrait.

David se définit lui-même comme un hyperactif. Diplômé dans les domaines des sports d’opposition, de la remise en forme et du sport pour tous, il multiplie les initiatives au cours de ces dernières années, avec une réussite insolente.

J’ai toujours de nouvelles idées, et je suis très curieux

Il y a dix ans, il crée sa première société : A.R.T.S (Agence Ressources Tout Spectacle). L’objectif est de regrouper le maximum de talents rémois en une seule entité et de proposer leurs services par l’intermédiaire d’un large catalogue. Rapidement, le projet fonctionne, mais David ne s’arrête pas là et veut se diversifier.

Reconnu pour sa rigueur et son professionnalisme, il entraîne en parallèle plusieurs champions de boxe. Il s’engage également dans des projets sportifs auprès des maisons de quartiers (Croix-Rouge, Trois Piliers, Orgeval, Maison-Blanche) et intervient dans certaines enseignes de remise en forme pour tester de nouveaux concepts. Il tente, pendant cette période, de trouver des rapprochements entre la remise en forme et les sports de combat.

« Je souhaitais revenir aux fondamentaux, épurer les entraînements pour retrouver des capacités physiques insoupçonnées. »

Sûr de lui – « il ne lâche jamais » , nous glisse l’un de ses proches –, il trouve la bonne formule en 2016 et créé Ares.Coach, un concept novateur. Le principe est de mettre en application, sous forme de circuit, des exercices utilisant les fonctions naturelles du corps. Le pratiquant est libre de choisir son objectif, David adapte son entraînement lors de séances de coaching dans une salle privée située en centre-ville.

On pourrait croire que cette réussite suffit à son bonheur… C’est mal le connaître.

J’ai des projets plein la tête

En effet, David envisage non seulement d’exporter son concept et de communiquer sur les réseaux pour permettre aux jeunes diplômés de suivre ses traces, mais il veut également relancer l’image d’A.R.T.S. Père de famille depuis peu, il s’interroge également sur la possibilité de lancer un concept autour du sport et de la petite enfance.

Bio express

David Dhalmann est né le 13 septembre 1986 à Reims.

Stagiaire chez Endemol Paris en 2009.

Création d’A.R.T.S en 2010.

Coach sportif sur la période 2010-2016.

Création d’Ares.Coach en 2016.

De notre correspondant Cyril Augier

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Emploi : À la pêche aux jobs étudiants sur le campus Croix-Rouge

Sans quitter leur campus, les étudiants ont pu aller à la rencontre des recruteurs rémois. Remi Wafflart - Agrandir la photo

Les étudiants se sont pressés au premier job dating organisé par le Crous de Reims. De nombreux postes restent cependant à pourvoir d’ici la saison estivale.

La salle du centre culturel du Crous sur le campus universitaire Croix-Rouge a connu, mercredi, une affluence record. Plus de 500 étudiants se sont pressés au premier job dating organisé par le Crous de Reims. Parmi eux, Mouhtar slalome d’une table à l’autre, curriculum vitæ et lettres de motivation en main. « J’ai beaucoup cherché sur internet et j’ai déposé énormément de candidatures dans des commerces mais n’ai eu quasiment aucune réponse, regrette l’étudiant de 27 ans, en troisième année de licence aménagement et urbanisme. C’est l’idéal d’avoir une manifestation de ce type sur le campus. On a un contact direct avec des employeurs », glisse-t-il avant de s’élancer vers un nouveau stand.

C’est le moment de candidater pour l’été

Sur les tables des recruteurs, les piles de CV grossissent au fil de la journée. « Même si on n’a, pour l’instant, qu’une dizaine de postes d’agents de quai à pourvoir, les offres vont s’intensifier avec l’approche de la saison estivale. On récupère toutes les candidatures pour les intégrer à notre base de données », précise Laura de l’agence Actual. Cette agence d’intérim accumule les candidatures pour ensuite recontacter les étudiants en fonction des offres disponibles. « Et on rencontre beaucoup de profils très intéressants, continue Laura . C’est important pour une agence comme la nôtre de participer à ce type de journée, car les étudiants ne viennent jamais jusque dans nos locaux » situés dans la zone Farman.

Avoir un travail en parallèle des cours est indispensable pour de nombreux étudiants. Mais il arrive que cet emploi temporaire ne laisse plus suffisamment de temps pour étudier.

« On doit être très vigilant par rapport aux études car certains n’ont d’autre choix que de beaucoup travailler », explique Delphine Marseille, en charge de l’insertion professionnelle à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Afin de leur éviter de s’engager dans un poste trop chronophage, le Crous sélectionne uniquement des missions compatibles avec l’agenda universitaire.

Joris Bolomey

Un premier job dating prometteur

« C’était un événement test, sous cette forme-là, mais face à une telle adhésion, on va, au minimum, le reconduire l’année prochaine et on le dupliquera si possible », explique Marc Thiebaut, responsable communication du Crous de Reims. Mais les étudiants n’ont pas besoin de patienter jusqu’à l’année prochaine pour profiter des offres sélectionnées par le Crous. Pour continuer à chercher un job étudiant, rendez-vous sur la plateforme Jobaviz, où seules les offres d’emploi adaptées aux cursus scolaires sont répertoriées.

Devenez bénévoles pour la coupe du monde

La Ville de Reims, également présente à ce job dating, recherche des bénévoles pour la coupe du monde féminine de la FIFA qui se déroulera du samedi 8 au lundi 24 juin 2019 à Reims. Six rencontres sont prévues dans la cité de sacres. La maîtrise de l’anglais est un plus mais les seuls prérequis sont d’avoir plus de 18 ans et d’être disponible sur au moins trois matchs pendant la compétition. Les missions proposées vont de l’accueil des publics en gare et dans les transports, à l’orientation des supporters vers les stades et sites touristiques de la ville, en passant par la tenue d’un point d’information place d’Erlon. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mars. Renseignements auprès de la direction des sports au 03 26 24 50 11 et sur le site internet reims.fr/coupedumonde

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l’union 190215a
Un jeune footballeur meurt subitement sur un city stade du quartier Croix-Rouge

Le jeune homme jouait au city stade, avenue François-Mauriac à Croix-Rouge. Remi Wafflart - Agrandir la photo
Hier, les jeunes du quartier avec lesquels Mohamed Savane avait l’habitude de jouer témoignaient de leur émotion d’avoir perdu un copain. L’adolescent avait joué pendant deux saisons avec la tunique Rouge et Blanche. - Agrandir la photo
Jean-Louis Coche - Agrandir la photo

Âgé de 15 ans, Mohamed Savane s’est écroulé mercredi en fin de journée pendant un tournoi amical de football. Passé par le Stade de Reims, l’adolescent était licencié à Cormontreuil.

Mohamed Savane aurait dû avoir 16 ans en avril prochain. L’adolescent est décédé mercredi en fin de journée sur le bord du terrain du city stade, le long de l’avenue François-Mauriac à Reims. Il est parti entouré de ses amis, avec qui il participait, comme tous les jours ou presque, à un tournoi improvisé de football.

Il était 18 heures. Mohamed faisait une pause entre deux matches. Accoudé, « il s’est retourné et il s’est écroulé ici dans l’herbe », montre Nazmi Vokrri, 57 ans. « J’étais en face quand il est tombé. Il venait de jouer, il se reposait, poursuit ce père qui accompagne souvent son fils pour taper dans le ballon. C’est terrible. Ils sont nombreux à venir ici. Je le voyais souvent. Il était très gentil. » À deux pas, un habitant du quartier s’emporte : « Mais pourquoi la Ville n’installe pas de panneau expliquant les gestes de premiers secours ? » Nazmi baisse la tête. « Personne n’est coupable. C’est juste très triste. » Ce jeudi, il est revenu jouer au city stade. « Mais ça remue. Je n’arrête pas d’y penser. » Sur le terrain, plusieurs jeunes font des passes. Il y a Kader, Bouba, Ryan, Salim, Zakarya… La veille, ils n’étaient pas là. Mais ils connaissent tous Mohamed Savane. « Tout le monde le connaît et l’apprécie, tout le quartier, toute la ville, lâche Souareba, 15 ans, son cousin. Je veux dire que c’était une bonne personne. Ce soir, on pense tous à lui. C’est un talent gâché. Faut que personne ne l’oublie. » À côté, Jehan, 16 ans, poursuit : « Hier (mercredi, NDLR), j’ai joué avec lui. Il était comme d’habitude. Ça fait bizarre de se dire qu’il ne viendra plus. On a du mal à réaliser. » Scolarisé au collège François-Legros, Mohamed Savane, aîné d’une fratrie de quatre enfants, rêvait d’être footballeur.

« Il avait tout pour réussir », ajoute son cousin. Au city stade, la petite bande aimerait installer le portrait de leur copain « avec des fleurs et des bougies, pour lui rendre hommage ».

Selon un proche de la famille, « l’autopsie sera pratiquée ce vendredi après-midi ». Hier en fin d’après-midi, la famille n’avait pas encore pu voir le corps. « Son père aurait bien aimé le rapatrier en Guinée pour les obsèques ce jeudi ou demain au plus tard. » Hier, il confiait vouloir assister, ou être représenté par un membre de la famille, au match Reims-Rennes ce dimanche, durant lequel un hommage à son fils est prévu. Autour de la famille Savane, une mobilisation s’organise pour aider les parents à financer les obsèques, notamment le voyage sur la terre familiale. Une collecte est organisée. La Ligue de football du Grand Est devrait également faire un geste.

Alice Renard

Le monde du football sous le choc

« Il n’y a pas plus terrible comme nouvelle. On est submergé par l’émotion. » Corentin Bataille, directeur du centre de formation du Stade de Reims, résume le désarroi qui s’est emparé des clubs de foot fréquentés par Mohamed Savane. Au Reims FC Sires comme au Cormontreuil FC, tout le monde est ébranlé. « J’ai connu Mohamed dès les U7 » , relate Cyril Houppermans, éducateur au FC Sires. « Il a toujours été très calme, passionné et dévoué pour le football. Des gamins, parfois, sont prédisposés pour faire des bêtises mais lui était hyper-sérieux. Cela rend la chose encore plus injuste. » Le club du quartier Croix-Rouge paie un lourd tribut aux drames. Le 3 mars, il organise son tournoi à la mémoire de Bouyagui Koite, décédé à 9 ans, percuté par un chauffard en mai 2016. En août 2018, le deuil frappe encore avec la mort par balles de Magomed Oumarov, licencié en U19. Joueur au club jusqu’en U13 (moins de 13 ans), Mohamed Savane avait été ensuite repéré par Julien Witkowski, entraîneur au Stade de Reims. « Après plusieurs entraînements, nous avions décidé de le recruter » , se souvient Corentin Bataille. « Il nous avait rejoints pour deux saisons. C’était un milieu excentré droit, atypique car plutôt grand pour ce poste. » Bon joueur, Mohamed Savane s’illustre encore par ses qualités humaines. Unanimement saluées. « Il était discret, timide, presque trop. Il avait un sacré sourire. C’est dur parce qu’il est jeune » , poursuit Corentin Bataille qui scrutera la réaction des joueurs de la même promotion, intégrés au centre de formation du Stade. Toute demande de soutien psychologique recevra une réponse positive. Non conservé, l’adolescent avait rebondi à Cormontreuil. Sa licence U17 avait été homologuée le 2 octobre 2018.

Là-bas, Akim Zaghdane a côtoyé le même garçon, parfait coéquipier. « On est abasourdi. On perd un ami à la mentalité irréprochable. Il n’a montré aucun signe annonciateur d’un malaise, ni à l’entraînement ni en match. » Le club soutient la famille et promet déjà de récolter des fonds, en plus de la cagnotte ouverte sur la plate-forme Leetchi.

Un hommage sera rendu à Mohamed ce dimanche lors de Reims – Rennes (17 heures). Le Stade a invité des délégations du Reims FC Sires et de Cormontreuil. « Seize jeunes vont revêtir un tee-shirt avec la photo de Mohamed sur le torse et son prénom floqué dans le dos » , explique Akim Zaghdane. Nouvelles émotions garanties.

Philippe Launay

LES FAITS

Mercredi vers 18 heures , plusieurs adolescents jouent au football sur le city stade situé en face de la patinoire Jacques-Barot dans le quartier Croix-Rouge à Reims, quand l’un d’entre eux s’écroule sur le bord du terrain.

