Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - août 2020.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 200831b
rétrospective : Ce que vous avez manqué

Une douzaine de voitures qui brûlent dans la nuit, un coup de feu dans un salon, un homme blessé par balle… tout cela en l’espace de quelques jours.
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grand Reims Juillettistes et aoûtiens, voici ce qui s’est passé en votre absence.

Vous étiez loin de Reims en juillet et/ou en août ? Voici ce que vous avez alors manqué de l’actualité locale.

1 ça flambe !

Juillet a été plutôt calme à Reims sur le front des faits divers. Et août avait commencé par suivre le même chemin. Et puis brusquement, tout bascule : le 18, L’union titre en une : Flambée de violence à Croix-Rouge et Wilson. Treize voitures ont brûlé, une dizaine d’autres ont eu leur pare-brise fracassé, et que les pompiers et les policiers ont essuyé lors de leur intervention des tirs de mortier ! Tout cela se passe au cours de la même nuit, celle du dimanche 16 au lundi 17.

Des mesures fortes

L’union revient sur ces événements dans son édition du 21, ainsi que sur une interpellation mouvementée qui avait eu lieu peu avant, le samedi 15 après-midi à Wilson, interpellation elle-même justifiée par l’irruption d’un homme armé ce même samedi vers 3 heures du matin dans une habitation de Cormontreuil, l’homme étant reparti après avoir tiré un coup de feu dans un salon (sans faire de victime). Et ce n’est pas tout, dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 vers minuit, un homme a été blessé par balle aux Châtillons !

Reims deviendrait-elle une ville de westerns ? Toujours dans la même édition de notre journal, le maire s’exprime sur le sujet : il condamne les actes de violence commis à Croix-Rouge et Wilson, les expliquant par les trafics de drogue qui y ont lieu. Et il évoque diverses pistes d’action ou de réflexion pour tenter de lutter contre le fléau.

Un couvre-feu pour les moins de 16 ans envisagé par la maire de Reims

Par exemple un couvre-feu pour les moins de 16 ans, ou la suspension des aides sociales et familiales pour les délinquants, ou encore l’extension des compétences de la police municipale. Et pourquoi pas aussi une réflexion du gouvernement sur la légalisation du cannabis, pour couper l’herbe sous le pied des trafiquants dans une certaine mesure ? Cette dernière suggestion ne manque pas de provoquer nombre de réactions sur le réseau social Twitter, des pour et des contre. Il sera à nouveau question de ces incendies criminels de voitures dans notre édition du lendemain (22 août), cette fois pour faire savoir que le maire souhaite mettre en place une aide du CCAS pour les foyers les plus modestes qui en ont été les victimes.

2 Nom de chiens !

Les chiens eux aussi alimentent la rubrique des faits divers : L’union du 11 août apprend qu’un VTTiste d’une cinquantaine d’années de Reims s’est fait attaquer par un rottweiler appartenant à un habitant d’Orgeval près de Merfy. Il a dû être soigné aux urgences ; pour autant, il se contentera ensuite d’une simple main courante au commissariat. Quant à notre édition du 13 août, elle fait savoir qu’une pétition a été lancée à la suite de la mort d’un chihuahua tué par un staff le 14 juillet.

3 Morte dans sa baignoire

Le 12 août, une jeune femme enceinte est retrouvée morte dans sa baignoire au pont de Witry. La cause du décès ne semblant pas évidente, une enquête est ouverte. On s’acheminera finalement vers l’issue fatale d’une crise d’épilepsie.

4 Tous à vos masques

Autre décision municipale prise fin août, celle du port obligatoire du masque en hyper-centre de Reims, les samedis uniquement, mais également sur tous les marchés de Reims (L’union du 21 août). Les rues concernées par ce périmètre sont détaillées dans notre édition du 29 août.

à se faire dépister. Ce qui n’est pas sans poser problèmes aux laboratoires, débordés par l’afflux de vendangeurs, invités par le Sayndicat général des vignerons à venir se faire également tester (notre édition du 22 août). Les délais s’allongent pour obtenir les résultats.

Antoine Pardessus

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l’union 200831a
culture : Les bibliothèques gratuites pour tous

L’abonnement au réseau de bibliothèques et de médiathèques est désormais gratuit pour tous. Archives
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Mise en place lors du déconfinement, la gratuité de l’abonnement est définitive.

C’était une promesse de campagne. C’est désormais concret. Les bibliothèques rémoises resteront définitivement gratuites pour tous à partir de ce mardi 1 er septembre. Dans les faits, elles le sont déjà depuis mai dernier, la gratuité ayant été proposée dès les réouvertures progressives des structures après la période de confinement. La mesure provisoire a donc été pérennisée. Les Rémois de plus de 18 ans n’auront plus à débourser 12 € par an pour emprunter livres, magazines, CD et DVD. « Pour certaines personnes, la bibliothèque est le seul accès à une offre culturelle quasi complète. Il faut être lucide, tout le monde ne peut pas se payer une place de cinéma, un CD ou un concert , explique Pascal Labelle, adjoint au maire délégué à la culture et au patrimoine. La bibliothèque est un lieu qui doit être facilement accessible. Nous ne voulions pas que les frais d’abonnement soient un frein. »

Les quelques mois de gratuité « ont pas mal fonctionné », ajoute M. Labelle, qui espère que la mesure génère une augmentation du nombre d’inscrits. Avant la crise liée au Covid-19, ils étaient 26 000 « actifs », c’est-à-dire fréquentant plus ou moins régulièrement les sept établissements de la ville : trois médiathèques (Jean Falala, Croix-Rouge et Laon-Zola), une bibliothèque d’étude et de recherche (Carnegie), trois bibliothèques de quartier (Saint-Remi, Holden, Chemin-Vert), sans compter deux bibliobus, un book-truck et un service de portage à domicile.

Une inscription facilitée

Pour s’inscrire gratuitement au réseau de lecture publique, il faut se rendre sur bm-reims.fr, dans la rubrique « Infos pratiques ». Il faut ensuite compléter un formulaire, transmettre une pièce d’identité et un justificatif de domicile. L’usager sera informé par mail lorsque sa carte d’abonné sera prête. Il est également possible de s’inscrire sur place.

Alice Renard

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l’union 200830a
Insolite Les apparitions d’ovnis en pays rémois (7/7) : Un été chaud, chaud, chaud

Les observations d’ovnis, ou supposés tels, ont fait couler beaucoup d’encre dans notre région pendant l’été 2009. Photo F.C.
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L’activité ovni est faiblarde depuis plusieurs années, après un dernier coup de chaud pendant l’été 2009 : une soixantaine d’observations signalées dans la région. Gare cependant aux confusions.

Des ovnis comme s’il en pleuvait » , « Les témoignages se multiplient » , « Observations tous azimuts » , « Des témoignages partout » , « Épidémie d’Ovni ? » … Les titres de L’union en font foi : les ovnis ont fait couler beaucoup d’encre dans notre région, en juillet et août 2009.

Tout commença par l’observation de trois lumières d’apparence bizarre dans le ciel du quartier Croix-Rouge à Reims, le 4 juillet 2009. Intrigué, le témoin avait contacté l’Ardennais Jean-Luc Lemaire après avoir découvert sur internet les coordonnées de ce formateur en soins d’urgence, intéressé à titre privé par l’étude du phénomène ovni*.

« Je reçois régulièrement des témoignages mais la plupart se résolvent vite par une explication conventionnelle », souligne M.Lemaire. « Quand un dossier est suffisamment intrigant et riche en données, un appel à témoins peut être diffusé. Je peux n’avoir aucun retour ou recevoir de nombreux autres témoignages. »

Tel fut le cas avec l’observation de Croix-Rouge. Dans les jours et les semaines qui suivirent, l’ufologue fut submergé de témoignages provenant de toute la région et à des dates différentes, dans l’Aisne, la Marne, les Ardennes et même au-delà. Au total : 57 observations distinctes de fin juin à fin août, auxquelles s’en ajoutent d’autres recueillies sans passer par lui. Un chiffre qu’il convient toutefois de relativiser car la majorité d’entre elles ont trouvé une explication.

« La planète Vénus était présente dans le ciel, ce qui a généré de nombreuses confusions. Il y eut aussi des méprises avec des satellites, des étoiles filantes, des lasers. » L’un d’eux fut soupçonné pour expliquer une observation faite dans la nuit du 1 er au 2 août par un couple de Rilly-la-Montagne. Depuis leur cour, les témoins ont assisté aux allées et venues d’un phénomène lumineux dont la forme évoluait selon ses deux points extrêmes de déplacement. « Quand ça stoppait à droite, c’était rond et blanc, mais quand ça stoppait de l’autre côté, la boule s’étirait, s’allongeait verticalement et une grande ligne de lumière couleur or apparaissait tout d’un coup à l’intérieur. Ça durait quelques secondes, puis au moment de repartir vers la droite, la ligne disparaissait et ça reprenait la forme d’une boule de couleur blanche. »

Le couple a contemplé le spectacle de 23 h 30 à 0 h 30, puis s’est couché. L’hypothèse du laser (utilisé lors d’une soirée privée par exemple) n’a pu être confirmée.

Des lendemains mous, mous, mous

Laser, planètes, satellites, étoiles, lanternes… Après passage de tous les cas à la moulinette des explications conventionnelles, il en est quand même resté un petit nombre qui n’a pu être résolu (les plus étranges dans l’Aisne et les Ardennes). Même purgé de ses confusions, le coup de chaud de l’été 2009 s’inscrivait d’ailleurs dans un contexte national de recrudescence des observations, amorcée en 2008 et qui s’est globalement maintenue jusqu’en 2013 - 2015.

Pourquoi l’activité ovni tend-elle à pulser, à faire le yo-yo selon les années et les pays ? « Vu que nous ignorons l’origine du phénomène, nous ne savons pas pourquoi ça va ça vient » , ne peut que répondre Jean-Luc Lemaire.

En France, la période actuelle est aux basses eaux. Une fois écartées toutes les méprises, il ne reste péniblement que 20 - 30 cas étranges connus à l’année, soit deux tiers de moins que la période précédente, jusqu’à trente fois moins que pendant la décennie 70 (même si le nombre réel de cas est bien plus élevé : diverses études estiment à moins de 10 % seulement le nombre des témoins qui parlent).

Dans la Marne, la traversée du désert est encore plus aride : quasiment aucune observation inexpliquée rapportée depuis 2012. Que sont les ovnis devenus ?

*Jean-Luc Lemaire est joignable au 06 72 13 93 22. Anonymat des témoins respecté

Fabrice Curlier

Les ovnis de l’Independence day

Le 4 juillet 2009 à 22 h 45, un Rémois se trouve dans son jardin, près du campus Croix-Rouge, lorsqu’il aperçoit « trois lumières rouges » disposées « en triangle » qui « évoluent horizontalement et doucement vers la montagne de Reims ». Elles changent ensuite de direction puis montent « plus vite » pour disparaître.