Malgré l’intervention des secours , Mohamed Savane, 15 ans, décède.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. Le parquet, qui a sollicité une autopsie, évoque de « possibles problèmes cardiaques ».

L’EXPERT : Des cas rares et imprévisibles Jean-Louis Coche Médecin

Pour Jean-Louis Coche, médecin à la clinique du sport à Reims, la mort subite chez l’adolescent reste très rare. « En trente ans de carrière, je n’y ai jamais été confronté sur un terrain de sport », confie-t-il. Dans l’ensemble, les maladies les plus fréquemment liées à une mort subite chez les jeunes adultes sont les troubles du rythme cardiaque, l’insuffisance coronaire et la cardiomyopathie hypertrophique. « Un problème de ce qu’on appelle l’électricité du cœur peut être à l’origine de défaillances cardiaques et on peut être victime d’une mort subite sans jamais avoir eu aucun signe d’alerte », insiste le médecin.

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l’union 190213d
Voilà un heureux hasard.

Figurez-vous que la responsable de la médiathèque Croix-Rouge, Eléonore Debar, vient travailler chaque jour dans la rue qui a été baptisée du nom de son grand-père Jean-Louis Debar. « C’est un joli clin d’œil », s’en réjouit l’intéressée qui nous apprend que son aïeul, industriel né en 1914 et décédé en 1983, travailla longtemps dans le milieu de l’imprimerie.

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l’union 190213c
haltérophilie : Reims retrouve son rang

Debout, de gauche à droite : Ernest Dos Santos (arbitre), Fabrice Chavinier, David Baechler (coach) ; assis, de gauche à droite : Kévin Bouly, Alexandre Favette, Maverick Chassigneux, Ludwig Colombo. - Agrandir la photo

Reims Les garçons du RHM vont réintégrer le Top 9 la saison prochaine. Une place perdue sur le fil, il y a un an. L’équipe de David Baechler, renforcée, sera ambitieuse.

En dominant la dernière triangulaire à Rueil-Malmaison, notamment l’ASPTT Strasbourg, l’équipe masculine du Reims Haltérophilie Musculation a gagné sa place pour le Top 9 la saison prochaine. L’effectif du président Claude Baechler, dont le club fêtera ses 50 ans d’existence en fin d’année prochaine, retrouve une place qu’il n’aurait pas dû quitter, il y a un an. « On était troisièmes à l’issue de la troisième journée , relate David Baechler, le manager de l’équipe première . Nous étions quasiment sûrs de nous maintenir mais avons eu un zéro à l’arraché et, du coup, Quimper nous est passé devant et nous nous sommes retrouvés premiers de la N1. Ça nous a fait tout bizarre. »

Clin d’œil du destin, Kévin Bouly et ses coéquipiers, 2 es de N1 au final, étaient à la lutte à distance avec les Quimpérois pour retrouver leur rang dans le Top 9. Le nouveau règlement a permis aux Rémois d’être devant à l’indice Sinclair (calculs en fonction du poids des différents protagonistes). En tout cas, ils ont terminé avec un score de 1 586 points (contre 1 503 pts lors de la première journée). « Un gros total, avec lequel nous aurions terminé quatrièmes du Top 9 , retient Baechler . Nous savons ce que nous devons faire l’année prochaine. »

S’il sera renforcé par l’Égyptien Sayed El Hasona (lire par ailleurs), le groupe du RHM pourra toujours compter sur ses crossfiters Fabrice Chavinier (venu de Marne-la-Vallée cette saison), Alexandre Favette et Alexandre Richard. « On les aide pour le crossfit et leur expérience dans l’haltéro leur plaît aussi » , confirme Baechler.

Lors de la prochaine campagne, la formule sera toujours la même avec quatre triangulaires, d’octobre à début février. « On va voyager un peu plus avec des adversaires comme Clermont-l’Hérault et Carpentras. On sera ambitieux. Depuis trente ans que je suis au club, le championnat a toujours été très important » , reconnaît « papy » David, qui a volontiers laissé sa place aux plus jeunes, même s’il a encore le niveau pour les titiller. « En tout cas, on maintient notre niveau tous les ans. On a formé un pool de sept, huit athlètes pour être en mesure d’avoir l’équipe de cinq la plus compétitive à chaque fois. Tout le monde tire l’autre vers le haut. »

Plus de difficultés chez les féminines

La trajectoire n’a pas été la même pour les filles du Reims Haltérophilie Musculation. Troisièmes de la dernière triangulaire à domicile, au gymnase François-Legros, elles sont dû se résoudre à descendre à l’échelon régional.

« De toute façon, ça aurait été compliqué d’évoluer en N1 la saison prochaine , avoue David Baechler. On n’a toujours pas d’arbitre féminin. » Pourtant, le club ne ménage pas ses efforts pour tenter de recruter de nouveaux talents.

« On essaie, effectivement, de faire le maximum de choses, notamment des détections au collège François-Legros » , convient Baechler. Le travail du RHM va sûrement finir par payer

Sylvain Pohu

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l’union 190213b
insolite : Venez donner de la voix !

Hier, Elisa, 14 ans, a poussé la chansonnette pour la postérité. - Agrandir la photo

Reims Une drôle de cabine vient d’atterrir à la médiathèque Croix-Rouge. Sorte de mini-studio d’enregistrement, la Lullaby box est là pour collecter comptines et berceuses.

Bleu outremer à l’extérieur, jaune citron à l’intérieur, elle ne passe pas inaperçue avec ses angles arrondis et, surtout, son micro d’enregistrement. Depuis le 5 février, la Lullaby box trône au milieu des rayons remplis d’ouvrages de la médiathèque Croix-Rouge à Reims.

De quoi s’agit-il ? S’il vous reste quelques notions d’anglais, vous devez être sur la bonne piste. La Lullaby box, la boîte à berceuses en français, est là pour recueillir vos dons. Mais pas n’importe quel don. La cabine a été installée par l’ensemble vocal Les Cris de Paris pour collecter vos voix et plus particulièrement un chant lié à votre patrimoine familial : une comptine, une chanson traditionnelle, une berceuse qui vous tient à cœur, que l’on vous a transmis et que vous souhaitez transmettre à votre tour.

L’ensemble de la matière enregistrée sera ensuite confié au compositeur Pierre-Yves Macé pour une possible utilisation dans sa création « Jardins partagés ». Un concert sera donné le dimanche 5 mai prochain à 11 heures à Césaré dans le cadre des Matinées contemporaines, en partenariat avec l’Opéra de Reims. Il sera également remis à la classe de composition du Conservatoire à rayonnement régional de Reims et pourra donner lieu à une exposition sonore.

D’ici là, la Lullaby box attend tous ceux qui seraient pris d’une envie de pousser la chansonnette. « Depuis la semaine dernière, une vingtaine de personnes s’est laissée tenter, explique Frédéric Eiden, responsable de l’espace image et son de la médiathèque et chargé d’encadrer les séances d’enregistrement. Je vois vraiment venir toutes les générations. La cabine attise la curiosité des enfants, de leurs parents mais aussi des ados et même des personnes âgées. » Frédéric n’est pas encore « passé sur le gril » : « Je n’arrive pas à me décider… mais je trouverai bien une chanson d’ici samedi. » Sa mission : accueillir le public, présenter le projet et… rassurer. Car chanter bien campé devant un vrai micro de studio, un casque avec un retour son sur les oreilles, a de quoi impressionner. « Ça peut être intimidant, surtout pour les enfants, avec qui je dois beaucoup baratiner », sourit-il.

Qu’ont offert les premiers volontaires ? « Pas mal de classiques : beaucoup de Frère Jacques et de Petit Papa Noël pour l’instant. »

« Comme le quartier est cosmopolite, on profite de la richesse culturelle », poursuit Eléonore Debar, responsable de la médiathèque Croix-Rouge qui a adhéré d’emblée au projet. « L’idée, c’est aussi de recueillir des comptines du monde entier. On essaye d’encourager les actions participatives comme celle-ci et la mise en valeur des cultures de chacun. C’est important et puis, ce sera valorisé. » La compagnie Les cris de Paris est passée il y a deux ans à la médiathèque. « Ce sont des gens très pros, estime Frédéric, qui génèrent un enthousiasme communicatif. »

Les prochaines séances d’enregistrement

Si vous souhaitez participer à l’opération et chanter pour la postérité, quelques séances d’enregistrement sont encore prévues cette semaine. Elles auront lieu ce mercredi 13 février de 10 à 12 heures, jeudi 14 février de 14 à 16 heures et samedi 16 février de 10 à 12 heures et de 14 heures à 15 h 30.

Alice Renard

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l’union 190213a
Emploi : Des centaines de jobs étudiants à pourvoir

Plusieurs centaines de postes en CDD, CDI, à temps partiel ou juste le temps de la saison estivale sont à pourvoir. Archives Bernard Sivade - Agrandir la photo

Des recruteurs sont de 10 à 16 heures au centre culturel du Crous à Croix-Rouge.

C’est le moment de se faire repérer par un employeur. Le Crous de Reims organise aujourd’hui son premier job dating étudiants. Pour une partie de la journée ou juste le temps d’un intercours, il est possible de venir à la rencontre d’une dizaine de recruteurs, présents de 10 à 16 heures au centre culturel du Crous sur le campus universitaire Croix-Rouge à Reims.

Ces entretiens libres sont l’occasion de se renseigner sur les offres disponibles ou même de directement déposer un curriculum vitæ et une lettre de motivation personnalisée. Plusieurs centaines de postes en CDD, CDI, à temps partiel ou juste le temps de la saison estivale sont à pourvoir.

Pour ceux qui ne savent pas encore dans quels secteurs s’orienter et ont besoin d’accompagnement dans leurs candidatures, des conseillers sont également disponibles lors de cette journée.

C’est la première fois que le Crous de Reims organise sous cette forme une journée de recrutements. « L’emploi étudiant est une mission de plus en plus présente dans les Crous , reconnaît Marc Thiebaut, responsable communication de l’antenne rémoise. Mais certains étudiants acceptent des emplois trop contraignants et doivent ensuite abandonner leurs études. » Une situation d’échec que le Crous cherche absolument à éviter. Seuls des postes compatibles avec les emplois du temps étudiants sont proposés lors de ce job dating.

La ville de Reims présente également à cette occasion son dispositif de recrutement de bénévoles pour la coupe du monde féminine de football, dont certains matchs sont prévus en juin 2019 dans la cité des sacres.

Joris Bolomey

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l’union 190212b
histoire : Des lycéens à Auschwitz

Des jeunes venant notamment de Revin, Sedan et Reims sont allés sur ce site de mémoire en Pologne. - Agrandir la photo

 

Près de 300 lycéens du Grand Est, des membres du Conseil régional des Jeunes du Grand Est et des volontaires en service civique à la Région se sont rendus la semaine dernière au camp d’extermination d’Auschwitz en Pologne.

La Région avait organisé ce voyage d’études dans le cadre d’un programme national initié par la Fondation pour la mémoire de la Shoah. À la suite d’un appel à projets lancé en septembre dernier, des lycéens issus de onze établissements ont été sélectionnés pour ce voyage. Ils venaient notamment des lycées Jean-Moulin à Revin, Jean-Baptiste Clément à Sedan et Joliot Curie à Reims. Ces élèves ont visité les sites d’Auschwitz-Birkenau et d’Auschwitz-I.

Ils ont également assisté à une cérémonie de recueillement devant le monument international de Birkenau. Dès leur retour, les élèves travailleront à des projets pédagogiques de restitution tels que des expositions, des interventions de lycéens, des réalisations de films, de livrets et de panneaux.

 

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l’union 190212a
Un conseil mouvementé

Pour sa première apparition, Yohan Arnould, nouveau conseiller de l’opposition, a eu droit à un conseil mouvementé. - Agrandir la photo

On votait le budget primitif au conseil. L’occasion pour l’opposition de monter au créneau sur divers points.