Ce cas est le premier de l’été 2009 à avoir été médiatisé. « J’ai soupçonné un drone militaire mais je n’ai jamais pu en avoir la confirmation », se souvient l’ufologue ardennais Jean-Luc Lemaire, qui eut connaissance de deux autres observations ce soir-là. La première est celle d’un automobiliste qui circulait vers 23 heures entre Pontgivart et Auménancourt-le-Grand : « J’ai observé au-dessus des champs une lumière verte qui volait parallèlement à moi mais elle m’a dépassé. Ça allait très vite et c’est monté à la verticale pour disparaître. » La seconde s’est produite à Cormicy, vers 22 h 30, avec douze témoins. « Ils ont d’abord vu arriver un premier point lumineux qui s’est fixé. Un deuxième point l’a rejoint et s’est fixé à son tour, puis un troisième pour former un triangle. Ils ont ensuite bougé de concert jusqu’à leur disparition dans le lointain. J’avais pensé à une formation d’avions militaires mais la base aérienne 112 m’avait répondu qu’il n’y avait pas eu d’exercice ce soir-là, surtout un samedi soir. » À chaque fois, aucun bruit n’a été entendu.

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l’union 200829c
Des réfections dans une vingtaine d’écoles

D’autres chantiers ont également été menés cet été : à l’élémentaire Sculpteurs Jacques (remplacement de menuiseries extérieures), à la maternelle du Jard (remplacement de sols), à l’élémentaire Université (réfection d’enduit), au groupe scolaire Voltaire (installation de visiophone), à l’élémentaire Carteret (réfection de classes et pose de filet sous le préau), à la maternelle Jamin (réfection de la couverture), au groupe scolaire Paul Bert (réfection de locaux et mise en accessibilité), à la maternelle Jardelle (remplacement de menuiseries extérieures), à la maternelle Général Carré (rafraîchissement d’une salle de classe), à l’élémentaire Pommery (réfection de locaux), à l’élémentaire Gilberte et Jean Droit (remplacement de sol), à la maternelle François Legros (remplacement de l’éclairage de toutes les salles de classe), à l’élémentaire Galilée (remplacement du système de sécurité incendie), au groupe scolaire Hippodrome (travaux de clôture), au groupe scolaire Provençaux (remplacement des portails), à l’élémentaire La Neuvillette (réfection des peintures), à l’élémentaire Léopold Charpentier (réfection de l’éclairage et des faux plafonds), à l’élémentaire Jean Macé Élémentaire (rénovation électrique, des éclairages et des plafonds), au groupe scolaire Maison Blanche (ravalement des façades, remplacement de la couverture, des faux plafonds et des éclairages) et à l’élémentaire Turenne (réfection d’étanchéité). À noter que l’école maternelle Mougne Tixier, située dans le quartier Châtillons, qui avait été partiellement détruite par un incendie criminel en 2016, laissera place à une nouvelle maternelle à la rentrée 2022. Le coût du projet est de 340 0000 euros.

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l’union 200829b
Il jette une bouteille de bière sur les policiers

Mardi vers 20 h 30, quatre policiers se sont rendus dans un immeuble de la rue Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge pour les besoins d’une enquête. L’oiseau n’était plus au nid. À leur sortie, les quatre fonctionnaires ont été pris à partie par un individu sans autre motif que son indisposition envers la police. Il a jeté une bouteille de bière dans leur direction, sans les toucher.

Récidiviste des violences à l’encontre des forces de l’ordre, Emmanuel Pinto, 34 ans, a été jugé jeudi en plaider-coupable et condamné à dix mois de prison dont quatre mois ferme avec incarcération immédiate. Il devra payer 150 euros de dommages-intérêts à chacun des quatre policiers.

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l’union 200829a
Faits divers : L’agresseur au marteau arrêté deux ans après

Le coup de marteau avait été asséné au crâne lors d’un sombre différend à Croix-Rouge. Illustration
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Deux ans après une agression au marteau qui avait sérieusement blessé un homme de 34 ans au quartier Croix-Rouge, l’auteur des faits enfui au Maroc vient d’être rattrapé par la justice française. Le 24 juillet 2018, vers 17 heures, la victime s’était rendue avenue Bonaparte pour s’expliquer avec un habitant du coin à la suite d’un obscur différend. Elle était descendue de voiture et assez vite, n’eut plus le dessus : son adversaire lui assénait le coup de marteau sur la tête, le long de la ligne du tramway.

Évacué à l’hôpital, le blessé fut en mesure de désigner son agresseur quelques jours plus tard : Abdel Jalil Goummar, alors âgé de 26 ans. Quand les policiers ont voulu l’arrêter, il n’était plus à Reims mais reparti au Maroc. Son nom était alors inscrit au fichier des personnes recherchées, au cas où il serait contrôlé lors d’un retour en France.

Fin de cavale à Maubeuge

Mardi dernier, le jeune homme a refait surface à la mairie de Maubeuge pour y renouveler son passeport. Les vérifications administratives ont permis d’apprendre l’existence de la fiche de recherche. Alertés discrètement, les policiers locaux l’ont interpellé puis remis à leurs collègues de Reims.

Abdel Jalil Goummar a reconnu le coup de marteau, expliquant l’avoir donné pour se protéger de la victime qui le menaçait de mort. Jugé mercredi en plaider-coupable, il a accepté la peine proposée (qui aurait pu être bien plus lourde lors d’un procès classique) : deux ans de prison dont 18 mois ferme avec incarcération immédiate. À sa sortie de détention, il aura l’interdiction de se rendre dans la Marne pendant deux ans.

F.C.

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l’union 200828a
Insolite Les apparitions d’objets volants non identifiés en pays rémois (5/7) : Des ovnis sur la ville

Début septembre 2011, en plein jour, une habitante de la Verrerie a observé un grand cercle parfaitement délimité au-dessus de la rue de Couraux. Photomontage approuvé à l’époque par le témoin
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Les observations d’ovnis ne se limitent pas aux campagnes. Il arrive également d’en voir au-dessus des villes. Dans la cité des sacres, par exemple. De jour en plus.

Le titre barrait la page du journal : « Des extraterrestres visitent la cathédrale » . On se calme s’il vous plaît, on se rassoit et on s’éponge le front ! La boule lumineuse qu’un couple de retraités avait cru voir stationner pendant plus d’une heure au-dessus de Notre-Dame n’était pas un vaisseau spatial mais Vénus, très brillante en cette soirée du 2 mars 2009.

Eh oui ! Plus guère habitués à observer le ciel, les citadins s’exposent à bien des méprises, ce qui n’exclut pas l’existence de phénomènes parfois bizarres au-dessus des villes.

Le 27 avril 2010 à 10 heures du matin, devant son immeuble, un habitant de l’allée Edgar-Degas à Croix-Rouge voit dans le ciel « cinq boules collées l’une à l’autre : une au-dessus, deux au milieu, deux en bas » . Elles sont immobiles, silencieuses. « Ça m’a fait penser à des boules de pétanque car elles en avaient la teinte. On aurait dit qu’elles étaient parcourues par une sorte de courant électrique. Ça faisait des ondulations qui se déplaçaient très vite, comme des éclairs d’orage. »

Une minute plus tard, les boules s’alignent d’un coup. « Celle du dessus n’a pas bougé. Les deux du dessous se sont écartées, chacune d’un côté et sont allées s’accoler avec les boules du milieu. Ensuite, les quatre boules sont allées se mettre au niveau de celle du dessus. C’était une transformation harmonieuse, sans à-coups. On aurait dit une machine qui se dépliait dans le ciel. Ça a mis cinq ou six secondes, toujours sans aucun bruit. »

Le phénomène commence à monter lentement. « Les boules étaient toujours alignées mais plus à l’horizontale. Elles s’inclinaient tantôt sur la gauche, tantôt sur la droite. Finalement, elles ont disparu derrière un nuage. » La seule explication qui vint à l’esprit fut celle d’une grappe de ballons, hypothèse qui n’a pu être confirmée à l’époque.

J’étais comme hypnotisée

Début septembre 2011, par une matinée ensoleillée, une habitante de la Verrerie marche rue de Couraux quand elle est sidérée de voir dans le ciel « un grand cercle » , « un rond immense » . « La lune, à côté, c’est un bébé. Le contour était net, bien dessiné. On aurait dit une bulle d’eau. Ça éblouissait un peu car le cercle était brillant, peut-être à cause du reflet du soleil. Il y avait du blanc, comme de la fumée, mais aussi du bleu. Ça donnait l’impression d’une épaisseur, mais translucide en même temps. C’est comme si on aurait pu rentrer la main dedans et la ressortir. »

Le phénomène est immobile, silencieux. « Je l’ai regardé une à deux minutes. J’étais comme hypnotisé. Au bout d’un moment, j’ai eu peur car j’étais seule dans la rue. Je suis partie en courant. J’ai regardé une ou deux fois en arrière, c’était toujours là. Je suis arrivée chez ma mère. Nous sommes revenues aussitôt. Nous avons regardé partout mais il n’y avait plus rien. »

Visibilité sélective ?

Aucun autre témoin n’a été découvert, ce qui n’est pas logique vu la grosseur du « cercle » observé en plein jour dans un quartier, mais les spécialistes rétorquent qu’il n’y a justement rien de logique avec les « vrais » ovnis, au sens d’un phénomène dont l’origine quelle qu’elle soit est hors de portée des connaissances actuelles.

« Les incidents de cette sorte en zone urbaine sont nombreux » , commentait à l’époque Joël Mesnard, alors directeur de la revue ufologique Lumières dans la nuit. « On imagine qu’ils auraient dû attirer le regard de dizaines ou de centaines de témoins alors qu’il n’y en a qu’un seul ou un groupe très restreint. » Tout se passe comme si le phénomène n’était visible que sous un certain angle, ou seulement de personnes situées dans son aire d’influence. Hors de cette emprise, de cette bulle, les gens ne voient rien. Vous avez dit bizarre ? Demain : des ovnis et des automobilistes

Fabrice Curlier

Lumières insolites dans la nuit rémoise

Le 9 novembre 2006, vers 21 h 30, un témoin aperçoit dans le ciel de Reims « une sorte de boomerang composé d’une dizaine de points de faible luminosité tirant vers le jaune, voire l’orange » . Plus larges qu’une étoile, certains sont fixes tandis que trois ou quatre font des zigzags et reviennent en position. Le phénomène n’est visible qu’une dizaine de secondes.

Le 23 novembre 2009, à 23 h 30, un Rémois regarde la télé quand une lueur à l’extérieur le fait sortir sur son balcon. « J’ai vu assez bas dans le ciel un objet qui ressemblait aux fenêtres d’un bus éclairé très fortement. Il ne bougeait pas, ne faisait pas de bruit et devait être plus gros qu’un avion. J’en vois tous les soirs des avions : ils sont très petits de mon balcon. » Progressivement, la lumière s’atténue comme un halogène qu’on éteint, puis d’un coup devient aussi petite et lumineuse qu’une étoile pour se réduire à un point rouge qui s’éteint.

Le 29 novembre 2011, à 4 h 30 du matin, un routier qui arrive à Champfleury par la RD951 voit « une grosse boule blanche, bien ronde comme les montgolfières » , immobile au-dessus du Leclerc. « Son intensité lumineuse augmentait et diminuait sans cesse. On aurait dit un poumon qui respire. » Alors que le chauffeur aborde le premier rond-point, la boule se déplace « à une vitesse phénoménale sur la gauche pour s’arrêter net à la verticale d’un pylône » . « Elle a stagné quelques secondes, puis elle a redémarré à la même vitesse pour s’arrêter au niveau du péage de l’A4. Elle m’a ensuite suivi sur la gauche pendant toute la traversée de Reims, comme si elle se débrouillait pour rester du même côté. Elle gardait la même forme, avec cette impression permanente de respiration lumineuse. Je l’ai vue jusqu’à l’échangeur de Witry-lès-Reims et puis soudain, en regardant de nouveau dans sa direction, plus rien ! »

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l’union 200824a
Un feu d’artifice sème l’émoi

Samedi soir, vers 23 h 15, un feu d’artifice a illuminé le ciel de Reims, du côté des quartiers… Croix-Rouge et Wilson.

Evidemment, il a fallu moins de quelques minutes aux réseaux sociaux pour annoncer que de nouvelles violences urbaines étaient en train de d’éclater, après celles de la nuit de dimanche à lundi qui avaient vu les policiers et les policiers se faire tirer dessus au mortier.

En bien non heureusement ! Il s’agissait d’un vrai feu d’artifice, tiré dans le secteur de l’hippodrome à l’occasion d’un mariage.

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l’union 200823a
sortir : Cette année, le festival Jonglissimo met l’accent sur l’acrobatie contemporaine

La compagnie Pas Vu Pas Pris interprétera son spectacle « Les Moldaves », un show humoristique gratuit truffé de gags et de clowneries, sur fond de musiques et de danses traditionnelles slaves.TRAC
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Pour cette édition 2020, le festival Jonglissimo propose une programmation variée et de qualité, en grande partie gratuite, et qui devrait ravir tous les publics.

Au milieu du paysage maussade des festivals où les annulations se multiplient depuis des mois, Jonglissimo est une belle éclaircie, dont tout le monde peut se réjouir. Les représentations se tenant en grande partie en extérieur, le festival était « Covid-friendly » avant l’heure, ce qui a permis son maintien. Pour cette édition 2020, onze compagnies se produiront à Reims et dans ses alentours.

L’acrobatie contemporaine au centre de cette édition 2020

Pour cette nouvelle édition, Jonglissimo mettra en avant l’acrobatie contemporaine et la variété de ses expressions, mais évidemment sans abandonner le jonglage, essence même de ce festival biannuel. Éric Mangeot, secrétaire général de l’association TRAC (Toutes Recherches Artistiques et de Création) qui organise l’événement, en dit plus sur ce choix : « Nous voulons donner plus de visibilité à l’acrodanse et ce choix nous permet de prendre un virage plus serein dans la direction artistique du festival. » Mais l’acrobatie contemporaine, ou l’acrodanse, ça consiste en quoi concrètement ? « On retrouve l’acrobatie dans de nombreuses disciplines, poursuit Éric Mangeot. Que ce soit le parkour, le breakdance ou certaines formes de danse, elle est de plus en plus présente. » Pour autant, il l’assure : « Le jonglage reste la ligne directrice de Jonglissimo. »

Rendre la culture accessible à tous les publics

Cette année encore, l’équipe organisatrice a souhaité continuer à travailler dans une logique de démocratisation du jonglage et de tout ce qui gravite autour. Ainsi, une large majorité des représentations sera gratuite, en plein air, dans la rue, et donc accessible à tout le monde. Mais l’association va plus loin et fait en sorte de ne pas aller uniquement à la rencontre des gens du centre de Reims. Trois ateliers de démonstration de parkour (slalom urbain rapide) seront organisés gratuitement dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval et Maison-Blanche. Encadrés par les professionnels de la Monkey Family, les habitants pourront s’essayer à cette discipline qui connaît de plus en plus d’adeptes.

Une initiative importante pour Éric Mangeot : « C’est une réelle volonté de la part de l’association TRAC de proposer de la culture pour tous et avec tous. C’est pour cela que nous nous rendons dans ces quartiers et que nous essayons de faire venir le public des quartiers dans le centre de Reims pour assister aux spectacles, et inversement. »

Mais il n’y a pas que les Rémoises et Rémois qui pourront profiter des spectacles proposés par Jonglissimo en bas de chez eux. Pour cette nouvelle édition, le festival s’exportera en périphérie de la Cité des Sacres. La compagnie Pas Vu Pas Pris sera en représentation les 18, 19 et 20 septembre, respectivement à Tinqueux, Bétheny et Saint-Brice-Courcelles, et ce pour le plus grand bonheur des habitants. La troupe jouera son spectacle intitulé « Les Moldaves ». Qualifié d’un genre « Borat version cirque », ce show humoristique mélangeant jonglage et acrobaties est adapté à tous les publics, petits comme grands. Équilibriste, acrobates, danseurs, jongleurs, voltigeurs, trapézistes ou encore magiciens seront réunis cette année pour Jonglissimo : une programmation qui rayonne ! Pour connaître la programmation dans son intégralité, retrouver la billetterie et autres informations pratiques, rendez-vous sur festival-jonglissimo.fr

Hugo Palacin

L’essentiel

Du 9 au 13 septembre aura lieu à Reims l’édition 2020 du festival Jonglissimo. La majorité des représentations aura lieu sur trois lieux : au Parc de la Patte d’Oie, au Temps des Cerises et au Cellier.

27 représentations seront données par 11 compagnies différentes. Seront aussi organisés des ateliers, un pique-nique, une soirée karaoké et des rencontres et échanges.

Les 18, 19 et 20 septembre , le festival s’étendra à l’agglomération rémoise. La compagnie Pas Vu Pas Pris se donnera en spectacle à Tinqueux, Bétheny et Saint-Brice-Courcelles.

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l’union 200822d
Elle retire son alliance, il la frappe

Lundi vers 21 h 30, lors d’une dispute conjugale rue Henri-Royer, près de l’école de commerce de Croix-Rouge, l’épouse a retiré son alliance en signifiant au monsieur que tout était fini entre eux. De colère, il l’a attrapée au visage, la blessant légèrement aux oreilles. Il a également menacé de la tuer, elle, son chien et sa mère.

Interpellé puis présenté au parquet dans le cadre d’un plaider-coupable, l’homme né en 1972 a accepté d’être condamné à une peine de trois mois de prison assortie d’un sursis probatoire. Il a l’obligation de travailler et de suivre des soins alcoologiques (il était saoul au moment des faits).

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l’union 200822c
Vague de violence

 

 

Depuis samedi, les scènes de violence se sont enchaînées dans l’agglomération rémoise, notamment à Cormontreuil, Wilson, Croix-Rouge et aux Châtillons : coups de feu et de couteau, voitures brûlées, tirs de mortiers sur la police qui dénombre sept blessés…

Face à cette série noire, le maire réclame plus de moyens au gouvernement.

 

 

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l’union 200822b
sécurité : Un fonds de solidarité après les émeutes

Les personnes dont la voiture a été incendiée le jour des émeutes sont invitées à se faire connaître auprès de la mairie.
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Après les émeutes du week-end dernier, le maire a annoncé la mise en place d’une aide du CCAS pour les foyers modestes dont la voiture a été incendiée.

Treize. C’est le nombre de voitures brûlées lors de la flambée de violence qu’a connu Reims dans la nuit de dimanche à lundi dans les quartiers Wilson et Croix-Rouge.

Nous leur apporterons une aide forfaitaire quant aux dégradations qu’ils ont subies Arnaud Robinet, Reims

Si le maire de Reims a condamné avec la « plus grande fermeté » ces actes de violence (nos éditions des 18, 19 et 21 août), il a – outre des mesures sécuritaires renforcées (lire aussi page 9) – pris la décision de venir en aide aux victimes collatérales de ces émeutes.

Jeudi, lors de sa conférence de presse sur le thème de la « sécurité » (notre édition d’hier), il a eu un mot pour « les victimes. Je pense à nos concitoyens qui ont vu leur véhicule incendié, brûlé. Des Rémois, des Rémoises qui ont besoin de leur voiture pour leurs actions quotidiennement, notamment pour leur déplacement domicile-travail ou autre. Je leur lance un message : je souhaite qu’ils se fassent connaître auprès de la mairie. Après avoir échangé avec Marie Depaquy, vice-présidente du CCAS (centre communal d’action sociale, NDLR), nous leur apporterons une aide forfaitaire quant aux dégradations qu’ils ont subies. Qu’ils prennent contact avec l’hôtel de ville et nous les accompagnerons ».

Les personnes concernées doivent se faire connaitre

Un fonds de solidarité va ainsi être débloqué pour les foyers modestes dont la voiture a été incendiée cette nuit-là. Les personnes concernées sont donc invitées à se faire connaître dès à présent en contactant la mairie au 03 26 77 78 79.

Caroline Garnier

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l’union 200822a
sécurité : Couvre-feu, renfort de CRS, aides sociales supprimées…

Le maire entend apporter une réponse forte et sur le long terme. Dès la rentrée, la police municipale fera l’objet d’une réorganisation par une présence plus quotidienne sur l’ensemble des quartiers. Christian Lantenois
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Après les violences perpétrées à Wilson et Croix-Rouge, Arnaud Robinet a promis une réponse forte. Couvre-feu, suppression des allocations, renforts policiers… le maire n’exclut rien.

J e ne peux accepter que Reims devienne le terrain de jeux de personnes sans scrupules qui pourrissent la vie des Rémois, mettent en danger la vie de nos concitoyens et défient la République ». Arnaud Robinet, maire de Reims, n’a pas mâché ses mots en évoquant le « guet-apens » dans lequel les forces de l’ordre et les secours sont tombés dans la nuit de dimanche à lundi, quartiers Wilson et Croix-Rouge (L’union du 18 août).

Dans une conférence de presse jeudi, tout en condamnant « avec la plus grande fermeté » ces actes de violence sur fond de « trafic de drogue », il a appelé à « une réponse forte et sur le long terme. Il est indispensable d’adapter notre action à ce nouveau type de délinquance. Les faits de ce week-end sont clairement liés à l’économie souterraine qui se développe de manière exponentielle dans certains quartiers. Il nous faut tout faire pour lutter contre son développement ». Retour en détail sur les principales mesures envisagées.

1 couvre-feu

Au regard des événements du week-end, jugeant « inadmissible que des mineurs soient interpellés dans la rue tard dans la nuit », le maire a indiqué qu’il n’excluait pas la mise en place d’un couvre-feu sur l’ensemble de la ville de Reims pour les mineurs de moins de 16 ans.

2 aides supprimées

Il a également prévenu qu’il allait regarder avec le CCAS de quelle manière il pourrait « faire suspendre les aides sociales de la ville à des familles qui ne rempliraient pas leur rôle parental et donc d’éducation auprès de leurs enfants, si ceux-ci se retrouvent dans la rue tard dans la soirée ». Dans ce même esprit, il va demander au législateur « de reprendre une proposition de loi afin de responsabiliser les familles en instaurant une suspension des allocations familiales lorsqu’il y a un manquement d’éducation ou de surveillance de ses enfants ». Tout comme il a indiqué qu’il souhaitait que « les démarches d’expulsion des familles qui pourrissent la vie d’un immeuble puissent être simplifiées et facilitées ».