Le conseil municipal présentait le compte administratif 2018, dont les résultats ont été détaillés par le comptable de la Trésorerie de Reims-Bourgogne, qui a souligné la bonne santé des finances communales, avec un faible taux d’endettement et un fonds de roulement confortable. L’évolution de sa trésorerie place la commune en bonne position parmi les communes de la même strate, soit de 5 000 à 10 000 habitants. Les trois représentants de l’opposition (étiquette droite et centre) présents, Julien Dupain, Christine Jobert et Yohan Arnould – ce dernier siégeait pour la première fois au conseil municipal ce jeudi –, en l’absence de M. Ferrando, se sont abstenus et ont voté contre le budget primitif 2019 présenté ensuite. « Notre gestion est une gestion avec une vision sur plusieurs années, pas sur un an, a avancé Alain Wanschoor, maire, et les promesses de 2014 seront toutes tenues. » À noter que les trois élus de l’opposition dirigée par Amélie Savart étaient absents.

De nombreux points de divergence ont été évoqués. Sur les logements sociaux, d’abord. Julien Dupain a interpellé le maire sur le pourcentage de logements sociaux qu’il annonce à 28 %, contestant celui de 22 % avancé par la municipalité. Jean-Claude Mauduit, 1 er adjoint, a rappelé que la résidence pour les seniors et le foyer des Papillons Blancs étaient comptés dans ces 28 %. « Dans le prochain lotissement des Promenades de Damoiselle, explique-t-il, il y aura 50 % de logements en accession à la propriété, 25 % en accession sociale. Il faut bien des logements sociaux pour que les personnes qui le souhaitent puissent se loger à Bétheny selon leurs revenus. Non, tout Croix-Rouge ne va pas déferler à Bétheny comme vous le dites. Et il y a des lois qui réglementent le pourcentage de logements sociaux, comme il y a une loi pour l’aire des nomades que vous nous reprochez. Avez-vous quelque chose contre le mot social ? » Et le maire d’ajouter : « Ce que je n’aime pas, c’est la diabolisation. »

dépenses de personnel jugées excessives

Concernant les dépenses de personnels, elles ont été jugées excessives par Julien Dupain. « Il faut savoir ce que l’on veut », a rétorqué le maire. « Pour avoir des services publics qui répondent aux besoins de la population, il faut du personnel de qualité. Il faut aussi assurer le personnel d’une bonne avancée de carrière. » À noter que l’opposition a voté contre l’ouverture de trois postes à temps plein, un à la médiathèque, un au service urbanisme-élection de la mairie et un à la restauration scolaire, ouvertures votées par la majorité.

En matière de fiscalité, l’opposition voudrait une réduction des taux des taxes locales. « C’est de la démagogie », s’est insurgé le maire. « Nous ne maîtrisons pas la politique du gouvernement en matière de taxes locales et nous ne savons pas comment va être compensée, pour les communes, leur suppression. Si nous voulons garder de l’autonomie pour investir, nous devons conserver les taux actuels, qui n’ont pas changé depuis le début de la mandature précédente. Nous voulons garder une marge de manœuvre pour les investissements nécessaires, comme l’achat de matériel performant, l’entretien des bâtiments, les écoles. Le budget doit répondre aux aspirations de la population, pour qu’on vive pleinement à Bétheny. Où est l’intérêt de les baisser pour diminuer les capacités de la commune ? »

Enfin, au sujet des associations, M. Dupain a estimé que la politique suivie en matière de subventions aux associations manquait d’une stratégie cohérente. Ce à quoi M. Wanschoor a répondu qu’en accord avec les associations, très nombreuses à Bétheny, les demandes de subventions étaient conformes aux besoins des associations et se faisaient sur dossiers. Il a ajouté que les élus de l’opposition étaient rarement rencontrés dans leurs manifestations.

S’estimant insulté à la suite de ses interventions, M. Arnould, appuyé par ses colistiers, avant la clôture de la séance, a demandé des excuses, au nom du respect mutuel. Alain Wanschoor a appelé à des débats plus sereins.

De notre correspondante Claudette Merieux

Nouvel élu de l’opposition

Yohan Arnould siégeait pour la première fois au conseil municipal ce jeudi 7 février, en tant que nouvel élu de la liste d’opposition menée par Jean-François Ferrando, à la suite de plusieurs démissions sur cette liste. Ce jeune responsable en prévention des risques professionnels, père de deux petits garçons, habite depuis peu à Reims, pour raisons familiales, mais s’était présenté aux dernières élections municipales quand il habitait au Petit Bétheny, où vivent toujours ses parents. « Mais je reste Béthenyat de cœur » , confesse-t-il.

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l’union 190211a
volley-ball : Pour la bonne cause

Demain soir, six étudiants en DUT GEA verront un projet de plusieurs semaines se concrétiser. - Agrandir la photo

Six étudiants rémois organisent demain la Nuit du volley au profit du Secours populaire. Un projet caritatif enrichissant.

Quand sport et projet scolaire se liguent pour la bonne cause. Demain, de 18 h 30 à 23 heures, six étudiants rémois scolarisés en DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) vont pouvoir apprécier la conclusion de longues semaines de travail.

Bénéfique sur tous les plans

Baptisé « La Nuit du volley », l’événement entre dans le cadre de leur cursus universitaire. « Cela s’appelle le projet tutoré et cela nous permet de valider notre diplôme, explique Mathilde Frey, 19 ans. Derrière, on a un rapport à rendre, puis une soutenance. » Communication, réservation du gymnase du campus Croix-Rouge, où se déroulera l’événement, planification, budget… Tout a dû être pensé en amont pour un groupe qui a été composé de toutes pièces par ses professeurs. « Il a fallu apprendre à se connaître, à bosser ensemble. On a travaillé la cohésion d’équipe et appris, même si nos professeurs étaient là pour nous aiguiller, à travailler en autonomie », explique Axel Fallon, 21 ans. « Cela faisait un peu peur au début, reprend sa camarade. On s’est demandé si on allait y arriver, avec les délais à tenir, etc… »

Concluante sur le plan pédagogique, l’expérience aura permis à ces six jeunes de gagner en maturité. « Cela faisait un peu peur au départ. Avant, j’étais super timide. Travailler sur ce projet m’a aidé à débloquer ma timidité », abonde Mathilde dans un sourire.

Il ne reste plus qu’à espérer que la buvette installée pour l’occasion fasse le plein. Les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés au Secours populaire.

Juju Collomb

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l’union 190209c
DEMAIN

Belote organisée par l’association étoile croix du sud à 13 h 30 au 10 avenue Léon Blum.

Inscriptions au 03 26 06 56 66.

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l’union 190209b
Atelier de Street photographie

 

Le photographe Guillaume Gellert anime une série d’ateliers de photographie urbaine à la médiathèque Falala.

Ils sont ouverts à environ 12 participants par séance, adolescents et adultes, chaque samedi à partir de 14 h 30 (espace Benjamins, salle pédagogique).

Après une séance consacrée à l’apprentissage des bases du procédé photographique, l’équipe de photographes se déplacera aux quatre coins de la ville pour récolter des images.

Il est possible d’apporter son appareil photo, mais du matériel de prêt est mis à disposition.

Prochains ateliers, les samedis 2, 16, 23 et 30 mars.

Ce travail fera l’objet d’une exposition à la médiathèque, du 7 mai au 1 er juin et à la médiathèque Croix-Rouge en septembre.

 

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l’union 190209a
Coup d’arrêt sur le tramway

Hier en début d’après-midi, un incident technique a mis à l’arrêt le réseau du tramway. La panne se prolongeant, des bus de substitution ont été mis en place du campus Croix-Rouge à Neufchâtel.

La circulation a été totalement rétablie à 16 h 15.

Des agents de Citura interrogés par des voyageurs parlaient d’un « fil qui avait cassé » .

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l’union 190208a
insécurité : À Croix-Rouge, UPS ne livre plus à domicile

La société UPS Reims a classé en « zone sensible » une « grosse trentaine de rues » du quartier Croix-Rouge. Remi Wafflart - Agrandir la photo
Le service Colissimo souffre lui aussi d’aléas au quartier Croix-Rouge. - Agrandir la photo

Reims Échaudée par des agressions de chauffeurs en 2017, UPS ne livre plus à domicile dans une bonne partie du quartier Croix-Rouge. Les colis sont déposés dans un relais.

Mickaël habite allée Copernic, un coin plutôt tranquille de Croix-Rouge, côté Bezannes. « Le 10 janvier, j’ai reçu un SMS m’informant que la box que j’avais commandée était arrivée, et qu’UPS allait passer le lendemain pour me la livrer, entre 10 heures et 15 heures. J’ai attendu, personne n’est passé, et à 17 h 20, j’ai reçu un nouveau SMS qui m’a beaucoup surpris : Pour des raisons de sécurité, votre quartier n’est plus livré par UPS. Veuillez trouver votre colis au point relais le Napoléon, 24 avenue du Général-Bonaparte. »

« Ni une ni deux, j’ai appelé le chauffeur. Il m’a dit qu’il n’avait plus le droit de livrer dans Croix-Rouge, qu’il y avait des zones rouges, que mon adresse s’y trouvait et que je devais récupérer mon colis au relais du tabac-presse de l’avenue Bonaparte. C’est ce que j’ai fait. »

Des clients comme Mickäel, le buraliste du Napoléon en voit passer fréquemment. « Ils viennent de tout le quartier. Parfois, plutôt que de déposer chez moi, les chauffeurs leur donnent rendez-vous devant mon magasin. »

Contacté, un livreur d’UPS confirme l’existence de « zones rouges » . « Nous avons une liste de rues où nous n’avons plus le droit d’aller. Ce sont celles où des chauffeurs ont été agressés. Elles se trouvent toutes à Croix-Rouge, il n’y en a pas dans d’autres quartiers. La consigne est de déposer les colis au relais de l’avenue Bonaparte. Ça peut paraître paradoxal car l’avenue Bonaparte est sur la liste, mais le relais est au bord de l’avenue, il y a beaucoup de passage, on se sent en sécurité. Ce n’est pas comme en face, dans les immeubles au fond, où c’est reculé. » L’arrêt des livraisons à Croix-Rouge ne date pas d’hier : UPS Reims a pris la décision courant 2017 après une série d’agressions. « Au début, on livrait le matin, ensuite plus du tout. Nous avons eu deux ou trois agressions, dont une très sérieuse puisque notre chauffeur a été séquestré » , se souvient le responsable de l’agence. « Nos fourgons ont des verrouillages sécurisés. Comme il est difficile de les ouvrir, plusieurs personnes avaient maîtrisé le chauffeur alors qu’il était descendu, pour lui prendre ses clefs. Ça n’avait pas marché mais depuis, nous avons décidé de ne plus livrer à domicile et de classer le quartier en zone sensible. Ce n’est pas une interdiction mais nous déconseillons à nos prestataires de s’y rendre. Pour concilier leur sécurité avec le service rendu à nos clients, les colis sont effectivement déposés au relais de l’avenue Bonaparte. »

Trois autres quartiers dans la région

Bonaparte, Tourangeaux, Landais, Bourguignons, Savoyards dans le secteur Pays-de-France ; Georges-Braque, Edgar-Degas, Paul-Cezanne, Niki-de-Saint-Phalle à Croix-du-Sud… « Nous avons une grosse trentaine de rues référencées. » Cette liste a été constituée en fonction des « informations qui remontent des chauffeurs, mais pas seulement les agressions ou les effractions. On se base aussi sur leur vécu, leur ressenti, par exemple des attroupements devant les immeubles ou dans les halls, ou le fait pour un chauffeur d’avoir été suivi à scooter à tel endroit. »

La liste n’est pas figée, précise le responsable d’agence. « Nous avons d’ailleurs prévu de la mettre à jour en fonction des évolutions du terrain. » L’allée Copernic pourrait en sortir, le secteur « Eisenhower » y rentrer.

Croix-Rouge n’est pas un cas isolé. UPS pratique la même politique dans plusieurs villes, notamment en banlieue parisienne. Trois autres quartiers sont concernés dans la région : Rive-Gauche à Châlons-en-Champagne, la Ronde-Couture à Charleville-Mézières, le quartier de Presles à Soissons. Ainsi va la vie dans certains coins de France.

Fabrice Curlier

Des “restrictions de livraisons ponctuelles” chez Colissimo

UPS est-elle la seule société de messagerie à ne plus livrer à domicile dans certains quartiers de Reims ? La question a été posée aux principaux noms du secteur. Chez France Express (Géodis), on ne souhaite pas répondre. Aucun retour chez DHL, mais un chauffeur est plus bavard. « On livre partout, même à Croix-Rouge, mais comme on avait des problèmes, ce sont maintenant des équipes spécialisées (sic) qui vont là-bas. » C’est-à-dire, pour reprendre une formule politiquement correcte, des « personnes perçues comme non blanches » .

TNT et Fedex (même groupe) « couvrent toute la région de Reims, sans restriction géographique » , indique une porte-parole. Précision d’un chauffeur de Fedex : « On livre partout à Reims, à Croix-Rouge comme ailleurs, mais on y va le matin, quand les jeunes dorment encore. À 14 heures, nos gars sont rentrés, ils ne les croisent pas. »

Pas de « restriction » annoncée chez DPD et Chronopost, filiales du groupe La Poste qui détient aussi Colissimo. Témoignage d’un couple domicilié près du château d’eau de Croix-Rouge. « C’était en novembre 2018. Nous devions recevoir des cadres par Colissimo. Vu que rien n’arrivait, nous avons appelé et nous avons appris que notre colis se trouvait à l’agence de l’hippodrome, alors que nous n’avions reçu aucun avis de passage. Il fallait le retirer là-bas. J’ai demandé pourquoi. Une dame m’a répondu : On ne livre plus dans votre quartier, on se fait voler plein de colis dans les boîtes aux lettres. » Un autre témoignage émanant de Croix-Rouge, daté de « juillet et août 2018 » , évoque lui aussi plusieurs refus de livraison.

La direction de La Poste confirme. « Il arrive que le service Colissimo soit suspendu ponctuellement quand la sécurité de nos agents ou des biens n’est pas garantie. Ces restrictions de livraisons sont toujours temporaires et dans ce cas-là, nous travaillons avec les autorités. » La Poste précise que ses filiales Chronopost et DPD sont moins concernées « car la volumétrie n’est pas la même » : elles « livrent moins de colis, pas tous les jours sur toutes les rues » , et peuvent se permettre de livrer « tôt le matin » , contrairement à Colissimo qui opère toute la journée en raison du flux de colis à distribuer.

Se méfier de ceux qui se lèvent tard est une préoccupation très partagée chez les livreurs.

Vols et fourgons brûlés avenue Bonaparte

« Il y a eu ! », lâche un policier interrogé sur des agressions de livreurs à Croix-Rouge (UPS ou non), précisant n’avoir pas eu connaissance de faits récents. Les quelques cas signalés à L’Union concernent tous l’avenue Bonaparte, mais ça date. Le dernier remonte au 15 juillet 2015, en pleine après-midi. Parti livrer un colis dans les étages, le chauffeur avait retrouvé son fourgon en feu : trois individus avaient profité de son absence pour casser un carreau puis jeter du papier enflammé dans l’habitacle. Aucun vol n’aurait été commis, ce qui ne fut pas le cas quelques années plus tôt au bas des mêmes immeubles. Pendant l’absence du livreur, des individus avaient dérobé deux téléviseurs dans la camionnette, avant de l’incendier.

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l’union 190206e
AUJOURD’HUI

Prends la parole, le rendez-vous des 11-15 ans où chacun peut parler librement. En février, les thèmes abordés sont le street art et la musique dans le quartier Croix-Rouge. En partenariat avec les Francas de la Marne. À 14 h 30, à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar. Sur réservation au 03 26 35 68 40. Gratuit.

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l’union 190206d
A VENIR

Belote organisée par l’association Etoile croix du sud, dimanche 10 février à 13 h 30, 10, avenue Léon-Blum. Inscriptions au 03 26 06 56 66.

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l’union 190206c
Enseignement : À Reims après le bac

Préparation à une école vétérinaire, emballage, diététique, manipulation de radiologie, notariat, informatique (et bien d’autres encore)… Les études post-bac que l’on peut suivre ou les métiers auxquels on peut se former sans quitter Reims, sans être illimités, sont déjà fort variés. Photos Édouard Lantenois - Agrandir la photo

L’éventail d’études supérieures possibles sur place est large.

L’avantage d’une ville universitaire, c’est qu’une fois que les enfants y passent leur bac, ils ne sont pas forcément obligés d’aller voir ailleurs pour poursuivre leurs études. Pas de logement à chercher (ni à payer) pour la famille. Quand on habite à Reims, quelles sont les possibilités de poursuivre des études sur place ? Petit tour d’horizon, éclairé par le Centre d’information et d’orientation (CIO), de ce qui est proposé sans déménagement aux futurs bacheliers. On verra que le choix est déjà grand, et pas seulement à la fac…

1 Santé
Comme dans toute ville universitaire qui se respecte, il est possible de faire à Reims des études de médecine jusqu’au diplôme d’État, à l’Urca (Université de Reims/Champagne-Ardenne). Reims dispose aussi d’une école de sage-femme et d’une école de formation aux soins infirmiers. On peut également y passer un diplôme de masseur kinésithérapeute. Mais, plus rare semble-t-il, on y prépare aussi le diplôme d’État de manipulateur d’électroradiologie médicale, à l’institut de formation dédié, hébergé au CHU. Cette formation s’étend sur trois ans. Original également, un centre de formation des apprentis (CFA), à Bétheny, permet de préparer un BTS de diététique. Là, s’agit d’un établissement privé hors contrat. Ce même CFA forme aussi des opticiens lunetiers, ainsi que des prothésistes dentaires.

2 Droit et science politique
En dehors de la classique faculté, on trouve aussi à Reims, dans les murs du lycée Libergier, depuis deux ou trois ans seulement, une préparation au BTS notariat, ce qui n’est pas fréquent selon la directrice du CIO Chantal Warin. Reims abrite aussi, faut-il le rappeler ?, une antenne de Sciences Po Paris (établissement public) dans l’ancien collège des jésuites de la place Museux, ce qui n’est pas non plus donné à toutes les métropoles de province.

3 Sciences, techniques, écoles d’ingénieurs
Là encore, l’offre ne se résume pas à la seule Urca. Le lycée Arago abrite ainsi une ATS (adaptation technicien supérieur) qui prépare des bac+2 à des métiers industriels et scientifiques. Au Cnam (conservatoire des arts et métiers), on trouve aussi une formation d’ingénieurs du BTP par alternance (dispensée par l’Institut d’ingénieur des techniques, IIT). Vous envisagez de vous spécialiser dans la maintenance ou la réparation des ascenseurs ? Là aussi, vous trouverez une possibilité sur place, au lycée Georges-Brière, qui prépare une « mention complémentaire », diplôme national destiné aux titulaires d’un bac professionnel, de technicien ascensoriste ; introuvable ailleurs dans l’académie.

4 Informatique
Pas besoin non plus de quitter Reims pour suivre une formation dans ce domaine, avec le Cesi (centre des études supérieures industrielles) du 7 bis de l’avenue Robert-Schuman.

5 Emballage
Plus rare comme filière, l’emballage est présent localement avec l’ESI. Cette École supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement forme des ingénieurs qui ont vocation à devenir des chefs de projets packaging et, en ce sens, cette formation de haut niveau reste rare en Europe. Le métier des ingénieurs ESIEC va de la conception d’emballages ou de techniques de conditionnement à leur utilisation.

6 Commerce
Faut-il aussi rappeler qu’à Reims existe aussi une école supérieure de commerce, ex-Sup de co, désormais intitulée Néoma ?

7 Agriculture et soins aux animaux
Pas besoin de déménager non plus pour les bacheliers rémois tentés par les « analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques », puisqu’un BTSA de cette discipline est préparable au lycée agricole La Salle de Thillois. Une formation qu’on ne retrouvera nulle part ailleurs dans l’académie de Reims (ex-Champagne-Ardenne).

Ceux qui songent à devenir vétérinaire peuvent pour leur part se rapprocher du lycée Clemenceau, qui accueille la première année de classe préparatoire de la filière Biologie chimie physique et sciences de la Terre (BCPST) option vétérinaire.

8 Tourisme
Une nouveauté parmi les formations post-bac rémoises : un BTS tourisme, abrité par le groupe Saint-Michel (enseignement privé sous contrat). Toujours dans ce domaine, il est aussi possible à Reims de suivre une formation pour devenir responsable d’activités ou d’entreprises touristiques, grâce à l’école Tunon, installée rue de Talleyrand. Là, on est toujours dans le secteur privé, mais hors contrat.

9 Social et autres
Nous ne pouvons pas être exhaustifs. Disons encore que Reims abrite aussi un Institut régional du travail social, au 8 rue Joliot-Curie. Cet établissement privé sous contrat vous prépare à devenir par exemple éducateur de jeunes enfants. Et nous ne parlons même pas des métiers du sport ou de la communication, pour lesquels des formations existent également. On le voit, il y a du choix…

Antoine Pardessus

Une mine d’infos avec l’Onisep

La liste des formations présentées ci-dessus ne prétend pas être exhaustive : elle donne une idée de ce qu’il est possible de faire comme études après le bac sans quitter Reims. Pour avoir une liste plus complète, le guide de l’Onisep, « entrer dans le sup après le baccalauréat, rentrée 2019 » reste une mine difficilement dépassable. Il existe pourtant au moins une formation post bac qui n’y figure pas, celle en art dramatique, proposée par la Comédie, intitulée les Classes (voir par ailleurs). On trouve aussi dans le document Onisep des informations pratiques sur « que faire sans le bac ? » ou encore sur le thème « être étudiant en situation de handicap ». Le CIO, centre d’information et d’orientation, installé 17, boulevard de la Paix, reste aussi un lieu plein de ressources pour qui se préoccupe de son avenir estudiantin.

Les autres points

Design artistique

Parmi les formations typiques de Reims, on ne peut pas passer sous silence l’Ésad, école supérieure d’art et design de la rue Libergier, pour ceux qui ont des soucis d’esthétique (potentiellement associés à la gastronomie). L’école délivre actuellement des diplômes nationaux d’art (DNA) en art, design mention objet/espace et design mention graphisme & numérique, valant grade de licence, ainsi que des diplômes nationaux supérieurs d’expression plastique (DNSEP), valant grade de master, en art, design objet & espace, design graphique & numérique, et design & culinaire.

Classes préparatoires

Bien sûr, on devra quitter Reims si l’on veut faire Polytechnique ou Normale sup. Cependant, on pourra préparer l’entrée dans ces grandes écoles -et les autres- sans déménager. La ville abrite en effet des classes préparatoires littéraires à Jean-Jaurès, qui permettent en outre de préparer Sciences Po et les écoles de commerce par voie littéraire. Les prépas pour l’économie et le commerce, c’est à Clemenceau et Roosevelt. Une prépa artistique existe également à Colbert. Enfin, les scientifiques peuvent trouver leur bonheur à Arago, Clemenceau, et Roosevelt.

Ce que vous ne pourrez pas étudier à Reims

Malgré la diversité des offres disponibles sur son territoire, Reims ne permet pas de suivre toutes les formations existantes. Par exemple, si vous souhaitez préparer un BTSA de gestion et protection de la nature, il vous faudra aller dans les Ardennes (au lycée agricole de Saint-Laurent). Pour ceux qui visent une activité d’organisateur de réceptions, la seule mention complémentaire offerte dans l’académie se situe dans l’Aube, à la Chapelle-Saint-Luc. Pour les jeunes intéressés par l’énergie, le BTS de maintenance des systèmes éoliens n’est proposé qu’à Charleville-Mézières. Et pour celui des métiers de la mode et vêtements, direction Sainte-Savine dans l’Aube. Et ce n’est qu’un pâle aperçu de tout ce qui figure dans le guide de l’Onisep.

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l’union 190206b

famille : Il reste de la place en deuxième semaine pour les activités de vacances

Les inscriptions pour les 3-11 ans sont prises au 21 rue du Temple. A.P.

Pour occuper les enfants de 3 à 11 ans pendant les vacances de février, la Ville propose des accueils de loisirs sans hébergement. On peut encore s’inscrire pour la deuxième semaine.

Vous n’avez pas encore trouvé de plan A pour occuper les enfants pendant les vacances de février qui approchent (elles débutent pour les Rémois cette fin de semaine) ? Voici un possible plan B : les activités organisées par la Ville. Celle-ci propose, pour les 3-11 ans, un accueil de loisirs à la journée sans hébergement pendant les deux semaines de vacances. « Mais pour la première semaine, les inscriptions sont closes » , informe Mme Guillet du service concerné. Voyons donc ce qu’il est possible d’envisager pour la seconde semaine de ces vacances (18 au 22 février) pour cette tranche d’âge.