3 renfort de CRS

Après les émeutes de la nuit, un retour au calme dès le lundi a été rendu possible « grâce au renfort de nos forces de police locale par la présence d’une unité de CRS. Ce soutien a notamment permis de déployer les effectifs locaux de la police nationale en périphérie de ces quartiers afin de prévenir une éventuelle extension du phénomène ». Le maire a indiqué qu’avec accord du préfet « cette force mobile sera prolongée le temps qu’il faudra aux côtés de la police nationale ».

4 sécurisation des immeubles

Pour Arnaud Robinet, il est indispensable que les bailleurs sociaux prennent leurs responsabilités. « Ils doivent mettre en place des équipes dédiées à la sécurisation des halls d’immeubles en partenariat avec les forces de l’ordre pour stopper les occupations illicites et les trafics qui empoisonnent le quotidien des résidents », a insisté l’élu. Il a d’ailleurs précisé que l’adjointe aux logements allait se rapprocher des bailleurs afin « de les inciter, de les obliger à mettre en place ces équipes dédiées ».

5 police de sécurité du quotidien

Arnaud Robinet va demander que Reims fasse partie du dispositif « Quartier de reconquête républicaine » (QRR) dont le but est « de lutter contre la délinquance et les trafics en déployant progressivement des moyens de police supplémentaires dans des lieux ciblés ». Ce dispositif permettrait aux forces de l’ordre de disposer d’un renfort de 15 à 30 agents supplémentaires dans le but d’étendre la présence horaire des policiers, mais également une meilleure connaissance du terrain. Il permettrait aussi la mise en place d’une cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS), dont la mission est de décloisonner les renseignements criminels.

6 Extension des compétences

Le 25 juillet avec 18 autres maires, Arnaud Robinet a demandé « l’extension des compétences, notamment celles de la police municipale ». Il a également précisé que la police municipale ferait l’objet d’une réorganisation à la rentrée par une présence plus quotidienne sur l’ensemble des quartiers. Il a souhaité que Reims, tout comme Nice, puisse expérimenter « la mise en place rapide d’une présence mixte police municipale / police nationale dans un quartier de Reims. Nice étant pour l’instant la seule ville pilote. Reims est naturellement candidate à cette expérimentation ».

Caroline Garnier

Le maire appelle à une réflexion sur la légalisation du cannabis

Ce n’est pas la première fois qu’il lance cet appel à la concertation. Il l’avait déjà fait au moment du déconfinement. Une nouvelle fois, jeudi, le maire a appelé le Gouvernement à ouvrir une réflexion sérieuse sur la légalisation du cannabis. « Les trafics de stupéfiants sont à l’origine de tous ces règlements de compte qui rendent la vie des Rémoises et des Rémois très compliquée, a rappelé Arnaud Robinet. Parmi ces trafics, la revente de cannabis occupe une très large place compte tenu du nombre de consommateurs dans notre pays… En étudiant sérieusement les conséquences et les impacts d’une légalisation de la vente de cannabis, cela pourrait permettre d’attaquer les trafiquants au porte-monnaie, de contrôler et garantir la sécurité sanitaire des produits, d’apporter des rentrées fiscales importantes à l’État qui pourraient être dédiées au renforcement des moyens de la police nationale et à la lutte contre les trafics et enfin, de concentrer l’activité de la police sur ces gros trafiquants, notamment de drogues dures ». Pour le maire, cette réflexion pourrait déboucher sur « la mise en place d’expérimentations territoriales limitées dans le temps afin de mesurer comparativement l’impact de cette mesure sur l’activité des trafiquants ». Reims pourrait alors candidater.

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l’union 200821e
Arnaud Robinet réclame plus de moyens au gouvernement

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a condamné hier « avec la plus grande fermeté » les actes de violence perpétrés dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson, lors du week-end dernier. « Je ne peux accepter que la ville devienne le terrain de jeux des trafiquants de drogue, a-t-il déclaré, et que des individus s’en prennent aux forces de l’ordre et aux sapeurs-pompiers. »

Visiblement déterminé à combattre « l’économie souterraine qui se développe dans certains quartiers de notre territoire », il a rappelé combien il était important que « l’ensemble des acteurs du territoire se mobilise ».

L’occasion, pour lui, de pointer du doigt les bailleurs sociaux et la justice. Il a intimé aux premiers de « mettre en place des équipes dédiées à la sécurisation des halls d’immeuble, en partenariat avec les forces de l’ordre ». Puis reproché à la justice d’avoir remis en liberté les cinq Rémois interpellés ce week-end, après une arrestation musclée à Wilson (lire ci-dessus). « Quand on s’attaque aux forces de police, on s’attaque à la République et on doit dormir en prison. »

Arnaud Robinet a alors dirigé sa colère vers le gouvernement « afin qu’il donne les moyens d’agir plus efficacement ». Il compte de la sorte sur son soutien « pour développer la police de sécurité du quotidien par la reconnaissance d’un quartier de reconquête républicaine ». Et de préciser que l’entrée de la ville dans le dispositif permettrait aux forces de l’ordre « de disposer d’un renfort de quinze à trente agents supplémentaires ».

Il a de même souhaité « que l’on donne aux maires la possibilité d’instaurer les fermetures administratives d’établissements polluant la vie de nos concitoyens » et encouragé le gouvernement « à ouvrir une réflexion sérieuse sur le sujet de la légalisation du cannabis » sachant que « les trafics de stupéfiants sont à l’origine de tous ces règlements de compte ».

Dernier point : il a demandé au législateur de reprendre une proposition de loi afin de responsabiliser les familles, « en instaurant une suspension des allocations familiales lorsqu’il y a un manquement d’éducation ou de surveillance ». Ce, à quoi il a ajouté qu’il n’excluait pas « la mise en place d’un couvre-feu sur l’ensemble de la ville, concernant les moins de 16 ans ».

Sophie Bracquemart

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l’union 200821d
tourisme : Dix jeunes rémois en vacances avec la police

Les jeunes vacanciers résument chaque jour leur journée devant les autres, pour travailler leur écriture et leur expression orale.
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Lac du Der Le centre de loisirs jeune de la police organise une colonie de vacances entre détente et pédagogie.

Lors de son intervention face au monde de la culture, le président de la République, Emmanuel Macron, a souhaité que les Français profitent de « vacances apprenantes ». Embrayant sur la formule, l’Éducation nationale a lancé toute une série de dispositifs adressée aux enfants et adolescents.

Au lac du Der, c’est le centre de loisir jeune (CLJ) de la police rémoise qui chapeaute la colonie de vacances. Une dizaine d’élèves, principalement issus de l’école élémentaire Provençaux du quartier Croix-Rouge, passe une semaine au nord du lac du Der, dans l’ancienne base départementale.

Ils sont en camping, avec leurs tentes disposées en U et une tente commune au milieu. C’est aussi

un apprentissage de la vie en communauté

« Ils sont à une étape charnière, au passage entre le CM2 et la sixième », explique Frédéric Pétré, directeur adjoint du CLJ. Issus du quartier prioritaire de Reims, les jeunes ont été sélectionnés sur la base de leurs difficultés scolaires. Du 17 au 21 août, ils étaient encadrés par une professeure des écoles et par une retraitée de l’Éducation nationale, toutes deux bénévoles. Un dépaysement tout relatif, puisque l’institutrice a déjà eu nombre d’entre eux en classe. « Ça permet de les sortir de leur quotidien », assure l’enseignante, alors que les jeunes s’entraînent à rédiger en racontant leur journée sur papier.

La semaine alterne entre des activités de loisirs, des visites et quelques séances de travail avec les encadrants. « On a pu les sensibiliser sur toutes sortes de thématiques : les dangers des stupéfiants, d’internet, même des cyclomoteurs » , précise le policier. Site naturel oblige, les enfants ont rencontré un ornithologue pour une présentation du monde animal local. L’occasion de faire le lien avec leurs cours de science, et même de mathématiques. « On arrive à greffer des problèmes de maths sur du concret » , ajoute l’enseignante.

Jusqu’au soir, les activités conservent une visée pédagogique. « Ils sont en camping, avec leurs tentes disposées en U et une tente commune au milieu. C’est aussi un apprentissage de la vie en communauté. »

Une vie en groupe que les policiers fondent sur « le mérite ». « Ils ne sont pas dans une attitude de consommation. Ils doivent mériter leurs activités », explique Frédéric Pétré. Les encadrants espèrent que ces vacances resteront longtemps dans l’esprit des jeunes. « Ils se sont occupés des chevaux au haras de Montier-en-Der, c’était une première découverte pour eux. Ça va les marquer ! »

Antoine Déchoz

Les faits

Dix élèves préparent leur passage de l’école primaire au collège au bord du lac du Der.

En difficulté scolaire, ils sont encadrés par deux responsables éducatifs.

Leur semaine de vacances est aussi l’occasion de profiter des loisirs et du patrimoine humain et naturel autour du lac.

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l’union 200821c
loisirs : Des animations gratuites pour s’amuser en famille

Chaque jour, à 18 heures, c’est la « danse de l’été » ! Les visiteurs se réunissent devant le podium et suivent la chorégraphie dispensée par des animatrices.


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On apprend des mini-danses en vue d’accompagner les artistes de la compagnie La Licorne dans le spectacle du lendemain. Les organisateurs ont fait appel aux artistes locaux.
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sur la « plage » de sable, des jeux de balles pour les plus jeunes.
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la « salle d’attente » des enfants, pour patienter avant de participer à certaines des animations en effectif limité.
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On apprend des mini-danses en vue d’accompagner les artistes de la compagnie La Licorne dans le spectacle du lendemain. Les organisateurs ont fait appel aux artistes locaux.

A gauche : sur la « plage » de sable, des jeux de balles pour les plus jeunes. A droite : la « salle d’attente » des enfants, pour patienter avant de participer à certaines des animations en effectif limité.

De multiples animations, sportives, ludiques, créatives, artistiques, sont proposées aux familles, à Croix-Rouge.

J’ai vu l’affiche dans les bus. Je participe aux ateliers créatifs, car j’aime le travail manuel et j’en fais avec mes enfants », confie Ouiza, une maman qui trouve les animateurs « sympas et pédagogues ». Les parents se joignent aux activités, heureux de ce moment de loisirs, non loin de chez eux et gratuit. « On a quand même pu, malgré les circonstances, mettre en place cette manifestation pour les habitants. Ce n’était pas gagné ! », se félicite Valérie Lasserre.