1 Modalités
Les parents déposent leur enfant le matin entre 8 et 9 heures, et le reprennent en fin d’après-midi entre 17 et 18 heures. La prestation inclut le déjeuner et le goûter. Les plus petits, de 3 à 6 ans, sont accueillis en un lieu unique, l’école Martin-Peller, et là, on leur propose notamment un éveil sportif adapté à leur âge. Pour les plus grands, de 7 à 11 ans, quatre lieux leur sont destinés : les écoles Adriatique (dans le quartier Europe), Clairmarais (quartier du même nom), Hippodrome (rue de Rilly-la-Montagne, quartier Croix-rouge), et Ruisselet (quartier Saint-Remi). Et chacun de ces lieux dispose d’une activité sportive spécifique. À Adriatique, c’est la danse et le dodgeball/tchoukball ; à Clairmarais, sport d’opposition et cécifoot ; à Hippodrome, handball ; et à Ruisselet, apprentissage de la natation ou sports collectifs.

2 Inscriptions
Elles sont prises au 21 rue du Temple, jusqu’au 11 février 17 heures. Le service est ouvert du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17 h 30 et le vendredi jusqu’à 17 heures. On peut se renseigner en appelant le 03 26 77 78 79 (standard de l’hôtel de ville). Les pièces à fournir : une photocopie de la notification Caf ou MSA de moins de 3 mois, avec composition de la famille et quotient familial, et pour les non-allocataires, photocopie de l’avis d’imposition 2018 (sur revenus 2017). Fournir aussi photocopies des vaccinations, d’une attestation de Sécurité sociale (ou CMU), et un certificat médical.

3 Tarifs
Ils sont variables selon le quotient familial dont il était question plus haut, et selon qu’on habite Reims ou pas. Pour les Rémois, les prix (incluant donc déjeuner et goûter) varient de 8,97 € à 16,48 € par jour (mais on s’inscrit obligatoirement pour la semaine complète) ; pour les non-Rémois, c’est un tarif unique de 18,11 €.

4 Pour les plus âgés (12-15 ans)
Des activités adaptées sont prévues pour eux, l’après-midi seulement, pour 5 € la semaine. Les inscriptions sont prises 3, rue des Orphelins. Et là, il reste de la place pour les deux semaines.

Antoine Pardessus

Le choix diminue déjà pour le printemps

Pour les 6-17 ans, la Ville a aussi élaboré tout un programme de séjours pour occuper les vacances de printemps, un à Lisbonne (découverte de la ville, pour les 14-17 ans), et deux dans les Vosges (un autour du cheval, un autre autour des chiens). Mais les inscriptions étant ouvertes depuis le mois de décembre dernier, le choix est aujourd’hui restreint : fini les places pour Lisbonne ! En revanche Équi et Canipassion sont encore accessibles. Ceux-ci sont ouverts aux 6-13 ans ; ils ont pour cadre le plus haut village des Hautes-Vosges, le Haut du Tôt, les dates sont identiques dans les deux cas (du samedi 13 avril au samedi 20), le voyage depuis Reims se fait en car, et la réunion d’information est prévue le lundi 25 mars à 17 h 45 à l’hôtel de ville. Tarif variable selon quotient familial : de 28,79 € à 50,39 € par jour pour les Rémois. Les dossiers d’inscription sont à retirer au 21 rue du Temple.

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l’union 190206a
Justice cour d’assises des Ardennes : Christopher, il a pris feu

Sabrina Dufresne a reconnu que si Christopher n’avait pas fui, « ça se serait mal terminé ». Dessin Benoît Blary - Agrandir la photo

Torturé sous de faux prétextes… Hier, tous ont témoigné des sévices qu’ils ont fait endurer à Christopher. Des témoignages saisissants d’effroi.

C ’était évident qu’à un moment donné, il n’allait pas survivre… » Tour à tour appelés à témoigner, les cousins, la tante, les connaissances de passage, tous bourreaux ou témoins inactifs, tous définitivement condamnés dans cette affaire, ont livré le scénario macabre d’un huis clos qui aurait dû conduire à la mort inéluctable de Christopher… s’il ne s’était pas enfui par peur d’être jeté aux chiens.

« Il a été tapé gratuitement, il a été tapé par plaisir… », reconnaît Fanny, une cousine de Christopher qui n’a pas eu le courage de dénoncer les faits. « Je leur ai dit d’arrêter, qu’ils allaient le tuer… Ils lui disaient de fermer sa gueule, sinon ils le tueraient… »

Condamné à 6 mois ferme, Jérôme Cellier, l’homme chez qui se sont déroulés les sévices, peine à raconter les faits. Il ne veut pas se souvenir… évoque finalement le visage en feu de Christopher, alors que lui-même faisait le café. « Ils ont allumé le briquet. Son visage, il a brûlé. Christopher, il a pris feu… » Les mots résonnent douloureusement. « C’est Sabrina, elle l’a allumé. Christopher, il a pris feu… »

Sabrina voulait lui mettre la tête dans le four

Françoise Bachelet, la tante de Christopher, définitivement condamnée à quatre ans dont deux ans avec sursis, ne comprend pas… C’est pourtant elle qui a excité le groupe, en disant que Christopher lui avait touché la cuisse, avant de se rétracter… Elle ne sait plus. Elle dit avoir été étonnée de trouver Christopher enfermé dans un carton. Le visage brûlé ? Elle ne l’a pas vu, elle n’était pas là. Elle ne comprend d’ailleurs pas pourquoi il n’est pas parti. « Il était libre, il pouvait partir… Moi, j’ai juste donné deux claques et des coups de pied. J’ai rien fait d’autre… » Elle aurait pu dénoncer les faits. « J’ai pas eu le courage. Sabrina, elle voulait mettre la tête de Christopher dans le four. Ils l’ont pas fait car ils ne savaient pas comment ça marchait. L’horreur n’en finit pas quand elle déclare avec un détachement à donner la nausée : « Quand ils lui ont mis la tête dans les toilettes, sa peau se détachait. »

Yann Béreaux, le cousin de Christopher, définitivement condamné à 5 ans dont 2 ans avec sursis, sera le premier à reconnaître sa « faute » envers Christopher. « Je l’ai pas protégé, j’ai pas dénoncé les faits. Ils lui avaient dit qu’il finirait dans les caves de Croix Rouge… Non, il ne pouvait pas sortir de l’appartement, il était tout le temps surveillé. »

Avec une froideur à donner des frissons, la mineure aujourd’hui âgée de 18 ans, le reconnaît « On s’en est tous pris à lui pour cette histoire de téléphone. Moi et Sabrina, on lui a mis des coups avec une poêle et un balai. On a tapé fort… Il pleurait, on s’arrêtait pas. Moi aussi, j’en ai rajouté. J’ai dit qu’il avait touché ma poitrine, j’ai menti… Sabrina, elle a mis le briquet sous le visage de Christopher, sa tête elle a pris feu. Moi, je l’ai lacéré avec une lame de rasoir… De mémoire, ça a duré une semaine… C’est allé en empirant… » Et d’évoquer les brûlures de cigarette faites par elle et Sabrina.

L’eau bouillante…

Le seul à véritablement s’excuser auprès de Christopher sera Rémy Béreaux, son cousin, définitivement condamné à 20 ans de réclusion et 13 ans de sûreté. L’essence sur le visage, c’est lui. « J’avais la haine, la rage… ma mère avait dit qu’il l’avait touchée. ça m’a retourné le cerveau… J’ai su au procès qu’elle avait menti. Ma mère, elle aurait dit la vérité, j’aurais rien fait… » Et d’évoquer « la peau qui se décollait de tous les côtés » ou encore Johnny qui « voulait le mettre dans un sac-poubelle et l’abandonner dans les caves à Croix Rouge ».

Des faits que Johnny Collard, définitivement condamné à 18 ans de réclusion criminelle, ne dément pas. C’est même lui qui a frappé le premier. « C’était instinctif. » Le mettre dans une cave ? « C’était mon idée. » La tête enflammée ? « C’est Sabrina. » La tête dans les toilettes ? « C’est moi… C’est sur le coup des nerfs… Il aurait pu se défendre… » Le four ? « On l’a pas mis, parce qu’il rentrait pas dedans… » Autant de propos qui ne sont pas audibles pour Christopher qui craquera à plusieurs reprises. Le déni, l’absence de compassion, la froideur des témoignages ont été hier une insulte à Christopher qui fera face à ses anciens tortionnaires avec un courage qui force l’admiration. « Le pire », comme le dira Yann Béreaux, « c’est qu’on a retrouvé le portable dans les scellés. C’était pas Christopher qui l’avait volé… On l’a tapé pour rien ».

Caroline Garnier

C’est moi qui ai enflammé la tête de Christopher

« Je ne sais plus, je ne sais pas… » Appelée à témoigner à la barre, plutôt que dans son box, à la demande de son avocat, M e Miravete, Sabrina Dufresne est restée très évasive hier soir quant aux faits reprochés. Quels coups, pour quelles raisons ? La présidente doit lui arracher les réponses. « Essayez de faire un effort, demain à cette heure-ci, je crains qu’il ne soit trop tard. » Si elle reconnaît l’avoir frappé, tailladé, brûlé, ébouillanté, humilié, attaché au radiateur… elle ne sait l’expliquer « sauf à cause de cette histoire de téléphone ». Si elle tapait fort ? « Je pense. » Pourquoi continuer ? « Je ne sais pas… Oui, c’est moi qui ai enflammé la tête de Christopher avec ce fameux briquet. Je sais pas pourquoi, mais je l’ai fait. » L’épisode des casseroles d’eau bouillante ? « C’était le même jour… mais, c’est pas moi qui ai mis la tête de Christopher dans les toilettes. J’ai pas uriné dedans. »

À la question de savoir si Christopher pouvait partir, elle répondra : « Il ne pouvait pas. Il pouvait à peine marcher, parler, il était affaibli, grièvement blessé… » « Alors, comment on en arrive là ? », insiste la présidente. « Je ne sais pas ! Y a même pas d’explication à tout ça ! » Aurait-il survécu s’il n’avait pas fui ? « Non, ça se serait mal terminé. »

à savoir

Depuis lundi , Sabrina Dufresne, 31 ans, comparaît en appel devant la cour d’assises des Ardennes pour répondre de séquestration et d’actes de torture à l’encontre de Christopher, qui à Noël 2014 a été battu, brûlé, tailladé, ébouillanté, attaché à un radiateur…

Hier, les témoins , déjà condamnés dans cette sordide affaire, se sont succédé à la barre pour raconter les sévices qu’ils ont fait subir à Christopher.

Condamnée à 20 ans de réclusion en première instance, Sabrina Dufresne encourt la perpétuité. Le verdict sera connu mercredi soir.

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l’union 190205a
Premier jobdating étudiant

Le Crous de Reims organise le premier Jobdating étudiant le mercredi 13 février, au centre culturel du Crous sur le campus Croix-Rouge, à Reims (juste à côté de la cafét’). Ce Jobdating sera l’occasion de décrocher un job étudiant à temps partiel ou de trouver un job pour cet été. De 10 à 16 heures, il sera possible de rencontrer des entreprises qui recrutent et d’échanger avec des professionnels de différents secteurs (banque et assurance, service à la personne, restauration, commerce, garde d’enfant, intérim, administration…). Entrée libre et gratuite.

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l’union 190204a
justice cour d’assises des Ardennes : Retour en enfer pour Christopher

Christopher, ici aux côtés de son avocate Me De Bruyn, se dit prêt à affronter ce nouveau procès. Remi Wafflart - Agrandir la photo

Séquestré, torturé et violé pendant les fêtes de Noël en 2014, le jeune Rémois va devoir revivre son calvaire lors du procès en appel qui débute aujourd’hui devant la cour d’assises, à Charleville-Mézières.

Accompagné de son avocate et de son curateur, soutenu par ces inconnus qui, touchés par le calvaire qu’il a vécu en 2014, l’ont pris sous leur aile pour le sortir de la rue, lui trouver un toit et un emploi, Christopher, 24 ans aujourd’hui, se prépare à affronter, une nouvelle fois, ses démons. Si aujourd’hui, « il retrouve peu à peu goût à la vie… Le fait de travailler, en cuisine comme je voulais, ça m’aide. Ici, c’est l’esprit de famille. Ils font attention à moi… » , Christopher est loin d’être guéri. « Les cauchemars sont toujours là, même si j’en fais moins qu’avant. J’arrive enfin à dormir un peu… Ce procès, je l’attends. Ça fait plus d’un an que je vis avec ça dans ma tête, depuis qu’elle a fait appel… mais j’ai hâte que ce soit terminé. »

Ce matin, le jeune Rémois, qui porte encore sur le corps et le visage les stigmates des sévices qui lui ont été infligés en ces fêtes de Noël 2014, dans un squat de la rue Clairmarais à Reims, est attendu devant la cour d’assises des Ardennes où il devra faire face à Sabrina Chaouech, 32 ans, sa cousine, condamnée le 20 octobre 2017 à vingt ans de réclusion criminelle. Elle est la seule à avoir fait appel de sa condamnation. Elle devra répondre « d’arrestation, enlèvement, séquestration avec torture ou acte de barbarie et viol en réunion », la cour d’assises de la Marne l’ayant acquittée de ce dernier crime.

Son visage a pris feu

Pendant ces trois jours en appel, Christopher, dont le sort avait ému l’opinion publique lors de son procès en octobre 2017 tant le sordide l’avait disputé à l’horreur – on garde encore en mémoire ces terribles paroles : « Son visage a pris feu » – va devoir se souvenir… Une nouvelle fois, il va devoir revivre l’enfer qui a été le sien. Les mots, les gestes, les actes de chacun et pas seulement ceux de Sabrina Chaouech, seront à nouveau décrits, disséqués, décortiqués, répétés et encore répétés. Tous, ses cousins, sa tante, condamnés à des peines allant de 6 mois de prison ferme à 20 ans de réclusion criminelle, sont appelés à témoigner. Christopher va devoir à nouveau croiser leurs regards et revivre l’horreur d’un huis clos sordide.

Du 22 au 30 décembre 2014, alors que d’autres réveillonnaient, Christopher a été attaché à un radiateur avec une laisse. Il a été tabassé, lacéré, brûlé, humilié, avili, violé… Il a été surnommé Chucky, la poupée tueuse, parce qu’il était couvert de sang… Le premier procès, qui s’était tenu sur 5 jours en 2017 avait été particulièrement éprouvant. Le jeune Rémois avait souvent vacillé, obligé de sortir de la salle tant l’épreuve était douloureuse. « Ce qu’a subi Christopher est un déchaînement de violence motivé par la haine. Une haine du début à la fin, avait insisté l’avocat général lors de son réquisitoire. Une haine qui lui promettait la mort dans les caves de Croix-Rouge… Une mort de chien. » Le 30 décembre 2014, c’est cette peur « d’être jeté aux chiens » qui lui a sauvé la vie. Ce jour-là, pourtant terriblement affaibli et marqué par des jours de torture, il avait trouvé en lui les ressources ultimes pour s’enfuir. « J’ai hâte que ce soit terminé, que j’essaie d’oublier…, lâche Christopher, alors qu’il revoit une dernière fois le dossier avec M e De Bruyn, son avocate. Cette histoire, elle est ancrée en moi, malheureusement. Elle me suivra toute ma vie. »

Caroline Garnier

Une seconde chance dans les ardennes

Après le procès aux assises en 2017, le sort de Christopher avait ému l’opinion publique. Il avait alors retrouvé un toit dans un foyer, il s’était inscrit à l’école de la deuxième chance… Il n’a malheureusement pu s’y tenir, au point de retrouver quelques mois plus tard les affres de la rue. C’était sans compter sur Zahia Nouri, présidente de la Maraude citoyenne rémoise, qui le suit depuis des années. C’est ainsi qu’en décembre dernier, elle l’a présenté à Ezio Bottoni, créateur de mode, patron d’un hôtel-restaurant à Rethel, et surtout fidèle mécène de la Maraude… Ému par le sort du jeune homme, il lui a proposé un stage dès le lendemain dans son restaurant, Le Moderne, lui a trouvé une chambre dans son hôtel. C’est là que Christopher a passé les fêtes de fin d’année. « Dès qu’il est arrivé, il a retrouvé le sourire. Là, il est en cuisine, il retrouve enfin goût à la vie. Ici, il est dans une famille où tout le monde l’écoute, lui parle, le considère. »

Les faits

En décembre 2014 , pendant les fêtes de fin d’année à Reims, Christopher, jeune Rémois de 19 ans, avait été séquestré, frappé, violé, brûlé, torturé pendant 6 jours avant de réussir à s’enfuir.

Sept personnes se trouvaient dans l’appartement, dont trois femmes (parmi elles une mineure de 14 ans) et quatre membres de sa famille. Toutes ont été jugées en septembre et octobre 2017 devant la cour d’assises de la Marne et condamnées à des peines allant de 6 mois à 20 ans de réclusion criminelle pour deux d’entre elles.

Aujourd’hui s’ouvre à Charleville-Mézières , le procès en appel de Sabrina Chaouech, sa cousine, condamnée à 20 ans de réclusion. Elle est la seule à avoir fait appel.

Jugée du 4 au 6 février , elle comparaîtra pour « arrestation, enlèvement, séquestration avec torture ou acte de barbarie et viol en réunion ».

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l’union 190203a
Politique Grand débat national : Le choix de la participation

Si certaines personnes étaient convaincues de l’inutilité de cette réunion, d’autres étaient très investies pour profiter de ce que l’on peut débattre en France. Remi Wafflart - Agrandir la photo

Reims Plusieurs centaines de personnes ont pris part, hier, au grand débat organisé par la Ville de Reims, avec des points de vue très divers quant à l’issue de la concertation. Quelques protestations de gilets jaunes ont émaillé le déroulement des travaux.

Mieux vaut tenter que regretter », dit cette femme gilet jaune restée dans la salle René-Tys à la reprise de l’entracte quelque peu mouvementé par d’autres gilets jaunes en colère. Ils s’indignent des propositions émises à voix haute par l’une des participantes au grand débat organisé hier matin par la Ville de Reims. Les souhaits de modulation de la TVA, d’égalité devant l’impôt et des aides données quand celles-ci ne sont pas respectées, mettent le feu aux poudres. Si elle ne constitue pas la majorité du public, la quasi-totalité des gilets jaunes venus en spectateurs ou pour s’intégrer à la réflexion se lève comme un seul homme et crie à « l’enfumage » et au « mensonge ». Des représentants de la Ville et du Grand Reims tentent de les ramener au dialogue. En vain. Seule, une dizaine de gilets jaunes décide de jouer le jeu. À leur table, Jacqueline, qui ne porte pas le fameux vêtement, trouve « formidable qu’un tel débat démocratique soit organisé ». Ses compagnons l’approuvent. « Si ce débat a lieu, c’est grâce à nous. Nous restons pour nous faire entendre. »

La chance de vivre dans un pays qui fait des débats

Plusieurs d’entre eux se disent scandalisés par les heures éprouvantes qu’ils ont vécues dans les manifs parisiennes. « On nous a parqués pendant cinq heures dans une rue sans pouvoir en sortir. Même les femmes étaient obligées d’uriner par terre devant tout le monde. Les méthodes employées par les forces de l’ordre font naître la haine », témoigne Mickaël.

Dans cette réunion d’environ cinq cents personnes où les gens débattent par petits groupes de questions déjà formulées mais avec la possibilité de s’en affranchir, les jeunes ne sont pas les plus nombreux. Louis, 22 ans, originaire de Reims, contractuel dans une collectivité de la région parisienne, se félicite de l’occasion. « Nous avons la chance de vivre dans un pays qui fait des débats. Il faut en profiter. » Lucile, 19 ans, demeurant à Poitiers, étudiante à Sciences Po Reims, planche sur la citoyenneté. « Les associations et les syndicats devraient pouvoir évaluer les lois. » Marie-Odile estime qu’une plus grande participation de la société civile dans les prises de décision est de nature à lutter contre « un découragement démocratique ». Un jeune couple de gilets jaunes de Mareuil-le-Port, près de Dormans, reste à l’écart. « C’est très bien que les gens parlent entre eux, mais tout cela n’est qu’une grande supercherie. » Claude, 68 ans, du quartier Croix-Rouge à Reims, observe lui aussi de loin. « J’ai écrit mes revendications sur papier. » Il semble désabusé. « Avec deux enfants et après vingt ans de travail, mon épouse touche 283 euros par mois. »

Damien Landini, ex-secrétaire du PS rémois aujourd’hui militant à Génération.s, est l’un des quelques politiques à s’être inscrit. « C’est un espace de débat ouvert, tout à fait pertinent », acquiesce-t-il. Viticulteur dans la Montagne de Reims, Christophe est là pour parler impôts : « Je veux bien en payer mais tout le monde doit être logé à la même enseigne. » Bernard, retraité rémois depuis 2016, se plaint des taxes « beaucoup trop importantes » et milite pour « que l’État montre l’exemple en baissant ses charges de fonctionnement, que les députés soient payés par rapport à leur temps de présence ». Serge, autre Rémois, du quartier Clairmarais, s’agace de ce « qu’on tape toujours sur les automobilistes et pas assez sur d’autres grands pollueurs comme les tankers ». Wilfried, agent hospitalier et délégué CGT au CHU de Reims, lui-même gilet jaune, déplore « qu’on ne fasse pas assez payer les plus aisés ». Betty, aide-soignante, admet « avoir hésité avant de venir. Pour moi, c’est un débat de com’, mais qui ne tente rien n’a rien ». C’est aussi ce que se sont dit les membres d’un groupe de gilets jaunes de Rethel qui ont participé à la première partie, alors qu’ils ne venaient pas pour ça. Dont Thierry, agent de maintenance. Il évoque l’impossibilité faute de moyens, de changer sa voiture « qui n’est même plus en règle ».

Jean-Michel François

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l’union 190202b
HALTÉROPHILIE : N1 : les Rémoises à domicile

Pour le compte de la 4e et dernière journée du championnat de France de Nationale 1, l’équipe féminine du Reims Haltérophilie Musculation affronte chez elle, en triangulaire, les Haut-Marnaises de Langres et les Franciliennes du Blanc-Mesnil, aujourd’hui (première barre à 17 heures) à François-Legros.

Emmenées par Audrey Le Vaillant, les Rémoises auront pour ambition d’améliorer leurs performances, les Langroises étant nettement favorites.

L’enjeu est très important pour leurs homologues masculins à Rueil-Malmaison. En effet, le RHM doit remporter cet ultime match à trois pour accéder au Top 9.

Si l’organisateur ne devrait pas opposer une grande résistance, l’ASPTT Strasbourg, actuel 2e de la N1, espère terminer 1er et ainsi accéder à l’étage supérieur.

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l’union 190202a
L’ACTUALITÉ DE LA SEMAINE

Entre rénovation et restructuration Reims Habitat a publié sa feuille de route pour les 6 ans à venir.

Premier axe : la rénovation énergétique. Un vaste programme est entamé depuis 2008. Plus de 1800 logements ont déjà fait l’objet de travaux thermiques (dans les résidences Dunkerque, Villa d’Est, les Pan, les Pléiades…) D’ici 2025, 25 % du parc est visé par ce programme de rénovation/restructuration soit 3218 logements pour un investissement de 145 M€ dont 776 rénovations lourdes prévues dans le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU). L’objectif : améliorer le classement énergétique (C au lieu de E) pour un gain d’au moins 36 % de consommation énergétique.

DESTRUCTION DE 600 LOGEMENTS

Deuxième axe : la restructuration de quartiers. Dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU), Reims habitat s’engage à hauteur de 109M€ et va intervenir sur deux quartiers d’intérêt national (Croix-Rouge et Orgeval) et sur l’un des deux quartiers d’intérêt régional (Europe). Il s’agit de rénovation, de résidentialisation des espaces extérieurs autour des bâtiments, de démolition (130 logements sur Orgeval, 256 logements sur Croix-Rouge, 220 logements sur Europe) et de la construction (en déployant un panel de logements soit en location sociale soit en accession sociale à la propriété.) Les nouveaux logements se feront ailleurs sur Reims, mais aussi Tinqueux et Saint-Brice-Courcelles.