La directrice de la Maison de quartier Watteau-Pays de France (porteuse, avec la Maison de quartier Billard, du projet) est fière de raconter qu’un animateur est venu de… Saint-Dizier, avec un groupe de jeunes. Si -précautions sanitaires obligent- la capacité maximale d’accueil est de 300 personnes, le programme est aussi riche que les années précédentes : « On a réorganisé en pôles, enlevé les animations trop contraignantes, misé à fond sur la convivialité. »

Structures gonflables

Pour rappel, les festivités sont ouvertes à tous et gratuites jusqu’au 29 août. Au programme : animations familiales ludiques, créatives et sportives, ateliers artistiques, spectacles, rallyes, soirées… Chaque jour, cinq activités manuelles différentes sont ainsi proposées. Côté ludique, plusieurs structures gonflables et des activités de tir à l’élastique et de shoot balles amusent les visiteurs. Si des jeux sportifs collectifs n’ont pu être proposés comme auparavant, le public peut jouer à la pétanque, au speed-ball et suivre un parcours de mini-golf dans une aire de jeux en libre accès.

Du lundi au vendredi, de 15 à 20 heures. Le samedi de 15 à 19 heures. Complexe Géo-André, rue François-Mauriac.

De notre correspondante Françoise Lapeyre

 

 

 

 

 

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l’union 200821b
Un appartement détruit par le feu

 

 

Hier à 18 heures, un violent feu d’appartement s’est déclaré à Croix-Rouge, au 5 e et avant-dernier étage d’un immeuble de l’avenue Bonaparte (photo).

Il a totalement brûlé, mais sans blessé à déplorer. Le balcon et les fenêtres du 6 e sont eux aussi détruits.

Quatre voisins ont été confinés à domicile pendant les opérations d’extinction.

L’origine du sinistre survenu au n º 13 n’est pas connue pour l’instant.

On ignore encore si les occupants étaient présents.

 

 

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l’union 200821a
Logement : Confinés des mois avec des punaises de lit

Karim, le père de famille, a été dévoré pendant plusieurs mois. Sa femme et un de leurs enfants ont aussi des lésions cutanées et de fortes démangeaisons.
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À Croix-Rouge, un couple avec trois enfants a dû partager son logement avec un invité envahissant.

Malgré sa taille minuscule, la punaise de lit occupe de plus en plus de place dans la vie des Français. Cet été, une étude de l’INSERM a révélé que cet insecte avait causé 72 000 consultations médicales en un an en France, le Grand Est étant la troisième région la plus touchée. À Croix-Rouge, plusieurs foyers ont déjà rencontré le problème, près de l’Hippodrome ou secteur Léon-Blum. Cette fois, c’est au 13 avenue Bonaparte, à Pays de France, que des logements promis à la démolition ont été infestés.

À la fin, on devenait fou. Ma femme n’en pouvait plus, les enfants pleuraient, on était traumatisés

Karim fait partie des victimes de cet envahisseur qui se nourrit, la nuit, du sang des humains endormis, en laissant de la salive sur leur peau, qui provoque de fortes démangeaisons, des lésions cutanées et des insomnies. Âgé de 38 ans, il explique que son épouse et lui n’ont pas compris, au départ, à quoi ils avaient affaire. « En octobre, l’école nous a signalé des boutons sur nos enfants de 4, 6 et 7 ans. On a cru à des moustiques, mais il n’y en a pas l’hiver, et les piqûres continuaient pourtant. En mars, ma femme a entendu des amies parler de punaises de lit, ailleurs à Croix-Rouge. C’est là qu’on a réalisé ce qu’il nous arrivait. Mais on avait tellement attendu que l’appartement en était rempli ! »

Pour les époux et les enfants, le confinement vire alors à « l’enfer » : démangeaisons, boursouflures, abcès, visites chez le médecin, et impact psychologique important. « À la fin, on devenait fou. Ma femme n’en pouvait plus, les enfants pleuraient, on était traumatisés. Même ailleurs, en famille ou en vacances, on n’arrivait pas à dormir la nuit, on avait l’impression de sentir ou de voir des punaises de lit partout. »

Karim reconnaît avoir « mis du temps à comprendre » , et que ce délai a accentué le problème. Dès qu’il a alerté le Foyer rémois (lire par ailleurs), une entreprise a procédé à plusieurs interventions, de juin à août. Aujourd’hui, le locataire garde des lésions aux cuisses, aux fesses et à l’aine, mais le problème est en partie derrière lui. « La dernière intervention d’ISS Hygiène a eu lieu la semaine dernière et il y a enfin du mieux, on ne voit plus de punaises. Peut-être qu’il y en a encore qui se cachent sous les matelas, mais le pire est passé. Il faudra quand même plusieurs mois pour qu’on s’en remette… »

Il souhaite désormais mettre en garde contre ce fléau, en conseillant de ne surtout pas attendre pour tirer la sonnette d’alarme, dès que la première punaise de lit point le bout de ses pattes.

Guillaume Lévy

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l’union 200819b
Après les violences urbaines, retour au calme dans la ville

La nuit de lundi à mardi a été calme à Reims, contrastant avec la précédente marquée par une brève mais intense flambée de violence (notre précédente édition). Peu après minuit, attirée au quartier Wilson à la suite d’un appel pour feu de poubelle, la police a subi des tirs de mortier. Vingt minutes plus tard, la scène se répétait à Croix-Rouge où pompiers et policiers intervenaient après un saccage place Utrillo (treize voitures incendiées, onze autres pare-brise défoncés).

La simultanéité des événements laisse peu de place à une coïncidence. L’enquête cherche l’élément déclencheur et s’interroge sur un lien éventuel avec l’arrestation d’un jeune de Wilson, samedi, pour « tentative d’assassinat » à la suite d’un coup de feu tiré la semaine dernière dans un appartement de Cormontreuil (aucune information n’a filtré sur cette affaire qui évoque une expédition punitive, genre contentieux entre trafiquants de drogue). En attendant, dès lundi soir, et au moins pour trois nuits, une cinquantaine de CRS sont arrivés en renfort pour sécuriser les quartiers.

Hier, le maire Arnaud Robinet a annoncé sur Twitter qu’il allait s’exprimer « dans les prochains jours » . Et de tacler au passage Gérald Darmanin : « J’aurai apprécié un signe de soutien de la part du ministre de l’Intérieur, non pas pour moi mais pour les Rémois qui sont victimes de ces délinquants, trafiquants et autres qui nous pourrissent la vie. »

F.C.

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l’union 200819a
faits divers : Coup de feu et tirs de Flash-Ball

Après un coup de feu tiré la semaine dernière lors d’une expédition punitive à Cormontreuil,la détonation d’un Flash-Ball a retenti deux fois à Wilson, samedi et dimanche. Illustration
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L’arrestation d’un homme pour « tentative d’assassinat » après un coup de feu à Cormontreuil a provoqué des échauffourées ce week-end à Wilson. Une famille dénonce des « violences policières ».

Le temps était à l’orage, ce week-end dans le ciel de la région. Il l’a également été dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson, au cours de la nuit de dimanche à lundi marquée par un bref mais intense épisode de violences (L’union d’hier). L’enquête cherche l’élément déclencheur et explore la piste d’un lien éventuel avec un événement qui a causé du grabuge à Wilson dès samedi : l’arrestation d’un certain Aziz, 25 ans, recherché pour « tentative d’assassinat » après un coup de feu tiré la semaine dernière dans un appartement de Cormontreuil. Aucune information n’a filtré sur cette affaire qui a cependant tout l’air d’une expédition punitive, du genre de celles qui peuvent opposer des trafiquants de drogue.

Arrestation musclée sous l’œil d’un smartphone

Samedi vers 15 heures, la police repère le suspect dans son quartier de Wilson. C’est un solide gaillard. D’après les agents, « cinq à six individus » ameutés par ses cris tentent de le libérer tandis qu’un autre âgé de 28 ans décide de filmer l’interpellation. « Moi, je ne savais pas pourquoi les policiers l’arrêtaient. Ce que je leur reproche, c’est la violence inouïe avec laquelle ils se sont acharnés sur lui. Je me suis dit : Il faut que je filme pour éviter les débordements » , a-t-il expliqué lors de sa présentation lundi à la justice. « Pendant que je filmais, un policier m’a braqué avec son Flash-Ball. J’ai pris un coup de poing, j’ai reculé et c’est là qu’il a tiré. J’ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé, oui, je l’ai insulté, mais je ne l’ai pas menacé de mort » , assure le jeune homme, contrairement aux policiers qui rapportent ces propos : « Je vais te retrouver en civil ! Je vais te fumer si tu reviens dans mon quartier ! T’es mort ! »

Son grand frère Hamady est présent. Les policiers le connaissent bien et lui demandent de « calmer tout le monde » , ce qu’il fait, souligne son avocat, M e Daouda Diop. Aziz est maîtrisé, la foule se disperse mais le lendemain après-midi, la police revient à Wilson pour interpeller le vidéaste alors que la famille est réunie autour d’un repas commémorant la mémoire d’un petit frère décédé en 2016.

Une incarcération, deux contrôles judiciaires

Selon M e Diop, la prise de contact est d’abord « courtoise » . « Hamady est dehors. Il demande aux policiers si ça s’est bien passé la veille après son intervention ; Oui, tout s’est calmé, très bien , mais les policiers lui demandent de venir car le procureur souhaite l’entendre. Il veut bien, mais avec la vidéo. » Dans le même temps, son frère est arrêté. À partir de là, Hamady s’énerve et les versions s’opposent : celle de la police qui indique avoir été prise à partie, l’obligeant à gazer et tirer un coup de « Flash-Ball » pour se dégager et interpeller les frères ; celle de la famille, qui dénonce des « violences policières » et songe à déposer plainte.

Deux certitudes : un oncle se retrouve avec une attelle au cou, une sœur avec l’impact de la balle en caoutchouc en haut du bras, touchée alors qu’elle portait son bébé de trois mois.

Casier vierge pour le cadet, onze mentions pour l’aîné (mais anciennes), les deux frères à la carrure de basketteur ont été mis en examen lundi pour « outrages, rébellion, menaces de mort » , puis remis en liberté sous contrôle judiciaire strict.

Quant à celui par qui tout a commencé, le dénommé Aziz, mis en examen ce même jour pour la « tentative d’assassinat » , l’issue fut bien différente. Lui n’est pas ressorti du palais par la grande porte mais par le dépôt, direction la prison. Son palmarès est déjà bien fourni, avec une quinzaine de condamnations pour des vols, des violences, des délits routiers.

Fabrice Curlier

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l’union 200818a
Les incendiaires tirent au mortier sur la police et les pompiers

Les treize voitures ont été incendiées sur un parking du quartier Croix-Rouge, place Maurice-Utrillo. À Wilson, des tirs de mortiers ont également visé la police (photos en haut à droite). Captures Facebook et Twitter
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« Nous ne sommes impliqués en rien dans les violences passées », assurent les représentants de la communauté tchétchène de Reims. C. Lantenois
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Treize véhicules brûlés, d’autres vandalisés, pompiers et policiers visés… Les violences d’hier à Wilson et Croix-Rouge restent inexpliquées.

Le jour s’est levé sur un quartier hébété, hier au quartier Croix- Rouge. Sur le parking de la place Maurice-Utrillo, une douzaine de carcasses calcinées témoignait de la flambée de violence qui a sidéré la population au cœur de la nuit. « Nous habitons ici depuis cinq ans, c’est la première fois que nous voyons ça » , confie une habitante.