Aurélie BEAUSSART

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l’union 190201d
aménagement : Une ville à réinventer

Depuis 2004, Reims avait bénéficié de 500 millions d’euros dans le cadre du premier plan de rénovation des quartiers. Le deuxième, signé le mois dernier, implique 365 millions d’investissements. Christian Lantenois- Agrandir la photo

La cité des sacres a toujours été en pointe dans les programmes lancés par l’agence nationale de rénovation urbaine (Anru), dont le forum régional se poursuit aujourd’hui.

Rapide séance de rattrapage avant décollage : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), créée par Jean-Louis Borloo en 2003, a pour mission de réaménager les quartiers d’habitat social par la réhabilitation et la démolition-reconstrution d’immeubles existants. En quinze ans d’existence, l’Anru a investi 46 milliards d’euros aux quatre coins du pays. Cette « grosse et lourde machine fonctionne plutôt bien » , estimait, à l’été 2017, son président, François Pupponi, député (PS) du Val d’Oise. Hier, à l’occasion du forum régional organisé au centre des congrès, son successeur, Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, abondait dans le même sens : « J’aurais tendance à penser que l’Anru se porte bien. »

Cet organisme n’est pour autant « qu’un bras de levier » qui finance en moyenne un quart des projets de rénovation urbaine. « La Ville, les bailleurs, le Département, la Région… Plus il y a d’acteurs autour d’un programme, plus celui-ci sera ambitieux , rappelait M. Klein, pragmatique. Comment gommer les fractures urbaines ? Ce n’est vraiment pas une question simple… Il ne suffit pas de prévoir des commerces dans les rez-de-chaussée pour que tout se métamorphose. »

500 millions pour le premier plan de l’ANRU, 365 millions pour le second

À Reims, ce n’est plus tout à fait un scoop, la tradition du logement social « fait sens et remonte assez loin » , rappelait Catherine Vautrin, hier matin, à l’estrade. À exactement un siècle : en 1918, la ville est en ruines et seules 70 maisons tiennent encore debout. Avant cela, pourtant, un dénommé Georges Charbonneaux, s’inspirant de ce qui s’appelait alors « le socialisme utopique », avait dès 1912 créé une société d’habitation à bon marché, ancêtre du Foyer Rémois. 1955-75 : la ville passe de 111 000 à 160 000 habitants. Les quatre grands ensembles, auxquels l’Anru contribue en ce siècle à modifier le visage, sortent de terre : Orgeval au nord, Europe à l’est, Châtillons et Croix-Rouge au sud. « Face à cette très forte croissance démographique, il fallait donner une réponse massive en matière de logement mais l’expérience nous a montré que la dimension sociale a été incontestablement la grande oubliée de cette période », rappelait la présidente du Grand Reims.

Parce qu’elle s’est (re)construite ainsi, la cité des sacres, qui compte aujourd’hui 40 % de locataires en parc HLM et 31 % en parc privé, a bénéficié en 2004 d’un financement de 500 millions d’euros – le cinquième plus richement doté du pays – dans le cadre du premier programme national de rénovation urbaine (PNRU). Alors qu’il est en train de s’achever, le lancement du nouveau PNRU a été signé, le 20 décembre dernier.

À la clé, 365 millions d’euros chargés, au cours des projets qui s’accompliront dans les années à venir, de « trouver une mixité sociale et urbaine » dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Europe et Châtillons. « Beaucoup de réalisations ont été faites mais on ne va pas se le cacher, c’est loin d’être gagné » , admettait Catherine Vautrin. On ne saurait mieux dire.

Mathieu Livoreil

ce que l’on sait des rénovations à venir

En décembre, une déclaration d’engagement du NPRU était signée en faveur de quatre quartiers – à hauteur de 365 millions d’euros. La localisation des investissements du NPRU pour la période 2018-24 est la suivante : 105 millions d’euros pour le quartier Croix-Rouge, 58 pour Orgeval, 36 pour Europe et 38 pour Châtillons. 128 millions seront consacrés à la construction de logements neufs « pour impulser une mixité de population » dans ces quartiers, faisait savoir, fin décembre, la Ville. Précisément, les chantiers à venir démoliront 1 783 logements, en réhabiliteront 2 520, en « résidentialiseront » 3 260 par des abords réaménagés. Les quatre quartiers concernés abritent 27 000 habitants.

Les trois bailleurs sociaux de Reims – Le Foyer Rémois, Plurial Novilia et Reims Habitat – investiront 276 millions d’euros. Au programme : interventions sur les logements (démolitions, réhabilitation, aménagements des abords), interventions sur des cellules commerciales, créations d’espaces dédiés aux professions de santé, start-up, artisans, acteurs culturels…

Le Grand Reims mobilise 46 M€ et la Ville de Reims 40 millions d’euros pour aménager les espaces publics (voiries, parcs, espaces de jeux…), construire et rénover des équipements publics (maisons de quartier, équipements sportifs, culturels).

les doutes de l’an dernier

Arrivé à son terme en 2014, le premier programme Anru avait été reconduit avec un niveau de crédits très inférieurs. Le coup de gueule du créateur de l’agence, Jean-Louis Borloo, dénonçant en avril 2018 une « rénovation urbaine à l’arrêt » depuis quatre ans, n’a pas été vain.

Le 22 mai, Emmanuel Macron promettait : « Les crédits seront au rendez-vous, même si la première année nous n’étions pas au rendez-vous, je le prends pour moi, c’est ma faute, mais nous le serons à l’avenir. »

Une convention tripartite État-Anru-Action logement (le collecteur du 1 % logement) signée en juillet prévoit 10 milliards d’euros de financements pour la rénovation urbaine sur la période 2018-2022 : Action logement apportera 7 milliards, les organismes HLM 2 milliards et l’État 1 milliard.

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l’union 190201c
TENNIS TOURNOI DE CORMONTREUIL : Montée de gamme

La Givetoise Claire Makhloufi effectuera son entrée en lice en demi-finales. Archive Ch.L. - Agrandir la photo

 

Rebaptisé Open de Champagne, le 12 e tournoi d’hiver de Cormontreuil a pris une nouvelle dimension cette année avec 166 participants grâce à une dotation réévaluée qui a attiré plusieurs négatifs.

Déjà testée en Première division féminine lors des Championnats de France interclubs par équipe, Claire Makhloufi (–15, Cormontreuil) a ainsi été désignée tête de série n° 1 d’un tableau riche, où l’Ardennaise devrait affronter Mathilde Dury (–2/6, Asnières) pour son entrée demain après-midi en demi-finale.

Sauf exploit de la jeune (14 ans) Selya Rakki (1/6, Valenciennes), d’Élise Renard (1/6, Cormontreuil) ou de Camille Kleiber (3/6, Géo-André Reims), qui vient de s’imposer à Montmirail, la gagnante sera opposée à Lou-Anne Guerbert (–4/6, ASPTT Metz) ou Magalie Girard (–4/6, Chatou) en finale pour succéder à Jackie Lassaux (1/6, URT Reims) au palmarès.

Moins relevée, l’épreuve masculine vaut surtout par la densité de ses joueurs. Le tenant du titre Vincent Lévêque (2/6, URT Reims) absent, Alexandre Abernot (–2/6, Saint-Germain-lès-Corbeil) a toutefois intérêt à se méfier de Gabriel Andruejol (1/6, Reims Europe), habitué à gagner sur le circuit régional, et Swann Flohr (1/6, Ill Strasbourg), qui pourraient se dresser sur sa route.

Dans la moitié supérieure du tableau, Antoine Vicaire (1/6, Cormontreuil) va très probablement devoir écarter Luca Serena (0, Chatou) et Romain Krier (1/6, Villers-lès-Nancy) s’il souhaite briller dans son club.

CÉDRIC GOURE

 

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l’union 190201b
faits divers : 150 g d’héroïne en cave, trois hommes à l’ombre

En 2017, l’un des prévenus avait déjà été impliqué dans cette saisie de drogue. Archives l’union/gendarmerie - Agrandir la photo

Suspectés d’un trafic d’héroïne, trois hommes – dont un en récidive – ont été écroués. Ils seront jugés le 2 avril.

L’été dernier, les policiers du commissariat de Reims faisaient une intéressante découverte dans une cave de la rue de Courcelles : 150 grammes d’héroïne emballés dans un paquet. L’identification du locataire du box, puis la découverte de traces digitales, permettaient d’orienter les investigations vers un certain Mansour.

Dans le même temps, les gendarmes de la brigade de recherches de Reims enquêtaient sur un trafic d’héroïne qui les a conduits dans le même quartier, chez un habitant de la rue Géruzez. Les clients y défilaient nombreux. Parmi les visiteurs est apparu… un certain Mansour, le même que celui suspecté par les policiers.

Informé de ces nouveaux développements, le parquet décidait de co-saisir les gendarmes et les policiers de la sûreté départementale de Reims, avec direction de l’enquête confiée à la brigade de recherches. Une cinquantaine de consommateurs ont été identifiés. Au terme des investigations, trois jeunes hommes viennent d’être interpellés puis présentés à l’audience des comparutions immédiates, où un délai a été demandé pour préparer leur défense.

Romaric Feuvrel, 30 ans, est le locataire de la rue Geruzez. Depuis l’été 2018, il aurait traité avec Alexandre Guilouet, 38 ans, suspecté de revendre de l’héroïne dans le secteur de l’avenue Jean-Jaurès. Le troisième prévenu est celui commun aux deux enquêtes initiales, Mansour Bentouati, 31 ans, soupçonné d’avoir fait usage de l’appartement de Romaric Feuvrel pour y trafiquer.

Les affaires se suivent

L’homme est déjà bien connu de la justice. En décembre 2017, le tribunal correctionnel de Reims l’avait condamné à deux ans de prison, dont quinze mois avec sursis et mise à l’épreuve, pour un trafic de cannabis, héroïne et cocaïne qu’il écoulait depuis un appartement de la rue de Courcelles (il avait déclaré se fournir à Croix-Rouge pour le cannabis et la cocaïne, à Orgeval pour l’héroïne). De plus, depuis août 2018, Mansour se trouvait sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire de « rébellion, outrages, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention et usage de produits stupéfiants » (contrôlé dans sa voiture avec une balance électronique, sept grammes de cocaïne et vingt grammes de cannabis, il est accusé d’avoir pris à partie les policiers lors de son interpellation).

Tout ça fait beaucoup pour un seul homme. Sans surprise, le tribunal a décidé de le maintenir en détention jusqu’au procès de la nouvelle affaire, renvoyée au 2 avril. Romaric Feuvrel et Alexandre Guilouet sont eux aussi maintenus en détention.

Aucune saisie significative n’a été réalisée pendant les perquisitions, ce qui laisse à penser que le trafic fonctionnait à flux tendus. D’après les enquêteurs, il aurait généré « 150 000 euros de recette en six mois, plus de 1 000 euros chaque jour de vente » .

Mathieu Livoreil (avec)Fabrice Curlier

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l’union 190201a
Un réseau de proxénétisme démantelé au centre-ville

Depuis au moins un an, un studio de cet immeuble de la rue des Augustins avait été aménagé en lieu de passe. Quatre personnes ont été mises en examen. - Agrandir la photo

Depuis son appartement du centre-ville, une « mama » aurait géré une dizaine de filles, à Reims et ailleurs.

La façade défraîchie du rez-de-chaussée est à l’image de l’intérieur ; un immeuble miteux du centre-ville de Reims, rue des Augustins. « J’y allais il y a plus de 15 ans » , se souvient un passant. « Ce n’était que des alcooliques. Y’en a un qu’on appelait Gueule Rouge . Quand vous en avez treize qui tapent en même temps dans la bouteille… C’était le bordel, là-dedans. »

Il ne croit pas si bien dire. Treize logements, effectivement. « Gueule Rouge » et ses acolytes ont déménagé depuis longtemps, remplacés par d’autres habitants dont un couple interpellé mardi matin par les policiers du SRPJ de Reims dans le cadre d’une enquête ouverte pour « proxénétisme aggravé » . La femme est une certaine Rosmery, de nationalité dominicaine. Désignée comme « la mama » , « la tête de réseau » , elle se voit reprocher la prostitution d’une dizaine de filles issues de sa communauté, certaines encore mineures.