ATTAQUÉS, LES POMPIERS SE REPLIENT

« Il était un peu avant minuit et demi quand nous avons été réveillés par de petites déflagrations semblables à celles que nous avions déjà entendues vendredi soir*, lors du feu de voiture d’une voisine. Nous nous sommes précipités à la fenêtre. Il y avait déjà six voitures qui brûlaient sur le parking, non pas côte à côte mais à plusieurs endroits. Nous avons vu une bande de dix à quinze jeunes, certains cagoulés, d’autres tête nue, avec des trucs dans les mains, comme des bâtons. Ils étaient éparpillés sur le parking et mettaient le feu sous les voitures, sans rien dire. Ils étaient silencieux. Les seuls cris qu’on entendait étaient ceux des habitants. »

Les émeutiers n’ont pas seulement brûlé treize voitures (bilan définitif). Armés de bâtons ou de barres de fer, ils ont également cassé les parebrises d’une dizaine de véhicules supplémentaires et tiré des mortiers dont certains ont délibérément visé les pompiers et les policiers. L’un d’eux l’assure : « C’était un guet-apens. Ils nous attendaient. Nous étions ciblés. »

Depuis sa fenêtre, la dame a vu « deux camions de pompiers qui arrivaient de la Chaise-au-Plafond » par l’avenue d’Epernay. « Des feux d’artifice ont été tirés dans leur direction. Les camions ont reculé et sont repartis. » Ils n’ont pas été touchés. En revanche, les projectiles auraient cassé deux vitres d’un véhicule de police qui ouvrait la voie. Tous les tirs semblaient provenir de la rue Raoul-Dufy, où plusieurs individus ont été aperçus embusqués derrière un mur.

Repliés au rond-point de la Chaise-au- Plafond, les pompiers ont attendu que le secteur soit « sécurisé » par la police pour revenir, cette fois-ci depuis l’avenue du Maréchal-Juin après avoir contourné le centre hospitalier. « C’était la pagaille. Les gens descendaient pour déplacer leurs voitures. Ils se garaient n’importe où à cause de la panique. La police a dû faire le stationnement pour permettre aux pompiers de passer. »

DES RENFORTS DE CRS DÈS HIER SOIR

Aux treize véhicules brûlés s’ajoutent des dégâts aux immeubles (volets fondus, carreaux éclatés). Des broussailles ont également été incendiées près du restaurant Quick mais là aussi, les pompiers ont attendu que le site soit sécurisé avant d’intervenir. Tous les feux maîtrisés, le calme est enfin revenu dans le quartier.

Difficile d’y voir une coïncidence mais au stade actuel des investigations, aucun élément ne permet d’établir un lien avec des violences qui ont touché la même nuit le quartier Wilson. Intervenus avec les pompiers à la suite d’un appel pour feu de poubelle, les policiers ont également subi plusieurs tirs de mortiers - un véhicule dégradé - tandis que le ciel s’illuminait de feux d’artifice.

Qui ? Pourquoi ? L’enquête en cours va s’efforcer de répondre à ces questions. En attendant, la population n’a aucune envie de revivre pareils événements. Dès hier soir, des renforts de CRS étaient annoncés pour empêcher une nouvelle flambée de violence.

FABRICE CURLIER

Ne pas stigmatiser la communauté tchétchène

« Nous ne sommes impliqués en rien dans les violences passées », assurent les représentants de la communauté tchétchène de Reims. C. Lantenois

Le responsable du centre culturel tchétchène de Reims, Kazbek Kairbekov, a réagi hier aux allégations qui ont pu être faites sur sa communauté. « Nous ne sommes impliqués en rien dans les échauffourées survenues à Saint-Dizier puis à Reims, assure-t-il. Concernant les premières, le Châlonnais interpellé est d’origine ingouche, une république de la fédération de Russie. »

Selon le représentant de la communauté tchétchène à Reims, la confusion est faite trop souvent. « Certes, nous parlons la même langue mais nos nationalités et traditions diffèrent. Tous les Caucasiens du Nord ne sont pas des Tchétchènes. »

Kazbek Kairbekov, comme le responsable de l’organisation publique des jeunes de Reims, Khamid Arsabiev, regrette les raccourcis faits « par les politiques et les médias » concernant leur communauté. « Nous sommes venus en France pour fuir l’horreur, rappellent-ils. Nous n’avons aucunement envie de revivre dans la douleur. Contrairement à ce qui est dit, nous ne faisons pas notre loi ni n’appelons à la vengeance. Quand Magomed Oumarov a été tué à Reims il y a deux ans, sa famille a appelé au calme et s’en est remise à la justice. »

« S’il arrive qu’un individu d’origine tchétchène commette un vol, il ne faut pas pour autant stigmatiser toute la communauté. » Elle concerne 325 familles nombreuses à Reims, d’après MM. Kairekov et Arsabiev.

Sophie Bracquemart

Arrestations musclées ce week-end à Wilson

Samedi après-midi, des esprits se sont échauffés à Wilson lors de l’interpellation d’un homme âgé de 25 ans qui était recherché à la suite de coups de feu tirés la semaine dernière à Cormontreuil. Plusieurs individus se sont interposés. Un garçon qui filmait l’arrestation a reçu un tir de Flash-Ball. Les policiers sont revenus dimanche pour l’arrêter chez ses parents, promenade Sakura. La situation a dégénéré, avec accusation de violences de part et d’autre. La famille a été gazée, une sœur touchée au bras par un tir de Flash-Ball alors qu’elle portait son bébé. Un deuxième frère a été arrêté. Mis en examen hier pour « outrages, rébellion, menaces de mort » , lui et son cadet ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. L’auteur présumé du coup de feu a été écroué. Y’aurait-il un lien entre cette affaire et les violences de la nuit de dimanche à lundi ? Les avocats des mis en cause répondent que non. De fait, il n’existe à ce jour aucun élément permettant d’établir un rapprochement.

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l’union 200808b
Quartiers vus du ciel 7/9 : Croix-Rouge, Une ville dans la ville

Construit au cours des années 60, Croix-Rouge reste le quartier le plus peuplé de Reims. En 2007, on y comptabilisait plus de 37 000 habitants. Reportage photographique en drone : Aurélien Laudy
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Les barres Taittinger, au fond, et le centre commercial de l’hippodrome au premier plan.
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L’hippodrome voit le jour en 1952 sur l’ancien aérodrome du docteur Crochet et s’étend sur 20 ha.
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Le Château d’eau et la médiathèque de Croix-Rouge.
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L’avenue du Général-Bonaparte.
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A deux pas de l’université et du parc Saint-John-Perse, les Polygones (groupes d’immeubles en forme d’hexagones) et la Lézardière (sous-quartier pavillonnaire).
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ue Pierre-Taittinger.
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Reims Cet été, chaque samedi, nous allons vous faire prendre de la hauteur pour redécouvrir les quartiers de la cité des sacres et vous raconter leur histoire. Cette semaine, direction, le quartier Croix-Rouge et Haut-de-Murigny.

C’est le quartier le plus peuplé de Reims, en 2007, on comptait 37 046 habitants, avec 7 901 logements dont 1 110 maisons.

Le quartier est situé au sud de Reims et a été construit au cours des années 60, sur une colline, « comprenant principalement des terres labourables et des vignes » , explique Michel Thibault, ce Rémois passionné par l’histoire de la ville a écrit un livre sur l’évolution de Reims.

Ces terres (270 ha) sont déclarées d’utilité publique, le 25 août 1962, à la demande de la municipalité, avec à sa tête alors, Jean Taittinger. « Il est prévu la construction de 6 000 à 8 000 logements et l’édification d’une faculté », indique Michel Thibault.

Les travaux ne commenceront finalement qu’en 1968. Des barres et des tours, ainsi que de grands espaces verts et plusieurs groupes de maisons individuelles composent le quartier.

Un immense chantier, dont la réalisation va s’échelonner jusqu’en 1980. Ce sont finalement 9 035 logements qui vont être bâtis autour de trois grands secteurs : La Rafale, Université / Pays-de-France et Croix-du-Sud.

Quant à l’université, « la faculté de lettres a été réalisée entre 1969 et 1972 et la faculté de droit fut construite entre 1972 et 1974, ainsi que les amphithéâtres en forme de coquilles. » C’est aussi à la même période que l’on construit « le Creps, l’école supérieure de commerce, ainsi qu’également le parc Saint-John Perse et les centres sociaux Billard et Taittinger » , ou encore « le groupe Eisenhower avec le centre commercial de la Rafale qui comprenait une vingtaine de commerces. »

Un quartier en constante évolution

De 2004 à 2014, le quartier Croix-Rouge a fait l’objet d’une rénovation urbaine importante : « des immeubles, des tours et passerelles ont été démolis, d’autres rénovés, enfin de nouveaux immeubles ont vu ou viennent de voir le jour, à l’exemple de la résidence universitaire et une nouvelle maison de quartier va être prochainement livrée » , commente Michel Thibault. « L’arrivée du tramway a redynamisé le quartier. »

Une rénovation jugée cependant non suffisante. Croix-Rouge a été retenu pour le nouveau programme de rénovation urbaine. « Actuellement dans le secteur Croix du Sud, autour de l’esplanade Paul-Cézanne et de la place Georges-Braque, des opérations de démolition sans reconstruction sont en cours » , rappelle Michel Thibault. Ce sont 1 182 logements dans le quartier qui vont être réduits en poussière. Mais aussi 1 058 logements et 33 cellules d’activité qui doivent être réhabilités.

« L’hippodrome de la ville de Reims qui s’étend sur 20 ha a été créé en 1952 sur l’ancien terrain d’aviation, du docteur Crochet appelé le toubib volant, fondateur de l’école des infirmières de l’Air, médecin chef du centre médical des pilotes civils de Reims » , poursuit Michel Thibault. « De nos jours, il permet d’attirer dans le quartier plus de 35 000 visiteurs et parieurs chaque année. »

Aurélie Beaussart

Michel Thibault. Reims et ses quartiers, édition Alan Sutton. La semaine prochaine : le quartier Laon Zola – Neufchâtel – Orgeval

 

 

 

 

 

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l’union 200808a
TENNIS Open de Géo-André Reims : Le festival des 2 e série

Camille Kleiber est favorite sur les installations de son club. Archive Jean-Marie Champagne
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Décalé d’un mois, l’Open de Géo-André Reims a comptabilisé quelque 230 inscriptions, porté par les 2 e série. De quoi proposer un beau tableau masculin, qui devrait en toute logique se régler entre Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe Club) et Issey Chaudré (2/6, URT Reims). Reste que Flavien De Abreu (3/6, Vicaire), Jérôme Hervot (3/6, URT Reims), Éliot Roussel (3/6, Vitry-le-François) et Victor Dumont (3/6, Cormontreuil) chercheront à bousculer la hiérarchie. Au même titre que Vincent Pacanowski (4/6, Bezannes), souvent à l’aise sur ses anciens courts.

Dans le tableau féminin, la locale Camille Kleiber (2/6, Géo-André Reims) sera favorite devant Juliette Leroux (4/6, Orsay) et Claire Bretnacher (4/6, Villers-lès-Nancy).

En + 35 ans, la phase finale messieurs sera indécise avec Sébastien Choiselat (4/6, Reims Europe Club), Jérôme Dermonsir (5/6, Romilly-sur-Seine) et Jérôme Daix (5/6, Géo-André Reims). Chez les dames, Maïté Brion (15/3, Montmirail) devrait être opposée à Fabienne Girard (15/4, Bezannes).

PROGRAMME

DIMANCHE. – 9 heures : demi-finales ; 12 heures : finales + 35 ans ; 15 heures : finales dames et messieurs.

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l’union 200806b
santé : Distribution de tee-shirts anti UV pour les enfants

REIMS En juillet, dans le cadre de sa mission, la Ligue a distribué des tes-shirts anti UV dans les maisons de quartier.

Courant juillet, dans le cadre de ses actions de prévention solaire, le comité de la Marne de la Ligue contre le cancer s’est rendu dans les différentes maisons de quartier de la Ville, afin d’y distribuer des tee-shirts anti UV.

Le 15 juillet, c’est à la maison de quartier Croix-Rouge Espace Billard que les responsables de la Ligue ont fait une halte, afin d’offrir 43 de ces tee-shirts à des enfants participant à des sorties familles. Les animations de prévention solaire de la Ligue contre le cancer en lien avec les maisons de quartier figurent en effet au Contrat Local de Santé de la Ville de Reims.

Au total, 270 tee-shirts ont été offerts

Norbert Bigeat, président du comité 51 de la Ligue contre le cancer, en a profité pour rappeler aux enfants présents ce matin-là, les bons gestes pour protéger sa peau et ses yeux, comme « limiter au maximum son exposition au soleil, privilégier l’ombre et se couvrir avec un T-shirt, un chapeau et des lunettes de soleil. La crème solaire pouvant être utile ensuite pour les parties du corps qui restent découvertes… ». Il leur a également conseillé « d’éviter toute exposition au soleil entre midi et 16 heures, période de la journée où le rayonnement UV est particulièrement intense ».

Les enfants, très attentifs à ces conseils et participatifs aux échanges, ont ensuite reçu une casquette et un petit marque page reprenant sous forme de dessins les principaux gestes pour se protéger du soleil. Les T-shirts anti UV ont été confiés à Sarah Morillon, référente actions familles, en vue des prochaines sorties organisées par la maison de quartier. Ils offrent un indice de protection 50 et sont accompagnés de documentation pour les familles.

Fin juillet, Norbert Bigeat, accompagné de Romain Pierlot, chargé de prévention, et de Valérie Hémard, coordinatrice, ont poursuivi leurs rencontres avec les animatrices des 5 autres maisons de quartier de Val de Murigny Espace Turenne, Châtillons, Epinettes et les Sources. Ce sont en effet 270 T-shirts anti UV au total qui ont été remis aux différentes animatrices pour leurs groupes avec toute l’information appropriée.

C.G.

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l’union 200806a
société : Des immeubles infestés par les cafards

Les cafards, qui sortent surtout la nuit, investissent de nombreux appartements. Archive
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Reims Des locataires du Foyer Rémois se plaignent depuis plusieurs mois d’une invasion de cafards.

Les locataires résidant dans les immeubles situés rue des Savoyards à Reims se sont trouvé un ennemi : le cafard. Depuis des mois, il pullule dans les différents bâtiments, s’invitant dans quasiment tous les appartements.

Des dizaines de logements infestés

Salah Byar, président du comité de défense des locataires du quartier Croix-Rouge – Pays de France, explique la situation : « Au 1, rue des Savoyards, trois appartements au rez-de-chaussée sont condamnés depuis plusieurs années. La nuit, on voit des cafards sortir de leurs portes. »

Mais ces cafards ne se baladent pas uniquement dans ces logements inhabités où personne n’a mis un pied depuis un bon moment ; ils seraient présents dans quasiment tous les logements de l’immeuble, du premier au sixième étage. « Ils sortent la nuit, grimpent aux murs, aux plafonds, suivent les canalisations, et on les retrouve dans nos appartements » , décrit Salah, locataire au premier étage. Et l’immeuble n’est pas le seul à subir cette invasion. Sandrine, qui réside au deuxième étage du 5, rue des Savoyards, ne s’en révolte même plus : « J’habite ici depuis 20 ans et les cafards ont toujours été là, dans la cuisine ou dans la chambre. Mais ces derniers mois, c’est vrai qu’il y en a de plus en plus. »

Les habitants se sentent abandonnés

Un souci qui vient s’ajouter aux nombreux autres que les habitants de la rue des Savoyards doivent affronter depuis des mois voire des années. Ils se sentent abandonnés par le Foyer Rémois, gestionnaire de ces immeubles.

« Depuis le changement de direction, nous ne sommes plus vraiment entendus » , se désole Salah. « Ils en font de moins en moins » , renchérit Sandrine. « Je n’arrête pas de les alerter sur les différents problèmes. Par exemple, ça fait deux mois qu’il n’y a plus de lumière sur mon palier et dans les escaliers. Personne ne vient. » Et Salah de rajouter : « Nous avions un gardien qui s’occupait de ces problèmes. Mais il est parti, car il en avait marre de tout devoir gérer à la place du Foyer Rémois. Et depuis septembre, il n’a pas été remplacé. » Une situation de plus en plus invivable pour les locataires de la rue des Savoyards.

Hugo Palacin

Nous sommes à l’écoute de nos locataires

Contacté par nos soins, le Foyer Rémois, organisme logeur qui gère les immeubles de la rue des Savoyards concernés par la prolifération de cafards, confirme avoir pris connaissance du sujet. L’entreprise assure être à l’écoute et accompagner les locataires rencontrant ce problème ; pour y remédier, elle dit proposer l’intervention d’une entreprise qu’elle mandate à chaque fois que cela est nécessaire, et autant de fois qu’il le faut même si cela requiert plusieurs interventions sur un même logement. En plus de cela, le Foyer Rémois organise deux fois par an la désinfection des vide-ordures par prévention. Enfin, l’entreprise explique qu’elle désinfecte les logements vacants et des immeubles complets lorsque cela est nécessaire, action qui a notamment été demandée pour l’immeuble du 1, rue des Savoyards. Le Foyer Rémois l’assure : « Nous essayons de faire le maximum pour nos locataires. »

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l’union 200805a
travaux : Cure de jouvence pour la ligne du tramway

Les différents chantiers se déroulent la nuit, pour éviter un maximum de désagréments, tout au long de la ligne du tramway. Cette semaine, une grande partie des interventions sont menées à Opéra-Cathédrale, l’axe le plus fréquenté.
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Reims Débutés fin juin, les travaux d’entretien sur les voies du tramway se poursuivent chaque nuit. Au programme, interventions sur les rails de toutes les lignes et sur les enrobés en béton autour des stations.

Pour plus de confort et un fonctionnement optimal, l’exploitation du tramway nécessite des travaux d’entretien réguliers, menés en général pendant les vacances estivales afin de limiter au maximum les perturbations. Démarré à la mi-juin, le chantier se poursuit activement cette semaine « notamment sur les rails pour éviter les problèmes de crissement, ce qu’on appelle le rechargement , précise-t-on chez Citura, mais également des interventions sur les revêtements en béton autour des différentes stations ».

Ces travaux annuels sont réalisés sur la totalité de la ligne et s’inscrivent dans le cadre du contrat liant la Citura à Alstom, qui dépêche chaque soir ses équipes sur place.

Des nuisances sonores sont à prévoir pour les riverains les plus proches entre minuit et 5 heures

Afin de générer un minimum de désagréments pour les usagers et les automobilistes, l’ensemble des interventions sont réalisées la nuit. Elles démarrent en général vers 23 heures ou minuit pour s’achever vers 5 heures du matin, moment où la circulation reprend son cours normal. « En revanche, des nuisances sonores sont à prévoir pour les riverains les plus proches , reconnaît l’exploitant, c’est la raison pour laquelle nous prévenons en amont. Mais, si ces travaux se déroulent la nuit, c’est pour éviter les problèmes de circulation ». À noter qu’aucune déviation n’est à prévoir.

Pour l’essentiel, il s’agit donc d’opérations d’entretien des rails. En juillet, les ouvriers se sont concentrés autour des stations Danton-Rauseo, Belges, Jean-Macé et De Fermat. Cette semaine, ils s’attaquent toutes les nuits, hors week-end, de minuit à 5 heures du matin aux stations Gare Centre, Polyclinique Reims Bezannes, Arago, Campus Croix-Rouge, Belges, Jean-Macé, De Fermat et notamment Opéra-Cathédrale, le carrefour Opéra étant le plus important lieu de passage pour les transports en commun de la ville. Une reprise de ces mêmes travaux sur les rails est prévue du lundi 24 août au vendredi 4 septembre autour des stations Courlancy, Vesle, retour à Opéra-Cathédrale, mais aussi Georges-Hébert. À noter que cette nuit, entre 23 heures et 6 heures, les ouvriers d’Alstom seront également mobilisés entre le pont de Laon et la station Saint-Thomas.


Les revêtements aussi

D’autres interventions vont concerner les revêtements en béton de certaines plateformes, notamment cette semaine (jusque jeudi soir de 23 heures à 6 heures) autour des stations Opéra-Cathédrale et Vesle.

Caroline Garnier

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l’union 200803a
international : Shemsnur, fille d’un peuple persécuté

Shemsnur, vendredi, dans le quartier Croix-Rouge. Ses parents et ses sœurs résident toujours dans le Xinjiang, où elle n’est plus allée depuis 2013.M.L.
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Reims Établie depuis des années dans la cité des sacres, cette Ouïghoure, dont la famille réside toujours en Chine, suit à distance la tragédie de son peuple. Entre rage et tristesse.

Parce qu’elle s’inquiète des répercussions que son témoignage pourrait avoir sur ses parents et ses deux sœurs, basées dans une petite ville du Xinjiang, cette province chinoise dans laquelle résident la plupart des Ouïghours, Shemsnur ne souhaite pas voir publié son nom et son visage. Arrivée en France à l’âge de 21 ans pour poursuivre ses études après avoir grandi dans le Xinjiang, région grand comme deux fois et demi la France et qu’elle préfère nommer Turkestan, cette femme de 36 ans, dont le prénom signifie « La lumière du soleil », oscille entre désespoir et colère à l’évocation de la tragédie que vit son peuple, martyrisé par le pouvoir chinois ( voir encadré).

Née d’une mère enseignante et d’un père commerçant, elle suivait des études de biochimie lorsqu’elle est arrivée en France « comme beaucoup de jeunes ouïghours » , expliquait-elle, vendredi, dans un français impeccable, à proximité du square Saint-John-Perse. Passée d’abord par Angers et Nancy, elle finit par s’établir à Reims, dont l’université est alors fréquentée par une petite communauté d’ouïghours. En 2009 puis 2013, elle retourne sur sa terre natale, où elle ne peut déjà que constater la répression subie par son ethnie : « C’était très compliqué à l’arrivée et au départ. J’ai été gardée plusieurs heures à l’aéroport, mon téléphone a été fouillé. » Pour « raisons politiques » autant que pour sa propre sécurité, elle n’y a pas remis un pied depuis.