Rue des Augustins, un studio avait été aménagé au rez-de-chaussée pour recevoir la clientèle, mais deux autres lieux de passe ont été localisés, à Bordeaux et à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne.

Une école à l’origine de l’enquête

« C’est un dossier relativement rare et original » , commente le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette. « Rare, car il n’est pas fréquent de pouvoir démanteler des réseaux de prostitution. Original, car cette affaire est partie d’un signalement en instance éducative effectué il y a un an par l’établissement scolaire où se trouvait la fille de la mise en cause. Des inquiétudes étaient apparues sur la situation morale et sanitaire de cette enfant âgée de 9-10 ans. Les services de police se sont rendus au domicile de la mère, dans cet immeuble comprenant plusieurs studios. Ils y ont découvert des préservatifs et tout un attirail laissant à penser qu’il s’agissait d’un lieu de passe. » Dès lors, une enquête pénale était confiée au SRPJ, tandis que l’enquête sociale aboutissait au placement de l’enfant.

Rue des Augustins, les surveillances ont confirmé la venue d’un grand nombre de clients qui avaient eu connaissance de l’adresse via deux sites de petites annonces (lire ci-dessous). Tarifs : 50 à 80 euros la demi-heure, 100 à 150 euros l’heure.

Vingt ans de réclusion

Quatre suspects ont été mis en examen hier et mercredi : Rosmery et son conjoint, tous les deux écroués, ainsi qu’un ami de Pontault-Combault soupçonné d’avoir fourni dans cette ville l’appartement utilisé par les prostituées. Laissée libre sous contrôle judiciaire, la quatrième personne est une femme qui hébergeait les prostituées rémoises avenue Bonaparte à Croix-Rouge.

L’instruction est loin d’être terminée. Elle va notamment chercher à savoir si d’autres lieux de passe n’étaient pas gérés par le réseau. Mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » , les protagonistes encourent vingt ans de réclusion.

Fabrice Curlier

La clientèle appâtée sur des sites d’annonces

L’activité du « réseau Rosmery » est attestée depuis janvier 2018. Les clients ont d’abord été appâtés via la rubrique « Rencontres » de Vivastreet, deuxième site de petites annonces en France derrière Le Bon Coin. Sauf que le 18 juin 2018, visé par une information judiciaire ouverte quinze jours plus tôt par le parquet de Paris pour « proxénétisme aggravé », Vivastreet fermait cette rubrique, accusé d’avoir sciemment hébergé des milliers d’offres de prostitution sous l’onglet « Erotica ». À l’instar des nombreux « acteurs » du secteur, le « réseau Rosmery » a dû se rabattre sur d’autres sites pour diffuser ses annonces. Celui qui fut choisi ne s’embarrasse pas de faux-semblants : sexemodel.com.

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l’union 190131c
JPO, le programme

Parmi les animations et rencontres organisées dans les différents sites de l’URCA pour la Journée portes ouvertes 2019, le campus rémois Moulin de la Housse propose plusieurs conférences autour des compétences, des métiers et des formations, mais aussi des démonstrations scientifiques ou sportives. Côté Croix Rouge, des visites guidées du campus seront assurées de 10 à 15 heures, et la journée sera ponctuée de plusieurs sessions d’information sur les différentes filières de formation et la vie pédagogique. A Troyes, sur le campus des Comtes de Champagne, un stand sera dédié à chaque formation, des conférences permettront de s’informer sur les filières proposées, et des visites guidées seront programmées toutes les 20 minutes.

Les IUT de Reims, Châlons, Charleville et Troyes mettront en valeur les projets, travaux et autres expositions réalisés par leurs étudiants, tandis que les 5 antennes de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (Reims, Châlons, Charleville, Troyes et Chaumont) proposeront de nombreuses conférences animées par leurs équipes. L’IFTS à Charleville et l’ESIReims, porteurs tous les deux de filières d’ingénieurs proposeront, en parallèle des informations sur les formations, des visites de leurs structures et des outils technologiques mis à disposition des étudiants dans le cadre de leurs formations.

Les facs de Médecine et de Pharmacie accueilleront également les lycéens pour une présentation détaillée de leurs formations.

A noter que le CROUS sera cette année présent sur l’ensemble des sites, avec la possibilité de visiter les chambres étudiantes et les restaurants universitaires.

Infos : www.univ-reims/jpo

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l’union 190131b
URCA 3.0

Plusieurs sites de l’université font ou vont faire l’objet de travaux de rénovation ou de construction de nouveaux bâtiments, pour augmenter la capacité d’accueil et améliorer la qualité de vie des étudiants. A Reims, le chantier du futur campus santé sera prochainement lancé. Il permettra le regroupement de l’ensemble des composantes du pôle santé, à proximité directe du CHU. La première pierre du nouveau siège de l’URCA sera elle aussi bientôt posée au cœur du quartier Croix-Rouge. Les études ont été lancées pour la réhabilitation du campus Moulin de la Housse, afin d’y développer les formations d’ingénieurs, et d’accroître la visibilité des activités liées aux agro-ressources et aux biotechnologies.

A Charleville, le campus du Moulin Leblanc sera opérationnel à la rentrée prochaine. A Châlons, l’opération Campus 3000 permettra d’ici 2020 de regrouper les composantes de l’URCA.

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l’union 190131a
Sports de combat avec un champion

Sofiane Aissaoui, champion du monde de sports de combat, encadre depuis le début du mois les séances de Pratik Sport. Ces séances de sensibilisation et d’apprentissage sont gratuites. Elles sont organisées, pour les adultes, le jeudi soir à Géo-André. Sur inscription. Reims

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l’union 190130c
éducation : Le personnel du collège Joliot-Curie en grève jeudi

Les personnels de Joliot-Curie ont pris la décision de faire de l’établissement « un collège mort » ce jeudi.Remi Wafflart - Agrandir la photo
“ Les personnels réclament la possibilité d’exercer leur métier dans des conditions telles qu’elles conduisent à la réussite de chaque élève” Julien Duruisseau - Agrandir la photo

L’établissement en REP+ est visé par une baisse de dotations. Une mobilisation s’organise.

Les personnels du collège Joliot-Curie de Reims, classé en REP+, ont prévu de se mobiliser ce jeudi 31 janvier : « afin de revendiquer des moyens à la hauteur de la classification de l’établissement, à savoir le 7 e collège le plus défavorisé de France » , explique Julien Duruisseau, secrétaire général du SGEN CFDT de Champagne-Ardenne. « L’établissement est ainsi le plus défavorisé de l’académie », précise-t-il.

Quel est le constat que vous dressez ?
La dotation de fonctionnement pour la prochaine rentrée scolaire subit une perte sèche de 21 heures ce qui signifie des choix pédagogiques qui pénaliseront forcément les élèves de l’établissement.

Quelles sont les conséquences de cette diminution de dotation ?
Il s’agit d’une baisse drastique et l’accompagnement éducatif va en pâtir. Elle a quatre grandes conséquences : la suppression du Parcours avenir en 4 e ainsi que du Parcours Culturel. Cela va entraîner également la suppression de l’Aide personnalisée en histoire-géographie-EMC ainsi que la diminution de l’Aide pédagogique en français et en mathématiques.

Que réclamez-vous ?
Les personnels réclament la possibilité d’exercer leur métier dans des conditions telles qu’elles conduisent à la réussite de chaque élève. En tant qu’établissement préfigurateur des REP+, les dotations obtenues depuis 2014 ont permis d’emmener toute une promotion d’élèves à la réussite qui s’est traduite en juin dernier par un taux de réussite au brevet de 94 % (alors qu’il était de 52 % en 2014) et une orientation de tous les élèves, à quatre exceptions près, sur leur premier vœu en classe de seconde dont 73 % en seconde générale et technologique (46 % en 2014).

Ces réussites ne sont pas le fruit du hasard mais plutôt celui d’un investissement de tous les personnels présents dans l’établissement avec pour unique objectif le bien-être et la réussite des élèves. Si le Rectorat persiste dans la baisse de dotation prévue, les personnels ne seront plus en mesure de répondre aux exigences ministérielles relevant du référentiel de l’éducation prioritaire.

En quoi consiste le mouvement de jeudi ?
On souhaite alerter sur la situation préoccupante du collège. Les personnels ont donc pris la décision de faire de l’établissement « un collège mort » ce jeudi.

Ce jour-là, ils seront rassemblés devant la grille d’entrée du collège dès 7 h 40. Ensuite, ils se rendront à CANOPE, boulevard de la Paix, vers 9 heures pour accueillir le séminaire académique de l’éducation prioritaire. Il y a une vraie incohérence : d’un côté, on enlève des moyens financiers, et de l’autre, on assure par le biais entre autres de ce séminaire qu’il faut mener toute une série d’actions. Les personnels de Joliot-Curie sont inquiets quant à l’avenir de leurs élèves.

Propos recueillis par Aurélie Beaussart

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l’union 190130b
tennis Montmirail : Les favoris avec autorité

À Montmirail, la tête de série Nº 1 Hervé Antchandie (0, La Ferté-sous-Jouarre) est venue à bout au stade ultime du local Nicolas Jonasz (2/6, Montmirail). Le premier set était accroché jusqu’à 4-4 mais le Seine-et-Marnais « breakait » puis confirmait grâce à une excellente qualité de service (6-4).

La deuxième manche voyait les protagonistes se breaker à tour de rôle pour arriver au jeu décisif. Solide dans les phases de jeu de fond de court, Hervé Antchandie n’hésitait pas à monter au filet à contre-temps pour finir les points et bouclait à 7-5.

La sociétaire du TC Géo-André Camille Kleiber (3/6) a fait respecter la hiérarchie face à l’expérimentée Isabelle François (15, La Ferté-sous-Jouarre) dans un match au scénario particulier. Face à une adversaire ayant bien du mal à entrer dans la partie, la Rémoise empochait le premier set (6-0). Toutefois, la +40 ans fertoise se montrait totalement dans le coup dans la deuxième manche pour revenir à égalité (7-5). Avant de s’écrouler physiquement dans la « belle » pour de nouveau concéder un 6-0.

MESSIEURS. – Demi-finales : Jonasz (2/6, Montmirail) bat Magoma (3/6, Saint-Memmie) 6-0, 6-3 ; Antchandie (0, La Ferté-sous-Jouarre) bat Amier (3/6, Montmirail) 6-2, 6-1. Finale : Antchandie bat Jonasz 6-4, 7-6 (7/5). +35 ans : Piot (15/3, Dormans) bat Swiatczak (15/3, Montmirail) 6-2, 6-3. +45 ans : Noël (15/2, Montmirail) bat Cuinet (15/4, Château Thierry) 6-3, 6-0. +55 ans : Chevriot (15/4, Montmirail) bat Harad (15/4, Montmirail) par forfait.

DAMES. – Demi-finales : Isabelle François (15, La Ferté sous Jouarre) bat Noheila Ramdani (3/6, Saint-Memmie) 7-5, 6-2 ; Camille Kleiber (3/6, Géo-André) bat Fanny Chapuisat (4/6, Bailly) 6-3, 6-1. Finale : Camille Kleiber bat Isabelle François 6-0, 5-7, 6-0. +35 ans : Maïté Brion (15/5, Montmirail) bat Brigitte Guerra (15/3, La Ferté-sous-Jouarre) 6-3, 6-4.

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CROSS-COUNTRY : Arago dans le Top 10 en UNSS

À Bordeaux-Lac, samedi dernier, cadre des « France » UNSS de crosscountry, le lycée Francois-Arago de Reims a terminé à une belle 10e place par équipes (Haitem Farnane 13e). Pour le Collège du pensionnat Sacré Cœur Reims, Lucas Swynghedauw a fini 15e, l’équipe étant 45e au final.

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l’union 190129b
La voiture part en fumée

Dans la nuit de samedi à dimanche matin, vers 1 heure, une Mercedes a été totalement détruite par les flammes rue Marie-Laurencin à Croix-Rouge. L’origine, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte. Hier à 10 h 15, l’habitacle d’une voiture a commencé à prendre feu rue Dumont-D’Urville, aux Châtillons. Le propriétaire a pu éteindre le début d’incendie. Il s’agit d’un acte volontaire.


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