Dans le Xinjiang, relate-t-elle, le réseau téléphonique est fermé aux appels internes. Les réseaux sociaux occidentaux sont interdits.

je sais qu’ils ont beaucoup de souffrances

« Je peux contacter mes parents via WeChat, une application surveillée par le gouvernement chinois » , détaille Shemsnur, contrainte à échanger des banalités avec sa famille. « Je sais qu’ils ont beaucoup de souffrances » , dit-elle, le regard embué. Celles-ci ne sont pas toutes récentes : son père a déjà été mis trois fois en prison, tandis que sa mère, en 2008, a passé un an dans un camp dit « de rééducation ».

« Je suis contente que la France et l’Europe se prononcent sur le sujet mais envoyer des observateurs ne réglera rien, Pékin ne leur montrera que ce qu’ils ont envie de montrer. Vous savez, le problème de mon peuple date de 1949 , confie-t-elle. Notre souffrance est là depuis 70 ans… Depuis trois-quatre ans, la situation s’est aggravée ; après avoir été assimilés, les Ouïghours sont… massacrés. » Nombreux sont ceux qui parlent désormais « d’extermination » et de « génocide » , accusations que Pékin juge sans fondement. Si elle précise ne rien reprocher au peuple chinois, Shemsnur admet ressentir de « la haine » à l’égard du pouvoir central. « Très inquiète » pour sa famille, elle s’excuse presque de ne pas s’informer au quotidien sur la situation du Turkestan : « À chaque fois que j’apprends quelque chose, ça me démoralise. Et j’ai besoin d’un peu d’optimisme pour avoir la force d’éduquer mes trois fils… »

une minorité chinoise ciblée par pékin

Les Ouïghours font partie des 55 minorités ethniques qui peuplent la Chine, où 56 groupes ethniques coexistent – les Hans constituent l’ethnie majoritaire. Les Ouïghours sont turcophones, comme les Kazakhs, et majoritairement musulmans sunnites. Les Ouïghours vivent surtout dans le Xinjiang, province du nord-ouest de la Chine. Cette région, également nommée Turkestan oriental, est frontalière de huit pays dont le Kazakhstan, la Mongolie et la Russie. En 1955, elle est devenue la « région autonome ouïghour du Xinjiang », mais elle n’a d’autonome que le nom. La liste des exactions commises par Pékin est longue : contrôle des naissances, actes de stérilisation forcés, internement arbitraire dans des camps de travail, mariages contraints entre femmes ouïghoures et hommes hans, surveillance continue… Entre 1,5 et 3 millions de Ouïghours seraient détenus dans des camps, estiment plusieurs associations. Depuis quelques années la Chine serait passée d’une politique assimilationniste à une politique visant frontalement à détruire les individus pour ce qu’ils sont.

Mathieu Livoreil

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l’union 200801a
Faits divers : Le portrait de Pierre Maître tagué

A la bombe rouge a été dessinée une croix dans un cercle (une croix celtique) et l’inscription Lazio Roma, club de football italien.
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Saint-Brice-Courcelles Une croix celtique, symbole des mouvements d’extrême droite, a été dessiné sur le visage du militant.

La colère et une profonde tristesse. C’est ce qui prédominait jeudi, dans la soirée, après la découverte de la dégradation.

Avec le svastika (ou croix gammée), la croix celtique est sans doute l’un des symboles les plus repris par les mouvements d’extrême droite à travers le monde.

Jean-Claude Boulben, secrétaire générale des retraités CGT Marne et secrétaire des retraités des Verreries de Reims est un ancien des VMC, il ne comprend pas les raisons de ce passage à l’acte. « On m’a averti dans l’après-midi que les lieux avaient été dégradés. Sur le coup, j’ai pensé à la stèle. » Mais c’est le portrait de Pierre Maitre qui a été la cible, réalisé par un membre de l’association Pierre Maitre, il y a quelques années. « Nous trouvons inadmissible le tag de l’extrême droite sur le visage de notre ami et camarade Pierre. Cet homme a donné sa vie pour le mouvement ouvrier.

Nous envisageons de porter plainte pour dégradation du bâtiment, siège de l’association Pierre Maitre C’est inadmissible. » Jean-Claude Boulben espère qu’il s’agit d’un acte irréfléchi, « de gamins qui ne connaissent pas la vie de ce Rémois. »

Aurélie Beaussart

Un crime au retentissement national

Ouvrier aux Verreries mécaniques champenoises (VMC), Pierre Maître,37 ans, est abattu dans la nuit du 4 au 5 juin 1977 alors qu’il tient un piquet de grève devant l’usine, (Les revendications portent sur les salaires et le treizième mois) par des hommes qui tirent d’une voiture. Dix-sept balles ont été tirées. Pierre Maître en reçoit une en pleine tête. Deux autres ouvriers sont blessés. Le tireur : Claude Leconte, est membre du SAC (service d’action civique) fondé par Charles Pasqua. Pierre Maître habitait le quartier Croix-Rouge. Avec sa femme Yolande, il avait un enfant de 3 ans et une petite fille devait agrandir la famille. Un crime qui prendra une ampleur nationale. Le tireur fut condamné à vingt ans de réclusion criminelle, le conducteur à sept ans. Un énorme mouvement de solidarité est né après le décès. La veuve a reçu un mot de condoléances du président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Fin 2009, les VMC ferment. La rue, depuis 1978, porte le nom Pierre-Maître, tandis qu’une plaque commémorative rappelle que « Le 5 juin 1977 est tombé Pierre Maître, militant de la CGT, assassiné par un commando fasciste alors qu’il luttait pour la liberté et le progrès social. »

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l’union 200731a
faits divers : Le meurtrier présumé reste en liberté

C’est devant cet immeuble de l’avenue Bonaparte que Magomed, « au mauvais endroit au mauvais moment », selon l’expression d’une juge, avait été tué à l’été 2018. Il avait 17 ans.Ch.Lantenois
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Reims La cour d’appel a confirmé, hier, la décision de placer sous contrôle judiciaire celui qui, accusé d’avoir tué Magomed Oumarov, a effectué vingt mois de détention provisoire.

Près de deux ans après la mort de Magomed Oumarov, les certitudes se font toujours plus rares. Trois semaines après qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) a ordonné de remettre en liberté sous contrôle judiciaire Z., meurtrier présumé du lycéen tchétchène qui, depuis sa mise en examen, à l’automne 2018, a effectué 20 mois de détention provisoire, les juges de la cour d’appel ont confirmé, hier matin, cette décision contre laquelle le parquet avait vite fait appel.

après 20 mois, il n’est pas démontré ce qui, au départ, a été subodoré

Résumons, à la suite des débats d’hier, ce qui semble être la réalité de l’enquête : aucun élément matériel ne permet d’établir la responsabilité de Z. : pas d’ADN ou de téléphonie, des témoins qui se rétractent et beaucoup de rumeurs. Seule certitude, ce dossier illustre de la plus brutale des manières les haines recuites entre quelques jeunes de Wilson et de Croix-Rouge – on ne sait d’ailleurs pas si l’objectif du commando était de tirer pour tuer ou pour faire peur.

Z., lui, nie depuis le début les faits qui lui valent d’être toujours mis en examen pour « meurtre en bande organisée ». En début de semaine, le juge d’instruction a fait savoir aux parties qu’il considérait son instruction close… Compliqué, dans ces conditions, de renvoyer Z. derrière les barreaux. L’avocat général tenta toutefois d’argumenter en ce sens, se raccrochant au « risque de fuite » de celui qui, depuis le 9 juillet, respecte parfaitement un contrôle judiciaire qui lui interdit notamment de venir dans la Marne. « À part ça, je ne vois rien pour vous convaincre de le renvoyer en détention provisoire » , admit rapidement l’avocat général.

A la barre, Z. détailla ses démarches « pour tenter de me réinsérer » . Puis son avocat, M e Ammoura, prit le temps de saluer la décision « courageuse » du JLD, et d’envisager l’avenir : « Il ne faudrait pas que nous arrivions devant une cour d’assises avec un dossier aussi fragile. Après 20 mois d’enquête, il n’est pas démontré ce qui, au départ, a été subodoré. »

Mathieu Livoreil

LES FAITS

Le 17 août 2018 , un homme encagoulé descend de voiture et tire sur un groupe de jeunes, avenue Bonaparte, à Croix-Rouge. Magomed Oumarov, lycéen de 17 ans, est mortellement touché.

La rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux avec des individus de Wilson se répand aussitôt dans le quartier.

Le 18 octobre 2018 , trois jeunes de Wilson et Croix-Rouge sont mis en examen et écroués, le premier pour « meurtre commis en bande organisée », les deux autres pour « complicité ». Tous contestent les faits.

Le 9 juillet 2020 , le jeune de Wilson accusé d’avoir tiré est remis en liberté sous contrôle judiciaire (les deux autres suspects l’ont été l’an dernier).

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l’union 200730a
Un couple d’adolescents pris à partie

 

 

Mardi soir, un couple de deux mineurs a été pris à partie par plusieurs jeunes, mineurs également, alors qu’il marchait à hauteur de l’avenue Léon-Blum, quartier Croix-du-Sud, situé en zone de sécurité prioritaire (ZSP).

Après avoir été menacés et bousculés, ils auraient été volés d’une carte bleue. Arrivés sur place, les policiers ont interpellé trois protagonistes. Auditionnés, ils ont expliqué n’avoir joué aucun rôle dans les faits dénoncés par le couple.

Seul un mis en cause sera prochainement mis en examen par un juge des enfants.

 

 

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l’union 200729a
Faits divers : Un enfant molesté pour des chips

Le trio violent va devoir répondre de ses actions devant les juges. Illustration
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Ce 24 juillet, vers 19 h 30, esplanade Eisenhower, au cœur du quartier Croix-Rouge, il était tranquillement en train de manger des chips, dans la rue, lorsque ce garçon de 4 ans se fait importuner par trois jeunes, qui veulent lui prendre ses chips. Il reçoit quelques gifles. Deux agents d’un bailleur social viennent au secours de l’enfant et s’interposent. Ils essuient alors des coups de pied et des coups de poing.

La police est appelée. Les trois jeunes, deux sont âgés de 16 ans et le dernier de 18 ans, sont ramenés au commissariat pour être entendus. Les deux agents se sont vus délivrer 3 jours d’ITT (incapacité temporaire totale) pour l’un et 4 jours d’ITT pour l’autre. Le trio nie les faits. À l’issue de leurs auditions, ils sont ressortis libre du commissariat.

Le majeur est convoqué pour violences en réunion, devant les juges du tribunal correctionnel de Reims, en date du 25 janvier prochain. Les deux mineurs vont prochainement être convoqués par un juge des enfants afin d’être mis en examen pour violences en réunion.

Aurélie Beaussart


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